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  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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23 juin 2014
bandeau abbayes de l'aude 02Abbaye de Villelongue bandeau

 

Voici la seconde partie du reportage que vous attendiez tous, et qui est tout aussi intéressante que la première, merci pour votre fidélité et je vous souhaite une bonne découverte ...

 

logo label Pays Cathare 02

 

Abbaye de Villelongue 039

Portail roman de l'abbatiale, à double rouleau d'ébrasement, recèle encore les vestiges de la peinture qui la décorait.

Les deux chapiteaux à gauche, sont sculptés de feuilles d'eau typiquement cistercien, ceux de droite, arborent des feuilles de type palmettes. Le tympan était seulement peint à l'époque.

 

plan de l'abbaye de Villelongue

Je vous ai confectionné un beau plan pour comprendre la configuration du monastère de Villelongue

Abbaye de Villelongue 028

La partie Est du cloître, vous longez la salle des moines, le parloir, la salle capitulaire, la sacristie et au fond l'entrée de l'église abbatiale.

Seule la galerie Sud du cloître a conservé sa galerie.

 

DESCRIPTION DES RUINES DE L'ABBAYE DE VILLELONGUE

L'abbaye de Villelongue était construite toute entière sur la rive gauche de la Vernassonne dont les eaux baignaient ses murs de clôture. Complètement délaissée par les premiers propriétaires qui succédèrent aux religieux, elle ne tarda pas à tomber en ruine et sa disparition serait peut être consommée depuis longtemps si une mesure de classement n'avait été prise en 1916. Beaucoup de pierres provenant de Villelongue se trouvent à Saissac, où M. Bosc les fit transporter pour construire une maison.

Edifiée sur les plans des abbayes cisterciennes, elle ressemble d'une façon étrange à la plupart des autres abbayes du même ordre dont nous trouvons les descriptions dans les traités d'archéologie. Ce qui permit de comprendre exactement la configuration de l'abbaye. La porte, donnant accès à la cour de la ferme, est surmontée d'un arc du XVIII ème siècle. Au-dessus on lit deux dates superposées 1613 et 1773 que sépare un motif sculpté représentant les trois clous de la Passion et le monogramme du Christ : JHS. La porte franchie, on trouve en face les logements et à gauche les anciennes écuries. En traversant ces locaux qui sont d'anciennes parties du monastère, on atteint le cloître, centre de l'abbaye.

Le cloître de forme à peu près carrée, a les dimensions suivantes : 26,80 mètres d'Est en Ouest et 30 mètres du Nord au Sud. La claire-voie côté Sud a disparu.

Celle-ci se compose de quatorze travées, séparées les unes des autres par des groupes de colonnettes reposant sur un assemblage de deux bases et surmontées de chapiteaux accouplés par la tablette de l'abaque. Les chapiteaux ornés de deux rangs de feuillages superposés, présentent une flore stylisée dont la composition décorative varie d'un groupe à l'autre. Les abaques sont tantôt moulurés, tantôt décorés de feuilles variées. La voussure des arcs comporte un boudin d'arête entouré d'une archivolte sur chaque face. Sur le massif d'angle Sud-Est, à la partie supérieure et face à l'allée du cloître, on remarque un blason sculpté en relief. Ce blason a la forme d'un écu ancien en cadenas. Au centre de l'écu est un disque en relief. La pierre étant rongée par le temps, l'on ne distingue plus les détails de la sculpture qui aurait permis de lire ce blason. Tout porte à croire que ce blason est contemporain du cloître (XIII ème siècle) ; d'ailleurs, comme beaucoup d'armoiries de cette époque, il ne porte gravés ni traits ni pointillés indiquant les couleurs. Cependant hypothèse a été émise : ce bas-relief représenterait les armes de l'abbaye ; armes encore inconnues et que ne signale aucun ouvrage.

