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  • : www.belcaire-pyrenees.com
  •  www.belcaire-pyrenees.com
  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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13 février 2012
bandeau le monde rural 825x250Bandeau Pays de Saul 01t

Aprés le superbe reportage consacré à l'expatrié Belcairois Simon Toustou, voici un autre témoignage chargé d'émotion comme on aimerait en voir plus souvent. Qui n'a jamais eu la nostalgie des montagnes, de sa région natale, de bons moments qui ont émaillé votre vie ?

L'authenticité du Pays de Sault est bien là, et il resurgit encore et toujours au travers d'enfants du pays, leurs nostalgies des bons moments vécus dans leur enfance réapparaissent sans cesse, cela fait partie de leur identité qui est gravé dans leur mémoire à jamais. C'est cette authenticité qu'Éliane Cazelles Pibouleu m'a confié par mail en 2011, elle a osé témoigner de la vie à la ferme sur le plateau de Sault où des noms de lieu chantent comme en Provence. Vous en doutez ? J'en ai la preuve, carte à l'appui.


Des noms comme Escoumeilles, la Bénague, l'Arrémassadou, la Rouquette, le Tatou, l'Aychize, le Sarrat d'Oungan, la métairie des Arbres, rien que ce dernier nom poétique, exhale de légèreté ... vous venez de pénétrer dans un autre monde où les noms chantent au PAYS DE SAULT !

Pays de Sault carte 01a

Voici, pour ceux qui vont atterrir directement sur cette page web, l'endroit où se situe le PAYS DE SAULT, région à l'Ouest du département de l'Aude

Pays de Sault carte 01b

On se rapproche un peu du plateau de Sault, secteur agricole, pour vous situer le récit d'Éliane

Pays de Sault carte 02

Voici la preuve, où les noms chantent au Pays de Sault

Éliane a vécu à la ferme des Escoumeilles avec ses parents (les Coumeilles sur la carte) située sur la Plateau de Sault. Toutes ces fermes sont implantées à la limite de l'Ariège, le long de la route qui va du Chemin de Croix des 4 Chemins à Roquefeuil à Bélesta-Lavelanet.
Elle m'a confié ses moments de nostalgie, plein de sincérité, tous ses souvenirs sont accompagnés avec ses photos d'époque qu'elle a gardé précieusement. Soyez indulgent pour la qualité des photos scannées, elles datent des années 1960-70.
Les textes ont été rédigés par Éliane, que je remercie pour ces moments d'émotions qui vous rappellerons bien des souvenirs de votre jeunesse.

Pays de Sault carte 03

En haut, la ferme Les Coumeilles où Éliane vécue sa jeunesse, et en bas l'Arrémassadou où se situait son école primaire dont il sera question ci-après.

Éliane Cazelles Pibouleu (dite Lily) a eu cette idée, mais elle a hésité avant de m'écrire, elle pensait que cela allait être, peut être redondant, car j'avais déjà abordé les sujets concernant l'agriculture au Pays de Sault. Elle prit malgré tout la plume pour coucher ses souvenirs en toute simplicité sur le papier et elle me contacta en me proposant d'apporter son témoignage, d'une période de sa vie dans ce monde agricole de moyenne montagne au Pays de Sault qui lui est très chère. On reste touché par le côté nostalgique en lisant le texte proposé par Éliane, que je vous laisse découvrir (n'hésitez pas à laisser un commentaire pour Éliane en bas de l'article) :
Pays de Sault les Escoumeilles 04

Photo des années 1960, la ferme "des Escoumeilles" au Pays de Sault avec une vue sur l'Ourtiset 1934m, le pic de Bentaillote 1965m et Picaucel 2027m.

Cette zone agricole que l'on appelle le plateau de Sault est à une altitude moyenne de 1000m.

Au fond à droite, on aperçoit le pic des Sarrasis 1182m près de Belcaire la capitale du Pays de Sault.

Pays de Sault les Escoumeilles 01

La ferme "des Escoumeilles" au Pays de Sault en 1955

" LES ESCOUMEILLES, la ferme avec un point de vue sur l'Ourtiset et on voit sur une photo au fond l'école de l'Arrémassadou où j'ai fait mon école primaire avec madame Médus, une institutrice formidable qui arrivait tôt le matin pour nous allumer le poêle pour nous réchauffer l'hiver et surtout faire chauffer nos repas du midi.
Les Escoumeilles petites (1 famille) et grandes (2 familles) comme le Sarrat , le Tatou, La Roquette, La Benague, l'Arrémassadou font parties de la mairie de Roquefeuil  alors que la Métairies des Arbres appartient à la commune d'Espezel.
J'ai fait le repas de mon mariage à l'hôtel Bayle sous la neige en avril.
Le vétérinaire qui soignait les vaches était Mr Pelofy de Belcaire(je me rappelle de sa première césarienne sur une vache de mon père il y a ....
Mr Gras, le boucher de Belcaire achetait vers 1985 les vaches à mon père.

Mon papa se prénommait Jean-Baptiste Pibouleu, mais on l'appelait Baptistin car il était de coutume de donner des surnoms au plateau de Sault, qui parfois n'étaient pas très sympathiques, mais qui représentaient quelque chose ; je rappelle quelques surnoms comme : Lou moustachou, Lou bourrut, la couennne !!!..... Lou Poulet.

La radio Montaillou a été crée par Mr Clergue, un cousin et maire de ce village à l'époque.
Est-ce Guy Clergue sur une photo de votre site, alors nous sommes cousins ?
Je connais très très bien la route Belcaire-Ax les Thermes car nous avions et avons de la famille dans ces coins : Ax les Thermes, Axiat, Luzenac (le talc) ...
Je connais aussi tous ces mignons villages aux alentours de Belcaire et Roquefeuil comme Camurac, Comus, Montaillou, Espezel, Joucou, Puivert, Belvis ... puisque nous y allions aux fêtes du village et on s'y amusait bien, c'était le bon temps, nous étions jeunes !!!
J'ai fait 4 ans au C.E.G de Quillan interne et puis je suis allée à Carcassonne interne 3 ans où j'ai passé mon bac, je connais trop bien cette route sinueuse que je prenais avec un vieux car.

Pays de Sault les Escoumeilles 02

Photo des années 1970, voici la petite route en quittant la ferme, que prenait Éliane pour aller à l'école de l'Arrémassadou près de Roquefeuil.

C'est me semble t'il, le pic de Tarbésou 2364m que l'on voit encore enneigé au fond à droite.

Pays de Sault les Escoumeilles 03

La ferme "des Escoumeilles" au Pays de Sault en 1970, au fond à gauche, on aperçoit la métairie du Sarrat et la ferme du Tatou.

vue aérienne de la ferme les coumeilles au pays de sault

Une vue aérienne de la ferme des Escoumeilles au Pays de Sault.

Vous comprenez pourquoi j'adore votre site, je suis nostalgique, je redécouvre d'adorables endroits où j'ai passé d'agréables moments avec des souvenirs précieux, je suis parfois en extase. Aussi je relis souvent vos articles en particulier quand je suis triste, une véritable thérapie, pourquoi ne pas écrire un livre avec tous vos articles.
Pays de Sault l'étable 01

Jean Baptiste Pibouleu dit Baptistin, le papa d'Éliane dans l'étable de la ferme des Escoumeilles.

L'ÉTABLE de mon pauvre papa qui était si fier quand il y avait des naissances des veaux.

Pays de Sault l'étable 02  Pays de Sault l'étable 04

Dans l'étable de la ferme des Escoumeilles les veaux sont nés faisant la fierté de Baptistin le papa d'Éliane. 

Pays de Sault l'étable 03

Éliane et son papa Baptistin devant l'entrée de l'étable de la ferme des Escoumeilles.

Un petit veau qui découvre la neige, je me rappelle que papa se levait la nuit pour enlever la neige des toits avant qu'ils ne s'écroulent et le matin quand il ouvrait l'étable, c'était un mur blanc. Nous allions à l'école en ski, ainsi qu'aux courses. On avait qu'une seule cheminée comme chauffage et le soir papa mettait le "moine" au lit rempli de braises pour chauffer les draps.

Pays de Sault le pain 02Baptistin préparant la pâte à pain.

LE PAIN : mon pauvre père a voulu nous refaire vivre comment il faisait la pain autrefois. Il a allumé durant 4 jours le four. La veille il a préparé la pâte à pain dans une maie puis après avoir mis les pâtons dans des paillassous, il leur a fait faire la sieste sous un édredon (un plumoun !!!) et avant l'enfournage, ils ont triplé, quelle magie. Après avoir enlevé les cendres du four avec un balai en buis, puis enfournage avec une pelle en bois. On admire, à travers la trappe les pains qui gonflent, qui cuisent et se dorent durant 2heures. Quelle beauté. Et derniers instants, on désenfourne et derniers soins, on enlève quelques cendres sur ces véritables chapeaux qui ressemblent à des cèpes. Quel régal visuel et on dégustait.

Pays de Sault le pain 01   Pays de Sault le pain 03

Préparation du four qu'il faut faire monter en température plusieurs heures avant de commencer la cuisson des pains.

Pays de Sault le pain 04

La pâte à pain a levé, ils sont fin prêts, la cuisson va pouvoir commencer.

Pays de Sault le pain 05   Pays de Sault le pain 07

Baptistin enfourne les pains dans le four où l'on voit l'intérieur ici sur la photo de droite. Pays de Sault le pain 06

L'intérieur de l'énorme four à pain de la ferme des Escoumeilles.

Pays de Sault le pain 09

Le mari d'Éliane, Alain qui sort le pain du four.

Pays de Sault le pain 08

On retire les quelques cendres sous les pains qui sont de véritables chapeaux de cèpes.

LES FOUGASSES : Une tradition locale, pour la fête de la Saint Martin à Roquefeuil le 11 novembre, il était une tradition de faire ces délicieuses galettes qu'on mangeait jusqu'en février (sans conservateur et sans date limite de consommation !!!). On faisait la pâte comme le pain, on pétrissait tous les ingrédients, ensuite on faisait des ronds bien circulaires sur du papier sulfurisé beurré, (voir les photos ci-après) on badigeonnait au jaune d'œufs avec une plume d'oie, on saupoudrait de sucre et au four. Quelle splendeur. Qui était le roi !! BRAVO à mon Cher papa Boulanger-Pâtissier disparu en 2002.

Pays de Sault les Fougasses 02

Baptistin est passé dans l'art de préparer la pâte à pain ou pour confectionner les Fougasses, à la ferme il faut avoir de nombreux talents.

Pays de Sault les Fougasses 01

Préparation et mise en forme des Fougasses, sur du papier sulfurisé beurré.

Pays de Sault les Fougasses 04

L'intérieur du four à pain avec les Fougasses qui commencent à gonfler.

Pays de Sault les Fougasses 03   Pays de Sault les Fougasses 05

Les Fougasses sont prêtes à être mangées. Photo de droite, notre cher père (un saint) où il rigole car on couronne le roi (mon papa Baptistin), les autres personnes sont des amis avec mon frère Jean-Paul. 

LES OREILLETTES : Une spécialité du Pays de Sault, ces gâteaux délicieux étaient le dessert au moment de la fête du cochon : après avoir préparé la pâte et laisser reposer une demi-journée, on étire la pâte en farinant la table. On découpe en petit carrés très très minces le temps que le patron prépare le feu. Dans la poêle, sur le trépied, l'huile est bouillante, à l'aide d'une fourche en bois on tourne et retourne l'oreillette, attention qu'elle ne brûle pas, mais il faisait chaud. Les plus gourmands sucrent les oreillettes qui sont dans une corbeille (une desque !!).

Pays de Sault les Oreillettes 02

Préparation de la pâte pour confectionner les fameuses oreillettes du Pays de Sault, Marie la maman d'Éliane que l'on surnomme Catinou et son papa Baptistin. 

Pays de Sault les Oreillettes 01

Baptistin teste la première cuisson des oreillettes.

Pays de Sault les Oreillettes 03

La cuisson des oreillettes s'effectue dans une poële placée sur un trépied dans la cheminée de la ferme.

Pays de Sault les Oreillettes 04

La cuisson des oreillettes que maîtrisait Baptistin demande une surveillance constante.

Pays de Sault les Oreillettes 05

Un gourmand se sert d'oreillettes sucrées sans plus attendre.

LA MAÎTRESSE DE L'ÉCOLE DE L'ARRÉMASSADOU qui a été fidèle au poste malgré les intempéries, Madame Médus une femme exceptionnelle au grand cœur et qui adorait son métier. Madame Médus mon institutrice habitait Belcaire en dessus des scieries.

Pays de Sault école Lamaressadou et Mme Medus 01Une photo de classe où sont présents : Maryse Toustou de la Roquette, Pierrette Delpech du Sarrat, Elie Maugard du Tatou, Jean-Pierre Pibouleu de La Benague, Serge Garros du Tatou, Alain Garros du Tatou (cousin), Eliane Pibouleu des Escoumeilles, Simone Lapasset de La Benague, André Maugard de la Métairies des Arbres, Arlette Sarda de la Métairie des Arbres, Anny Lagarde de la Benague, Pauline Toustou de la Roquette, Jean-Paul Pibouleu des Escoumeilles, Christian Delpech du Sarrat. Tout ce petit monde allait à pied à l'école par tout les temps, prenait la gamelle et mangeait sur place. Nous n'avions pas besoin de classe verte car notre chère maîtresse savait très bien nous donner des cours malgré les différentes classes du C.P au C.M2 et les différents âges. C'était génial et on aimait aller en classe.

Pays de Sault extrait cahier d'école 1964 - 01

 Voici une de mes rédactions avec l'écriture de ma maîtresse Mme Médus lorsque j'allais à l'école primaire de l'Arrémassadou. Cette rédaction où je raconte la cueillette des pommes de terre, autre ressource de la ferme, en fait on achetait peu de choses.

Pays de Sault extrait cahier d'école 1964 - 02

 

Pays de Sault école Lamaressadou et Mme Medus 02

Madame Médus Agnés mon institutrice et moi en communiante en 1964.

Pays de Sault les foins 01

Il en fallait de la force et mon papa était courageux.

LES TRAVAUX DES CHAMPS : Autrefois l'herbe séchée était transportée dans des "bourras" sur les épaules, ensuite les vaches étaient jointes et portaient une muselière pour ne pas manger de l'herbe et munies d'un petit "rideau" pour ne pas que les taons les piquent car sinon la charrette était renversée.
Les vaches étaient dressées à travailler par 2 et c'était tout un art, il fallait des heures d'entraînement et il fallait en plus avoir une paire de vaches en secours, car pendant les grosses chaleurs on les faisait travailler à tour de rôle. Elles servaient à labourer, à tirer du bois dans les forêts, de chasse-neige, d'ambulance !! Et oui enfin c'étaient de véritables camions, de gros tracteurs qui circulaient sans essence et carte grise !!!!

Pays de Sault les foins 02

Au Pays de Sault, au XIXème siècle il y avait environ 5000 bovins, mais ceux-ci n'étaient destinés à l'élevage, autrement dit à la production de viande, mais sont bel et bien des moyens de traction.

A cette époque-là, posséder un bel attelage, équivalait à avoir un beau tracteur de nos jours.

Pays de Sault les vaches=tracteur 01

Ne croyez pas que le chargement soit une chose si facile qu'il n'y paraît ; l'herbe devait être roulée à la fourche et agencée correctement.

Il ne fallait pas que la charrette soit déséquilibrée.

Pays de Sault les vaches=tracteur 02

photo souvenir d'Éliane et les vaches de la ferme des Escoumeilles.

Pays de Sault les vaches=tracteur 03 le retour des champs

Les journées étaient bien remplies, il y avait toujours quelque chose faire, tout n'était pas rose, mais il y avait de bons moments que je n'oublierai jamais.

LA FENAISON : Avant la faucheuse qui fut une véritable révolution pour les bras de mon pauvre papa, il fauchait l'herbe à la faux et tous les recoins étaient rasés. Quand l'herbe était sèche, on la chargeait sur les charrettes en faisant bien les coins pour en mettre au maximum et surtout qu'elle ne tombe pas. Cette récolte était stockée dans les granges pour nourrir les vaches l'hiver et nous les enfants on nous faisait piétiner cette herbe pour en mettre au maximum, mais quelle poussière.

Pays de Sault fenaison 03

Quand vint la faucheuse, avant la guerre de 14, vint aussi le râteau mécanique. Longtemps la faux servit à faire les foins et elle resta indispensable dans les terrains très en pente, tant qu'ils furent cultivés !

Pays de Sault fenaison 01

En août après la moisson, il faut rentrer les gerbes sous "le couvert" ou le hangar.

Pays de Sault fenaison 02

La charrette de foin chargée au maximum, il n'y avait pas encore de tracteur à la ferme en 1968.

LE BATTAGE : Une fois les gerbes de blé et d'avoine stockées dans un hangar une grosse batteuse tirée par un tracteur arrivait dans un bruit infernal. C'était la fête car tous les voisins arrivaient pour aider à tour de rôle dans les métairies. On faisait passer les gerbes sur la machine, une personne enlevait la ficelle de chaque gerbe rapidement et la jetait dans "l'avaloir". D''un côté sortait les grosses balles de paille et de l'autre le grain qui était aussitôt mis en sacs de 100kg après avoir surveillé la qualité du grain qui partait souvent à la minoterie d'Espezel pour la farine, le reste servait à élever de la volaille. Ensuite il y avait un grand repas autour d'une poule au pot et on repartait le lendemain dans une autre ferme. C'était épuisant surtout avec la chaleur, la poussière, le bruit... mais on était heureux, on faisait de nombreuses "farces". Quelle joie et quel bonheur à cette époque, j'en ai de très bons souvenirs.
Pays de Sault le battage 02

La batteuse fonctionnait grâce au tracteur avec une transmission par courroie. Les premières batteuses firent leurs apparitions au Pays de Sault après 1930.

