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  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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15 juin 2016

Si le hasard t'amène, le plaisir te ramènera ! ATTENTION CE REPORTAGE A ÉTÉ RÉALISÉ EN 2 PARTIES, pour ne pas rater cette suite je ne peux que vous conseiller de vous inscrire sur la newsletter du site, comme des centaines de lecteurs fidèles vous en serez averti dès sa diffusion.

Pourquoi 2 parties ? L'histoire du village de Conques sur Orbiel et du château des Saptes et tellement dense et qu'une page étant limité en nombre de caractères et codes divers, j'ai été obligé de le scinder en deux.

Si vous avez d'autres photos de Conques sur Orbiel, je peux éventuellement compléter ce reportage, n'hésitez pas à mon contacter.

J'espère que mes reportages ne vous laissent pas indifférents et qu'ils aiguisent votre curiosité, et n'hésitez pas à laisser vos commentaires à la fin de l'article, ils sont les bienvenus. Je vous souhaite une bonne lecture …

 

Le village de Conques sur Orbiel se situe à 10 km de Carcassonne, 102 km de Toulouse, 67 km de Narbonne, 96 km de Béziers, 121 km de Perpignan, 88 km de Foix et 211 km de Cahors.

Conques sur Orbiel au pied de la Montagne Noire, la porte du Cabardès

Une vue aérienne du village de Conques sur Orbiel.

Le blason du village de Conques sur Orbiel.

Le blason de Conques sur Orbiel tel que l'on peut le voir dans l'Armorial général de France réalisé par Charles d'Hozier en 1696. Cet armorial qui comprend 125 807 blasons peints, est un recensement héraldique voulu par Louis XIV, afin d'attacher dans le droit civil français d'Ancien Régime et dans la pratique fiscale de la monarchie française le port des armoiries à une taxe particulière.

 

Conques-sur-Orbiel (occitan : Concas).

Le toponyme de Conques sur Orbiel vient du latin concha qui signifie "coquille", mais qui désigne, métaphoriquement, une baie, une vallée en cuvette, un méandre de rivière. En latin du Moyen-âge, concha prit, par extension, le sens de "creux dans lequel coule un cours d'eau". Dans les anciens textes, le cours d'eau qui arrose Conques est appelé Olibegium en l'an 794, Oliveti en 844, Olvei en 1262. L'endroit est mentionné sous le nom de Villa de Conchis dans un manuscrit de 1248. L'appellation "sur Orbiel" a été ajoutée au toponyme en 1962.

Conques-sur-Orbiel est situé sur la Méridienne verte, dans l'aire urbaine de Carcassonne sur l'Orbiel et le Trapel.

Ses habitants sont appelés les Conquois et les Conquoises. En 2013, la commune comptait 2 439 habitants. Depuis les années 1990 sa population n'a cessé de croître. En 1982 on comptait 1786 habitants autant qu'en 1861 où on dénombrait 1780 habitants.

 

Conques sur Orbiel, à gauche, porte d'enceinte en grès du XIVème siècle. A droite, le clocher tour de l'église Saint Michel (cliquez sur les photos pour agrandir).

L'Orbiel est une rivière qui prend sa source dans le Massif central et qui traverse les départements du Tarn et de l'Aude, c'est un affluent rive gauche de l'Aude. Elle a une longueur de 41 km. Ce nom de "Orbiel" signifie "Or vieux" en langue d'oc ; sans doute cette rivière charriait-elle des parcelles d'or dans l'Antiquité. Les crues de l'Orbiel sont très importantes en général, compte tenu bien sûr de l'exiguïté du bassin versant de cette rivière. Dans la région de Conques sur Orbiel connut des inondations importantes en 1723, 1729, 1748, 1783 où le pont des Saptes fut emporté, novembre 1788, 1801, 1807, 1809, 1875, 1891.

Le village de Conques sur Orbiel.

Le pays de Cabardès, constitué par la haute vallée de l'Orbiel qui recueille les torrents des pentes culminantes de la Montagne-Noire pour les jeter dans l'Aude, était demeuré fermé et comme isolé du monde jusqu'au milieu de ce XIXème siècle.

L'Aude est un territoire riche et compte 471 immeubles protégés au titre des monuments historiques soit 125 classés et 346 inscrits. Le château des Saptes en fait partie.

Conques sur Orbiel, bourg bâti sur une éminence au pied de laquelle coule l'Orbiel, qui alimente plusieurs usines pour la fabrication des draps.

La naissance du village actuel est formée par un castrum à noyau castral semi circulaire d’environ 60 m de rayon autour de l'emplacement du château. Au centre du village on peut encore voir les vestiges d'un château fort datant de 1248.

Sceau de la commune de Conques sur Orbiel datant de 1303.

Le premier bornage réalisé sur la seigneurie de Coques date de 1342. Il fut fait en présence du procureur du roi, de l'abbé de Lagrasse, des consuls et quelques habitants de Conques et de noble Jean de Varennes, seigneur de Villegailhenc.

Les deux communes limitrophes de Conques et de Villegailhenc se sont disputées pendant plusieurs siècles la possession ou la jouissance du terme d'Azac. Des arrêts de la Cour Royale de Montpellier ont reconnu à la commune de Villegailhenc la propriété de certaines portions qui l'avoisinent, bien quelles restent administrativement dans la commune de Conques.

Conques sur Orbiel, l'hôtel de Ville.

La mairie, hôtel de ville ou maison commune était l'édifice spécial pour la réunion des magistrats et des consuls. Dès le principe on se réunissait pourtant à la maison du premier consul. En 1623 la maison consulaire se composait des immeubles appartenant aux sieurs Peyrottes et Vaichère l'emplacement où sont construites les deux chapelles du Sacré Cœur et Saint-Roch en faisaient aussi partie. En 1777, la mairie tombe en ruines. Au mois de décembre de la même année, l'abbé de Saptes expose à la Communauté que cet immeuble est dans un état déplorable. Quelques années avant la Révolution, l'hôtel de ville fut déplacé dans le presbytère qui servit dès lors de maison commune. Jusques en l'an X de la République, le presbytère avait servi de mairie. A partir de cette époque jusqu'en 1861 on loua différents locaux pour servir de maison commune. En 1887 on construisit la mairie actuelle sur un terrain acheté l'année d'avant à madame Barbès née Alibert.

C'est en 1865 que la commune de Conques obtint un bureau de distribution de lettres dans le village.

La première brigade à cheval de gendarmerie s'installa à Conques en 1850.