Abbaye de Villelongue 060

L'église abbatiale et à droite au rez-de-chaussée l'entrée de la salle capitulaire

Abbaye de Villelongue 068

Le jardin du cloître avec au premier plan  une table qui était le maître-autel de l'église, elle est portée par quatre colonnettes avec chapiteaux à feuillages.

 

LE RÉFECTOIRE DES MOINES

Au Sud du cloître, se trouvait un amas de constructions en partie démolies, transformées par la suite en écuries, et dont l'usage primitif est inexpliqué. Il est probable que dans cette aile se trouvaient le réfectoire, les cuisines et quelques magasins. Il y a aussi une grande salle formée de trois travées, divisée par des murs, mais qui primitivement était d'un seul tenant. Cette salle qui, vu sa disposition, semble être le réfectoire des religieux.

La première travée s'ouvre sur le cloître, dans l'axe longitudinal, par une porte plein-cintre, sans décoration, seule une voussure sous arc bombé la dessine ; au-dessus l'on remarque une rose bouchée. La membrure de la croisée d'ogives de cette travée est tirée d'un profil rectangulaire et formée à la tranche basse de deux boudins encadrant un bandeau central. Les nervures reposent sur des chapiteaux très simples soutenus par des colonnes adossées, bien visibles seulement contre le mur du Nord.

La deuxième travée est formée d'une croisée d'ogives à épannelage triangulaire, avec profil en amande relié par deux gorges au corps de moulures. Des culs de lampe polygonaux portent le faisceau des trois membrures à pénétration. La séparation des nervures ne se fait qu'à partir d'une hauteur de un mètre environ. Le mur de rive Ouest est percé de deux fenêtres en plein-cintre, à très large ébrasement intérieur. Le mur de l'Est porte les répliques de ces fenêtres qui étaient bouchées et restituées en 1993 et 1994.

La membrure de la croisée d'ogives de la troisième travée, est tirée d'un profil rectangulaire dont la tranche basse porte trois boudins ; celui du milieu étant le plus saillant.

Un oculus s'ouvre sous la pointe du formeret Sud, surmontant un alignement de trois fenêtres en plein-cintre.

Ces trois travées sont séparées les unes des autres par des arcs doubleaux et la voûte soutenue contre les murs, de rive par des formerets.

Dans la deuxième travée, contre le mur séparant celle-ci de la première, on remarque l'emplacement d'un autel et les restes d'un retable en plâtre peint. Ce retable est composé de deux pilastres à couronnement corinthien portant un fronton triangulaire, au centre duquel s'enroule une couronne de nuages percée de rayons, avec trois têtes d'anges. Le centre du retable est occupé par une niche en plein-cintre. L'ensemble a été peint en faux marbre.

Ces deux dernières travées ont été transformées en chapelle à une date relativement récente. Celle-ci était encore en service il y a quelques années et en 1928, l'abbé Bonnafout se souvenait d'y avoir dit la messe pendant son séjour à Villelongue.

Une vague tradition rapporte que cette chapelle était réservée aux étrangers.

Des contreforts extérieurs, rectangulaires, sont appliqués à la hauteur des arcs doubleaux qui séparent les travées. L'ensemble rappelle les formes générales de l'école romane de Provence adaptées à un gothique rayonnant très simple, très classique.

Abbaye de Villelongue 062 le refectoire   Abbaye de Villelongue 026

Photos du réfectoire des moines

Abbaye de Villelongue 06 salle capitulaire

La salle capitulaire

 

LA SALLE CAPITULAIRE

La salle capitulaire située sous le dortoir des moines, légèrement en contrebas de l'allée du cloître, est divisée en deux collatéraux de trois travées voûtées d'ogives. Elle fut réalisée vers 1170. Les retombées des arcs doubleaux en plein-cintre qui séparent les deux corps de la salle et les branches d'ogives des six travées accouplées, portent suivant l'axe longitudinal de l'édifice, sur deux colonnes rondes munies de chapiteaux décorés de larges feuilles d'eau. Sur les murs de rive ainsi que sur les murs de fond, les retombées de la membrure portent sur des massifs rectangulaires engagés dans la construction, moulurés d'un double ressaut à la tranche basse et étalés à la tête en tablette d'appui. Le profil à la tranche basse se compose d'un bandeau plat entre deux boudins. La croisée monolithe des ogives est tantôt unie, tantôt fouillée d'un élégant motif floral.