Pays de Sault le battage 01

Le battage se faisait grâce à une entraide mutuelle, réunissant quinze à vingt hommes du voisinage.

Pays de Sault le battage 03

On voit ici la transmission du mouvement par courroie à la batteuse.

Pays de Sault le battage 04

Le travail du battage était pénible parfois quatorze heures dans des conditions très dures.

Pays de Sault le battage 05

Mais avant la mécanisation le battage se faisait grâce à un "manège" ancêtre de la batteuse, il y avait un jeu d'engrenages et d'arbres qui était entraîné par des vaches qui tournaient autour d'un axe central.


LA FÊTE DU COCHON : c'était un grand événement durant une bonne semaine, on était fortement occupé. Il fallait les courses pour acheter le poivre, le sel .... On faisait les oreillettes, on préparait le matériel, on nettoyait la maie, on aiguisait les couteaux. Le jour J, tous les hommes des Métairies arrivaient après avoir donné manger aux vaches. On attrapait le cochon avec une corde dans l'enclos après avoir été nourri durant un an et il y avait un tueur attiré car il fallait être doué. On recueillait le sang pour faire du bon boudin qu'on remuait aussitôt pour ne pas qu'il coagule. Avec de l'eau bouillante on mettait le cochon mort dans la maie et à l'aide de chaînes et de racloirs on pèle le cochon. Une fois bien nettoyé il est pendu 24h enfin que la viande s'attendrisse après avoir été vidé de ses entrailles. Les femmes nettoyaient les tripes qui seront utilisées pour les boudins, saucissons, on vérifiait si elles n'étaient pas percées en soufflant dedans. Vers 13h, il y avait un grand repas bien mérité. Ces cochons pouvaient atteindre 300 Kg et en général on tuait 2 cochons par famille et par an pour la provision annuelle. Cette fête durait tous les week-ends de décembre à février puisqu'on tuait les cochons dans chaque ferme à tour de rôle. On n'avait pas la télé mais c'était beaucoup mieux.
En fin de soirée on faisait les boudins qui cuisaient dans la grosse marmite où papa avait préparé un très bon court bouillon. Le soir on dégustait ce délicieux boudin grillé, ensuite il y avait les fameuses parties de belote ou bourrées.
Le lendemain on découpait le cochon et on préparait les jambons qui étaient salés, puis mis au repos 15 jours sur une planche et ensuite pendu dans une pièce fraîche et aérée. On hachait la viande pour faire des saucissons, de la saucisse, des pâtés.

Le tueur de cochon Jacky

Ces quatre photos datent de la fête du cochon à la ferme en 1978, ici on voit le tueur attitré de dos Jacky Maugard, fallait la tenir la bête !

Le boudin du Pays de Sault

Le soir auprès du feu, pour ne pas que le sang coagule on faisait les boudins avant de les faire cuire dans le succulent court bouillon que papa avait préparé dans l'après-midi.

Preparation de la viande et lard pour la saucisse du Pays d

Le lendemain on préparait la chair à saucisse ou saucissons, on pesait le sel et le poivre et on faisait de très beaux saucissons et saucisses qui allaient sécher à l'air libre environ 2 bons mois.

Les saucissons et saucisses du Pays de Sault

Au centre en bout de table, c'est Irène Maugard l'épouse de Jacky qui tue le cochon, s'était une femme dynamique qui était toujours présente tous les week-ends pour aider les familles à ces travaux un peu particuliers, d'ailleurs c'est elle qui est aussi à la fête des moissons et je l'ai d'ailleurs retrouvé dans un de vos articles sur le site. Le cochon c'est l'affaire des femmes, mais au moment de le tuer, hommes et enfants, amis et voisins accouraient pour faire la fête.

 

Tout était utilisé dans le cochon, rien n'était perdu sauf les ongles !!!! Même la tête était cuisinée puisqu'on faisait un délicieux pâté de tête.
Enfin on n'oubliait surtout pas le "présent": on donnait un morceau de cochon, du boudin au facteur, à la maîtresse, au curé et aux gens âgés.
Voilà Jean-Pierre, je trouve votre site génial."'

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Tous mes remerciements à Éliane Cazelles Pibouleu pour avoir fait revivre ses quelques souvenirs à la ferme des Escoumeilles et de me les avoir confiés pour monter ce reportage.

Je vais rajouter quelques infos complémentaires avec l'aide d'Éliane et si vous même, avez des anecdotes, écrivez moi :

 

La fougasse ou la fouace est une des plus anciennes pâtisseries française occitane.
La fougasse Pays de Sault est en quelque sorte un pain provençal. Le nom trouve son origine dans le latin panis focacius, un pain plat cuit sur un foyer ou sous les cendres d'un feu. Il existe une extrême diversité de fougasses, chaque région, ville ou même chaque famille ayant sa propre recette. En général les fougasses sont salées, elles peuvent être agrémentées de divers ingrédients (olives, lardons, anchois, fromages) qui peuvent être soit mélangés à la préparation soit déposés à la surface du pain avant cuisson. Mais on trouve aussi la fougasse sucrée comme celle d'Éliane présentée ici, et la fougassette qui est légèrement briochée et aromatisée à la fleur d'oranger.
En Provence, elle fait parfois partie des 13 desserts de Noël.

L'oreillette, est une pâtisserie traditionnelle occitane que l'on déguste entre le jour de l'an et Pâques. Mais son pic de consommation est le mardi gras. Elle paraît aussi sur la table lors des fêtes familiales. C'est une pâte frite à l'huile d'olive et parfumée parfois à la fleur d'oranger. Très mince, légère et craquante, elle se consomme recouverte de sucre glace. Elle est connue sous des noms différents.

 

Éliane me confie encore ceci :

" A la métairie du Tatou juste à côté de celle des Escoumeilles, il y avait 2 familles : la famille Garros Lucien (décédé dans les années 1990) et Lucienne et la famille Maugard qui occupait la métairie bien avant 1920. Après 1921 Georges Maugard et Lise avait repris la suite, ils étaient des travailleurs infatigables comme tous les exploitants du plateau de Sault où la vie est rude. Georges a un accident en forêt, mal soigné, il décédera en 1930 laissant Lise seule avec ses quatre enfants (François, Émile, Pauline et Louis), mais elle tint bon et continua à s'occuper de la ferme. Lise Maugard est décédée dans les années 1995 elle avait plus de 92 ans, une véritable commandante car ma tante Rosa (décédée en 2005) qui était une sœur à mon papa était mariée avec son fils aîné François Maugard (décédé en 2002). Ils eurent 3 enfants, mes cousins : Elie, Roger et François.
Ma tante Rosa a beaucoup galéré dans sa vie car Lise sa belle-mère ne l'aimait pas, elle dormait la pauvre dans de la paille. A la naissance de son 3ème fils, Lise Maugard le lui a enlevé pour le donner à une se ses filles ! Ma tante Rosa a travaillé comme un esclave, la pauvre, et mon papa en cachette lui apportait des bonbons, des gâteaux et des vêtements.
Au Sarrat dernière ferme de la route qui mène aux Escoumeilles, il y avait 2 familles Delpech.

Lise Maugard entre 1945 et 1950

Lise Maugard entre 1945 et 1950.

La famille Maugard aux champs en 1950

  La famille Maugard de la métairie du Tatou en 1950, aux champs sur le plateau de Sault, avec à gauche, Lise Maugard et ses deux frères Émile et Louis ; à droite François Maugard (né en 1922) fils de Lise et Oncle d'Éliane.

En arrière plan c'est la métairie du Sarrat que l'on aperçoit.

Aux Escoumeilles il y avait les "petites" Escoumeilles à gauche sur une photo où vivait Henriette Toustou (décédée en 1976) et son fils Toustou Julien (décédé dans les années 1984) qui avait épousé Toustou Marie(décédée dans les années 1994) mais ils n'eurent pas d'enfants.
Les "grandes "Escoumeilles là où je suis née, il y avait donc mon papa qui a été orphelin jeune et qui a élevé 3 sœurs durant la guerre : Marinette(mariée qui a vécu à Axiat en Ariège et a eu une fille et est décédée en 1982), Rosa et Marguerite qui a été fille mère à l'âge de 15ans, d'une fille Andrée car à cette époque c'était une honte (elle s'est  mariée par la suite et a eu 3 autres garçons : Roger, Bernard et Denis).Quand mon pauvre papa s'est marié en 1952 ma mère a expulsé ma tante Marguerite et sa fille. Papa en a beaucoup souffert  toute sa vie, car il était un véritable protecteur.

Juste à côté de ma ferme, habitait une grand-mère qu'on appelait tata Marguerite Pibouleu qui était toute voutée mais elle nous gâtait beaucoup, parfois elle nous gardait avec mon frère et à Noël nous avions droit à la barre de chocolat, 4 gâteaux et la clémentine, c'était un festin.
Un dénommé Justin Pibouleu, le chantre de l'église de Roquefeuil était de la famille lointaine à mon papa car il y a beaucoup de Pibouleu, Maugard, Toustou, Delpech sur le Plateau du Sault. "


Eliane m'a offert l'occasion par ses témoignages, d'entrouvrir la porte du plateau de Sault, cette plaine située à 1000 mètres d'altitude ceinturée de montagnes pyrénéennes.

Le Pays de Sault comme bien des régions un peu enclavées et excentrées, a vu disparaître une paysannerie vouée à une économie de subsistance face à la conquête d'une société dédiée au progrès et au profit. A force de vouloir créer toujours plus de richesse, d'amasser toujours plus d'argent, l'homme a perdu son âme ! La vie continue, mais il est bon de se retourner sur cette vie passée, afin peut être de corriger ses erreurs où du moins de préserver ce qui peut être sauvegardé, car l'homme ne peut s'empêcher de regarder avec une certaine tendresse son enfance et les souvenirs qui s'y rattachent. Il se rappelle ces périodes où la vie lui était facile, en faisant abstraction des mauvais souvenirs. Le Pays de Sault avec ses paysages magnifiques où les hommes ont laissé leur empreinte, où la forêt reprend petit à petit ses droits, où, même l'Union Européenne trouve judicieux de réintroduire des prédateurs ; ce Pays de Sault continuera cependant à vivre tant que quelques personnes pourront en faire réveiller la mémoire. Plutôt qu'un long discourt voici quelques photos magnifiques du plateau de Sault proche de Roquefeuil, Espezel et Belvis.

 

"L'écriture n'est pas une fin en soi, elle est la nostalgie d'un ravissement." citation de Yasmina Reza née en 1959

le plateau de Sault sur la D29 en direction de Rocquefeuil

Traversée du plateau de Sault par la D29 en direction de Rocquefeuil.

le plateau de Sault jandan

Ces bovins ne sont ils pas heureux sur le plateau de Sault, n'est ce mieux que de la farine animale ?

le plateau de Sault Jean Luc Negrail

Une superbe vue du plateau de Sault prise plein Sud des hauteurs de Belvis, Belcaire se situe tout au fond à droite.

le plateau de Sault 01

Le plateau de Sault. 

le plateau de Sault Muriel Dall'Agnese

Ciel d'orage sur le plateau de Sault.

le plateau de Sault vu de la D613 près d'Espezel 01

Le plateau de Sault vu de la D613 après une pluie, près d'Espezel.

le plateau de Sault Guissard Vincent

Le plateau de Sault au petit matin, la brume se lève sur un autre monde !

levé du soleil sur le plateau de Sault hihasg99

Une belle photo d'un lever de soleil sur le plateau de Sault.

traversée du plateau de Sault par le sentier cathare 01

Le plateau de Sault est traversé de part en part par le sentier Cathare qui vous emmène à la forteresse de Montségur et Foix ensuite, (voir le carte au début)  Panorama du plateau de Sault sur la D29 en direction de Roc

Panorama du plateau de Sault pris de la D29. 

Si, ce reportage vous a intéressé et interpelé, allez voir aussi ceux-ci (il suffit de cliquer dessus) :

   - TOUT EST BON DANS LE COCHON !

   - Retour à la culture du chanvre en Pays de Sault, pourquoi pas !

   - LES MOISSONS AU PAYS DE SAULT EN AUDE, 1ère partie

   - L'AGRICULTURE DE MONTAGNE EN AUDE, 1ère partie

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires ... et revenez me voir !

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Eh bien, voilà encore un beau reportage, qui mérite tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! L'aventure continue ...qu'on se le dise !! 
Sachez qu'il est toujours possible d'y rajouter des infos, des photos, si vous en avez, contactez moi, je me ferai un plaisir de compléter l'article.

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31 janvier 2012
Bandeau découvrirbandeau metier passion

 

Ce site ne vous propose pas qu'un regard sur le passé historique du Languedoc Roussillon, et de l'Aude en particulier, il est aussi ouvert sur les relations humaines toutes simples, sans chichis. Voici l'histoire pas banale d'un expatrié Belcairois, un Toustou à l'honneur !

Il y a quelque temps déjà, j'ai reçu un message sympathique dont le contenu concernait la généalogie des Pugens à la suite du reportage que j'ai réalisé sur les châteaux de Belcaire que vous pouvez consulter ICI. Il s'ensuivit des échanges de courriels, et curieux de nature je me suis intéressé à mon interlocuteur internaute dont l'adresse email ne laissait aucun doute sur sa localisation sur cette planète internet ; les messages émanaient du Canada ! Je fus tout de suite intrigué par le fait qu'un correspondant canadien ait des informations sur la famille Pugens implantée à Belcaire depuis plusieurs générations. Un courant amical passa tout de suite entre nous. Mon correspondant s'appelle Simon TOUSTOU et dieu sait que j'en connais des Toustou sur le plateau de Sault, d'ailleurs Simon m'apprit que le nom naquit dans un petit bourg à côté de Belcaire qui se nomme Trassoulas, j'aurai l'occasion de développer la généalogie des Toustou avec l'aide de Simon, du moins de tenter de la développer car d'après Simon c'est un imbroglio pas facile à démêler (si vous avez des infos je compte sur vous pour nous aider).


Vous allez me dire, mais où veut-il en venir Jean-Pierre ? Pour le moment, un Belcairois expatrié au Canada, certes il ne doit y en avoir un nombre important, cela n'a rien d'extraordinaire ! Et bien figurez-vous qu'en interrogeant Simon, il me raconta comment il avait quitté la France et son village de Belcaire pour un pays inconnu qu'était le Canada. Mais, c'est son métier et la fabrication d'un objet insolite à mes yeux, qui a fait que j'ai demandé à Simon de se raconter et de faire découvrir ce métier particulier, métier qui a changé et guidé toute sa vie. Cela vaut bien un reportage sur le site internet le plus visité du Midi-Pyrénées, il n'y a pas que du virtuel dans ce bas monde, voilà du vécu et de la chaleur humaine comme vous l'aimez. Je laisse maintenant la plume à Simon Toustou :

 

" Je suis le fils d'Adrien TOUSTOU et de Simone PÉLOFY, né le 22 août 1941 à Carcassonne. J'ai habité à Belcaire jusqu'au 15 mai 1962, c'est une date que je n'ai jamais oubliée, j'y ai donc vécu 20 ans et quelques mois. Lorsque j'eus 11 ans mon père a décidé de m'envoyer au collège à Limoux. Il était cultivateur et il ne voulait pas que son fils reste comme il disait dans un pays de misère à trimer dur sur quelques hectares de terre et pour quelques vaches. Il voulait que son fils soit instituteur, je me souviens encore quand il disait qu'un instituteur se mariait à une institutrice, cela faisait un double emploi  sûr, donc un double salaire garanti, et ensuite ils avaient beaucoup de vacances, les samedis et dimanches, bref la vie de rêve. Mais voilà, il ne m'avait pas demandé mon avis, ce n'est pas au collège que je voulais aller, mais plutôt apprendre un métier. Plus tard on s'apercevra que j'étais un manuel et non un intellectuel. Ma grand-mère en avait ajouté en patois "si ba pas en farem un ritou" ce qui voulait dire : si cela ne va pas on en fera un curé. Pauvre grand-mère, je n'avais pas la tête d'un curé. Et arriva ce qui devait arriver, au collège je n'étudiais pas, j'étais toujours 32 ème sur 33, alors pour faire enrager mon père, je lui disais que je n'étais pas le dernier. A 15 ans je quittais le collège et de 15 à 20 ans, cela ne vaut pas la peine d'en parler et je préfère oublier ces années là, ce fut du temps de perdu.

