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  • : www.belcaire-pyrenees.com
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  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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sur le tracé de l'emblématique Sentier Cathare et à proximité des gorges de la Frau et de Montségur
 
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MESSAGE

27 septembre 2010
Bandeau plein les yeux

 

Plein les yeux, sur les pages du site, je vous propose d'exposer vos photos et mettre en valeur votre région, n'hésitez pas pour m'envoyer vos clichés.

Il y a des gens qui prennent des tas de photos, je le sais je les ai vu, je me demande bien ce qu'ils en font ?

Voici une première série de 71 photos, des ami(e)s photographes amateurs ont répondu à l'appel en m'adressant leurs photographies prisent à Belcaire et aux alentours. Je les en remercie beaucoup. Faites comme eux passez à l'action si vous aimez cette région !! Je vous rappelle l'adresse Email pour envoyer vos photos :

jp@belcaire-pyrenees.com

Allez suivez-moi pour une bouffée d'oxygène, c'est le patrimoine vert qui est à l'honneur, PAYS DE SAULT !!!!

 

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Un beau ciel matinal sur la Coume de la Reine à Belcaire

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Un après-midi d'automne 2009 au Pic des Sarrasis avec vue sur le village de Roquefeuil

L1000590

Le "Picou" comme on l'appelle par ici, au pied du pic des Sarrasis, un orage se prépare 

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Belcaire, le pic des Sarrasis dans la brume matinale 

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Belcaire, la rue de l'église, automne 2009

L1000463

L'hiver 2009, la ligne d'arbres situe la D613 sortie de Belcaire en direction de Quillan

Le lac gelé de Belcaire

Le lac de Belcaire gelé hiver 2009

Lac Belcaire hiver 2009

Le lac de Belcaire gelé hiver 2009, beau cliché de Marion

panorama 71-72

Belcaire vu de la "Croix"

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Belcaire vu de la "Croix" au pied de l'église, la rue du Rival

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Belcaire vu de la "Croix" secteur ouest direction Ax-les-Thermes

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Belcaire vu de la "Croix" le quartier de Ferrière

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Belcaire vu de la "Croix" la D613 et une partie du quartier de Ferrière

ETE 2009 150

Belcaire vu de Niave

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Photo de gauche, Belcaire fleur de lys dans la montée du "trou" ou col du Traouc. Photo de droite, le pin de Sault dans la forêt du "trou"

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Belcaire explosion de chardons

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Photo de gauche, la forêt du "trou" à Belcaire. Photo de droite, le lac de Belcaire vu de la coume de Ferrière

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Photo de gauche, le Picou et chemin de randonnée serpentant au pied du pic des Sarrasis. Photo de droite, le chemin débouchant à Roquefeuil

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Le Picou à Belcaire

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Un lever de soleil sur  Belcaire

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Le pic des Sarrasis 1182 m, Roquefeuil et le plateau de Sault, vu du Font de Feilles 1259 m

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Les chalets du lac de Belcaire

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Belcaire ouest le quartier de Ferrière

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Le pic Saint Barthélemy 2348 mètres

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Le pic Saint Barthélemy 2348 mètres fin de l'hiver 2006

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La carrière de talc de Trimous à Luzenac

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La carrière de talc de Trimous à Luzenac proche du domaine skiable du Chioula

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La carrière de talc de Trimous à Luzenac proche du domaine skiable du Chioula

Belcaire 2010 001

Belcaire vu du Pech

Belcaire 2010 002

Belcaire vu du Pech, elles sont rares les photos de Belcaire vu de ce côté là, si vous possédez des photos prisent du haut du Pech envoyez-les moi

Belcaire 2010 003

Belcaire La "Croix"

Belcaire 2010 004

Le lac de Belcaire et les châlets

Belcaire 2010 005

La "Croix " de Belcaire vu du lac, très jolie cette photo

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Le lac de Belcaire où la baignade est autorisée, il y a des jeux pour les enfants, des cours de tennis, une buvette, de quoi passer un bon moment

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Le lac de Belcaire

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Une vue d'ensemble du lac de Belcaire

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Le lac de Belcaire

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Le lac de Belcaire, du côté nord, la faune est restée sauvage

Belcaire 2010 006

Le clocher de l'église de Belcaire surgit de nul part, cela respire le calme !