Pendant fort longtemps il exista une foire le 10 août et un marché le mardi de chaque semaine. Avant la Révolution, il y avait 3 foires. Par arrêté des consuls du 5 germinal an 9, approuvé par le premier consul Bonaparte, les foires auront lieu le 14 janvier, pour bêtes à grosses cornes, bétail et chevaux destinés aux travaux de l'agriculture, porcs, grosses étoffes, et les deux autres foires, le 17 avril, le 11 août ; celles de janvier et août sont très fréquentées. Ces foires se tiendront aux alentours de la maison de ville pour les draps, quincaillerie, chevaux, cochons etc. et au voisinage de Notre-Dame de la Gardie pour les moutons. Le foirail était jadis à la place du roi.

 

Voici une présentation chronologique des principaux événements historiques ayant trait au village de Conques sur Orbiel :

 

La famille de Conques, vassale des vicomtes de Carcassonne, fut dépossédée à la suite de la guerre des Albigeois et la seigneurie confisquée par les Montfort, puis par le roi, lequel concéda une partie des revenus domaniaux à la famille de Gautier de Secrunio. La seigneurie appartenait en partie à l'abbaye de La Grasse. Malgré l'importance relative de ce lieu, l'histoire de Conques est assez obscure.

 

Conques sur Orbiel, à gauche, les vestiges du château au centre du village. A droite, porte d'enceinte en grès du XIVème siècle (cliquez sur les photos pour agrandir).

La ville était administrée par des consuls ; ils paraissent dès 1303 et jusqu'à la fin du XVIIIème siècle ils seront élus par la communauté sur une liste dressée par les consuls sortants. Par exception, en 1631, on y observait encore les us et coutumes de la vicomté de Paris, établis par Simon de Montfort ; la justice était rendue par une bayle royal et par un bayle de l'abbé de La Grasse.

Conques sur Orbiel, murailles du château au centre du village.

En 1209, au siège de Carcassonne périrent plusieurs chevaliers hérétiques Albigeois de grand renom qui avaient prêté serment de fidélité à Roger Trencavel. Dans le nombre était Bernard Estienne, et Hugues de Villaigle, de Conques, ils faisaient partie de l'armée hérétique. Pierre de Sécrune, également de Conques, par contre lui, faisait partie de l'armée de Simon de Montfort. En récompense de ses services, ce dernier chevalier reçut, après la croisade, quelques donations.

Entre 1284 et 1328 de nombreux habitants de conques furent dénoncés comme hérétiques.

Leurs biens furent confisqués et vendus, comme il résulte du compte-rendu d'Arnaud Assaliti, procureur du roi à Hugues Guiraud, sénéchal de Carcassonne.

Conques sur Orbiel, muraille grise du château médiéval au centre du village.

En 1356, Edouard, Prince de Galles, dit le Prince Noir, le vainqueur de Crécy, se donna le plaisir de mettre à feu et à sang de nombreux villages de la Haute-Garonne et de l'Aude, d'après la tradition locale, le village de Conques aurait été pillé et saccagé.

En l'année 1436 eut lieu la grande invasion de Rodrigue de Villendras, capitaine Espagnol, qui, à la tête d'une foule d'aventuriers désola le pays, Conques sera plus ou moins saccagé, mais ils commirent dans le village de grandes atrocités. Les églises, le château, les maisons nobles sont livrées au pillage.

Conques sur Orbiel, vestiges des fortifications.

Au mois de mars 1570, l'armée protestante, forte de 12000 hommes avec cinq canons, alla investir Montréal. Le 13 mars après midi, Coligny, chef des calvinistes, détacha une partie de son armée qu'il plaça sous les ordres de Gabriel Ier de Montgommery et l'envoya sur Conques. Le lendemain après la prise de Montréal, le reste de l'armée prit la même route. Montgommery somma Conques de se rendre, sur le refus des habitants, il la fit canonner pendant trois heures et l'obligea enfin de se rendre après une perte considérable de ses citoyens. La principale action se serait passée autour du château où il y eu un grand carnage.

Au mois de décembre 1622, Conques fut occupé par l'armée royale. Le régiment de M. de Pompadour pilla les maisons et maltraita les habitants.

L'année 1632 fut marquée par la révolte du maréchal de Montmorency, gouverneur du Languedoc, contre Louis XIII et Richelieu. Conques tenait pour le maréchal ; aussi l'entrée de Carcassonne fut pendant quelque temps interdite aux habitants, parce qu'ils avaient logé les rebelles.

La Révolution Française, Conques envoie des députés à la réunion des trois ordres du diocèse tenue à Carcassonne le 4 février et le 16 mars 1789. Le Maire de Conques, Carles,  assiste aux fêtes de Carcassonne données en l'honneur de la prise de la Bastille.

En l'an IX, des grandes fêtes furent données à Conques en l'honneur de la fondation de la République.

Aucun fait remarquable ne se passe à Conques durant les règnes de Louis XVIII et Charles X.

 

Conques sur Orbiel, à gauche, l'entrée du château médiéval au centre du village. A droite, porte d'enceinte en grès du XIVème siècle (cliquez sur les photos pour agrandir).

Les pestes de 1347 et 1348 n'épargnèrent pas le village de Conques mais celle de 1361, qui dura de six à sept mois, y fit les plus grands ravages. Deux siècles plus tard, en 1557 et 1558, l'épidémie apparaît de nouveau dans la contrée, pour se montrer encore en 1629 et 163o. Cette dernière fut occasionnée par l'affluence des troupes à Carcassonne et l'agglomération des morts et des blessés sur les champs de bataille, ou dans les fossés de la ville. Depuis la peste de 165o jusqu'à nos jours, Conques, n'a été éprouvé qu'en 1720 ; le nombre de décès fut très considérable.

Après la peste, la famine. Les années 1740, 1790, 1792, furent particulièrement meurtrières.

Proche de Conques sur Orbiel, entrée du parc du château médiéval du village de Malves située non loin de là.

Proche de Conques sur Orbiel, cour du château médiéval du village de Malves, située non loin de là.

 

L'ÉGLISE SAINT MICHEL DE CONQUES SUR ORBIEL

L'église de Conques dédié à Saint Michel Archange et célèbre sa fête locale le 29 septembre.

L’église Saint-Michel de Conques, remonte au XIIIème siècle vers l'an 1248, sans doute une ancienne chapelle castrale devenue paroissiale mentionnée comme telle en 1259. En effet, dans une enquête sur les dîmes épiscopales de 1259, elle est désignée comme l’église paroissiale du lieu sous le vocable de Saint Michel, mais aucun document ne témoigne de son aspect architectural de l'époque.

Conques a possédé autrefois dans son agglomération cinq églises et dans son territoire quatre églises. Aujourd'hui il ne reste que l'église paroissiale et Notre-Dame de la Gardie.