Fête communale de Belcaire le 28 septembre 1958 (2)

Photo Jour de la fête communale à Belcaire le 28 septembre 1958. Tous les jeunes de la bande à Bonnot !
Debout de gauche à droite :
Jean-Pierre MORA - Guy RABAUTE - Simon TOUSTOU indiqué par la flèche - Pierrot FOURIÉ - Jean-Baptiste SARDA
Assis de gauche à droite :
Jean COSTE - Émile TOUSTOU - Michel MORA - François ARNAUD - Baptiste MAUGARD - Étienne VAQUIÉ

la bande de copains Simon Toustou-Pierre Fourié-Louis Pelo 

Vers la "croix" au Casteillas à Belcaire en 1958

La bande de copains, de gauche à droite : Simon Toustou - Pierre Fourié - Louis Pelofy dit Lili- René Faucher- Jean-Pierre Mora

Simon Toustou en 1961 faisait parti de l'équipe de rugby de Belcaire, d'ailleurs vous pouvez le voir en photo ICI

 

Mais voilà, il y a le destin et j'y crois. En 1961, un jour mon copain Antonin Bonnet, natif de Belcaire comme moi, me dit ceci " Simon, on devrait changer de pays, ici c'est la misère, on devrait faire comme Clergue de Montaillou, on devrait aller vivre au Canada". Ouf, il en avait des idées Antonin, c'est vrai l'ami Clergue de Montaillou avait émigré au Canada. Mais l'idée me plut, je fis des démarches, j'ai demandé des informations au consulat canadien à Bordeaux, bref, après avoir analysé tout cela, eh bien pourquoi pas, je dis à Antonin d'accord on va au Canada. Mais Antonin l'initiateur se défila et décida de rester en France. C'est vrai qu'il faut une dose de courage pour s'expatrier, les dés étaient jetés, le 1er juin 1962, j'embarquais au Havre sur l'Homéric, destination Montréal Canada. Voilà les faits qui m'ont conduit au Canada.
Je puis vous dire que les premiers mois et les premières années passées dans ce grand pays furent fantastiques. Je trouvais des gens accueillants, d'une philosophie de pays jeune, nouveau, et puis beaucoup d'espace et un sentiment de liberté, si bien que l'adaptation fut facile. Je trouvais un emploi à mon arrivée en 62, le taux de chômage n'était qu'à 4 % et il y avait de l'emploi dans tous les domaines.
En 1964, je me mariais avec une Québécoise et je m'établissais à Crabtrée où il y avait une grosse usine de fabrication de papier. Je pris des cours du soir et aussi en fin de semaine pour devenir machiniste. Je n'étais bon à rien au collège mais pour apprendre un métier, j'y ai mis toutes mes énergies.
En 1969, il y aura un triste épisode de 3 ans où j'ai décidé un retour en France avec mon épouse et nos trois enfants. Je travaillais aux talcs de Luzenac, comme machiniste à Trimouns. Ce retour fut un vrai échec, donc 3 ans plus tard nous retournions à Crabtrée au Canada. Coup de chance, je retrouve mon emploi à la papeterie comme machiniste.


En 1974, je construisis une maison, nous avons alors six enfants, trois garçons et trois filles, durant nos trois ans en France un garçon est né à Foix en Ariège. Actuellement nous avons 18 petits enfants de 22 à 4 ans.
Mon métier actuel intrigua Jean-Pierre, et ce, à juste titre, car le métier de FUSELIER est de plus en plus rare. Alors qu'est-ce qui m'a amené à exercer ce nouveau métier totalement différent de celui de machiniste ?
Après avoir fini de construire la maison, j'avais un petit atelier. En 1975, j'ai fabriqué un tour à bois, facile pour un machiniste et je me suis mis à tourner des morceaux de bois, je trouvais que le bois sentait bon, donc j'ai fabriqué une rampe pour mon escalier, des tabourets pour les enfants et toutes sortes de petites choses, si bien que mes moments de loisirs je les passais dans l'atelier. De fil en aiguille, je constatais que j'avais des aptitudes pour faire de la menuiserie, donc à côté de ma maison je construisis un autre atelier d'une bonne grandeur et, achetais des machines à bois, scie à ruban, scie radiale, dégauchisseuse, raboteuse, etc. Et là, j'ai commencé à faire des meubles en m'inspirant des meubles traditionnels québécois en pin. Je vous ai joint les photos de mes deux premiers meubles à pointe de diamant sculptée à la main.

Tour à bois 001Voici le premier tour à bois que Simon a fabriqué dans les années 1976-1977, une machine qui a changé sa vie
Simon Toustou 017  Simon Toustou 018b 

Voici les deux premiers meubles à pointe de diamant sculptée à la main par Simon

Quelques années plus tard, en 1981, j'avais un ami dont son épouse décida de prendre des cours de dentelle aux fuseaux et il vint me demander si je voulais faire des fuseaux pour ses cours, il en voulait une centaine ! Il me donna un modèle qui provenait du Puy en Velay en France, ce n'était pas gros, mais je réussis à lui faire ses cent fuseaux. Par la suite, la dentellière qui donnait des cours vint me rencontrer, elle avait trouvé les fuseaux de son goût et bien sûr me demanda d'en faire pour ses élèves. Et c'est ainsi que la grande aventure a commencé, fuseaux, instruments, tables, coussins, je mis au point avec l'aide des professeurs de dentelle tout le matériel nécessaire pour fabriquer de la dentelle, c'était toujours des produits haut de gamme, travaillant des bois locaux et les plus beaux bois exotiques, ébène, bois de rose, palissandre, etc. J'ai ainsi travaillé des bois en provenance du monde entier.


En 1988, tout mon matériel était connu chez nos voisins du Sud, les États-Unis, et au mois de novembre de la même année, j'étais invité à une exposition à Chicago, ce fut un succès. En 1989, je retournais à Chicago et fis une autre exposition au New Jersey. En 1990, 1991 Chicago, Détroit et en 1992 à Los Angeles, par la suite tous les ans au mois d'août, ce fut dans toutes les grandes villes, Seattle, New York, Boston, San Antonio, Détroit, Indianapolis, en 2002, je retournais en Californie à San Diego, je fis la dernière exposition en 2006 au Colorado à Denver.
L'aventure fut fantastique, je chargeais mon matériel dans une fourgonnette et avec mon épouse nous partions pour trois semaines, trois jours d'exposition, et le reste pour visiter. Vous savez aux USA, il y a des paysages des plus magnifiques, exemple, le Grand Canyon.

Simon Toustou aux USA002

Simon m'a adressé de nombreuses photos de ses périples aux USA lors de ses expositions, j'en ai scanné quelques unes que je vous présente, comme ici le Grand Canyon

Simon Toustou aux USA001

Sur la route 66 au Nouveau Mexique à 1500 m d'altitude, à côté de Jackass Junction.

La route 66 nommée Historique, va de Chicago à Los Angeles

Simon Toustou aux USA003

En 2002 traversée de l'Utah

Simon Toustou aux USA004

Au bord du Grand Canyon, boucle Sud à Grand Canyon village 8h du matin

Simon Toustou aux USA005

En 2002, l'Arizona le désert Point, traversée de la forêt pétrifiée parc national, la partie sud du parc renferme la plupart des troncs pétrifiés ainsi que des pétroglyphes amérindiens.

Ici, des morceaux de troncs d'arbre pétrifiés, fossilisés, moi qui suit un amateur de fossiles je suis admiratif.

Je vendais 95% de ce que j'emmenais, donc, le succès était total. Mes fuseaux et coussins se sont vendus sur les cinq continents. J'ai des clients au Japon, en Australie, dans toute l'Europe, en Amérique du Sud, mes produits sont exposés tous les ans au mois de février à Paris, dans le salon de l'aiguille en fête, un des plus grands événements de broderie et dentelle en France.
Aujourd'hui, je suis fier, je ne suis pas instituteur, mais je suis récompensé des efforts faits. Vous savez, je crois que j'ai quand même hérité du caractère et de la ténacité de ceux qu'on appelait les Montagnards, les gens du Pays de Sault.
Je dois avouer que depuis quelque temps, j'ai la nostalgie, mes racines sont à Belcaire et le merveilleux site internet de Jean-Pierre me fait revivre tous les bons souvenirs de cette belle région.
Cette année j'ai eu 70 ans et mon excellente santé pour le moment me permet de travailler encore et je vous avoue que j'ai des projets pour au moins 20 ans ... après on verra !! "


Cette histoire n'est pas banale, il suffit parfois de très peu de choses pour changer sa vie et forcer ainsi son destin.
Bravo Simon et à bientôt pour nous raconter tes projets ...

Simon Toustou 003Simon Toustou vendant les produits de sa fabrication lors d'une exposition à Québec en 1989

Simon Toustou 006

Voici les fameux fuseaux en action, que réalise Simon, ainsi que les coussins dont voici un exemple que l'on appelle "métier à rouleau"

Simon Toustou 004

Simon ne se contente pas de fabriquer des fuseaux, il réalise tout l'équipement nécessaire à une dentellière, comme ce coussin, métier à rouleau trois tiroirs.

Simon Toustou 002Voici Simon Toustou et sa femme Lise lors d'une exposition à Ottawa

Réponse de Simon à mes questions lors de nos échanges par mails : les coussins (en France on dit carreaux) sont en fait des métiers pour faire la dentelle, les fuseaux sont les instruments qui servent comme des bobines on enroule du fil sur la partie supérieure, pour réaliser une pièce de dentelle il faut entre 40 et des fois 400 fuseaux dépendant de la technique employée, les fuseaux sont manipules toujours par paires .Tu remarqueras qu'il existe plusieurs formes et grosseurs de fuseaux ceci aussi dépendant de la technique employée. Tous mes modèles de fuseaux sont ma conception, ici on dit ce sont des fuseaux Québécois ou Canadiens fabriqués par un Français,

Simon Toustou 007

Voici toute une collection de fuseaux fabriqués par Simon Toustou, il travaille toutes les essences de bois et même l'os,

comme ici où les fuseaux ont été monté avec un mélange d'os d'Orignal et de bois d'ébène ou de bois de rose

Simon Toustou 012

Fuseaux en bois collé

Simon Toustou 010

Fuseaux mélange de bois et os d'Orignal

Simon Toustou 011

Fuseaux en os d'Orignal

Simon Toustou 014

Fuseaux en ébène, en bois de rose, et en Cocobolo

Simon Toustou 001Simon Toustou place du marché Joliette à Québec avec la présidente de l'association des dentellières du Québec en 1988

Quand Simon me parla de son métier actuel, la fabrication de fuseaux, je dois dire que je fus perplexe, de quoi s'agissait-il ? Il m'envoya des photos de ces fuseaux en bois qu'il confectionnait. Je ne voyais toujours pas à quoi cela pouvait servir, depuis je sais que son utilité est liée à la confection de dentelle ! Je suis complètement ignare dans ce domaine et vous, vous savez comment ça se fait, de la dentelle ?
Pour ne pas mourir idiot, je me suis renseigné, cela vous intéresse dans avoir une description succincte ? Et bien voici comment naît la dentelle :

dentelle 17 Carreau de la Dentelière permettant la fabrica

Mais comment fait-elle pour s'y retrouver ?? Cela m'a l'air compliqué, je veux bien croire que la confection de la dentelle est un art !

Attention ! je ne parle pas de la dentelle mécanisée

dentelle 19 Carreau de la Dentelière permettant la fabricaL'art de la dentelle

dentelle 02 jeune femme point d'irlande de 1910

Jeune femme travaillant le point d'Irlande de 1910

La dentelle, est un tissu à jours composé, non pas comme les autres tissus, d'une chaîne et d'une trame, mais de points semblables ou différents formés par des croisements  de fils, parfois se succédant, parfois entremêlés, de façon à produire un dessin.
Ce qu'on appelle "point" en dentelles est une figure régulière, dont les contours sont formés par le fil. Ainsi, le point le plus simple est un triangle et suppose un fil attaché à trois points, ou deux fils dont l'un serait attaché à deux points et l'autre à trois, ou enfin trois fils dont chacun serait attaché à deux points communs.
Si deux fils, attaché chacun à deux points différents, se croisent, ils forment une croix ; s'ils sont attachés chacun à trois points, dont deux communs, ils forment un carré.
Et puis, pour mieux faire comprendre cette démonstration, il faudrait la voir réaliser car à décrire ce n'est point évident.
Pour que ces figures puissent conserver leur forme dans le tissu, il faut que le fil soit attaché à chacun des points servant de sommets aux angles de la figure. Cela nécessite l'emploi des épingles et force à boucler le point, c'est à dire à faire une sorte de boucle ou de nœud qui maintienne le fil.

dentelle 05 une dentellière de Cosne sur Loire en 1950    dentelle 06 une dentellière en 1950

A gauche, une dentellière de Cosne sur Loire en 1950. A droite, une dentellière aussi en 1950

dentelle 01création école dentellière différents motifs

Création de l'école dentellière, présentation de différents motifs, le véritable point d'Alençon

La valeur d'une dentelle se trouve dans l'invention et l'exécution du point. Cela exige une longue pratique et une connaissance profonde des diverses combinaisons que présente ce tissage spécial. Aussi, la difficulté n'est pas seulement de construire une certaine quantité de figures semblables avec un nombre donné de fils, sans repasser deux fois un fil sur le même contour, mais de changer la disposition et la forme de ces figures, en conservant le même nombre de fils.
Le métier à dentelles est formé d'une planchette de bois, munie d'un rembourrage très doux, et recouverte d'un morceau de drap bien tendu ; sur le contour, est enroulé un parchemin présentant une série de trous ou piqûres qui reçoivent successivement les épingles autour desquelles l'ouvrière croise ses fils. Ce parchemin, avec ses piqûres, représente le dessin qu'il faut suivre.
Ce métier à dentelles comprend encore les fuseaux (comme les fameux fuseaux de Simon Toustou) dont le nombre varie suivant la largeur de la dentelle et la complexité des points.
Les fuseaux sont en bois lisse et ont trois parties : la poignée, la casse et la tête.
La poignée comme son nom indique l'usage, ressemble à une poire allongée ; sous la partie renflée de cette poignée, le bois s'évide en forme de bobine, c'est la casse ; enfin, au-dessus de la casse, à l'autre bout du fuseau, vient la tête, qui n'est autre chose qu'une petite rainure circulaire.

fuseaux 01 simon toustou

Voici encore des échantillons de fuseaux par fabriqués par Simon " le Fuselier " et divers accessoires pour la confection de la dentelle ci-dessous, tous ces ustensiles sont évidemment réalisés par Simon

fuseaux 04 simon toustou

 

fuseaux 08 simon toustou

Aiguilles de dentellière fabriquées par Simon

fuseaux 06 simon toustou

Le fil est enroulé sur la casse ; de là, il passe dans la rainure ou tête et va ensuite s'attacher en haut du métier à de grosses têtes d'épingles fichées exprès pour le recevoir et le soutenir.
L'ouvrière, placée devant son métier, commence par piquer des épingles dans les piqûres indiquées du parchemin. Ces épingles indiquant les angles de la figure que doit rendre le point serviront, comme il a été dit précédemment, d'attache ou d'appui au fil qui en formera les contours. Cela fait, l'ouvrière compte ses épingles et sait que par leur nombre combien il lui faut de fuseaux.
Elle plante ensuite une rangée horizontale de grosses épingles en haut du métier, puis charge ces épingles. Pour cela, elle enroule autour de sa première épingle deux ou trois tours de fil de son fuseau et fait une boucle au quatrième tour, puis elle évide de la casse le fil nécessaire à son travail ; mais pour empêcher qu'il ne s'en évide trop, elle lui fait deux ou trois tours dans la rainure de la tête ; elle arrête ces tours par une boucle.
Elle laisse alors ce fuseau ainsi suspendu et en place un nouveau de la même manière sur la même épingles ; un troisième, un quatrième fuseau se succèdent ainsi.
Quand cette épingle est chargée d'autant de fuseaux qu'elle peut en soutenir, l'ouvrière passe à la seconde, à la troisième, à la quatrième épingle, et ainsi de suite, jusqu'à ce que tous les fuseaux soient employés.
Enfin pour exécuter son travail, la dentellière prend quatre de ses fuseaux dans le tas qui pend à droite, les amène au milieu du métier, croise les fils, les tord en faisant le point et les rejette à gauche en leur conservant leur ordre, après avoir placé une épingle à chaque point d'appui ; elle prend ensuite quatre autres fuseaux, leur fait subir le même déplacement, posant ses épingles à tous les points d'appui et ainsi de suite jusqu'à la fin du travail, croisant différemment les fils suivant la nature des points indiqués.
Les principales sortes de dentelles sont le point d'Alençon, le point d'Angleterre ou de Bruxelles, la dentelle de Malines, la dentelle de Lille et la Valenciennes.
Ces cinq types de dentelles sont toujours faites à la main, mais il existe aussi des métiers à dentelles. Les dentelles dites de Chantilly, sont fabriquées mécaniquement comme beaucoup aujourd'hui. La dentelle réalisée à la main est un passe temps et une passion.


Pour bien comprendre la fabrication d'une dentelle à la main, il faut l'avoir vu de vos yeux et si vous voulez vous lancer il faut, à mon avis, prendre des cours.

Je vais maintenant vous proposer toute une série de photos anciennes et elles seront suivies de photos montrant d'autres réalisations de Simon Toustou " le fuselier "

dentelle 03 c dentelle du puy en Velay de 1910

dentelle du Puy en Velay de 1910

dentelle 11 le Puy en Velay en 1905

 

dentelle 07 atelier de dentelle en bretagne en 1920

Atelier en plein air de dentelle en Bretagne, la Guipure d'Irlande à Plouhinec en 1920

dentelle 03 d dentelle du puy en Velay de 1910    dentelle 08 une dentellière en 1910

A gauche, dentellières du Puy en Velay en 1910. A droite, même période 1910, dentellières Normandes

dentelle 04 école de dentelle en 1910

école de dentelle de Coppet (Suisse) en 1910

dentelle 03 dentelle du puy en Velay de 1910

dentelle du Puy en Velay en 1910

dentelle 03 b dentelle du puy en Velay de 1910   dentelle 15 motifs de dentelle Retournac haute loire

A gauche, dentelle du Puy en Velay en 1910. A droite, motifs de dentelle de Retournac (Haute Loire)

dentelle 13 en 1910

Dentelle d'Argentan, mouchoir au point d'Alençon en 1910

Dentellières en train de travailler

Dentellières en train de travailler dans les années 1900

exposition des petites industries rurales en mars 1908

Exposition des petites industries rurales de dentelle en mars 1908

dentelle 09 des dentellières en Belgique à Brugge en 1965

Dentellières en Belgique à Bruges en 1965

dentelle 14 des dentellières en Belgique à Brugge en 1965Dentellières en Belgique à Bruges en 1965

dentelle 10 gants en dentelle 

Gants en dentelle

dentelle 18 Carreau de la Dentelière permettant la fabrica

Carreau de la dentellière permettant la fabrication de la dentelle à la main à Puy en Velay

dentelle 20 Carreau de la Dentelière permettant la fabricaCarreau de la dentellière permettant la fabrication de la dentelle à la main à Bruges en Belgique

dentelle 22 Carreau de la Dentelière permettant la fabricaGros plan sur le carreau de la dentellière permettant la fabrication de la dentelle aux fuseaux

dentelle 12 Carreau de la Dentelière permettant la fabricaGros plan sur le carreau de la dentellière permettant la fabrication de la dentelle à la main (Haute Loire)

dentelle 21 Carreau de la Dentelière permettant la fabricaJeune fille avec son carreau de dentellière permettant la fabrication de la dentelle aux fuseaux ici à Bruges (Belgique)

Simon Toustou 009

Coffret en palissandre contenant des aiguilles et crochets divers fabriqué par Simon

marchepied dentellière 05 simon toustou

Simon réalise ces coffrets dans des essences de bois noble 

Simon Toustou 008

Instruments réalisés en ébène, en bois de rose, bois de violette et parfois en ivoire

Simon Toustou 005

Coffret en palissandre réalisé par Simon

Simon Toustou 013

Porte fuseaux en érable pixie (érable du japon), en bois de Bocote et en palissandre des Indes

marchepied dentellière 04 simon toustou

Marchepied pour la dentellière fabriqué par Simon

Simon Toustou 016  Simon Toustou 015

A gauche, table dentellière réalisée par Simon en érable pixie (érable du japon). A droite table en cerisier.