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Le centre névralgique de Belcaire à l'écart de la D613

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Le quartier ouest de Belcaire vu de la "Croix"

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Belcaire vu du Pech, merci à "Gens de Belcaire" pour cette belle photo qui manquait à ma "collection"

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Belcaire nord-est vu du Pech

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Belcaire la boulangerie sur la D613

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Belcaire l'excellente boucherie charcuterie

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Belcaire son Office du Tourisme que je salue

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Belcaire qui a su garder un centre médical sur place, ce qui est indispensable

DSCF5059Montaillou (Ariège) vu de Camurac (Aude)

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Autre vue de Montaillou (Ariège) vu de Camurac (Aude)

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Montaillou (Ariège) vu de Camurac (Aude) les ruines du célèbre château de Montaillou se situent en haut à gauche

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Un petit village paisible que j'adore niché près des gorges de la Frau sur le tracé du très connu sentier Cathare : COMUS vu de Camurac (Aude)

 

J'ai pu réaliser des montages panoramiques ci-après, car j'avais un balayage de plusieurs photos de même focale, merci aux photographes qui m'ont permis de concevoir ces panoramas de Belcaire

panorama 54-55

L'ouest de Belcaire

panorama 66-67Panorama de Ferrière vu de la "Croix" à Belcaire panorama 66-67-68

Panorama un peu plus large de Ferrière vu de la "Croix" à Belcaire, la "Croix" étant le point le haut surplombant la capitale du Pays de Sault

panorama belcaire casteillas

Panorama vu du Pech à Belcaire, superbe !

panorama belcaire casteillas 02

Panorama vu du Pech à Belcaire, superbe ! le Bouychet 1282 m en face avec le Montsugra 1337 m au fond

Je rappelle que Belcaire est à une altitude de 1002 m

Voici maintenant un festival rouge coquelicot    pris à la Coume de la Reine en juin 2010 avec Belcaire en fond, je n'ai pas pu résister, je vous les propose toutes ! Elles se passent de commentaires je vous laisse apprécier ... Mille fois Merci Jean-Marie.

Photo Jean Marie 26 juin 2010 la coume de la Reine Belcaire

 

Photo Jean Marie 26 juin 2010 la coume de la Reine-copie-2

 

Photo Jean Marie 26 juin 2010 la coume de la Reine-copie-1

 

Photo Jean Marie 26 juin 2010 la coume de la Reine-copie-4

 

Photo Jean Marie 26 juin 2010 la coume de la Reine-copie-6

 

Photo Jean Marie 26 juin 2010 la coume de la Reine-copie-7

 

Photo Jean Marie 27 juin 2010 la coume de la Reine Belcaire

 

Photo Jean Marie 27 juin 2010 la coume de la Reine-copie-1

 

Photo Jean Marie 27 juin 2010 la coume de la Reine-copie-2

 

Photo Jean Marie 27 juin 2010 la coume de la Reine-copie-3

 

Photo Jean Marie 27 juin 2010 la coume de la Reine-copie-4

 

Photo Jean Marie 27 juin 2010 la coume de la Reine-copie-5

  Merci à tous les photographes, j'espère que j'aurai encore l'occasion de faire un reportage intitulé "LE PAYS DE SAULT : son visage Authentique ! Album photos n°2 ", il ne tient qu'à vous ami(e)s visiteurs pour m'adresser vos photos.

 

Il se passe toujours quelque chose sur ce site qui vous surprendra et vous intéressera. Pour  ne pas rater le prochain reportage qui est en gestation,  c'est simple, suivez le conseil indiqué ci-dessous :

 

Ainsi se termine ce reportage, en espérant qu'il vous aura intéressé, n'hésitez pas à laisser vos commentaires ... et revenez me voir !