 

Conques sur Orbiel, à gauche, le porche d'entrée de l'église Saint Michel vu de la rue Saint-Michel. A droite, le clocher (cliquez sur les photos pour agrandir).

Pourquoi la plus part des églises du Midi, sont orientées du côté du soleil levant ? La principale raison de cet usage nous est donnée par Damascène et Cassiodore, c'est parce que Jésus-Christ sur la croix avait la face tournée vers l'Occident, et qu'en conséquence nous nous tournons vers l'Orient en priant, afin de voir la face du Christ.

Le premier curé de Conques figure sur les registres de l'Inquisition datant de 1282, il s'appelait Arnault, à partir de cette année là tous les curés nous sont connus.

L'Eglise paroissiale de Conques est gothique et date donc du XIIIème siècle. La forme primitive de l'église était une croix grecque. Le plan actuel comprend une nef de trois travées, entourée de quatre chapelles qui rendent l'ensemble plus massif.

Au XVIème siècle Pierre de Saptes fait restaurer les édifices religieux. On lui doit peut être le réaménagement intérieur de l’église avec la conception du retable dans la chapelle de la Vierge et la mise en place de l’ancienne cuve de bénitier. L’installation de la grosse cloche portant pour date 1570 clos les travaux. En 1586, l’église est pillée. En 1603 l’Hôtel de ville est construit sur le flanc nord peut être à l’emplacement des anciennes fourches patibulaires.

L'entrée de l'église donne accès au fond de la nef, côté de l'évangile. L'église de Conques est fort remarquable, style ogival secondaire, ou style gothique rayonnant. Elle est située sur l'escarpement du donjon, mais hors de son enceinte. Elle se compose de trois travées ogivales et d'une abside séparée de la nef par un transept, où se trouve quatre petites chapelles latérales à l'abside et faisant face à la nef. Celles du transept sont les chapelles de Saint Joseph, de la Vierge située à droite du choeur, du Purgatoire et de Notre-Dame de Compassion. Celles de la nef sont les chapelles de Saint Roch, de Saint Sébastien datant de 1754, du Sacré-Cœur et de Saint Etienne datant de 1864-1865. Les Archives communales nous apprennent que ces chapelles furent construites en 1766.

En 1754 une partie du toit de l'église s'écroula, c'est à cette époque que l'on répara aussi la nef avec la mise en place de vitraux et l'église fut agrandie.

En 1830 l’entrée de l’église est dégagée. En 1835, une nouvelle tribune est créée. En 1845, la chapelle Saint Joseph est construite à l’est du bras méridional du transept. En 1852, la voûte de la nef entièrement vermoulue est reconstruite en bois et enduite au plâtre. En 1864 et 1865 les chapelles du Sacré-Cœur et Saint Etienne sont construites ainsi que les Fonts Baptismaux.

Le plan définitif actuel de l'église date de 1907, des travaux de restaurations auront lieu par la suite. Gesta, maître verrier toulousain intervient pour la réalisation des vitraux du chœur et de la chapelle du purgatoire. Le 13 février 1929, l’abside est classée au titre des monuments historiques.

Le clocher a deux cloches, l'une fut donnée en 1836 par Jules Lucet et Marie-Anne Flavienne, et la plus grosse est aussi la plus belle, fut fondue en l'année 1634, elle a un mètre de diamètre et est ornée de deux inscriptions.

Conques sur Orbiel, l'église Saint Michel, le clocher.

Une grande partie des objets et du mobilier que renferme l'église est classée.

Dans l'ameublement de l'église on peut remarquer : dans la chapelle de la Vierge, le retable Notre Dame du Rosaire en bois du XVIème siècle grossièrement redoré et orné de peintures sur bois. Il est placé à la droite du maître-autel dans une des chapelles du transept. Il est classé à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1907. Il a pour dimensions : 6,20m de hauteur, 2,69m de largeur avec une profondeur de 0,60m. Il se compose de 14 compartiments présentant un ensemble de panneaux retraçant les mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie de la Vierge Marie. Ces œuvres sont inclues dans une structure polychrome menuisée et sculptée dans un style gothique flamboyant. Le registre inférieur est composé de quatre panneaux de part et d’autre d’une Vierge à l’enfant, sculpture en terre cuite du XVIIIème siècle. Placée dans une niche centrale : Annonciation, Visitation, Présentation au Temple, Jésus parmi les docteurs. Le registre médian comprend cinq panneaux dont le central est de plus grand dimension ; avec pour thème : Prière de Jésus au mont des Oliviers, Flagellation Crucifixion, Couronnement d’épines, Portement de croix. Le registre supérieur comprend cinq panneaux formant un dais en quart de cercle. Les thèmes iconographiques sont : La Résurrection, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption, le Couronnement de la Vierge. Ces panneaux ont été largement repeints, encrassés, revernis, et des lacunes picturales sont visibles. 

On peut voir un banc d'oeuvre en bois sculpté de la même époque que le retable, au dos de ce banc sont sculptées les armes de la ville de Conques (de Gueules à trois conques d'argent posées 1 et 2) ; une chaire en bois sculpté, par Claude d'Estienne, représentant Saint Michel Archange terrassant le démon. L'église possède trois reliquaires : Saint Roch, saint Sébastien et Saint Étienne. Quelques dalles funéraires aux inscriptions presque effacées se voient encore dans la nef. 

En 1968, un orgue vient compléter l'embellissement de l'église.

L'enlèvement de ce pavage a mis à jour une grande quantité de squelettes. Quelques dalles gravées de sigles ont été conservées dont l'une porte la date 25 septembre 1634.

On peut voir aussi un bénitier roman qui a la forme d'un demi-tonneau en pierre entouré d'un câble en forme de cercle et qui offre près de la margelle cette inscription : 3 DOVST, 1599, la date de 1599 est postérieure certainement à l'âge de cette pièce archéologique.

Un écusson à la voûte de l'église portant les armes de Conques.

Un autre écusson sur le haut de la chapelle de Notre- Dame de Compassion représentant probablement un prieur ou un abbé du monastère de Lagrasse. A côté de l'écusson il y a, les armes du prieur ou de l'abbé. 

Conques sur Orbiel, façade d'une maison à colombages typiques du Haut Moyen Âge.

 

LA CHAPELLE NOTRE-DAME DE LA GARDIE

Cette chapelle se situe au sommet dominant le village de Conques sur Orbiel.

Ce sanctuaire faisait autrefois partie du fief de la Gardie, mot qui correspond au nom actuel de vigie. Les lieux le démontre, il y avait autrefois des constructions de défenses. L'abbaye de Lagrasse, en effet, devant défendre la ville de Conques dont elle était copropriétaire assura certainement le service religieux de ce petit fortin. Il est certain aussi que la Gardie avait une habitation de Maître, puisque un acte de 1260 y montre la présence de Béatrix de Garda, fille de Pierre Secruno, chevalier de Conques, à qui le fief était échu. 