La tranche clés arcs doubleaux est unie. Le mur de rive de l'est comporte une fenêtre centrale en plein-cintre, accostée dans les deux autres travées de fenêtres également en plein-cintre, mais moins hautes. Le mur de rive de l'ouest, sur le cloître est traversé au centre par une porte en plein-cintre, et sur les travées de côté par deux fenêtres en plein-cintre à hauteur d'appui. L'ajour des fenêtres est chaperonné à l'aplomb extérieur d'un arc débordant.

A la jonction de ce corps de bâtiment avec le corps de l'église, un enfeu gothique en forme de pignon très aigu garni d'un remplage trilobé, protège un corps de sarcophage engagé dans la construction à l'aplomb du mur. Tout à côté, entre l'enfeu et la porte de l'église, le mur, est creusé d'une niche rectangulaire, terminée par un pignon très aigu avec décoration de fleurons aux deux naissances et au sommet du pignon.

Abbaye de Villelongue 047

La salle capitulaire

Abbaye de Villelongue 043

La salle capitulaire

Abbaye de Villelongue 054

Le choeur de l'église abbatiale de l'abbaye de Villelongue.

La clef de voûte du choeur est rehaussée d'un agneau pascal.

Remarquez aussi les chapiteaux parés de feuilles de type palmettes

Abbaye de Villelongue 056

Le choeur de l'église abbatiale de l'abbaye de Villelongue avec ici son triplet de style roman

 

L'ÉGLISE ABBATIALE ET JARDINS NORD

Dans l'axe longitudinal de l'allée orientale du cloître et à son extrémité nord, s'ouvre la porte de l'église. C'est un arc surbaissé composée d'une voussure décorée de deux gros boudins entre des moulures profondes. De part et d'autre, cette voussure porte sur deux colonnettes rondes, adossées, surmontées de chapiteaux. Les chapiteaux de l'ouest sont à crochets, ceux de l'est à décorations de feuillages. Le tympan nu repose sur les encorbellements des têtes des montants. L'église, monument gothique du début du XIII ème siècle, est construite selon le plan cistercien en forme de croix latine. Elle se compose d'un chœur plat d'une seule travée, voûtée d'ogives, d'un transept et d'une nef inachevée. La clef de voûte du sanctuaire porte l'agneau de rédemption (agneau détourné) postérieur à 1260.

L'éclairage du chœur est assuré par une arcature composée de trois fenêtres en arc brisé, surmontées d'une rose qui a perdu son remplage, et auxquelles s'ajoute sur les côtés de grandes fenêtres à claire-voie. Ces fenêtres, formées de trois longs compartiments en arc brisé, ont au-dessus d'elles, trois roses disposées une et deux. Le maître autel n'existe plus, mais au-dessus de l'emplacement qu'il occupait, on voit encore les restes d'un placage du XVIII ème siècle. Le transept est composé d'une partie centrale voûtée d'ogives et d'un croisillon à deux bras. Chacun de ces bras est divisé en deux travées barlongues, voûtées d'ogives. A chacune de ces travées correspond une chapelle ; soit par conséquent, au total, quatre chapelles, dont les axes sont parallèles à celui de la grande nef. L'entrée de chaque chapelle est surmontée d'un arc en plein-cintre ; les ouvertures des quatre arcs sont inégales. Les voûtes sont croisées d'ogives et les fonds plats comme celui du chœur.