Très belles réalisations, bravo !!

fuseaux 03 simon toustou  fuseaux 07 simon toustou

cliquez sur les photos pour agrandir

fuseaux 05 simon toustou  fuseaux 10 simon toustou

A gauche, fourches courtes moyennes longues et diviseurs. A droite, gabarits de dentelle en noyer foncé et en érable (cliquez sur les photos pour agrandir)

fuseaux 09 simon toustou

Crochets et aiguilles divers tournés dans de l'os d'Orignal (réalisation Simon Toustou)

fuseaux 02 simon toustou

Voici encore différents modèles de fuseaux fabriqués par Simon

table dentellière 01 simon toustou

Métier de dentellière ou coussin ou carreaux à trois tiroirs que l'on nomme aussi carreau

table dentellière 02 simon toustou  table dentellière 03 simon toustou

Tous ces modèles sont réalisés par Simon Toustou (cliquez sur les photos pour agrandir)

table dentellière 06 simon toustou  table dentellière 07 simon toustou

A gauche table de dentellière en merisier. A droite, table en érable

table dentellière 04 simon toustou  table dentellière 09 simon toustou

Table de dentellière en noyer (cliquez sur les photos pour agrandir)

table dentellière 08 simon toustou

Table de dentellière pliable et portable fabriquée en noyer

 

1er février 2012, suite à la diffusion de cet article Marie-Claude (qui c'est déjà manifestée sur ce site) m'a adressé un courriel destiné à Simon. Je vous livre un extrait du texte qui concerne le sujet abordé ici.

Marie-Claude nous dit ceci :

" On a longtemps cru  que ce savoir faire  de la dentelle aux fuseaux aurait  été apporté par les réfugiés huguenots. Il semble que cet apport ait résidé surtout dans le type de dentelle. L’âge d’or de la dentelle se situa entre1750 et 1825. Cela s’est répandu et  concentré dans les Montagnes et le Val-de-Travers, où ce  travail occupa toutes les familles pendant plus d’un siècle. Le quart de la population y était occupé. Aux Ponts-de-Martel, il était peu de femmes qui ne fussent occupées au coussin.  Le nombre de dentellières augmenta jusqu’en 1817 puis baissa quand la dentelle mécanique concurrença la dentelle aux fuseaux.
En 1842, lors du séjour du roi de Prusse dans la principauté, les pensionnaires de l’asile des Billodes, au Locle, qui avaient toutes appris la dentelle, offrirent à la reine un voile de dentelle.


L’apprentissage commençait très tôt dès l’âge de 4 ou 5 ans. Une mère, une grand-mère, une tante… apprenaient  aux enfants à « coussegnotter ». Le « coussegnet » était le nom familier donné au coussin recouvert de tissu vert, qui servait au support du piqué, sur lequel se déplaçait l’ouvrage au fur et à mesure de la danse agile des doigts  avec les fuseaux et les épingles. Cette activité n’était pas exclusivement féminine. Souvent, les piqués étaient réalisés par les hommes,  tout comme les bobinoirs  montés avec des rouages de pendule. Cette précision, cette minutie,  avaient besoin d’un éclairage particulier comme pour l’horlogerie. Le jour, lumière oblige, la place privilégiée était  devant la fenêtre. A la nuit tombée, le travail pouvait se poursuivre grâce à un ingénieux système : le globe ou globier. Des globes remplis d’eau bien pure étaient placés sur des supports entre une source lumineuse, simple chandelle ou lampe à huile, et le coussin. Ils jouaient le rôle de loupe en multipliant l’intensité de la lumière sur le plan de travail. On répartissait autant de globes que de dentellières, en formant un cercle autour de la source de lumière. Cercle qui pouvait être répété si le nombre de personnes l’exigeait.   

globe neuchâtelois 01Voici une photo de l'ingénieux système dont parle Marie-Claude ci-dessus

Les points avaient les jolis noms de  la neige, le point de la vierge, le point à la rose, le point d'esprit … Une mignonnette était une dentelle étroite, les dents-de-loups avaient un  large bord dentelé. Une dentelle de soie blanche ou noire devenait une blonde.
Si les veillées s’accompagnaient de chants et de causeries, il serait utopique de faire de ces moments le  tableau idéal que des passéistes voient parfois dans l’autrefois. Les gains étaient faibles : il fallait se tenir longtemps à la tâche  pour gagner peu. Celles qui avaient talent et dextérité gagnaient plus que les autres.
Toute cette production  dépassait les besoins de la principauté. Elle se trouvait commercialisée par des réseaux d’intermédiaires et  négociants habiles  qui assuraient l’exportation et la vente. Pour vendre et se faire connaître, il fallait se déplacer et montrer des cartes d’échantillons pour essayer de répondre au goût et à la demande de la clientèle. La foire de Beaucaire, ( Non ! Pas Belcaire…) qui se tenait chaque année dans le sud de la  France, était incontournable. Il ne fallait pas manquer non plus celle de Francfort ou de Leipzig.…"

 

Si les produits réalisés par Simon au Canada vous intéresse, contactez moi, je vous mettrai en relation.

Voilà encore un beau reportage qui sort des sentiers battus, j'espère qu'il vous aura intéressé, et si vous désirez poser des questions à Simon n'hésitez pas à m'écrire à l'adresse email ci-dessous je lui transmettrai avec plaisir, ou, laissez tout simplement un commentaire, pour cela cliquez en bas de l'article sur "Ecrire un Commentaire".

J'en profite pour saluer les nombreux Canadiens francophones et Québécois en particulier qui parcourent avec intérêt les pages de mon site.

Et pour ceux que la dentelle aux fuseaux passionnent (car je reçois beaucoup de demandes) voici de la part de Simon deux infos :

 

  1 - Guilde des Dentellières et des Brodeuses e-mail : gravelc@videotron.ca


  2 - Le site de l'Association des Dentellières du Quebec :  www.dentellieresquebec.com

 

Avant de vous quitter et pour ceux que cela intéresse, j'ai un petit cadeau à vous faire, je vous offre en téléchargement un ouvrage qui date de 1879 avec 112 illustrations, qui s'intitule "Traité de la Dentelle au Fuseau"  écrit par Louise d'Alq à télécharger au format pdf et à sauvegarder sur votre disque dur en cliquant  ICI  ; à bientôt pour de nouvelles aventures ...

dentellière de Vermeer

" La dentellière " toile datant de 1669 de Johannes Vermeer, j'adore les peintres hollandais

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Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires ... et revenez me voir !

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Eh bien, voilà encore un beau reportage, qui mérite tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! L'aventure continue ...qu'on se le dise !! 
Sachez qu'il est toujours possible d'y rajouter des infos, des photos, si vous en avez, contactez moi, je me ferai un plaisir de compléter l'article.

Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact   jp@belcaire-pyrenees.com 

Avant de quitter ce site et pour mieux y revenir, profitez-en pour consulter aussi les sommaires du menu, il y a de nombreux sujets variés, très intéressants et instructifs, allez-y,  jetez un oeil !

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18 janvier 2012
bandeau-HISTOIRE-04.jpgcanal du Midi titre du reportage

 

Comme je vous le disais dans la troisième partie, j'ai reçu de nombreuses photos et mon ami Henri TOUSTOU originaire de Belcaire, s'est proposé d'aller à Naurouze pour prendre quelques clichés de l'obélisque de Riquet, et du secteur spécialement pour mon reportage, je l'en remercie. C'est ce qui a fait, que j'ai pu vous offrir cette suite qui sera la dernière partie de ce reportage qui m'a demandé beaucoup de temps pour le réaliser. Tout n'est pas parfait, car il y a encore, très certainement des choses intéressantes à rajouter à ce récit. En tout cas, sur l'ensemble des 4 parties du reportage, se sont plus de 383 photos qui le documentent, je remercie aussi tous ceux qui m'ont adressé celles-ci. Je vous laisse découvrir cette suite tranquillement, car je pense déjà au reportage suivant ...

 

portrait de Pierre Paul Riquet

Portrait de Pierre Paul Riquet Baron de Bonrepos

canal du midi carte 06En rouge le tracé du canal du Midi, au centre l'obélisque de Riquet et le point de partage des eaux de Naurouze.

Le lieu est remarquable à plus d'un titre. Appelé "Seuil de Naurouze", il se situe sur une double limite : à la jonction des départements de l'Aude et de la Haute Garonne, et sur la ligne de partage des eaux entre versants Atlantique et Méditerranéen.

partage des eaux 1

canal du Midi, le biez du partage des eaux à Naurouze (voir le détail des plaques ci-dessous)

 

LE PARTAGE DES EAUX AU SEUIL DE NAUROUZE :

Déjà, du temps des Romains et sous l'empire d'Auguste, on s'était occupé d'établir une communication intérieure de l'Océan Atlantique à la Méditerranée. Sous le règne de François 1er, en 1539, un plan fut dressé pour construire un canal qui devait joindre l'Aude et la Garonne. Ce projet fut repris sous le roi Charles IX (1550-1574). Henri IV (1553-1610), après avoir pacifié la France, chargea le cardinal de Joyeuse de faire examiner sur les lieux la possibilité de cette entreprise. En 1614, 1617, 1633, 1636 et 1650, on s'en occupa encore, tant on sentait dés lors les immenses avantages qui devaient résulter de la solution de ce grand problème, la jonction des deux mers par une navigation intérieure. Mais tous ces projets échouèrent par l'impossibilité de franchir le plateau élevé qui séparait le versant des deux fleuves, dont le point culminant était déjà indiqué à la place où se trouvent aujourd'hui les pierres de Naurouze. Pierre Paul Riquet venait méditer le grand projet qui absorbait toutes ses pensées sur ce point élevé, lorsqu'un jour enfin, se trouvant à peu de distance de ces rochers de Naurouze, près d'une source nommée dans le pays "La fontaine de la Grave", il vit avec surprise les eaux qui en jaillissaient se séparer d'elles-mêmes et couler en deux sens opposés.

Ce phénomène si simple en lui-même fut cependant pour Riquet un trait de lumière ; il sembla lui révéler tout l'avenir et lui livrer le secret que la nature lui avait dérobé si longtemps. Il entrevit dés ce moment que si l'on parvenait à réunir et à amener sur ce point une quantité d'eau suffisante pour alimenter un canal supérieur, on pourrait ensuite, par le moyen d'écluses, descendre des deux côtés opposés, jusqu'aux fleuves dont les cours divergents portaient les eaux vers les deux mers, et dé lors la question de la jonction serait résolue. C'est ainsi que le grand projet du canal du Midi fut résolu par Riquet.

partage des eaux 2  partage des eaux 3

Voici le détail des plaques apposées au biez (bief) de partage des eaux (cliquez sur les photos pour agrandir)

partage des eaux 4

Gros plan sur le repère du nivellement général de la France (NGF) marquant l'altitude du biez (bief) de Naurouze 190,61 mètres

partage des eaux 9

C'est ici que s'effectue le partage des eaux du canal du Midi, le bief de Naurouze

partage des eaux 5A Naurouze, ligne de partage des eaux, vous êtes au point le plus haut de l'ensemble du canal du Midi. Des eaux que Riquet a amené ici de façon artificielle grâce à cette "Rigole", qui, sans elle le canal serait à sec.

vers l'écluse depuis le partage des eauxle canal du Midi, vers l'écluse de l'Océan depuis le bief du partage des eaux

Le biez (bief) de partage des eaux est le plus haut du canal du Midi, altitude 189,43 m à son niveau normal. Un biez est une portion de canal situé entre deux écluses ; ici entre l'écluse de l'Océan (exemple écluse de Montferrand), située à 0,5 km et l'écluse de la Méditerranée (exemple écluse du Médecin) située à 4,5km. L'eau arrive donc depuis l'ouvrage d'alimentation dans ce biez long de 5 km. Elle est ensuite "distribuée" par les agents du canal du Midi, selon les besoins de la navigation et de l'irrigation sur le versant atlantique par l'écluse de l'Océan et sur le versant méditerranée par l'écluse de la Méditerranée.

Le profil en long du canal du Midi dispose de divers points d'alimentation en eau sur toute la ligne navigable de Naurouze jusqu'à l'étang de Thau.

profil en long du canal du midi

Profil en long du canal du midi entre Toulouse et Béziers afin que vous puissiez comprendre le problème majeur de son alimentation en eau

vue aerienne de Naurouze obélisque de Riquet

Une vue aérienne du site de Naurouze où s'effectue le partage des eaux du canal du Midi, c'est aussi ici que se trouve l'obélisque mémorial de Pierre Paul Riquet

Naurouze extrait de carte de Nolin 1697

Le bassin de Naurouze, voici un extrait de la carte réalisée par J-B. Nolin et publiée en 1697

En bas, le Fresquel de Baraigne (indiqué ici sous le nom de "Rigole d'Entrée") illustre le phénomène de capture de versant.

Coulant d'abord dans une direction nord-ouest vers l'océan, il se dirige brusquement vers le nord-est, puis vers le sud-est, en direction de la Méditerranée (à droite entre la Rigole et le Canal).

Son cours a été perturbé par la construction du bassin, puis lors de sa dérivation par Vauban vers l'aqueduc de Baraigne.

 

LA RIGOLE DU CANAL DU MIDI :

La Rigole est une rivière artificielle, créée vers 1665 par Riquet. Plusieurs projets de canal, depuis l'Antiquité, avaient été abandonnés faute d'avoir trouvé le moyen d'alimenter en eau le canal du Midi. Riquet imagine de capter les eaux de la Montagne Noire, dernier contrefort du Massif Central, où il pleut deux fois plus que dans la plaine, et où passe la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée. La rigole de la plaine débute au lieu dit "Pont-Crouzet" dans la montagne Noire près de Revel. Là, à environ 650 mètres d'altitude, il prélève une partie du débit de deux ruisseaux méditerranéens : l'Alzau et le Lampy. Par une "rigole" artificielle, il oriente ces eaux vers le Sor, ruisseau atlantique, qui les amène progressivement vers la plaine de Revel, à 190 mètres d'altitude. Pour régulariser le débit en toute saison, Riquet crée trois réservoir : un au Lampy, une à Naurouze, mais surtout sur un affluent du Sor : le Laudot (immense réservoir à Saint Ferréol de 67 ha, grâce à un barrage de 780m de long et de 35m de haut, le plus grand du monde à cette époque). La liaison Sor / Laudot fut achevée par Vauban grâce à un tunnel de 122m de long (la percée des Cammazes). Beaucoup plus tard en 1957, un barrage fut réalisé sur le Sor, aux Cammazes.