A quel moment et par qui ce sanctuaire a t il été élevé ? Nous ne savons rien de précis à cet égard. Pour les uns, son édification serait due à un membre de la famille de Jacques Ier, de la Gardie, seigneur de la Gardie, Russol et Ornaisons. Pour d'autres, elle aurait eu lieu vers l'année 1100, époque où les alentours de Carcassonne se couvrirent de chapelles champêtres.

Mais la tradition attribue l'origine de la chapelle au vœu d'un chevalier croisé de la famille d'Hautpoul ; ce chevalier se trouvant sur mer, en grand danger de mort, aurait promis l'établissement d'une chapelle à Notre-Dame sur le fief de la Gardie, à Conques, si la Vierge le ramenait sain et sauf dans ses domaines. Et le premier sanctuaire historique que nos souvenirs vénèrent fut érigé vers la moitié du XIIIème siècle ; c'est d'ailleurs l'époque la plus brillante de l'érection ou de la résurrection des anciens monuments consacrés à la Vierge.

Conques sur Orbiel, Notre-Dame de la Gardie et l'esplanade en 1970.

La Gardie était une métairie située dans la commune de Villarzel-Cabardès, canton de Conques. C'est là ou naquit Pontus de la Gardie qui joua un si grand rôle dans l'histoire de la Suède.

Nous ne connaissons rien sur l'importance et la vie imprimée à ce sanctuaire. Ce qui est certain c'est que, en 1436, lors de la grande invasion de Rodrigue de Villendras, capitaine espagnol, le fief de la Gardie et sa chapelle furent dévastés.

En 1540, Pierre de Saptes s'engagea à faire sortir de ses ruines la chapelle de la Gardie.

En 1790, la chapelle fut vendue comme bien national au citoyen Carles, négociant à Conques.

En 1864, la voûte et la toiture de la chapelle furent refaites à neuf.

L'Eglise actuelle mesure 25 mètres de long sur7 mètres de large. La porte d'entrée est placée au Midi.

Sur la façade de la chapelle, une statuette d'environ 0,75 de hauteur, représentant la Vierge datant du XVIème siècle, en pierre dure, elle est de facture fort élégante et se trouve dans une petite niche à 3 mètres du sol, sous laquelle gravée sur un cul-de-lampe se voit encore la mention de N. S. a Dama N.-D. La Guardia. 

A l'intérieur, cet oratoire possède deux autres statues de la Vierge, l'une est du XIIIème l'autre du XIVème siècle. 

Le sanctuaire est dans le style du XVIème siècle, peu riche et peu soigné.

En face de la porte d'entrée, qui s'ouvre au milieu de la nef du côté sud, on voit une large plaque de marbre blanc, portant les noms des habitants de Conques, qui firent l'acquisition de la chapelle et des terrains qui l'environnent, lorsque le tout fut vendu en 1790 comme bien national.

L'origine de Notre-Dame de la Gardie est fort ancienne. La tradition rapporte que la chapelle fut édifiée à la suite d'un vœu fait en mer par un seigneur de Félines d'Hautpoul, mais nous savons d'une manière certaine qu'en 1250 la comtesse Béatrice de la Gardie était en possession de ce lieu, et que ce fut Jacques 1er, seigneur de la Gardie, Russol et Ornaisons qui fit ériger le sanctuaire vers 1230. En 1540 Pierre de Saptes fit restaurer la chapelle et l'on voit ses armes sur une des clefs de voûte de la chapelle.

 

LE COMMERCE ET LA FABRICATIONS DES DRAPTS A CONQUES SUR ORBIEL

Philippe le Bel, fixant son attention sur l'industrie des draps, défendit la sortie des laines et des bêtes à cornes du pays par une ordonnance que Philippe le Long confirma en 1317. Les Carcassonnais rencontrèrent dans le Levant la concurrence des draps anglais et hollandais. La lutte parait s'être engagée sérieusement au XVème siècle. Les Anglais et les Hollandais vendirent leurs draps à perte ; les Carcassonnais, ne pouvant faire les mêmes sacrifices, altérèrent la qualité des leurs, afin de pouvoir baisser aussi leurs prix. Ce fut une mesure fâcheuse, qui décria les fabriques de Carcassonne dans le Levant et laissa pour longtemps ce commerce aux Anglais et aux Hollandais.

Vers 1570, les sieurs de Saptes essayèrent de relever la fabrique de Carcassonne et firent confectionner à une lieue de la ville, au lieu appelé les Saptes, des draps fins semblables à ceux de Hollande. Nous verrons l'histoire des draps de Saptes en détails un peu plus loin.

En 1580, un banquier de Paris le sieur de Varennes prit la direction de cette manufacture.

Les négociants de Marseille présentèrent à Colbert les moyens de partager avec les Hollandais et les Anglais le commerce aux échelles du Levant en encourageant l'établissement des fabriques de draps, à l'imitation de ceux que ces derniers y apportaient. Ces draps se faisaient d'ailleurs avec des laines d'Espagne amenées à grands frais chez ces nations du Nord. Monsieur de Varennes, sur l'ordre de Colbert, alla étudier sur place les procédés de nos concurrents, ramena des fabricants de Hollande et fit confectionner des draps dits Londrins a l'imitation de ceux de Londres.

Le commerce français ne tira pas tout d'abord de ces privilèges le parti qu'on aurait pu en attendre les manufactures de Saptes et de Carcassonne, ne se décidèrent que lentement à imiter non seulement la façon, mais les dimensions et les nuances des draps d'Angleterre et de Hollande, les plus estimés dans les Échelles du Levant.

Les Turcs prirent goût à nos draps plus légers et plus souples que ceux des Anglais.

Donc Varennes introduisit les procédés hollandais, qu'il avait parfaitement étudiés dans là-bas, et enfin il fit embaucher par ses émissaires des ouvriers de Hollande, qu'il établit aux Saptes. Alors on fabriqua en cet endroit non seulement les draps fins en usage en Europe mais encore ceux dont on se servait dans les États du Grand Seigneur ; les mahons, les londrins, etc.

Colbert favorisa puissamment l'entreprise de Varennes, qui lui offrait un moyen de contrarier le commerce des Hollandais, de se procurer les soies du Levant par voie d'échange, sans faire sortir d'argent du royaume, afin de donner des ressources au pays de Carcassonne, assez stérile et pauvre en produits. L'affaire ne marcha pas pourtant facilement les recouvrements se faisaient attendre trois années, cause de l'éloignement du débouché et de la difficulté du débit. Le sieur de Varennes pas en état de porter seul le fardeau. Alors se forma, par les soins du sieur Pennautier, une compagnie qui se chargea de prendre 300 pièces de draps fins londrins, de les payer à Varennes à mesure qu'ils seraient fabriqués et de les débiter dans le Levant.