Abbaye de Villelongue 050  Abbaye de Villelongue 08

A gauche, la grande rosace du choeur de l'église abbatiale de l'abbaye de Villelongue

Abbaye de Villelongue 022

Détail d'un chapiteau paré de feuilles de type palmettes

Abbaye de Villelongue 045

Voici les chapiteaux emblématiques de Villelongue, il s'agit exclusivement de têtes d'hommes.

Au premier plan, deux têtes, bouche fermée par un ruban, pourraient représenter une allégorie du silence.

Abbaye de Villelongue 064Ici un groupe de trois têtes aux sourires énigmatiques, dont une tête à gauche est tonsurée.

Abbaye de Villelongue 049

Ici encore un chapiteau avec la représentation d'un homme tout en buste parfaitement conservé

Abbaye de Villelongue 065Un magnifique visage souriant dans un décor de feuillus et d'oiseaux

Abbaye de Villelongue 052

Des décorations de feuilles sur ces chapiteaux supportant les clefs de voûte

Abbaye de Villelongue 053La porte d'entrée de l'abbatiale vue de l'intérieur de l'église

Les extrémités des bras du transept étaient éclairées sous le formeret par deux vastes fenêtres en arc brisé, avec remplage aujourd'hui disparu. Chacune des chapelles latérales était également éclairée sous le formeret par une longue fenêtre en arc aigu. Deux fenêtres à remplage mutilé sont disposées sur l'arcature de la seule travée de la nef qui ait été construite.

Les arcs doubleaux de la croisée du transept portent sur des colonnes engagées dans un massif rectangulaire, auquel s'appuient également les colonnes portant l'armature des voûtes des collatéraux. La décoration de ces colonnes qui s'apparente très étroitement à celle du cloître, se compose de chapiteaux à crochets dont quelques-uns s'épanouissent en visages humains avec feuilles latérales dont le pédoncule sort de la bouche, ou en motifs végétaux. Les bases sont munies de crochets plats. Les voûtes sont entièrement effondrées au-dessus de la croisée du transept et de la nef centrale ; elles sont presque entièrement conservées au-dessus du chœur et des bras du croisillon. La plupart des fenêtres ont conservé les ferrures des vitraux.

L'un des premiers propriétaires d'après la Révolution fit, dit-on, écrouler une partie des voûtes et utilisa les pierres pour construire des vannes dans ses prairies. La clef de voûte du transept a été retrouvée. Elle est déposée dans une pièce attenante au réfectoire. Dans cette même pièce, parmi d'autres pierres, il y a un cadran solaire du XVIII ème siècle portant le nom d'un ancien propriétaire de Villelongue : Bosc.

La nef, qui est restée inachevée, et fermée provisoirement par un mur, se compose d'une travée correspondant à la chapelle latérale qui bordé immédiatement le chœur, dans la nef se trouve la porte d'entrée du cloître et en face une autre porte donnant actuellement sur la campagne ; mais qui primitivement servait d'entrée aux étrangers et, aux serviteurs ; elle conduisait aussi au cimetière des laïques placé au voisinage de l'église. L'extrémité du bras gauche du transept communique par une porte en bois du XV ème siècle, assez bien conservée, avec la salle du trésor, voûtée en plein-cintre. Tout à côté, sous un escalier qui fait communiquer avec le transept et le dortoir des moines, placé au-dessus de la salle capitulaire, se trouve un séquestre éclairé par une rose ornée avec remplage. L'escalier du dortoir donne aussi accès à l'escalier à vis du clocher, de base rectangulaire, il est appuyé contre les murs qui forment l'angle du transept et de la nef. Dénommé "escalier des Mâtines", cet escalier présente une usure des marches provoquée par le pas des religieux qui l'ont emprunté pendant des siècles pour venir chanter l'office de nuit.