Ces rigoles, appelées " rigole de la montagne " et " rigole de la plaine " connectent les 3 réservoirs supérieurs (Lampy, Cammazes et Saint-Ferréol) au seuil de Naurouze. La rigole de la montagne mesure 24,269 km de long et possède 22 ouvrages d'art entre la prise d'Alzau et le saut des Cammazes. Tandis que la rigole de la plaine mesure 38,121 km de long avec 21,45 m de dénivelé et comprend 68 ouvrages d'art, entre le Pont Crouzet et le seuil de Naurouze. C'est la seule source d'alimentation du canal du Midi entre Carcassonne et Toulouse, soit 105 km de linéaire et près de 3 millions de mètres cubes.

la rigoleLa "Rigole" qui amène les eaux vers le canal du Midi à Naurouze

canal de la rigole 2Le canal de la "Rigole" au pied de l'ancienne Minoterie, grand établissement où se préparaient les farines qui devaient être livrées au commerce  (voir le plan ci-après)

minoterie phil oursLa voici l'ancienne Minoterie située à la fin de la "Rigole" qui débouche dans le bassin de Naurouze

minoterie depuis la RigoleAutre photo de l'ancienne Minoterie prise en novembre

canal du moulin en aval

canal du moulin en aval près de la Minoterie de Naurouze

en ballade

La rigole de la plaine est aménagée avec une piste cyclable.

carte de Naurouze obélisque de Riquet

extrait de carte du secteur de Naurouze

Riquet, il y a plus de 300 ans, n'avait pu prévoir l'agriculture mécanisée intensive, mais il faut admirer son intuition et son intelligence car il a sut tracer ce réseau, sans carte géographique précise, à l'aide d'un simple niveau. Riquet sut capter ainsi les ressources en eau nécessaires et suffisantes, sans assécher les rivières et en créant des réserves disponibles pour d'autres usages : irrigation des champs voisins, eau potable. Mais de nos jours, les besoins de  la navigation sur le canal entrent en concurrence avec le développement agricole, surtout en période estivale.

plan de NAUROUZE 02

Un plan du site de Naurouze pour vous repérer

du bassin au partage des eauxÉpanchoir du bassin de Naurouze en direction du bief du partage des eaux

du partage en remontant vers le bassin

Ouvrage d'alimentation du canal situé avant le bief du partage des eaux, ici en remontant vers le bassin de Naurouze

écluse vers le partage des eaux

Vu dans l'autre sens, l'ouvrage d'alimentation du canal situé avant le bief du partage des eaux que l'on aperçoit au fond

épenchoir

Épanchoir pour palier au débordement, situé juste avant l'ouvrage en photo ci-dessus

en revenant de la Rigole

En revenant de la "Rigole" à Naurouze

maison de l'ingénieur 1L'ancienne maison de l'ingénieur sur le site de Naurouze

Entre parenthèse : Lors de la chute de l'Empire, après la bataille de Toulouse, le général Pierre Benoît Soult ( 1770-1843) signa l'armistice avec Wellington à Naurouze dans la maison de l'Ingénieur du canal, le 18 avril 1814

LE BASSIN DE NAUROUZE :

Nolin qui en 1697 fit une carte du bassin de Naurouze dit ceci : " Ce bassin a 400m de long sur 300m de large, revêtu de pierre de taille, il est sans contredit le plus beau du monde, il a en tout 3 mètres d'eaux que la "Rigole" lui fournit. Le pourtour du bassin est d'environ 1000 mètres, Riquet le fit creuser pour servir de bief de partage. Creusé et construit de 1669 à 1673, c'était en effet, à l'origine, un vaste plan d'eau autour duquel était envisagée la construction d'une ville avec des pavillons sur le modèle, à peu près, de la place Royale de Paris, une paroisse, un arsenal ou magasin pour les bateaux. 1672, Riquet avait même projeté de placer au milieu du bassin l'effigie du Roi dans un char tiré par des chevaux marins. Prévu comme bassin de régulation, il avait l'inconvénient de se combler trop vite d'alluvions et fut abandonné avant 1750. Aujourd'hui, la Rigole maintenue sur sa périphérie nous permet de mesurer son ampleur et de lire sa forme hexagonale.

bassin 1

le bassin de Naurouze

bitte d'amarrageUne bitte d'amarrage de l'époque où le bassin de Naurouze avait toute sa dimension

pompe à eau 1

Au bord du bassin de Naurouze, les vestiges d'une pompe à eau à roue

pompe à eau 2

Gros plan sur les vestiges de cette pompe à eau, elle porte l'inscription " La Castraise" après recherche il s'agit d'une pompe fabriquée au XIXème siècle par les frères Gillet qui possédaient une fonderie à Castres.

Cette fonderie est une affaire de plusieurs générations, qui s'est installée à Albi le 30 novembre 1687, un des descendant (Joseph +1913) s'établira à Castres vers 1850 comme fondeur-constructeur, la fonderie existe toujours aujourd'hui.

C'est à Joseph GILLET, décédé en 1855, que sont dûs les colossaux robinets en bronze du Bassin de Saint-Ferréol (lac artificiel je vous le rappelle, créé par Pierre Paul Riquet et qui alimente le Canal du Midi)

fragment de meule

Autour du bassin de Naurouze Henri a photographié ce fragment de meule, vestige d'une autre époque

bassin à proxi de la minoterieLe bassin de Naurouze à proximité de la minoterie

bordure du bassin 3

Cette eau ceinture aujourd'hui l'ancien bassin octogonal conçu par Riquet à Naurouze (voir plan ci-dessus)

de la minoterie vers la Rigole

De la minoterie vers la "Rigole"

de l'écluse en remontant vers le bassin

De l'écluse de l'Océan en remontant vers le bassin de Naurouze

l'écluse 2

L'écluse de l'Océan à Naurouze

l'écluse 5

L'écluse de l'Océan à Naurouze

l'écluse 6

L'écluse de l'Océan à Naurouze

détail de fondations 1  fondations vers l'écluse 1

Détails des fondations vers l'écluse de l'Océan (cliquez sur la photo pour agrandir)

de l'écluse vers la minoterie

De l'écluse de l'Océan vers la minoterie

de l'écluse vers toulouse

De l'écluse de l'Océan en regardant vers Toulouse

allée de l'obélisque 5Une belle vue de l'allée de platanes qui mène à l'obélisque de Riquet aux pierres de Naurouzeallée de l'obélisque 4

canal du Midi, l'allée de l'obélisque à Naurouze érigé en 1825, à l'endroit où le canal du Midi reçoit la "Rigole" venant du bassin de Saint-Ferréol dans la Montagne Noire.

allée centrale depuis la minoterie

Le début de l'allée centrale depuis la minoterie menant à l'obélisque de Riquet aux pierres de Naurouze

allée de l'obélisque

canal du Midi, l'allée de l'obélisque de Riquet à Naurouze

 

L'OBÉLISQUE DE NAUROUZE :

Le 9 octobre 1823 fut lancé par le comte de Caraman, les travaux de l'obélisque. En 1825, les héritiers de Riquet inaugurent l'obélisque au seuil de Naurouze pour marquer la symbolique du lieu. Situé sur le point culminant qui sépare les deux versants, il est érigé près de l'emplacement de l'ancien réservoir hexagonal abandonné quelques années après la construction du canal à cause de son ensablement récurrent. C'est à cet endroit que Riquet eut la lumière pour son projet. L'obélisque possède une dédicace : " A Pierre-Paul Riquet, baron de Bonrepos, auteur du canal des Deux Mers en Languedoc ".

 

Les pierres de Naurouze étaient déjà célèbres par de nombreuses traditions populaires ; quelques idées superstitieuses s'y attachaient, et les prophéties de Nostradamus les désignaient comme destinées à annoncer la fin du monde lorsque les fentes qui divisent ces pierres viendraient à se fermer. Je vous en dirais plus ci-après ...

allée de l'obélisque 2

canal du Midi, l'allée vue de l'obélisque à Naurouze

allée de l'obélisque 2

canal du Midi, l'obélisque en hommage à Pierre Paul Riquet

obélisque 1

Les pierres de Naurouze ceinturent l'obélisque

obélisque 16

canal du Midi, l'obélisque en hommage à Pierre Paul Riquet

obélisque 5

Naurouze, l'altitude la plus élevée (201 mètres) sur la route de Narbonne à Toulouse et à l'Aquitaine, route déjà fréquentée par les romains il y a plus de deux mille ans ...

obélisque 7

L'obélisque mesure 20 mètres de haut, il a été élevé sur les "pierres de Naurouze" (chantées au XIIIème siècle par les troubadours et citées par Nostradamus au XVIème siècle)

Un petit mot sur les " pierres de Naurouze", se sont des rochers de poudingue de l'ère tertiaire, dégagés de leur gangue sédimentaire à l'ère quaternaire, par l'action des vents et de la pluie (origine probable : "peiras enaurosas" qui veut dire en occitan : les pierres exposées à tous les vents).

Les troubadours les avaient chantées au moyen-âge et d'après la légende, lorsqu'elles se toucheront, la fin du monde sera proche. La légende des pierres de Naurouze qui articule diverses croyances liées au monde lithique mérite que l'on s'y arrête plus longuement. Les trois gros blocs de poudingue servant de socle à l'obélisque sont depuis longtemps inscrits dans la mythologie populaire. Selon une des variantes de la tradition, un géant (ou une géante Na Aurosa) s'était mis en route dans le but d'aller construire Toulouse, charriant pour cela d'énormes pierres. Sur son chemin, à l'actuel emplacement de l'obélisque, il rencontra un paysan qui lui dit dans sa langue natale l'occitan :
  "- Où vas-tu Naurouze ?
   - Je vais bâtir Toulouse.
   - Retourne-t-en, Naurouze, on a bâti Toulouse.
   - Ah si Toulouse est bâti, mes pierres restent sans profit.
Il tire les pierres de sa poche, et les sème bien rapprochées en disant :
   - Quand elles se toucheront, filles et femmes s'abandonneront."
Selon René Nelli (1906-1982  poète occitan, philosophe et historien du catharisme) le thème du géant bâtisseur se serait répandu dans la littérature orale du XVIème siècle tandis que celui qui évoque le dévergondage des femmes était déjà en circulation au temps des troubadours.
Mais à Naurouze, ce motif est associé à celui de la fin du monde puisqu'il est dit dans la légende que " lorsque les trois pierres viendraient à se joindre, toute vergogne serait perdue au monde et le jour du jugement arriverait après ". Pour retarder ce moment, la tradition populaire conseillait de " jeter des cailloux dans les fissures pour empêcher les quartiers de roche de se réunir ".

obélisque 8

Le piédestal est orné d'inscriptions et bas-reliefs allégoriques. Côté Nord : les armes et médaillon de Pierre Paul Riquet, soutenus par Minerve, déesse de la sagesse, et par Mercure, dieu du commerce.

Côté Sud : une nymphe, symbolisant la Montagne Noire, verse l'eau d'une urne, alimentant la Rigole de la Plaine. Cette eau se divise ensuite en deux courants, symbolisant le PARTAGE DES EAUX du canal du Midi.

Neptune veille sur le versant océanique et Vénus sur le versant méditerranéen.

obélisque 6

 

UN PETIT MOT AUSSI SUR LE CANAL DE BRIENNE A TOULOUSE :

Depuis longtemps, la chaussée du Bazacle était une entrave à la remontée des bateaux jusqu'au coeur de Toulouse. Loménie de Brienne entreprend donc au XVIIIème siècle de construire un canal reliant les quais du centre au port de l'Embouchure. Important point de rencontre entre Garonne et canal du Midi. Le Bazacle est ainsi évité. Le canal de Brienne a une longueur d'1,6 km entre l'amont du Bazacle et le bassin de l'Embouchure, point de rencontre avec le canal du Midi marqué par les Ponts-Jumeaux. La qualité et le charme du canal de Brienne planté de platanes magnifiques en font un des hauts lieux des promenades toulousaines. Les travaux commencèrent en 1765 il fut inauguré le 14 avril 1776. Au départ nommé canal Saint-Pierre, il prendra le nom de canal de Brienne, en l'honneur d'Étienne-Charles de Loménie de Brienne (1727-1794), archevêque de Toulouse.

canal de brienne 1

canal de Brienne à Toulouse

canal de brienne 3canal de Brienne à Toulouse

Henri nous propose un petit retour sur Toulouse où il a pris quelques clichés que voici :

canal du midi carte 02 sud de Toulousecanal du Midi en rouge, extrait de carte au sud de Toulouse 

canal du midi port de l'embouchure à toulouse bassin 1

canal du Midi, le bassin du port de l'embouchure à Toulouse

bassin 5

canal du Midi, le bassin du port de l'embouchure à Toulouse

canal du midi toulouse ponts jumeaux

Le bas relief de François Lucas entre les Ponts Jumeaux du canal du Midi à Toulouse.

Au bassin de l'embouchure, il y a 2 ponts qui enserrent la fresque, à droite le pont sur Brienne, à gauche le pont du canal du midi qui vient de  Matabiau et le
Lauragais, et à gauche de celui-ci il y a un autre pont, celui du canal latéral qui est en fait la continuité du canal du Midi vers l'océan.

canal du midi ponts jumeaux a Toulouse 12canal du Midi, zoom sur la fresque de François Lucas entre les Ponts Jumeaux à Toulouse

fresque 1La Garonne est représentée tenant une corne d'abondance, avec à ses côtés un laboureur stimulant ses bœufs.

Ce bas relief je vous le rappelle a été réalisé en marbre de Carrare entre 1773 et 1775.

fresque 2

Il s'agit d'une allégorie : la Garonne est représentée tenant une corne d'abondance, avec à ses côtés un laboureur stimulant ses bœufs.

fresque 3

  Au centre, personnage féminin représentant l'Occitanie qui tient le gouvernail d'une barque frappée aux armes du Languedoc. Par un geste de commandement, elle ordonne au canal de recevoir les eaux de la Garonne.

fresque 4

canal du Midi, détails du bas-relief des Ponts Jumeaux à Toulouse, les génies des arts

fresque 5

Au dessus des génies des arts, une voile de bateau et la représentation des toits de Toulouse

fresque 7

canal du Midi, perspective sur la fresque de François Lucas entre les Ponts Jumeaux à Toulouse

fresque 8

canal du Midi, la croix occitane (crotz occitana) ou croix du Languedoc surplombe la fresque de François Lucas entre les Ponts Jumeaux à Toulouse

fresque 9

Autre vue sur le bas relief de François Lucas entre les Ponts Jumeaux du canal du Midi à Toulouse.

canal du midi 3

Ponts Jumeaux, le canal du Midi de l'autre côté du port de l'Embouchure

canal du midi 5

Ponts Jumeaux, le canal du Midi débouchant dans le port de l'Embouchure à Toulouse

canal latéral 2

canal latéral à Toulouse en direction de l'Océan

canal vers matabiau

canal de Midi vers Matabiau à Toulouse

proche de la gare matabiau 1

canal de Midi proche de la gare Matabiau à Toulouse

vers la gare

canal de Midi vers la gare Matabiau à Toulouse

vers le lauraguais 2

canal de Midi vers le Lauragais à Toulouse. Le pont de Constantine, enjambe le canal du Midi depuis la rue Gabriel Péri à l'avenue du cimetière de "terre cabale"

riquet et médiatèque 2

La statue de Pierre Paul Riquet face à la médiathèque de Toulouse

riquet face aux allées jean jaurès

La statue de Riquet face aux allées Jean Jaurès à Toulouse

riquet et médiateque

La statue de Pierre Paul Riquet face à la médiathèque de Toulouse

riquet 2  riquet 3

La statue de Pierre Paul Riquet face à la médiathèque de Toulouse sous des angles de prises de vue différents

socle de riquet 1

Le socle de la statue du Riquet, hommage de la ville de Toulouse rendu le 18 septembre 1853

riquet 4

La statue de Pierre Paul Riquet face à la médiathèque de Toulouse

canal du midi drole d'embarcation

canal du Midi, drôle d'embarcation, serait-ce l'arche de Noé ou celle de Robinson Crusoé ?

canal du midi 4018

LES 42 000 PLATANES  DU CANAL DU MIDI SONT MALADES !!

Voici des explications issues de différents articles parus dans les journaux de "La Dépêche du Midi" en 2011 qui suit ce problème de très près.

Pour tous les amoureux et les défenseurs du Canal du Midi, c'est un véritable arrache-coeur : il va falloir abattre 42000 platanes le long de ce cours d'eau artificiel considéré comme le plus grand chantier français du XVIIème siècle !

Le canal perd peu à peu sa chevelure verdoyante en raison, non pas de son âge vénérable, mais de ce mal implacable qui a pour nom le chancre coloré. Depuis plusieurs années, les platanes du Canal du Midi sont atteints par ce chancre coloré, une maladie létale provoquée par un champignon microscopique, le Ceratocystis platani. Les premiers foyers ont été détectés en 2006, Le nombre de platanes infectés atteignant 83 en 2008 et 153 en 2009, des campagnes ponctuelles d'abattages ont été menées pour limiter la propagation, restées sans effet. De plus, il n'existe pas de traitement efficace contre le chancre. En 2011, le nombre d'arbres malades est estimé à 2 000. D'ici quinze à vingt ans, les platanes du canal du Midi devraient être abattus en totalité et remplacés soit par d'autres essences (frênes, micocouliers et des tilleuls) soit par une variété de platane résistante au parasite (platanor).

C'est un cadeau empoisonné hérité des GI's qui, en août 1944, débarquèrent en France avec leurs caisses d'armes en platane. Dans le bois, se dissimule un parasite que les ingénieurs agronomes ont mis trente ans à identifier.

le canal vers toulouse

le canal du Midi aux environs de Toulouse

UNE MALADIE INCURABLE :

Ceratocystis Platani n'a été détecté qu'en 2006 sur le canal du Midi. Ce champignon microscopique est capable de tuer un platane centenaire en quelques années. C'est dans le Languedoc-Roussillon que le foyer est le plus brûlant. Mais les spécialistes s'inquiètent légitimement de la propagation du chancre coloré.

Le diagnostic est maintenant connu mais sans qu'il existe de traitement. Il a fallu porter de 2 000 à 4 000 le nombre d'arbres abattus d'ici la fin de l'année prochaine. Pour tenter d'enrayer la progression de la maladie, il faut abattre les arbres sains dans un rayon de 50 mètres autour de chaque foyer. Pour Jacques Noisette, responsable de VNF, la maladie connaît une « croissance exponentielle ». Selon le spécialiste du chancre, André Vigouroux, ancien chercheur de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), 90 % des arbres sont déjà contaminés. L'ennui, c'est que le platane n'est pas seulement un élément constant et symbolique du paysage du midi. L'arbre avait été choisie sous Napoléon III pour sa capacité à retenir les berges, grâce à son système de racines qui s'entremêlent sous l'eau.

On attend maintenant les résultats de l'étude conduite par la Commission nationale supérieure des sites pour connaître le montant exact de la facture qui nous attend tous.

canal du midi Toulouse Fabrice Montembault

le canal du Midi aux environs de Toulouse

canal du Midi Cap d'Agde

L'ARRIVÉE DU "PLATANOR" :

Mais personne n'est parvenu à se débarrasser de cette plaie. Jusqu'à ce qu'un chercheur de l'Inra, André Vigouroux, finisse par trouver une variété hybride plus résistante. Une bataille génétique qui, à force de croisements, a donné le «platanor» censé lutter contre le champignon ravageur. Mais impossible de savoir si le mal est à la racine ou ailleurs.

Le Canal du Midi propriété de l'État, dont la gestion est assurée par Les Voies navigables de France (VNF), n'a jamais été aussi fragile. Sa dégradation résulte du peu d'attention qu'on a portée au fil des années à ce fil de l'eau qui enchante les touristes.