En 1599 le directeur de la manufacture de Saptes, Noël de Varennes, vint à mourir.

Dans le Languedoc, à Carcassonne spécialement, on fabriquait jadis des draps mahons de superbe qualité et des draps londrins d'un prix moindre. Les habitants de cette ville s'enrichissaient en exportant leurs productions dans le Levant mais les Anglais et les Hollandais, en baissant le prix du drap et en le donnant à perte attirèrent à eux tout le négoce ; ceux de Carcassonne, pour pouvoir les suivre altérèrent leur fabrication et par là se décrièrent au point que leur marchandise ne trouva plus de débit dans le Levant. Lorsque le sieur de Varennes succéda aux sieurs de Saptes qui avaient été à la fin du XVIème siècle les créateurs d'une manufacture de draps fins à Saptes, il sollicita de Colbert l'autorisation d'aller en Hollande pour y débaucher des ouvriers. Il y fit plusieurs voyages et en ramena un nombre considérable de Néerlandais. Pennautier qui les vit à l'oeuvre écrivait "Jusqu'à ce que nos ouvriers aient attrapé leur secret nous ne pourrons jamais faire les draps au prix qu'ils les vendent ils ont l'art de faire un drap égal à ceux de Carcassonne avec un tiers moins de laine et cette laine encore, ils la filent et l'apprêtent avec une diligence si grande qu'un de leurs ouvriers fait plus de besogne en un jour qu'un Français dans une semaine". Par ces Hollandais, de Varennes apprit la manière de perfectionner les draps fins que l'on vendait dans les États du Grand Seigneur bien qu'il subit encore quelques pertes du fait des Hollandais qui continuèrent à vendre à perte leurs marchandises, il put, étant soutenu par Colbert réaliser des bénéfices si encourageants qu'en 1678, il se forma de nouvelles manufactures à Clermont-de-Lodève puis à Carcassonne.

D'après un rapport de Pennautier daté du 30 octobre 1691, le commerce des draps n'avait pas périclité en Languedoc car on avait attiré des Hollandais catholiques à Carcassonne. La manufacture de Saptes n'arrivait pas à confectionner tout ce qu'elle aurait pu écouler dans le Levant elle manquait d'ouvriers et cependant, il était venu de Hollande dix-sept familles catholiques.

Les Hollandais baissèrent leurs prix ; la compagnie fit de même, se gardant bien d'altérer les produits, ce qui avait ruiné l'ancien commerce carcassonnais. Ce furent cette fois les Hollandais qui se lassèrent les premiers et qui recoururent à ce procédé toujours funeste après sept années de pertes, ils diminuèrent la qualité de leurs draps. C'était le triomphe de Carcassonne les draps hollandais tombèrent dans le décri ; ceux de Carcassonne demeurèrent maîtres du Levant. L'intelligence du gouvernement de Colbert était pour beaucoup dans ce succès ; vers 1678, le roi, par son conseil, fit prêter 130,000 livres sans intérêt, p0ur trois années, à la fabrique des Saptes et à celle de Clermont, en Languedoc, récemment fondée, et il fit donner par la province une pistole de gratification pour chaque pièce de drap fin qui s'y fabriquerait. Beaucoup de fabriques s'ajoutèrent par la suite à celles-là. La plus grande et la plus considérable, dit le P. Bouges, est celle de la ville de Carcassonne, car cette ville n'était à proprement parler à l'époque qu'une manufacture de toutes sortes de draps.

La révocation de l'Edit de Nantes, en 1683, obligea beaucoup de ces ouvriers à retourner chez eux. 

Le 30 décembre 1741, les Etats de Languedoc demandent à la province des subsides pour en créer de nouvelles manufactures de laine pour confectionner les draps. La communauté de Lassalle proteste ; car cela empêchera, dit le registre des délibérations, les propriétaires de vendre leurs laines.

A la mort de M. de Varennes, la vaste usine cessa de fonctionner. Cependant elle se rouvrit bientôt après, mais ne recouvra jamais sa première prospérité. Lorsqu'arriva la révolution de 1789, elle ne travaillait plus depuis plusieurs années. 

En 1798 les Saptes furent expropriés sur la tête de la dame de Mac-Manon, épouse d'Urre. Le château des Saptes appartenait encore en 1921 à la famille D'Urre d'Aubais.

Le dernier représentant des Saptes, président au Parlement de Toulouse, fut condamné à la Révolution par les tribunaux terroristes et exécuté à Paris. Après l'anoblissement des fondateurs, à la suite de l'acquisition, de diverses charges de Justice, la manufacture de draps des Saptes fut successivement dirigée par Varennes, Castanier d'Auriac, la marquise de Poulpry, le docteur Sabotier, et dès l'année 1793, elle passa à dame d'Urre, née Mac-Mahon. Monsieur le comte d'Urre était possesseur des Saptes en 1866, et en 1934, le domaine et le château appartiennent à la veuve du comte Maurice d'Urre d'Aubais. La dépouille mortelle de ce dernier gît au milieu de la nef de la chapelle du château.

Carte détaillée du village de Conques sur Orbiel 2482 habitants. En bas le château des Saptes.

 

LE CHATEAU DES SAPTES

Le château des Saptes 11600 à Conques sur Orbiel est une propriété privée, on ne visite uniquement que les extérieurs.

Vue aérienne sur le château des Sapte à Conques sur Orbiel.

Zoom sur la vue aérienne ci-dessus du château des Saptes à Conques sur Orbiel.

Le lieu où le château des Saptes fut construit, s'appelait, le moulin de la Torte où les frères Saptes, au XVIème siècle, établirent, rappelons le, une manufacture de draps fort célèbre qui obtint, sous Colbert, le titre de Royale.

Conques sur Orbiel, la façade Est de château des Saptes.

Le château date du premier quart du XVIème siècle.

Vers 1540, Pierre de Sapte drapier, originaire par sa famille du Roussillon ou de la Catalogne et ayant habité Tuchan, achetait les anciennes bâtisses du moulin de la Torte, près Conques, situé sur un coude de l'Orbiel, pour y établir une manufacture de draps.

 Leurs enfants furent entre autres Pierre et Maurice Sapte qui siégèrent au Présidial de Carcassonne et accédèrent à la noblesse vers la fin du règne de François Ier.

Conques sur Orbiel, heurtoir de porte du château des Saptes.

A son arrivée à Carcassonne, la famille Sapte se compose de plusieurs frères.