Un mur de fermeture a été édifié pour séparer le lieu de culte du jardin planté sous l'ancienne nef, totalement disparue aujourd'hui, mais on peut encore observer le mur gouttereau Sud.

Abbaye de Villelongue 055

Le cloître

Abbaye de Villelongue 036

La partie méridionale du cloître , avec l'ancien maître-autel de l'église abbatiale

 

LE CLOÎTRE - LE CELLIER

Adossé au réfectoire, le cloître n'a conservé que sa galerie méridionale. Elle est couverte d'une charpente s'appuyant à chaque extrémité, sur un arc appareillé posé de biais et fixé dans le mur des bâtiments conventuels.

De fines colonnettes élancées géminées supportent quatorze arcades en plein cintre, elles sont de section soit circulaire, soit polygonale, soit quadrilobée. Les chapiteaux du début du XIV ème siècle, sont particulièrement remarquables par leur élégance et leur finesse. Fait rare chez les cisterciens, des représentations anthropomorphes et zoomorphes sont aussi présentes. Le spectaculaire pilier central de la galerie est constitué par cinq colonnettes soutenant cinq chapiteaux feuillagés dont le tailloir est commun. Celui-ci recèle, en partie masqué, une chouette tenant un coq présumé dans son bec, un visage de moine retenant dans sa bouche fermée deux queues de griffons ailés, un visage léonin à crinière mordant sa gueule dentée deux autres queues de griffons ailés dont un à tête de moine, et enfin, un visage souriant couronné de fleurs.

Tout le côté ouest dit cloître, en bordure de l'allée, est occupé par une longue construction bien conservée qui servait autrefois de remise dans le bas et de grenier à foin au premier étage. Le rez-de-chaussée est divisé en cinq travées séparées par des arcs diaphragmes, en anse de panier, soutenant l'étage supérieur. C'était le cellier des moines et au-dessus se trouvait le logis des convers ou frères serviteurs. Un escalier extérieur dont il existe des traces permettait à ceux-ci de gagner l'église par le jardin longeant le côté nord du cloître.

Plus tard cet escalier aurait débouché dans la nef de l'église terminée.

Le cellier n'a aucune ouverture sur le cloître, sur la façade regardant l'Ouest, il y a des restes d'une fenêtre à meneaux ; sa porte fait face au Sud et s'ouvre dans une cour rectangulaire.

 

Abbaye de Villelongue 066

Les fines colonnettes élancées géminées supportant quatorze arcades en plein cintre de la galerie méridionale du cloître

Abbaye de Villelongue 069

Autre photo de la galerie méridionale du cloître de l'abbaye

Abbaye de Villelongue 01 Details chapiteaux

Les chapiteaux du cloître datent du début du XIV ème siècle, ils sont particulièrement remarquables par leur élégance et leur excellente facture.

Voici ici, le spectaculaire pilier central de la galerie qui est constitué par cinq colonnettes soutenant cinq chapiteaux feuillagés, voir aussi la photo ci-après.

Abbaye de Villelongue 023

Pilier central de la galerie qui est constitué par cinq colonnettes

Abbaye de Villelongue 033

Autre chapiteau du cloître, iconographie est très divers et variés avec de nombreux feuillages, caractéristiques du style gothique méridional

Abbaye de Villelongue 038

La galerie du cloître

Abbaye de Villelongue 015

Les fines colonnettes géminées supportant les arcades en plein cintre du cloître

Abbaye de Villelongue 020

Sur cette autre photo de la galerie du cloître, on voit très bien le pilier central de cette galerie qui est constitué par cinq colonnettes, dont on a vu les détails plus haut.