Contrairement à des idées reçues, le classement du canal au patrimoine mondial en 1996 n'a apporté aucun moyen financier supplémentaire pour l'entretien. Il est vrai que cette notoriété, fût-elle tardive, a permis d'accroître régulièrement la fréquentation touristique. Mais le label Unesco peut être remis en cause à tout moment.

Il y a donc urgence à trouver la solution, d'autant plus difficile que l'État se dessaisit en partie du dossier en demandant à la collectivité de financer aussi. Une bataille que Nathalie Kosciusko-Morizet, aura bien du mal à trancher.

Alain Chatillon, mandaté par François Fillon pour mener la médiation, a bien des pistes, mais n'en dit mot.

D'autres estiment que les agences de bassin par exemple, établissements publics gestionnaires de la ressource en eau, pourraient entrer dans le tour de table financier. Le débat est largement ouvert…

canal du midi proche de Trèbes allée des pins parasol

canal du Midi proche de Trèbes, l'allée des pins parasol

QUESTIONS A NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET, MINISTRE DE L'ÉCOLOGIE :

  - Est-il vraiment nécessaire de couper les 42 000 platanes qui bordent le canal du Midi ?

On ne sait pas soigner la maladie qui touche ces arbres. Une fois qu'un platane est infecté, il meurt. Et il meurt relativement vite, entre trois et cinq ans, de manière visible en devenant un genre de totem décharné. On connaît des techniques pour reculer l'infection mais la maladie est très volatile et on ne sait pas l'arrêter. Tous les arbres finiront donc pas être infectés. En essayant d'isoler des parties du Canal, on peut retarder le moment de l'abattage mais on ne peut pas arrêter la progression de la maladie. La perspective qui se profile, c'est la mort de tous les arbres.

 

  - Faut-il raser tous ces arbres de manière immédiate ?

On n'a pas besoin de les couper tous immédiatement car certaines parties du canal ne sont pas encore infectées, mais dans les années qui viennent on sait qu'il faudra remplacer tous les arbres.

 

  - Quel est le calendrier d'abattage de ces platanes ?

Les travaux commencent dans les sections infectées, et un plan est mis en œuvre pour essayer d'isoler certaines parties afin de retarder l'infection. Je viens à Trèbes sur une de ces sections où il y a abattage et replantation.

 

  - Comment va s'opérer la replantation ?

On ne veut pas tout replanter en platanes. Des marchés sont passés. A Trèbes, il y aura des platanes et des tilleuls car on veut mettre de la variété.

 

  - Le coût de l'abattage est estimé à 200 millions d'euros sur 10 ans. Le canal du Midi étant géré par les Voies navigables de France, n'est-ce pas à l'État de prendre en charge la totalité de ce coût ?

Nous prévoyons de diviser le financement des travaux en trois tiers, un pour l'État, un pour les collectivités territoriales, et un pour le mécénat. Pourquoi une telle répartition ? Parce qu'il est normal que tout le monde prenne ses responsabilités dans un contexte difficile sur le plan budgétaire, mais aussi parce que, si par le passé le Canal a été une voie de transport commerciale, donc relevant de l'État, elle ne l'est plus aujourd'hui. Désormais, on y pratique surtout le tourisme avec des retombées importantes en termes d'image et d'emplois pour les collectivités territoriales. Il est donc naturel que celles-ci s'engagent.

 

  - Comment souhaitez-vous faire participer le privé au financement ?

Il y a trois moyens de s'engager pour le privé. Comme on l'a fait pour le château de Versailles, on peut créer une association des Amis du canal du Midi qui participe à des replantations par biefs qui sont les espaces entre deux écluses. Cela permet d'avoir de la visibilité pour les entreprises qui s'engageront. Nous visons aussi les particuliers avec un ticket d'entrée faible pour obtenir la participation la plus populaire possible avec une fibre régionale. J e cherche aussi à développer les outils sur les réseaux sociaux sur Facebook. Enfin, je voudrais parvenir à un autre mode de participation du privé : les financements innovants. Certaines entreprises de transport proposent de la compensation carbone. En l'occurrence, on pourrait compenser l'impact carbone d'un voyage en replantant des arbres du Canal du Midi. J'ai mandaté le sénateur Alain Chatillon pour travailler sur ces trois options de mécénat.

 

  - Vous demandez un effort aux collectivités locales alors qu'elles connaissent déjà des difficultés financières. Lesquelles visez-vous plus particulièrement ?

Toutes les collectivités locales qui bénéficient des retombées économiques locales, qui, je le rappelle, sont évaluées à 122 millions d'euros, ont vocation à se mobiliser. Ensuite, cela dépendra de leurs capacités financières.

canal du midi la vengeance du platane

canal du Midi, la vengeance du platane, la nature reprend toujours ses droits ne l'oublions pas !

LES TILLEULS REMPLACENT LES PLATANES :

Le long du Canal du Midi, près de Carcassonne, l'opération de remplacement a commencé. Déjà hauts de 5 mètres, de jeunes tilleuls d'Espagne ont été mis en terre (et en compost), accrochés à leur tuteur : la société de Campsas, Tarn-et-Garonne, qui les a plantés, reviendra régulièrement les arroser, avant qu'ils n'offrent, dans les beaux jours des prochaines années, un feuillage argenté et odorant...

Ils devraient atteindre 25 à 30 mètres à l'âge adulte.

Nous avions été les premiers, il y a quatre ans, à suivre la lente agonie des platanes le long de l'œuvre de Riquet avec les premiers abattages au niveau de l'écluse de Villedubert. Suite à la visite de Nathalie Kosciusko- Morizet, les beaux discours et la pose du « premier platane », une éclaircie s'est fait jour avec les ouvriers des établissements Gregori, de Saint-Jory, qui se sont attelés à la replantation.

« Notre travail a démarré voilà déjà quinze jours avec la préparation des fosses de plantation de 1,5 m3 chacune dans lequel nous avons apporté 400 litres de compost », précise Philippe, le chef de chantier. La plantation proprement dite des 163 « platanor » sur les trois allées de la promenade doit durer une semaine à laquelle il faudra ajouter deux de plus pour le tuteurage. « C'est la partie la plus longue, nous planterons trois tuteurs en châtaigner autour de chaque arbre reliés entre eux par des demi-rondins. Auparavant, les racines des platanes dans des mottes grillagés et paillés seront enfouies », poursuit le collaborateur de la société haut- garonnaise. L'ultime opération sera l'arrosage et le déversement d'un engrais naturel à base d'algues afin que l'arbre puisse prendre un bon départ. Afin de respecter les délais fixés à la mi-décembre 2011, trois à cinq ouvriers travaillent en permanence sur le chantier.

Quant à la croissance de ces jeunes platanes de 5 à 6 mètres, Gérard affirme : « Elle est plus rapide que la variété courante. Dès la deuxième année, il va trouver sa place, s'enraciner, se stabiliser, va chercher sa nourriture. Cela favorise le développement des racines au détriment de la partie aérienne, le feuillage ». Après des platanes bicentenaires, 2011 restera une date dans l'histoire du canal du Midi avec cette replantation.

 

les platanes du canal du midi sont malades

A Trèbes et Villedubert les platanes du canal du Midi sont malades

Déplumé depuis l'hiver dernier, privé de plus de 160 platanes ravagés par le chancre coloré, le chemin de halage à Trèbes a triste mine. Aujourd'hui, tout est prêt pour redonner à la portion son profil arboré. Le terrain décaissé est paré pour la première salve de replantations. Bêche en main, c'est la ministre de l'Écologie qui lance ce matin le chantier. Ce jeudi, histoire de marquer d'un bon coup de pelle le moment, quinze platanes résistants au champignon seront mis en terre. L'opération se poursuivra ensuite jusqu'à la fin du mois avec 145 autres clones. 160 platanor vallis clausa vont ainsi prendre racine et repeupler les berges pour un montant de travaux de 167 000€.

canal du Midi canard au village de Somail

Un petit mot sur la faune et la flore du canal Midi qui est un long ruban d'eau qui s'étire au milieu du paysage et attire de nombreuses espèces animales.

Plusieurs espèces de poissons comme les brèmes s'y reproduisent mais aussi des espèces comme les carnassiers qui viennent des rivières alimentant le canal.

Des mollusques comme des anodontes, sorte de moules d'eau douce, ou des corbicules, sortes de coques d'eau douce, sont aussi présents dans les eaux du canal.

Des ragondins et des rats musqués aiment également creuser des terriers dans les berges. Enfin, de nombreuses espèces animales viennent boire l'eau du canal.

canal du midi carte 05

En rouge le tracé du canal du Midi entre Négra et Renneville, longé par l'autoroute A61 et à gauche l'A66 descendant en direction de l'Andorre

Quelques chiffres concernant le canal du Midi :

  - En mai 1681 son inauguration officielle

  - Longueur du canal du Midi de Toulouse à Marseillan (entrée de l'étang de Thau) = 240 km

  - La largeur du chenal = 20 m au niveau de l'eau et 11 m en fond de canal

  - Le canal a une profondeur moyenne de 2 m

  - Nombre total d'écluses = 63 (elles peuvent être simple, double, triple, quadruple, ou plus comme à Fonséranes)

  - La dénivellation moyenne est de 58 m entre Toulouse et le seuil de Naurouze et de 110 m entre Naurouze et Sète

  - Il y a en tout 350 ouvrages d'art dont 130 ponts

  - Lors des travaux, 7 millions de mètres cube de terre ont été manipulés à la main

  - De nombreux passages étaient entaillées dans le rocher, sur une hauteur atteignant souvent une dizaine de mètres dans la vallée de l'Aude entre Trèbes et Marseillette, plus de trente à l'escarpement de Pechlaurier

  - Mise en eau du canal de Toulouse à Naurouze en 1673, de Naurouze à Castelnaudary en 1674 et de Béziers à l'étang de Thau en 1676

  - Ce chantier pharaonique a duré 14 années.

  - 1996, inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO

port de Capestang

Canal du Midi, le port de Capestang au kilomètre 189, un peu avant les écluses de Fonséranes en descendant vers Béziers

écluse 55 de Pechlaurier

canal du Midi, l'écluse n°55 de Pechlaurier au kilomètre 149,810 entre Homps et Argens en Minervois

canal du midi pont près de La Redorte

canal du Midi, plusieurs ponts se succèdent près de La Redorte au kilomètre 140

canal du midi carte 09

en rouge le tracé du canal du Midi entre Marseillette et La Redorte

canal du midi écluse de Fonfile flo11

canal du Midi, les écluses n°48 de Fonfile au kilomètre 130,352

canal du midi Castelnaudarycanal du Midi, Castelnaudary possède un port de 7 hectares appelé " Grand Bassin " construit entre 1666 et 1671.

canal du Midi à Castelnaudary en 1910canal du Midi à Castelnaudary en 1910 

canal du midi Castelnaudary 02canal du Midi, couché de soleil sur le bassin de Castelnaudary 

J'ai encore quelques vieilles photos du canal du Midi dans mon escarcelle que voici :

canal du Midi Toulouse passerelle du port st sauveur en 191

canal du Midi, Toulouse la passerelle du port Saint Sauveur en 1910

canal du Midi Toulouse passerelle du port st sauveur en 194

canal du Midi, Toulouse la passerelle du port Saint Sauveur en 1942

Canal du midi Toulouse Ponts jumeaux Bassin de l'embouchur

Canal du Midi, Toulouse les Ponts Jumeaux bassin de l'Embouchure en 1905

canal du Midi Toulouse port Matabiau en 1910

canal du Midi, Toulouse le port Matabiau en 1910

canal du Midi Toulouse port st etienne en 1902

canal du Midi, Toulouse le port Saint Étienne en 1902

Plan ports saint etienne et saint sauveur Toulouse

canal du Midi, plan des ports Saint Étienne et Saint Sauveur à Toulouse (Archives du Canal du Midi)

canal du Midi Toulouse port st etienne en 1915

canal du Midi, Toulouse le port Saint Sauveur en 1915

canal du Midi Toulouse port st sauveur en 1905

canal du Midi, Toulouse le port Saint Sauveur en 1905

l'écluses de Castelnaudary en 1910

canal du Midi, les écluses de Saint Roch à Castelnaudary en 1910

l'écluses de Castelnaudary en 1910 02

canal du Midi, les écluses de Saint Roch à Castelnaudary en 1910

le grand bassin de Castelnaudary en 1907

canal du Midi, le grand bassin de Castelnaudary en 1907

le grand bassin de Castelnaudary gelé en 1914

canal du Midi, le grand bassin de Castelnaudary gelé en 1914

les quatre écluses de Castelnaudary en 1910 02

canal du Midi, les quatre écluses de Castelnaudary en 1910 

La gestion du canal du Midi est assurée par les "Voies Navigables de France" si vous avez des questions techniques vous pouvez les joindre à cette adresse :

VNF Béziers  -  Pont Rouge

34500 BÉZIERS

Tél : 04.67.11.81.30
 

Ils ont aussi un site internet  :  www.vnf.fr



DES ÉCLUSES ET DES HOMMES SUR LE CANAL DU MIDI :


Propriété de l'État, le canal du Midi est géré depuis 1991 par l'établissement public Voies Navigables de France (VNF). Placés à sa disposition, un peu moins de 200 agents du Service de la navigation de Toulouse assurent l'administration, l'entretien et l'exploitation des canaux du Midi, de jonction et de la Robine. En quelques années, le paysage humain a considérablement changé le long du canal. Fini le temps où chaque écluse possédait sa maison et sa famille d'éclusiers avec laquelle on discutait tout en moulinant les manivelles des ventelles et ventaux ; désormais, ils sont moins d'une soixantaine à se partager entre plusieurs écluses et des tâches d'entretien. Conséquence de la réduction des effectifs, pendant la saison de pointe estivale, les agents techniques, on ne parle plus d'éclusiers, doivent multiplier les heures supplémentaires et recevoir l'aide de vacataires pour parvenir à écouler le trafic. Fini aussi le temps où le canal était navigable plus de onze mois sur douze, aujourd'hui, la libre navigation n'y est en pratique assurée qu'entre mai et septembre. Le canal du Midi est vidangé régulièrement en novembre pour permettre son entretien.

 

NAVIGUER SUR LE CANAL DU MIDI ET VOUS PRENDRE POUR LE VICOMTE OLIVIER DE KERSAUZON (cela va lui plaire d'être à l'honneur du canal du Midi) : 


Une quinzaine de sociétés louent des pénichettes de croisière sur le canal du Midi, et à peu près autant proposent des croisières à bord de péniches aménagées. Juin ou septembre sont les meilleurs mois. Partir si possible à quatre, il y en a deux aux manœuvres pour passer les écluses, un à la barre et le dernier qui se repose. C'est jouable tout de même à deux, les éclusiers et les voisins donnent souvent un coup de main. Conduite très facile sans permis. On découvre le calme, à travers les voûtes de platanes et des paysages superbes. L'idéal pour louer un bateau ou faire une croisière sur le canal du Midi, s'est de contacter l'office du tourisme du secteur d'où vous voulez partir pour avoir tous les renseignements utiles. Mais qui dit canal ne dit pas forcément bateau, ce canal du Midi, on peut aussi le parcourir à pied ou à VTT, le long du chemin de halage. C'est une découverte nouvelle, un rythme différent, un autre regard. De toutes les façons, la promenade s'avère délicieuse. De Carcassonne à Agde, sur une distance de 126 km, le canal connaît sa portion la plus riche.


Mais voici déjà quelques adresses en Aude qui louent des bateaux ou organisent des croisières :


  - Nicols : allée glacière Le Port du Somail 11120 Somail (Le) tél. 04 68 46 00 97
  - Le comptoir nature : maison cantonnière 1 chemin Halage 11120 Somail (Le) tél. 04 68 46 01 61
  - Connoisseur Cruisers : port de plaisance route de Béziers 11800 Trèbes tél. 04 68 78 92 79
  - Crown Blue Line : av François Miterrand 11400 Castelnaudary tél. 04 68 94 52 72
  - Dussel  : 9 port Canal 11500 Bram tél. 09 60 01 88 64
  -  Eaurizon : 51 route Minervoise 11700 Puichéric tél. 04 68 49 99 82
  - Connoisseur : Palettos Bassos 11200 Homps tél. 04 68 91 24 00
  - site internet : http://www.locaboat.com/12/canal-du-midi.html

 

canal du midi chemin de halage à Toulouse delmas remi canal du Midi, le chemin de halage à Toulouse 

buste de riquet

On peut à peine croire qu'un ouvrage aussi immense, dirigé par un seul homme, ait pu être terminé en quatorze ans ; et cependant, commencé en 1667, il fut livré à la navigation en 1681. Riquet engagea dans cette oeuvre toute sa fortune, après sa mort le 1er octobre 1680, les héritiers eurent des dettes à rembourser jusqu'en 1724. Riquet fut un bienfaiteur pour son pays.
 

L'avenir du canal du Midi passe par le développement du tourisme culturel et nautique. Ainsi je termine ce reportage, qui, je l'espère vous aura intéressé et quand vous verrez ce canal ou tout simplement en croisant sa route, vous penserez au travail gigantesque accompli, cette eau qui coule n'est pas le fruit de la nature, mais le fruit réalisé par la main de l'homme .... A bientôt pour de nouvelles aventures ...
 

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Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires ... et revenez me voir !