Les frères Sapte ne se contentent pas d'être marchands, ce sont des créateurs ; ils veulent fabriquer eux-mêmes et s'affranchir des intermédiaires.

Quand ils arrivèrent à Conques sur Orbiel, Les Saptes y furent sans doute suivis par Bernard Dangles, prieur de Tuchan et de Saint Laurent de Conques, qui fut enseveli dans la chapelle du château le 22 août 1543.

D'après un manuscrit anonyme datant de 1651 où il est question des frères Sapte, il semble que Bernard, Jean-Estienne et François Sapte étaient marchands à Carcassonne en 1503 et venaient d'arriver de Tuchan où ils exerçaient le même commerce.

Aux archives nationales est conservé un acte datant de novembre 1542, relatant une permission à François et à Etienne Saptes, marchands de Carcassonne, de faire construire un four et un colombier dans leur maison forte dite le Moulin-de-la-Torte, sise en la justice de Conques, sénéchaussée de Carcassonne.

Conques sur Orbiel, façade Est et Nord du château des Saptes.

A l'abri de leur château, les frères Sapte, ont donc installé leur fameuse manufacture de draps.

Les enfants ou successeurs des premiers frères Sapte, furent entre autres, Pierre et Maurice, qui dirigèrent avec succès leurs affaires, devinrent riches et puissants et purent s'occuper en même temps des affaires publiques. Nous les voyons siéger au Présidial de Carcassonne et parvenir à la noblesse vers la fin du règne de François Ier.

Pierre de Saptes utilisa ses titres de noblesse que lui conféra François Ier et de coseigneur de Conques que venait de lui engager la pénurie du trésor royal, à l'édification d'une chapelle en même temps que son château, et à faire sortir de ses ruines la chapelle de La Gardie, à restaurer enfin celle de Saint-Laurent, pour la desserte de la partie basse de la ville. L'abbé de Lagrasse, compléta cette inauguration de seigneurie en attachant trois religieux bénédictins à ces sanctuaires et au petit hôpital élevé aux Saptes. Ces trois religieux formèrent un petit hospice, pour le service de cette chapelle, ensemble pour celles de Notre-Dame de La Gardie et de Saint-Laurent.

Conques sur Orbiel, façade Est du château des Saptes.

Le but de ce château bourgeois particulier n'est pas destiné à l'usage d'un seigneur et de sa famille, mais un grand manoir de campagne à l'usage des vavasseurs qui veulent loger beaucoup de monde et abriter des marchandises de valeur. Le vavasseur ou vavassal du latin médiéval vassus vassorum, était le vassal d'un seigneur lui-même vassal. C'est un titre des débuts de la féodalité, qui a disparu par la suite. Le titre existait déjà à l'époque carolingienne.

Le château des Saptes occupe un vaste quadrilatère régulier, ses murs solides de quatre vingt-dix centimètres d'épaisseur et sobrement décorés, sont soigneusement flanqués aux angles par des tours rondes braquant à tous les étages leurs multiples canonnières dans toutes les directions. La nécessité de la défense d'une cité ouvrière isolée en pleine campagne, les a conduits à organiser une sorte de place forte capable de résister à une attaque venue du dehors ou une entreprise des ouvriers eux-mêmes.

Ces précautions ont permis au château de survivre à la manufacture, bien que dans l'histoire il ait été relégué au second plan, éclipsé par la renommée de cette dernière, qui s'étendit bien au-delà de nos frontières et fut sanctionnée par des édits royaux.

Conques sur Orbiel, façade Nord du château des Saptes en 1905.

Sur la façade Nord, les deux grosses tours d'angle, cylindriques de même hauteur et de même diamètre, sont précédées de deux autres tours semblables de forme, mais plus petites et moins hautes, placées en avant et en diagonale comme des pions sur les cases d'un échiquier. Cette disposition se répète sur la façade Sud, ce qui formait un ensemble assez particulier pour l'époque. Par la suite les petites tours ont été détruites.

La façade mesure quarante-deux mètres entre les tours.

Du côté Sud, la façade ne comportait au rez de chaussée, que de petites ouvertures protégées par des cages de fer en saillie, faites de barreaux croisés et scellés extérieurement. Il en subsiste encore quelques échantillons. Au premier, les grandes fenêtres à meneaux ont été remplacées ; au second étage, les deux dernières fenêtres vers l'Ouest sont restées intactes avec leurs larges cadres de pierre, divisés par un meneau vertical.

Dans les années 1934 un document du SESA fait une description détaillée du château ainsi : l'intérieur du château était composé de deux parties légèrement inégales, séparées par un mur de refend situé entre la poterne murée et l'ancienne porte charretière. La partie Est, c'est-à-dire côté chapelle, le mur a été bâti sur le roc donc le sous sol dans cette n'a pas permis d'aménager une cave. Le rez-de-chaussée et le premier étage étaient sacrifiés à des logements de métayers. Il est probable que ce fut autrefois l'emplacement des cuisines et autres salles à l'usage des serviteurs du château ou employés de la manufacture. Les plafonds sont restés dans cette partie à poutrelles apparentes recouvertes de larges planches jointées par des liteaux de bois. Les planchers grossiers du XVIème siècle, sont bien conservés dans leur état primitif.

  Conques sur Orbiel, le château des Saptes, détails des carreaux du XVIème siècle.

La partie située de l'autre côté du mur de refend et dans laquelle on pénètre par la grande porte d'entrée, elle contient les appartements destinés à l'usage des maîtres. Elle occupe une surface plus importante que la précédente, le tout construit sur caves voûtées. Au centre, une courette à ciel ouvert la dessert, où se trouve le grand escalier en vis allant de la cave au grenier. Ce grand escalier est logé dans une tour intérieure noyée au centre de la construction. On y accède du rez-de-chaussée par un passage voûté assez étroit. La tour formant cage de l'escalier est éclairée par de larges baies donnant sur la cour intérieure.

A l'intérieur on découvre aussi une clef de voûte ornée d'un écu ancien, sculpté en relief. Le chiffre sculpté sur l'écusson le confirme, il se compose d'un S majuscule et d'un petit b terminé en forme de croix à double traverse. Ce sont bien là les initiales de Bernard de Sapte, l'aîné ou le chef de famille des constructeurs du château.

La décoration intérieure de cette partie à malheureusement été refaite, d'abord au XVIIIème en même temps que la façade, ensuite vers, le milieu du XIXème pour ce qui concerne le premier étage. Les plafonds ont été plâtrés, les cheminées monumentales en pierre ont été remplacées. Une des cheminées en pierre du pays, de deux mètres cinquante d'ouverture, possède encore sa plaque de foyer rectangulaire en fonte du XVIème siècle qui représente le siège d'une ville fortifiée. Une autre cheminée possède une plaque de foyer plus petite aussi du XVIème représentant Jésus au Mont des Oliviers.