 

LE BÂTIMENTS DES CONVERS

Délimitant l'ancienne galerie Ouest du cloître, ce long édifice isolé était occupé par les frères convers, affectés aux travaux agricoles. Le bâtiment était jadis séparé en deux parties par un passage dans le prolongement de la galerie méridionale du cloître. Restauré à partir de 1988, il fait désormais fonction de salle de réception (mariages, concerts...). Le cellier se trouve juste en dessous. Sa façade Ouest comporte des fenêtres à meneaux croisés et horizontaux, à l'étage, ainsi que d'étroites et longues baies, au rez-de-chaussée. Les ouvertures Renaissance ont été percées lors du réaménagement de l'étage en cellules individuelles. L'intérieur divisé en cinq travées, est doté d'une couverture en platelage sur arcs diaphragmes. Le premier niveau, réaménagé au XVI ème siècle ne se visite pas.

Abbaye de Villelongue 037

La sacristie, voûtée en berceau plein cintre avec son unique baie rectangulaire, située à l'Est

 

LA SACRISTIE

La sacristie de plan rectangulaire, accolée au Sud de l'église, communique avec elle par une porte plein cintre, une autre ouvrait autrefois sur le cloître, mais a été obturée lors de la construction de l'enfeu gothique. Voûtée en berceau plein cintre, elle est ajourée à l'Est, par une unique baie rectangulaire. Le sol est revêtu de carreaux vernissés aux motifs géométriques du XIV ème siècle. Des vestiges de peintures murales très colorée subsistent sur le mur oriental. Datant du XIV ème siècle le décor représente saint Michel terrassant le dragon ainsi qu'une pesée des âmes avec le diable essayant de faire pencher la balance de son côté.

 

PUITS - PIGEONNIER - VIVIER - JARDIN

Dans la cour rectangulaire, se trouve, contre les bâtiments claustraux, sans doute à côté de l'ancienne cuisine, un puits en coquille du XVIII ème siècle. A l'Ouest de la cour, c'est à dire du côté opposé au cloître, une porte donne accès à un jardin qui renferme une table en pierre fort curieuse. Cette table d'une épaisseur de 0,18 m mesure 2,90 m x 1,28 m et elle est portée par quatre colonnettes avec chapiteaux à feuillages. C'était là le maître-autel de l'église. La cupule de 10 cm de diamètre, qui se trouve au centre, était destinée à recevoir les reliques sous la pierre sacrée.

Le pigeonnier de plan carré, percé de deux baies carrées superposées, fut associé au mur d'enceinte datant du XIV ème siècle. Il faut savoir que le monastère de Villelongue est la seule abbaye de l'Aude qui ait conservé la quasi totalité de son mur d'enceinte.

A l'ombre de pigeonnier, le vivier et son système d'alimentation d'origine médiéval fonctionne toujours. Alimenté par l'eau de la Vernassonne, ce grand bassin rectangulaire était destiné à l'élevage des tanches et des carpes.

Le jardin médiéval insolite de l'abbaye invite à la flânerie, il est planté de fleurs et d'arbres fruitiers, il est aussi doté d’une superbe collection de courges et potirons aux vives couleurs. Sur la rocaille poussent aussi des plantes utilisées au Moyen-âge pour leurs vertus médicinales ou tinctoriales. Des objets anciens offrent un décor hétéroclite surprenant dans ce jardin.

Abbaye de Villelongue 04  Abbaye de Villelongue 070

A gauche, le pigeonnier est accolé au mur d'enceinte du XIV ème siècle. A droite, l'église abbatiale. (cliquez sur la photo pour agrandir)

Abbaye de Villelongue 073 le vivier

Le vivier de l'abbaye Sainte-Marie de Villelongue datant du Moyen-âge

Sceau de l'abbaye de Villelongue

Sceau de l'abbaye de Villelongue détails

Ce sceau appartient à la collection des Archives Nationales. Il porte le numéro 9179 dans le catalogue de Douët d'Arcq tome 3 datant de 1868.

Il est du début du XIV ème siècle (an 1308). C'est un sceau en navette (ogival) mesurant 45 millimètres de longueur d'une pointe à l'autre et 28 millimètres et demi de largeur.