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Eh bien, voilà encore un beau reportage, qui mérite tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! L'aventure continue ...qu'on se le dise !! 
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9 janvier 2012
bandeau-HISTOIRE-04.jpgcanal du Midi titre du reportage

 

Allez ! On va de l'avant, en cette nouvelle année 2012 il va vous falloir de la lucidité et de l'optimisme, faites les bons choix, prenez du bon temps, la vie est trop courte pour se morfondre, profitez-en pour vous instruire agréablement tout en image.Voici la troisième partie de ce reportage sur le canal du Midi, avec encore de très nombreuses photos qui permettent de bien comprendre l'ampleur de l'ouvrage  accompli par Pierre Paul Riquet. Par la même occasion, j'en profite pour vous remercier pour vos messages sympathiques que vous m'avez adressés. J'ai reçu aussi, de nombreuses photos que je publierai dans une quatrième partie, afin de ne pas trop augmenter le temps de téléchargement des clichés figurant dans chaque reportage, ce qui nuirai à celui-ci. Je vous souhaite une bonne promenade au fil de l'eau ...

 

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Levé de soleil sur le canal du Midi

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EXPLOITATION DU CANAL APRÈS L'INAUGURATION EN 1681

Les aménagements paysagers le long du canal du Midi :

Commencées par Riquet et poursuivies par ses successeurs, de nombreuses plantations paysagères embellissent les abords du canal, à commencer par les grands arbres comme les peupliers d'Italie, chênes et platanes qui bordent ses rives et tendent une voûte de verdure au-dessus de son miroir. Riquet avait compris, que des plantations seraient utiles pour fixer les berges du canal, et atténuer par leurs ombrages l'évaporation de l'eau. Ces alignements d'arbres soulignent le tracé du canal dans le paysage languedocien. A peine est-il achevé, que le canal du Midi montre ses limites, car au-delà de Toulouse, où il rejoint le cours de la Garonne, la navigation sur le fleuve capricieux devient aléatoire. Sébastien le Prestre de Vauban découvrira le canal en 1686, il sera admiratif devant l'ampleur des travaux réalisés. Dépêché sur place par Louis XIV, Vauban suggère que le canal soit poursuivi en direction de la Gironde jusqu'à Aiguillon ou La Réole. La jonction entre Méditerranée et Atlantique ne sera effective qu'au XIXème siècle, après la construction entre 1839 et 1856, d'un canal latéral à la Garonne.

Dés l'ouverture en 1681, c'est la ruée. Relais, chapelles et maisons closes s'agglutinent le long du canal.

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Les charmes d'un canal ombragé et paisible

canal du Midi épicerie flottante au village de Somail

canal du Midi, épicerie flottante au village de Somail au kilomètre 166

canal du Midi épicerie flottante au village de Somail 02

canal du Midi, épicerie flottante au village de Somail

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canal du Midi, épicerie flottante au village de Somail

Pendant trois siècles, le canal du Midi va pourtant irriguer le vieux pays cathare, acheminant voyageurs et marchandises à travers le Haut et le Bas-Languedoc. Les chalands transportant d'abord, draperies, bois, sables, graviers, vins et céréales. Plus tard, ils se chargeront aussi de sel, d'engrais, de maïs et d'hydrocarbures. Jusqu'à ce que les flottes marchandes augmentent leur tonnage de leurs flottilles, les bateaux qui naviguent sur le canal sont aussi des navires de mer, surtout gênois et catalans, aux noms aujourd'hui oubliés comme : sapines, macalets, mioles, ramoneurs ou garabots. Le principal moteur des grosses embarcations est la traction animale, sauf pour la traversée de l'étang de Thau, entre Onglous et Sète, où, faute de chemin de halage, les bateliers doivent naviguer à la voile. Au XVIIIème siècle le trajet entre Agde et Toulouse s'effectue en quatre jours à bord de barque diligence.

canal du midi carte 10le tracé en rouge du canal du Midi entre Homps et Saint-Nazaire-d'Aude

canal du midi 4001

canal du Midi, le petit port de Homps au kilomètre 146

Après 1880, on n'atteint pas le niveau de trafic espéré sur le canal du Midi. Les écluses prévues à l'origine pour des l'origine pour des bateaux d'une longueur maximale de 30 mètres, s'avèrent en effet trop petites pour accueillir des péniches au nouveau gabarit Freycinet (38.50 m et 2.50 m de tirant d'eau) adopté en 1879 sur l'ensemble du réseau navigable français. A la suite de quoi, les canaux du Sud-ouest sombrent en semi-léthargie. Le canal latéral de la Garonne ne sera mis totalement au nouveau gabarit qu'au début des années 1970. Peu après, des travaux similaires sont entrepris aux deux extrémités du canal du Midi, avant d'être interrompus. Une centaine des 240 km du canal sont cependant ouverts aux bateaux de 38,5 m, mais c'est hélas trop tard !

 

canal du midi travaux pont canal a Cacors 1904canal du Midi, travaux de réfection au pont canal de Cacors près de Moissac en 1904

Construit entre 1842 et 1846, mariant superbement la pierre du Quercy et la brique toulousaine comme le pont Napoléon de Moissac, le pont-canal du Cacors permet aux bateaux de passer au-dessus de la rivière Tarn en amont de Moissac.

Longueur : 356 m ; Largeur : 8,35 m ; Profondeur : 2,70 m ; le pont possède 15 arches

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canal du Midi, le port de Homps en direction de Carcassonne, à droite l'accès à l'étang de Jouarres

Une nouvelle batellerie fait son apparition, les péniches se sont transformées en bateaux promenades, en restaurants itinérants ou en appartements flottants. Victime de la concurrence du rail et de l'autoroute, le canal du Midi l'est aussi, paradoxalement, de la qualité même de l'architecture imaginée par Riquet, en particulier pour ses admirables escaliers d'écluses ovoïdes, impossibles à agrandir sans les détruire. Peu à peu les bateliers ont déserté la canal, moins d'une trentaine de péniches restaient en activité au début des années 1980 et les derniers navigants ont mis le sac à terre en 1989. Depuis le début des années 1990, le canal est désormais fréquenté par les plaisanciers en transit et touristes qui le parcourent en pénichettes de location. Tout le monde s'accommode très bien de son abandon par la navigation de commerce. Les admirateurs de Riquet soucieux de la préservation de ce joyau du XVIIème siècle, craignaient aussi de voir défigurer par des travaux de modernisation le canal, mais pour la navigation de plaisance actuelle, ce n'est pas nécessaire.

Les ouvrages du canal subissent les outrages du temps et ne cessent de se dégrader, et l'État n'assure plus que les réparations de première nécessité. Le coût d'une restauration complète serait prohibitif.  Trois siècles après sa construction, le canal du Midi continue de susciter rêves et polémiques.

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canal du Midi, kilomètre 142,7  l'écluse n°52 de Jouarres au kilomètre 142,700

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canal du Midi, kilomètre 142,7  l'écluse n°52 de Jouarres

Depuis 1996, le canal du Midi est classé au Patrimoine Mondial par l'UNESCO, au même titre que la grande muraille de Chine ou le château de Versailles.

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canal du Midi, ligne droite après avoir passé Jouarres

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canal du Midi, photo prise juste après l'épanchoir d'Argendouble, coude au kilomètre 140

BALADE SUR ET LE LONG DU CANAL DU MIDI

 

De nombreuses compagnies proposent des croisières de 2 à 7 jours entre Trèbes et Marseillan. Il faut savoir que les tarifs de location (bateau de 2 à 12 personnes) sont deux fois moins élevés en basse saison. Mais le canal vous pouvez aussi le parcourir à pied ou à VTT, le long du chemin de halage. C'est une découverte étonnante à un rythme différent qui vous permet de porter un autre regard sur le Languedoc. Flâner sous les platanes, les frênes, les saules, les peupliers, observer les jeux de lumières sur l'eau et les manœuvres des éclusiers ... une belle balade en perspective. De Carcassonne à Agde, sur une distance de 126 km, c'est la portion du canal la plus riche. Les marcheurs les plus résistants mettront environ une semaine pour les parcourir, avec une moyenne de 18 km par jour, c'est raisonnable. Les vététistes quand à eux pourront effectuer le parcours en 4 jours avec une moyenne de 31 km pour profiter du paysage et des lieux traversés.

 

canal du midi 4015

canal du Midi, petit pont kilomètre 141 avant l'épanchoir d'Argendouble

canal du Midi écluses de fonsérannes    canal du midi 4019

canal du Midi, l'écluse de Jouarres n°52

canal du midi 4020

canal du midi, sortie de l'écluse de Jouarres

canal du midi 4016

canal du Midi au kilomètre 135

canal du Midi 1034

canal du Midi, le passage de 2 écluses n°10 du Sanglier

 

MAIS QUI ÉTAIT PIERRE PAUL RIQUET ?

Né à Béziers probablement le 29 juin en 1604 ou 1609, car on n'a jamais retrouvé son acte de naissance à Béziers, ni son acte de mariage, sa date de naissance figurant seulement sur son acte de décès. Pierre Paul Riquet plus tard fut élevé à la dignité de baron de Bonrepos, car il fait parti d'une famille de notables  (les Arrighetti) d'origine florentine installée en Provence depuis le XVIIème siècle. Son Père, Guillaume Riquet, avait été notaire puis Procureur auprès de la Cour Royale de Béziers.

Pierre-Paul Riquet manifesta très tôt un goût certain pour les sciences et les mathématiques. Son parrain, François de Portugniares, l’encouragea dans cette voie, devinant en lui l’homme d’affaires, alors que ses études au Collège des Jésuites, devaient le destiner à endosser une robe de juriste.

portrait de Pierre Paul Riquet

Sa jeunesse fut studieuse et d'après la légende familiale car on en a aucune preuve, il fit de brillantes études au collège des Jésuites de sa ville natale, en particulier en mathématiques et spécialement en sciences physiques.

Faute de preuves, d'autres pensent que Paul Riquet n'a pas fait d'études chez les Jésuites, ni de brillantes études d'ailleurs et il n'était pas ingénieur. C'était un autodidacte, un homme d'affaires touche à tout, particulièrement intelligent, un génie de la technologie qui savait tirer partie de toutes les informations récoltées autour de lui et des hommes dont il a su s'entourer pour la construction du Canal.

A l'âge de 19 ans, il s'est marié à Catherine de Milhau, riche héritière fille d’un bourgeois biterrois, qui lui apporte moyens financiers et appuis politiques. Il eut cinq enfants : Jean Mathias, Pierre-Paul, Marie, Catherine et Anne.

Riquet eut deux activités professionnelles successives : il fut d'abord percepteur des impôts sur le sel (gabelle), et ensuite entrepreneur et investisseur.

Pour assurer une charge de plus en plus pesante, Riquet s’adjoignit les services de son ami d’enfance et beau-frère, Pierre Mas, devenu docteur en droit et avocat de Béziers en 1632. Riquet vécut un temps à Mirepoix.

 Il a hérité de son père une fortune importante en 1630 et soutenu par son parrain, il pu acheter une charge de fermier des gabelles dont il devint Receveur en 1645 et devenir en 1651 sous-fermier pour le Languedoc, puis Il se vit confier par Colbert la Gabelle du Roussillon, depuis peu territoire français, en 1661, Riquet obtint le titre de Fermier Général du Languedoc. Riquet était responsable du recouvrement de l’impôt sur le sel mais aussi de son transport et son acheminement vers les greniers du Languedoc.

 Pendant 20 ans, il a amassé augmenté sa fortune grâce à la ferme des gabelles (la fonction était très rentable car le percepteur garantissait l’impôt sur ses biens personnels). A l'occasion, il a été fournisseur de munitions de l’armée de Catalogne, en Cerdagne et en Roussillon. Sous-fermier général des gabelles du Languedoc, il était encore dépourvu de fief et de titres nobiliaires.

chateau de Bonrepos datant de 1651

Château de Bonrepos datant de 1651 construit par Pierre Paul Riquet sur l'emplacement de ruines d'un donjon

chateau de Bonrepos portail d'entrée

Château de Bonrepos, portail d'entrée

En 1650, il fit l'acquisition du donjon de Monrepos (renommé plus tard Bonrepos) en ruine et il négocia auprès des Consuls la propriété totale du fief, à condition de le remettre en état de défense et de protéger les populations voisines en cas de menace. Bonrepos est situé près de Verfeil au Nord-Est de Toulouse constitué d'un parc de 150 hectares. C’est sur l’emplacement de ce bastion déchu que Pierre Paul Riquet entreprend la construction d’un nouveau château Renaissance à partir de 1651.

Achat après achat, il enrichit et étendit son domaine en terres agricoles de plusieurs centaines d'hectares. Bonrepos fut la base opérationnelle, le point de soutien logistique de Riquet dans la construction du canal. Les pièces d'eau de sa propriété pouvaient l'aider dans la modélisation réaliste du canal, et il fit aménager une salle d'étude, dans un donjon au coin du château, sorte de laboratoire scientifique. A côté de sa propriété, le vallon de la Garenne se comportait comme un bassin réservoir recevant les eaux des vallées environnantes et ceci lui permettait de réfléchir aux problèmes hydrauliques de manière réaliste. Les expérimentations que Riquet y mena durèrent de 1655 à 1662.

Statue de Riquet a Béziers 01  Statue de Riquet a Béziers 02

Diverses statues de Pierre Paul Riquet sont érigées en son honneur, ici à gauche, à Béziers sa ville natale et à droite, celle de Toulouse (commération datant du 18 septembre 1853)

obélisque de Riquet au seuil de Naurouze Jean Rouby  canal du midi 036b

Photo de gauche, obélisque de Riquet au seuil de Naurouze. A droite, plaque commémorative dévoilée  lors du tricentenaire à Saint-Ferréol le 12 octobre 1980.

En 1647, il acquit quelques propriétés dans le consulat de Revel, puis s'y installa en 1648. De ce nouveau camp, il lui était facile d'étudier le système hydrographique de la montagne Noire.

A la fin des années 1650, c’est un homme vraiment riche. Il possède de nombreux biens immobiliers à Revel, qu'il est en train de quitter pour demeurer à Bonrepos. Il crée, dans sa propriété, un village pour loger ses ingénieurs, ses techniciens et les ouvriers et paysans chargés de travaux matériels. Il ne perd pas de vue ses prérogatives sur Revel, et il acquiert les droits de l'eau de la seigneurie de Bonrepos. Bonrepos faisait partie de la seigneurie de Verfeil, vassale de l'archevêché de Toulouse et Riquet devint le vassal protégé de l'archevêque de Toulouse, Charles-Français d'Anglure de Bourlemont. Protection qu'il pourra ultérieurement utiliser avec efficacité. Réaliste, il ne négligea ni sa communication ni ses relations sociales et à Bonrepos il recevait volontiers les personnages importants de la région, tels que Jacques Martin, fermier général des gabelles ou Jean de Malenfant, greffier en chef du parlement. En 1659, la guerre entre la France et l'Espagne cessa avec le traité des Pyrénées, la Cerdagne et le Roussillon devinrent français et donc pays de gabelle. Sans états d'âme, Riquet imposa durement ces deux régions nouvellement rattachées et il devint Fermier général des gabelles du Languedoc. Avec l'appui de l'évêque Anglure de Bourlemont, qu'il avait convaincu du réalisme de son projet, le 15 novembre 1662, il écrivit à Colbert, Ministre des Finances du roi, une lettre décisive qui commençait ainsi :

"Bonrepos, ce 15 novembre 1662, Monseigneur, je vous écrivis de Perpignan, le 28 du mois dernier, au sujet de la ferme des gabelles du Roussillon et aujourd'hui je fis la même chose de ce village, mais sur un sujet bien éloigné de cette matière là. C'est sur celle du dessein d'un canal qui pourrait se faire dans cette province du Languedoc pour la communication des deux mers Océane et Méditerranée, vous vous étonnerez, Monseigneur, que j'entreprenne de vous parler d'une chose qu'apparemment je ne connais pas et qu'un homme de gabelle se mêle de nivelage…"

Cette lettre fut le véritable point de départ de la construction du canal royal du Languedoc.

En novembre 1666, il obtint du Roi de France la réhabilitation en noblesse de sa famille, dont l’un des aïeuls, Nicolas, avait dérogé à la règle en 1565. Les origines florentines de Riquet, remontant à un certain Gherardo Arighetti, proscrit de la ville à la suite de la querelle entre les Guelfes et Gibelins, et réfugié en Provence au 13e siècle, semblent très incertaines, et seraient une reconstitution tardive de ses descendants.

 

Les correspondances entre Riquet et Colbert sont importantes, toutes ces lettres écrites entre 1662 et 1679 sont conservées aux Archives du Canal du Midi, en voici quelques extraits :

lettre du 4-7-1665 écrite par Riquet  lettre écrite a Colbert le 15-11-1666 par le secrétaire d

A gauche, lettre datée du 4-7-1665 écrite par Riquet . A droite, lettre écrite à Colbert le 15-11-1666 par le secrétaire de Riquet (cliquez sur la photo pour agrandir)

Pierre-Paul Riquet écrit à Colbert le 26 novembre 1662

« Monseigneur, je vous écris de ce village (de Bonrepos), sur le sujet d’un Canal qui pourrait se faire dans cette province de Languedoc pour la communication des deux mers….Vous excuserez mon entreprise, lorsque vous saurez que c’est de l’ordre de Monseigneur de Toulouse que je vous écris. Il y a quelque temps que ledit seigneur me fit l’honneur de venir en ce lieu, soit parce que je lui suis voisin et hommager, ou pour savoir de moi les moyens de faire ce Canal. Car il avait ouï dire que j’en avais fait une étude particulière ».

Colbert écrivant à Pierre-Paul Riquet le 14 août 1665

« Vous avez été celui qui avez fait renaître dans notre temps le grand dessein de la jonction des mers et qui en avez donné les premières dispositions. Vous ne devez pas douter qu’outre la gloire que vous en acquerrez le roi ne vous en sache beaucoup de gré ». C'est ainsi que l'histoire de Pierre Paul Riquet s'est inscrite au fil de l'eau.