Quelques pièces ont encore conservé leurs grandes dalles de pierre du XVIème, mais la plupart ont été carrelées de briques.

Sur cette partie du rez-de-chaussée, il y a deux petites salles voûtées dont les fenêtres sont protégées par des cages de fer.

Au premier étage, la modernisation est encore plus récente. Les appartements n'offrent aucun intérêt pour l'historien.

Au deuxième étage, il y a un immense grenier allant d'un bout à l'autre du château, on peut admirer une belle charpente du XVIème siècle, parfaitement conservée.

Conques sur Orbiel, façade Ouest du château des Saptes.

Le château a subi des remaniements au court des siècles, et depuis la description faite du château ci-dessus, celui-ci a subi encore de nombreuses modifications, des aménagements, des enjolivements et des maquillages des temps modernes par les propriétaires.

Les représentants mâles de la famille de Saptes semblent avoir vécu dans leur château d'une façon continue pendant un siècle environ. Vers la troisième génération, ils abandonnèrent l'industrie pour se consacrer uniquement à la magistrature. Ils avaient élu domicile dans la ville basse de Carcassonne où ils ont résidé jusqu'au début du XVIIème siècle, époque où la famille se dispersa.

En 1620, le château et la Manufacture des Saptes sont déjà entre les mains d'un sieur Dufay ou de Fay, qui avait épousé la fille d'un des frères de Saptes.

Conques sur Orbiel, façade Sud du château des Saptes en 1975.

Si la bâtisse est d'une architecture classique, elle renferme quelques éléments protégés comme le porche de la chapelle, la dalle funéraire, les charpentes par l'arrêté du 14 avril 1948. Le château des Saptes est une ancienne manufacture dont les dépendances ont disparu au fil des siècles. L'entreprise de draps recevra le 17 décembre 1620, le titre de manufacture royale. En septembre 1666, on comptait 200 ouvriers qui travaillaient dans la manufacture. Le renom des draps des Saptes est mondialement reconnu. A la Révolution l'activité a quasiment disparu. Les différents propriétaires essayeront de conserver le bâtiment principal dans le meilleur état possible. L'histoire de la chapelle est fortement liée à l'un de ses derniers propriétaires, le Marquis d'Urre d'Aubais qui y a été inhumé dans une chasse en verre durant sept années avant de rejoindre la commune de Carro dans les bouches du Rhône où il repose sur les restes du mausolée édifié à sa gloire en 1934. Les carreaux en terre cuite qui recouvrent le sol de la chapelle reprennent le heaume que l'on retrouve sur le méreau (pièce de monnaie en cuivre du XVIIIème siècle) des Saptes. Mais c'est la charpente du château qui est la plus remarquable. Elle date du XVIème siècle, achevé en 1540 pour les frères Saptes, drapiers de leur état. Les travaux d'aménagement du château au XVIIIème siècle épargneront la charpente. Outre les caractéristiques de construction de la charpente, ce sont les différents blasons sculptés sur chaque étai des piliers qui ont entraîné le classement de celle-ci.

Conques sur Orbiel, le château des Saptes, dessin de la charpente, provenant de la base Mérimée.

Conques sur Orbiel, le château des Saptes, détail de la charpente.

Leur établissement industriel de Conques est un remarquable exemple de concentration : préparation de la laine brute, lavage, foulage, teinture, tissage, parerie. Les ateliers étaient complétés par les habitations des divers spécialistes : retorseurs, tisserands, rentrayeurs, maçon chargé de l'entretien des bâtiments. Aucune modification importante n'a été apportée à la conception des installations manufacturières entre 1534 et 1779. Le château a été surélevé d'un étage entre 1663 et 1689. Lices et fausses-brayes ont disparu au XVIIIème siècle. En 1779, le château fut vendu à un médecin de Carcassonne qui transforma en jardin l'emplacement au nord du château. Les bâtiments industriels furent rasés, sauf ceux situés au bord de la rivière, conservés comme bâtiments de ferme. Depuis, le château est resté un simple domaine rural.

Conques sur Orbiel, façade Sud du château des Saptes en 1960.

Le château, de plan rectangulaire, est flanqué de trois tours et, au quatrième angle, de la chapelle. Il était entouré de lices ceinturées de murailles avec quatre petites tours d'angle, dont il ne subsiste que les deux du nord. Quelques demi-fenêtres à meneau horizontal existent encore aux tours rondes des angles, ainsi que quelques fenêtres basses à meneau vertical à l'étage supérieur. A l'intérieur, le plan rectangulaire est divisé en deux par un mur de refends. La partie orientale, comprenant la chapelle, est bâtie dans le roc, sans cave. Les appartements étaient occupés par les métayers. La partie occidentale, sur caves voûtées, contenait les grands appartements autour d'un ciel ouvert donnant jour à l'escalier en vis. Les charpentes d'origine sont intactes et semblent remonter au début du XVIème siècle. La vaste toiture à deux versants est supportée par les murs pignons et le mur de refend, ainsi que par deux séries de quatre fermes, séparées par ce mur de refend. Dans chaque ferme, l'entrait est soulagé par deux poteaux à l'aplomb desquels deux potelets supportent les pannes. Ces pièces verticales, ainsi que les poinçons, ont reçu des aisseliers qui assurent l'étrésillonnement longitudinal, renforcé par des poutres horizontales perpendiculaires aux plans des fermes et assemblées dans les entraits successifs. Le décor se limite aux extrémités des semelles interposées entre les entraits et les poteaux inférieurs, ainsi qu'aux pièces courbes qui renforcent ces assemblages. La chapelle s'ouvre par une porte Renaissance, en plein cintre avec linteau appareillé et entablement mouluré. Les pilastres sont formés chacun par deux séries de moulures qui supportent des chapiteaux de type corinthien. Le revêtement du sol est composé de briques rouges carrées portant l'empreinte en creux d'une tête d'homme d'armes coiffée d'un casque à panache.

Conques sur Orbiel, façade Ouest du château des Saptes en 1905.

Au XVIIème siècle, le domaine passa à François Castanier, et en 1750 à son décès l'affaire décline peu à peu. La crise à la fin du règne de Louis XV, sonne le glas de la manufacture des Saptes. La nouvelle propriétaire, la marquise de Poulpry vend le château au docteur Sabatier, médecin à Carcassonne. Quelques années avant la Révolution, le château des Saptes devient un simple domaine rural. Ce domaine est en 1792, la propriété de Mme d'Urre, née de Mac Mahon.