Au centre, on voit l'abbé debout en costume de cérémonie. Sa main droite tient la croix retournée en dehors, pour indiquer que son autorité s'étend au delà du monastère. Sa main gauche soutient les plis du manteau.

Tout autour se lit l'inscription : S. ABBATIS : VILLE : LONGE (Sigillum abbatis Ville Longe).

Blason de Saint-Martin-le-Vieil

Blason du village de Saint-Martin-le-Vieil

Saint Martin le Vieil 01

LE VILLAGE DE SAINT-MARTIN-LE-VIEIL

A deux kilomètres au Sud-Ouest de l'abbaye, dominant la rive gauche du Lampy, Saint-Martin-le-Vieil, autrefois Saint-Martin-sur-Lampy, est aujourd'hui un modeste village fortifié de 237 habitants (2011), avec son modeste château.

Saint-Martin-le-Vieil, le mot vieil résulte d'une mauvaise interprétation du terme latin viculus qui signifie petit village, il était assez systématiquement confondus avec vetus qui veut dire vieux et retranscrit vieil par divers scribes.Viculus était le diminutif de vicus (= village). Dés le XII ème siècle, l'adjectif vieil servait à distinguer ici le château et le fief de Saint-Martin-le-Vieil de Saint-Martin de Monestiès. 

Saint-Martin-le-Vieil était autrefois une cellula dépendant de l'abbaye de Montolieu, ainsi qu'il résulte d'une charte octroyée par Louis le Pieux en 815 en faveur de l'abbé Olemond, cette charte fut confirmée par Pépin 1er le 6 juin 828. Les auteurs de la Gallia christiana rapportent même, mais sans preuves suffisantes, que cet abbé Olemond, fondateur du monastère de Montolieu, se serait d'abord établi sur les bords du Lampy. En 815, Saint-Martin-sur-Lampy était une grange rurale (cellula) des moines de Montolieu. Plus tard en 1195, ce lieu fut inféodé à des laïques qui donnèrent certaines terres aux religieux de Villelongue, acte par lequel les seigneurs de Saint-Martin-le-Vieil donnent aux religieux de certaines terres en emphytéose. L'intégralité de la possession fut bientôt après assurée par Simon de Montfort aux moines de Villelongue, lesquels aussitôt l'inféodèrent à des seigneurs laïques. Pour preuve l'acte datant de 1247 : Ainard, abbé de Villelongue, concède à Géraud Bernard, Raymond Bernard et Aimeric de Saint-Martin, frères, à titre de fief seigneurial (feudum honorarium), certaines terres et droits dans Saint-Martin-le-Viel. Par la suite, l'histoire de Saint-Martin n'offre que bien peu d'intérêt. Une des pages les plus glorieuses et que l'on doit citer, est la lutte que la ville soutint contre les protestants en 1578. Assiégée et prise le 23 mai elle fut de nouveau occupée par les catholiques quelque temps après. Au Nord du village dans une vaste bruyère il y a eu deux batailles entre les calvinistes et les catholiques et on aurait trouvé plus tard en défrichant ce même lieu de grosses balles de plomb, ainsi que des pièces d'or sur lesquelles on a observé un empereur sur un char, qui semblerait être Caligula. Puis Saint-Martin retrouva le calme de la vie champêtre. La Révolution qui bouleversa tout et qui eut son épisode dans chaque commune paraît y être passée inaperçue. Outre deux tours du XIV ème siècle, vestiges de son château féodal, Saint-Martin-le-Vieil est réputé pour ses anciens cruzels, grottes troglodytes aménagées sous le village qui ont servi d'habitats médiévaux. Ces cavités ont été creusées par l'homme dans un banc de calcaire marin à alvéolines de l'âge ilerdien (Ère Tertiaire). Vous pouvez visiter aussi le jardin d'inspiration médiévale inauguré en 2012. C'est un village heureux puisqu'il n'a point d'histoire.