Lettte Riquet à Colbert 14 novembre 1660

Lettre de Riquet à Colbert datée du 14 novembre 1660

canal du midi carte 11

En rouge le tracé du canal du Midi, le pont canal sur la Cesse (photos ci-après) entre le Somail et Argeliers

canal du Midi Argeliers pont canal sur la Cesse

canal du Midi, Argeliers le pont canal sur la Cesse

canal du Midi 1033

canal du Midi, Argeliers le pont canal sur la Cesse

canal du Midi écluses de Fonsérannes 020  canal du Midi pont canal à Béziers

canal du Midi, l'écluse de Fonséranes. A droite, le pont canal à Béziers en 1980

canal du midi pont canal 1970

canal du Midi, le pont canal à Béziers en 1970

Au kilomètre 208, le pont canal de béziers mesurant 240 mètres de longueur enjambe le fleuve Orb

canal du midi pont canal a Béziers en 1980

canal du Midi, le pont canal à Béziers en 1980

canal du midi 032b

Le Pont canal du Répudre fut terminé en 1676. Le fond de la cuvette est constitué de deux couches de maçonnerie jointoyée enfermant une épaisse couche d'argile.

Il existe une multitude de ponts canal tout au long du parcours de Toulouse à Sète. En tout, il y a plus de 350 ouvrages tout au long des 240 km du canal.

canal du midi pont canal le Répudre

Voici un extrait d'une carte éditée en 1716. Cette carte a été réalisée par Nicolas de Fer (1646-1720) et s'intitule "Le Canal Royal de Languedoc"

canal du midi 034b

canal du Midi, plaque commémorative fixée au sud, sur le Pont canal de Répudre datant de 1676

canal du Midi entre Toulouse et l’étang de Thau, France  canal du Midi 1038

A gauche, une vue aérienne du canal du Midi dans son écrin de verdure. A droite, la statue au pied de la tour d'Avignonet-Lauragais sur le tracé du canal du Midi

canal du Midi port de Carcassonne

canal du Midi, le port de Carcassonne

canal du midi carte 13Les écluses de Fonséranes se situent juste avant Béziers

canal du Midi écluses de Fonsérannes 002

canal du Midi les 9 écluses de Fonséranes

canal du Midi écluses de Fonsérannes 004Béziers tout proche des écluses de Fonséranes

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Les bateaux font la queue pour s'engager dans la première écluse de Fonséranes afin de remonter vers Toulouse

canal du Midi écluses de Fonsérannes 007  canal du Midi écluses de Fonsérannes 011

Pendant la période estivale, les écluses de Fonséranes est un lieu de promenade pour de nombreux touristes, il faut dire que c'est un spectacle, le fonctionnement de ces 9 écluses et de voir ces bateaux franchir la dénivelée de 21,50 m, sur une longueur de plus de 300 m

canal du Midi écluses de Fonsérannes 009  canal du Midi écluses de Fonsérannes 012

Les écluses de Fonséranes sont le 3ème site touristique le plus visité en Languedoc Roussillon, après le pont du Gard et la cité de Carcassonne avec 320 000 visiteurs par an

canal du Midi écluses de Fonsérannes 013  canal du Midi écluses de Fonsérannes 014

Les écluses de Fonséranes ont été classées aux monuments historiques par un arrêté du 14 octobre 1996

canal du Midi écluses de Fonsérannes 015  canal du Midi écluses de Fonsérannes 016

la prouesse technique saisit aujourd’hui encore les visiteurs du site de Fonséranes

canal du Midi écluses de Fonsérannes 017

La manoeuvre pour franchir le passage des écluses tout en douceur de ces bateaux, est un véritable spectacle

canal du Midi écluses de Fonsérannes 018

le bateau est solidement amarré avant le remplissage du sas

canal du Midi écluses de Fonsérannes 019  canal du Midi écluses de Fonsérannes 021

Ouverture des portes de l'écluse, l'eau s'engouffre dans un bouillonnement tumultueux, le remplissage du sas s'effectue.

 

Le Service de la Navigation du Sud-Ouest  conserve et gère le fabuleux patrimoine que constituent les Archives des Canaux du Midi.

Voici l'adresse :

  Direction Interrégionale du Sud-Ouest de VNF
  2, port Saint-Etienne
  Boite postale n°7204
  31073 Toulouse Cedex 7

 

MUSÉE ET JARDINS DU CANAL DU MIDI

 

Saviez-vous qu'il existe un musée consacré au canal du Midi ? Voici l'extrait du journal "La Dépêche" datant du 21 juin 2008 annonçant l'inauguration de ce musée :

Article rédigé par Emile Gaubert

Revel inaugure le musée du canal du Midi. Le "Musée et jardins du Canal du Midi" sera inauguré ce mardi, dans la Maison de l'Ingénieur rénovée.

musée du canal du midi a Revel

Le musée du canal du Midi à Revel

Ce mardi 24 juin 2008, le bassin de Saint-Ferréol vivra un événement majeur presqu'aussi important que la pose de sa première pierre, le 13 avril 1667, par Pierre-Paul Riquet, puisque tous les représentants des pouvoirs public, depuis l'Europe jusqu'aux maires du Lauragais audois, haut-garonnais et tarnais (le bassin se trouvant à cheval sur trois départements et deux régions), en passant par les présidents du Conseil régional, du Conseil général et de la Communauté de communes, seront présents pour inaugurer le "Musée et jardins du Canal du Midi", dans l'ancienne Maison de l'Ingénieur construite entre 1745 et 1750 sur un bâtiment déjà plus ancien. "Un bel exemple de mobilisation de toutes les énergies pour faire aboutir ce projet porteur", se félicitait même le maire de Revel, Alain Chatillon. En effet, si l'Europe et l'Etat ont financé le projet à hauteur de 12,04% chacun, le Département participe pour 20,07%, la Région pour 45,11% et la Communauté de communes Lauragais-Revel-Sorézois pour 10,73%. Comme l'Abbaye-Ecole de Sorèze, c'est un Syndicat mixte de la Maison de l'Ingénieur, présidé par Martin Malvy, qui gèrera le Musée et jardins du Canal du Midi».

En introduction de son guide du Canal du Midi (Vert Azur Editions), son auteur, Jacques André, faisait remarquer que : "plus de 300 ans après la construction du Canal du Midi, il est difficile d'apprécier ce que peut-être la mise en œuvre d'un tel chantier". Aujourd'hui, oui !... En allant visiter le musée qui ouvrira au public dans la foulée de l'inauguration, le Dimanche 29 juin 2008 et que dirige aujourd'hui Jacques André. "C'est tout à fait dans cet esprit de découverte par thèmes, de la construction et de l'histoire du Canal du Midi que les visiteurs seront amenés à se déplacer dans le parcours muséographique, depuis l'intuition géniale de Riquet, jusqu'à son classement au titre du Patrimoine mondial de l'Humanité, par l'Unesco", explique-t-il. Une visite mélangeant l'historique, le technique et le ludique, qui ne s'arrêtera pas qu'à la seule Maison de l'Ingénieur car, en marge de la traditionnelle boutique dans le hall d'accueil et du restaurant gastronomique face au bâtiment, les visiteurs pourront poursuivre leur plongeon dans le passé en se rendant au cœur de la digue, dans la  "voûte des robinets" mais aussi, respirait l'ambiance champêtre du parc réalisé à partir du XVIIIème siècle avec notamment ses cascades et son jet d'eau réalisé en 1855.

Tricentenaire de Paul Riquet 1980

Une carte timbrée pour fêter le tricentenaire de Paul Riquet en 1980

canal du midi carte 07

En rouge le tracé du canal du Midi, les écluses qui vont suivre, se situent entre Castelnaudary et Villepinte

canal du Midi passage écluse 23 à St Roch

canal du Midi, le passage de 4 écluses n°23 à Saint Roch au kilomètre 65,597, ces écluses sont situées juste à la sortie du bassin de Castelnaudary

canal du Midi passage Ecluse 24 Gay

canal du Midi, le passage de 2 écluses n°24 à Gay au kilomètre 67,068

canal du Midi passage écluse 25 à Vivier

canal du Midi, le passage des 3 écluses n°25 à Vivier au kilomètre 68,716

canal du Midi passage Ecluse 26 à Guillermin

canal du Midi, le passage de l'écluse n°26 à Guillermin au kilomètre 69,135

canal du Midi passage Ecluse 27 St-Sernin

canal du Midi, passage de l'écluse n°27 à Saint-Sernin au kilomètre 69,672

canal du Midi passage Ecluse 28 Guerre

canal du Midi, passage de l'écluse n°28 à Guerre au kilomètre 70,564

canal du Midi passage Ecluse 29 La Peyruque 02

canal du Midi, passage de l'écluse n°29 à La Peyruque au kilomètre 71,659

canal du Midi passage Ecluse 29 La Peyruque

canal du Midi, passage de l'écluse n°29 à La Peyruque au kilomètre 71,659

canal du Midi passage Ecluse 30 La Criminelle

canal du Midi, passage de l'écluse n°30 La Criminelle au kilomètre 72,161

canal du Midi passage Ecluse 30 La Criminelle 02

canal du Midi, passage de l'écluse n°30 La Criminelle au kilomètre 72,161

canal du Midi passage Ecluse 30 La Criminelle 03

canal du Midi, passage de l'écluse n°30 La Criminelle au kilomètre 72,161

canal du Midi passage Ecluse 31 Tréboul 02

canal du Midi, passage de l'écluse n°31 à Tréboul au kilomètre 73,550

canal du Midi passage Ecluse 34 Bram

canal du Midi, passage de l'écluse n°34 à Bram au kilomètre 80,256

canal du Midi halte nautique de Bram

canal du Midi, halte nautique à Bram

canal du Midi franchissement de l'écluse

canal du Midi, franchissement de l'écluse à plusieurs bateaux de plaisance, c'est l'avantage qu'offre cette forme oblong des écluses du canal du Midi

canal du Midi l'écluse triple de Trèbes

canal du Midi, l'écluse triple de Trèbes au kilomètre 118,010

canal du midi carte 04

En rouge le tracé du canal du Midi entre Donneville et Villenouvelle, les photos qui vont suivre se situe près de l'aire de repos de Baziège de l'autoroute A61

Canal du Midi écluse du sanglier 01

canal du Midi, le passage de 2 écluses n°10 Sanglier au kilomètre 29,612

Canal du Midi écluse du sanglier 02

canal du Midi, les écluses n°10 Sanglier, piste cyclable aménagée et avec des zones de pique nique

Canal du Midi écluse du sanglier 03

canal du Midi, dans les environs des écluses n°10 Sanglier

Canal du Midi écluse du sanglier 05

Comme ici, sur le canal du Midi chaque écluse est située par rapport à sa précédente et suivante. Cette maison d'éclusier est d'époque elle date de 1752.

Canal du Midi écluse du sanglier 06

canal du Midi, le passage de 2 écluses n°10 Sanglier au kilomètre 29,612

 

Depuis la parution de la première partie de ce reportage, j'ai reçu de nombreuses photos, et je ne peux pas vous priver, car elles sont intéressantes pour ceux qui ne connaissent pas le point névralgique du canal du Midi, c'est l'occasion de le découvrir en image ... Alors j'ai donc décidé de vous offrir une 4ème partie. Un reportage, qui visiblement vous a plu ... la suite arrive, le temps de préparer les photos.

 

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Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires ... et revenez me voir !

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Eh bien, voilà encore un beau reportage, qui mérite tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! L'aventure continue ...qu'on se le dise !! 
Sachez qu'il est toujours possible d'y rajouter des infos, des photos, si vous en avez, contactez moi, je me ferai un plaisir de compléter l'article.

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1 janvier 2012
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Chers amis, je viens de recevoir un email de mon ami Robert dont nous avions fait la connaissance dans l'avion qui nous emmenait au Sri Lanka et aux Maldives en 2003. Assis à côté de moi dans l'avion, je pensai au premier abord qu'il préparait une conférence, car il était absorbé par la correction d'innombrables feuilles manuscrites qui comportaient  de nombreuses annotations et des ratures. Je vous passe les détails, par la suite, nous avons sympathisé avec Robert et son épouse, lors de notre voyage organisé. Ma curiosité fut assouvie quand Robert me dévoila l'objet de ces feuilles sur lesquelles il  couchait avec attention des corrections dans l'avion, ce n'était pas un maître de conférence, mais un futur romancier. En effet, cet ancien commissaire de police écrivait un roman, fondé sur du vécu tout au long de sa carrière.

J'ai donc eu la primeur en 2003, de découvrir la lecture des premières pages et la naissance de son roman. Comme tout écrivain il a fallu un certain temps pour que le roman naisse et paraisse au grand jour. Je lui souhaite un grand succès. Et en souvenir des bons moments que nous avons passés ensemble, faites comme moi plongez dans cette histoire policière. 

 

livre de robert Manuel

  • Broché: 356 pages  au prix de 20 euros
  • Editeur : Editions Campanile (25 novembre 2011)
  •   http://www.editions-campanile.fr/
  • Collection : ROMAN
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2912366828
  • ISBN-13: 978-2912366825

Présentation de l'éditeur

Basée sur des faits réels qui ont, en leur temps, défrayé les chroniques, cette histoire a été transposée... mais toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé n'est pas tout à fait fortuite. Pour son premier roman, l'auteur a choisi de raconter l'enquête qui l'a le plus marqué dans sa carrière. Une affaire étonnante, insensée qui plongera le lecteur sans ménagement dans le quotidien d'un flic de terrain. D'un réalisme à couper le souffle, jamais un roman policier ne sera allé aussi loin. Marseille - février 1994 - Jessica, une jolie brunette de dix-neuf ans, est découverte assassinée un soir d'hiver dans le quartier des Goudes à Marseille. Allongée sur le dos, entièrement nue, les bras alignés perpendiculairement au tronc, paumes vers le ciel, une chaussure de sport noire au pied gauche, elle a été poignardée avec acharnement mais chacune des entailles est nette et propre. Le corps a été soigneusement lavé. Le petit ami de la victime qui présente toutes les charges de culpabilité est interpellé. Une enquête rondement menée ? Pas si simple pour le commissaire Marel et son équipe !

Biographie de l'auteur

Né le 22 avril 1947, le commissaire Robert Manuel a intégré la police nationale à l'âge de vingt-trois ans comme inspecteur. Il a gravi les échelons un à un, de lieutenant de police jusqu'à commissaire divisionnaire. Roubaix, Avignon, Marseille, Fréjus-Saint-Raphaël, pendant trente-huit ans, il a passé sa vie à traquer les délinquants en tout genre.

 

Un ami fidèle lecteur de mon site, Arnaud de Montjoie, vient aussi de m'apprendre la sortie de son deuxième roman que voici qui fait partie du cycle "Le Phénix Cathare" :

le phénix cathare livre 2

Le Phénix Cathare : Livre 2

Par Arnaud de Montjoie

Couverture souple, 261 pages prix 10,80 €

 Le Livre 2 du cycle "Le Phénix cathare", par Arnaud de Montjoie. La quête du Graal se poursuit pour Florian Holinay. Quête intérieure vers un inconnu qui se dérobe, mais dans la nuit, à travers les épreuves, de nouvelles lumières s’allument, et pour être un jour armé « Chevalier » il faut savoir courage garder, ou retrouver… « Le Royaume des cieux est assailli avec courage ; ce sont des courageux qui l’arrachent. » (Evangile selon Matthieu, 11.12)

Ce livre vous pouvez vous le procurer sur le site www.lulu.com   à cette adresse :     http://www.lulu.com/product/couverture-souple/le-ph%C3%A9nix-cathare-livre-2/18792394

 

 

Voici une vidéo de la présentation du livre d'Arnaud clique ICI

 

Cet ouvrage fait suite à son premier roman que voici :

couverture-du-phenix-cathare.jpg

Le Phénix Cathare : Livre 1  19,00 €

  • Broché: 248 pages
  • Editeur : AdA éditions; Édition : 1re (10 août 2009)
  • Collection : Roman ésotérique/historique
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2895659125
  • ISBN-13: 978-2895659129

Présentation de l'éditeur

Des Cathares à l’Inquisition : 16 Mars 1244. Plus de 200 hommes et femmes de l’Eglise d’Amour d’Occitanie périssent au pied de Montségur, dans les flammes de l’Inquisition. Au début du XIVème siècle, un petit groupe mené par Pierre Authier tente de rallumer la flamme Cathare, mais ils seront traqués un à un et brûlés vifs. En 1321, le dernier parfait Cathare, Guilhem Belibaste, monte à son tour sur le bûcher. Quelques années auparavant, en 1309, il avait prophétisé: « Au cap des sept cents ans, le laurier reverdira ». Qui étaient véritablement ces bonshommes qui s’appelaient eux-mêmes bons chrétiens ? Qu’incarnaient ces hommes et ces femmes, dont la foi ébranla à ce point les fondations de l’Eglise catholique romaine qu’elle inventa, à l’origine spécialement pour gérer cette hérésie Cathare, la terrible et sanguinaire Inquisition ? Les paroles de Blaise Pascal sont plus que jamais d’actualité : « La vérité est si obscurcie en ces temps et le mensonge si établi, qu’à moins d’aimer la vérité, on ne saurait la reconnaître. » C’est dans cet univers de foi, de violence et d’obscurantisme que se déroule l’intrigue. Un mystérieux héritage vient percuter de plein fouet le quotidien de Florian Holiney. Une guilde secrète dont l’origine est inconnue, des codex à déchiffrer, des rencontres étonnantes, des erreurs à réparer. Les Cathares n’ont pas fini de faire couler de l’encre ! Cet ouvrage est le premier d’Arnaud de Montjoie.

Biographie de l'auteur

Arnaud de Montjoie est un habitant de cette Terre Occitane où brille encore, dans le souffle invisible de la nature, le doux chant des " bonshommes ". Le Phénix Cathare est son premier roman.

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