 

La famille d'Urre d'Aubais originaire du Dauphiné, était venue à la suite de mariages, se fixer en Languedoc à la fin XVIIIème siècle. Le marquis d'Urre, sera selon ses dernières volontés, inhumé au château des Saptes en 1927.

 

Conques sur Orbiel, façade Est du château des Saptes en 1905.

 

LA CHAPELLE DU CHÂTEAU DES SAPTES

Cette chapelle a subi une réfection importante au XVIIIème siècle et possède un clocher carré, plus élevé que les tours, qui ne manque pas d'élégance.

Un ravissant petit portail à plein cintre, de pur style Renaissance décore l'entrée de la chapelle. Il est orné d'un entablement mouluré, supporté par des pilastres droits à chapiteaux corinthiens, au milieu desquels est sculptée une petite tête d'ange.

Dans la nef de cette chapelle du château des Saptes, en face de la porte du sanctuaire, on voit la pierre tombale avec cette inscription : Cy gît Bernard Dangles, prieur de Saint-Laurent de Conques, mort en 1540. 

L'abside de cette chapelle est voûtée d'ogives venant se reposer sur une clé centrale en face de l'arc triomphal, les arcs d'ogive supportant la voûte, du chœur, reposent sur des culs de lampe naïvement sculptés, représentant aine chauve-souris, un écureuil mangeant une noix, deux têtes d'angelots, un enfant ailé et un pélican. La clef de voûte, ronde et saillante, porte un chiffre sculpté en relief, compose d'un grand M entrelacé d'un S : lettres initiales de la manufacture des Saptes.

Un vieux tableau représentant le Christ, placé au-dessus de l'autel, est son seul ornement. Le dallage d'époque Renaissance, est composé de briques carrées estampées, portant l'empreinte en creux, d'une tête d'homme d'armes, coiffé d'un casque à panache. Un bénitier de forme carrée en marbre est incrusté dans le mur à droite de la porte : celle-ci de facture très lourde est en pierre du pays avec chapiteaux sculptés dans le style du XVIème siècle, genre corinthien.

Un autel de style Louis XV et une élégante balustrade en marbre de Cannes entourent le chœur, complété par une porte en fer forgé de la même époque, 1730, date de la réfection.

Une grande dalle tumulaire, placée au niveau du sol, devant l'entrée du chœur, s'offre au regard comme une sorte de charte impérissable gravée sur pierre, authentifiant l'origine de la chapelle. Cette dalle en pierre calcaire blanche, mesure deux mètres dix sur quatre vingt centimètres. Elle porte l'effigie, grandeur naturelle, d'un gisant vêtu d'une robe monacale, les mains jointes, les pieds appuyés sur une sorte d'écusson orné d'un vase de fleurs.

La dalle recouvre la tombe du Prieur qui vraisemblablement a dû présider à la fondation de la chapelle. L'épitaphe, gravée sur ses bords en gros caractères romains, restée très lisible, est ainsi conçue : "Hic jacet. M. Bernardus Dangles, prior de Tuchano et S. Laurentii de Conchis qui obiit 22 Augusti 1543. Requiescat in pace".

Le dit Bernard Dangles, Prieur de Tuchan et de Conques, décédé le 22 août 1543, originaire du même pays que les frères Sapte, avait dû les suivre en qualité de chapelain, lorsqu'ils firent construire leur château. A sa mort, il a été inhumé par leurs soins dans la chapelle et sa pierre tombale a toujours été respectée depuis.

Lors de l'installation du monument funèbre du marquis d'Urre, en 1927, les ouvriers qui effectuaient ce travail, ont eu la curiosité de soulever cette pierre et de creuser à l'intérieur de la tombe. A cinquante centimètres, ils ont trouvé des ossements correspondant à celui du prieur et un mètre plus bas un autre squelette, quel était ce corps gisant sous celui du prieur, l'histoire ne le dit pas.

Une chasse renfermant le cercueil d'acajou verni contenant le corps du marquis se trouve placée actuellement au centre de la chapelle des Saptes, sur un socle de ciment.

On peut voir une grande plaque d'argent timbrée d'une couronne de marquis sur laquelle est gravée l'inscription funéraire : Maurice-Charles-Théodore, marquis d'Urre d'Aubais décédé à Paris, le 21 Mai 1927 à l'âge de 70 ans.

La chapelle est éclairée par quatre petites fenêtres ogivales, munies actuellement de verres coloriés modernes.

 

Vestiges d'un ancien moulin situé au Nord-Est du village de Conques sur Orbiel.

Le val de l'Orbiel au Nord de Conques sur Orbiel.

Le val de l'Orbiel au Nord de Conques sur Orbiel.

 

LES CAPITELLES AUX ALENTOURS DE CONQUES SUR ORBIEL

Une capitelle (en languedocien capitèlo) est une cabane en pierre sèche, c’est-à-dire sans mortier, servant autrefois d'abri temporaire à des outils, des produits agricoles ou à des ouvriers agricoles. Des capitelles existaient au néolithique. Cette appellation vernaculaire, à l'origine strictement nîmoise, a été reprise, dans le courant du XXème siècle, par des érudits étudiant de semblables constructions dans des départements voisins.

Capitelle située au Nord-Ouest de Conques sur Orbiel.

Capitelle située au Nord-Ouest de Conques sur Orbiel.

Capitelle située au Nord-Ouest de Conques sur Orbiel.

Capitelle située au Nord-Ouest de Conques sur Orbiel.

 

Fin de la première partie de ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires en bas de l'article ... et revenez me voir ! Dans 10 jours la suite !

 

 J'ai l'intention de réaliser un reportage sur le village de Bélesta (Ariège), et sur le fameux sentier cathare, si vous avez des documents, des photos, je vous invite à me contacter par mail à cette adresse :

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commentaires

M
Bonjour Jean Pierre il y a deja un bon moment que je suit votre blog depuis votre article sur Bouisses qui nous avait ete indique par aec/rene nelli. J'y revient tres souvent car vos reportages sont tres instructif pour votre premiere partie du chateau de Sapte a COnques sur orbiel j'ai releve 2photos ou il y as une erreur l'entre du parc du chateau grilles vertes et la suivente ne sont pas du chateau de Saptes mais du chateau de Malves un village proche 'je connais tres bien la region que je visites souvent au gres de mes balades nous avons meme fait la rendo des capitelles aves ma fille ,enfin merci pour votre travail et vos reportages et photos sublimes a bientot pour votre prochain reportage !!!
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G
Toujours un excellent travaille de passionné.<br /> Guy
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A
merci pour votre article j'attends la suite avec impatience.<br /> je suis toujours en admiration devant toutes ces recherches<br /> et votre passion -
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