 

Références bibliographiques : Mahul, Histoire du Languedoc, Notice historique sur l'abbaye de Villelongue par Dr. Ch. BOYER, SESA 1928.

 

Voici quelques photos anciennes de l'abbaye, de Saint-Martin-le-Vieil et du Village de Montolieu tout proche :

abbaye ste marie de villelongue 04 en 1905

L'abbaye de Villelongue au lieu de la végétation en 1905

abbaye ste marie de villelongue 02 en 1970

L'abbaye de Villelongue une vue aérienne dans le années 1970

abbaye ste marie de villelongue 03 en 1970L'abbaye Sainte-Marie de Villelongue dans le années 1970

abbaye ste marie de villelongue 01 le cloitre en 1965L'abbaye Sainte-Marie de Villelongue le cloître en 1965

Saint Martin le Vieil 01 en 1905La rue principale du village de Saint-Martin-le-Vieil en 1905

Saint Martin le Vieil 01bis zoom en 1905Zoom sur la photo précédente

Saint Martin le Vieil 02 Moulin de la Birole Route de LampySaint-Martin-le-Vieil le moulin de la Birole route de Lampy en 1910

Montolieu 01 place de la Liberté en 1905Le village du livre de Montolieu en 1905 place de la Liberté

Montolieu 02 en 1905

Le village du livre de Montolieu en 1905 Rue Nationale

Abbaye de Villelongue panneau

 

D'autres sites sont aussi à visiter dans les environs immédiats de l'abbaye, voir les articles que j'ai déjà réalisé :

Reportage sur Saissac en 2 parties c'est ICI

Reportage sur Montolieu c'est ICI

Reportage sur Saint-Papoul en 2 parties c'est ICI

Reportage sur Bram c'est ICI

Vous en découvrirez bien d'autres en consultant les sommaires du menu à gauche, il vous suffit de cliquer sur celui qui vous intéresse pour le visualiser.

 

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commentaires

G
FÉLICITATIONS<br /> <br /> Fidèle auditeur de FRANCE INTER et amoureux inconditionnel de votre si belle région, je suis arrivé par deux fois hier pour Caunes en Minervois et aujourd'hui pour l'abbaye de Villelongue sur votre blog. Me croyant modestement connaisseur des Cisterciens, je suis resté scotché par la richesse et la pertinence de vos propos. TOTAL RESPECT! Quel plaisir de découvrir des gens aussi passionnés de leur région. J'ai eu le plaisir trois années de suite d'effectuer une cure thermale à Rennes les Bains, ce qui m'a permis d'approfondir ma connaissance de l'Aude. Votre département, plus on le connait, plus on l'aime. Drômois d'adoption, j e vis aussi dans une belle région, mais cela n'a rien à voir, chez vous, il y a quelque chose de "magique" au sens premier du terme: les paysages, le patrimoine, les habitants, tout concourt à créer un "état de grâce" dont vous avez semble-t-il conscience et dont vous êtes sans nul doute un brillant représentant. Plus jeune, j'ai randonné dans le Pays de Sault et j'en garde toujours un souvenir vivace. Votre enthousiasme entraînerait trop loin le passionné que je suis je vais donc en rester là. Je termine en vous disant merci, bravo, encore!!! Et vive l'Occitanie ! De tout coeur. Gérard GAUDIN
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P
<br /> Sourires énigmatiques, spectaculaire pilier, colonnettes feuillagés ...<br /> <br /> <br /> Ce numéro deux fait toujours autant voyager et grâce à vous j'ai découvert Jörg Breu l'ancien<br /> <br /> <br /> 1475/1537 mais en voyant la toile "Cisterciens travaillant aux champs" pour moi c'était évidemment  l'oeuvre de Bruegel l'ancien 1525/1530.<br /> <br /> <br /> Comme quoi il ne faut jamais dire je sais. Merci beaucoup.<br />
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