Vous désirez être averti de la parution d'un nouvel article ? Inscrivez-vous sur la Newsletter ICI

Eh bien, voilà encore un beau reportage, qui mérite tous mes remerciements aux internautes photographes qui ont bien voulu partager et grâce à leurs clichés, permettent de documenter et de mettre en valeur ce reportage, que je réalise bénévolement pour la promotion d'une belle région : L'AUDE ! L'aventure continue ...qu'on se le dise !! 
Sachez qu'il est toujours possible d'y rajouter des infos, des photos, si vous en avez, contactez moi, je me ferai un plaisir de compléter l'article.

Voici mon adresse mail pour m'adresser vos documents ou prendre simplement contact   jp@belcaire-pyrenees.com 

Avant de quitter ce site et pour mieux y revenir, profitez-en pour consulter aussi les sommaires du menu, il y a de nombreux sujets variés, très intéressants et instructifs, allez-y,  jetez un oeil !

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Votre aide est la bienvenue ! Vous désirez participer et me proposer des articles avec ou sans photo. Ce site c'est aussi le vôtre, utilisez cette opportunité. C'est l'occasion, vous voulez "partager" et faire découvrir votre village audois, la région, un itinéraire de rando, ou tout autre sujet qui vous tient à coeur, je me charge du montage et de la présentation sur le site ..., écrivez moimon adresse email pour me joindre est indiquée ci-dessus.

Il  y aura toujours quelque chose sur ce site qui vous surprendra et vous intéressera. Pour ne pas rater la publication des reportages, c'est simple, inscrivez vous sur la Newsletter, dans le menu de gauche ; pour vous inscrire c'est simple, tapez votre adresse mail et cliquez sur "inscrivez-vous". Je compte sur vous pour pulvériser le nombre des abonnés qui progresse de jour en jour !

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L'aventure continue ... avec vous, toujours de plus en plus nombreux et fidèles lecteurs.

julie 320 x 213 newsletter

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19 septembre 2010
Bandeau découvrir

 Ornolac carte 1

Ornolac Ussat les Bains c'est ici ! à 20 km de Foix, 23 km d'Ax-les-Thermes, 49 km de Belcaire, 105 km de Toulouse et 143 km de Carcassonne. Ce n'est pas loin pour visiter la vallée de l'Ariège et pénétrer tous les petits villages superbes qui la bordent.

Ornolac carte 2

Autre carte avec plus de précisions, Ornolac Ussat les Bains en haut à gauche, sur la droite Belcaire, Camurac la station de ski et Montaillou réputé haut lieu Cathare. Je vais me faire engueuler si je les oublie, ils vont croire que je les laisse tomber mes ami(e)s Belcairois !

Ornolac Ussat les Bains Thermes1Les thermes à Ornolac-Ussat-les-Bains

Ornolac-Ussat-les-Bains est un petit village thermal de 212 habitants, situé dans le département de l'Ariège au sud de Tarascon-sur-Ariège et la région de Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Ornolacois et les Ornolacoises. Le village est situé le long de la rivière Ariège, il s'étend sur la rive gauche pour ensuite s'étaler sur les hauteurs du Lujat, l'implantation du village varie d'une altitude de 485 mà 650 m. La partie basse se nomme Barry-d'en-bas et la partie haute Barry-d'en-haut avec la petite église d'Ornolac au clocher roman.

La commune est proche du parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises.

l'Ariège à Ornolac Ussat les Bains 01

Voici quelques photos de l'Ariège vers Ornolac-Ussat-les-Bains

Photo GUY 089

L'Ariège dans le secteur d'Ornolac-Ussat-les-Bains au printemps

l'Ariège à Ornolac Ussat les Bains 02

L'Ariège à Ornolac-Ussat-les-Bains en direction de Tarascon-sur-Ariège

Le pont franchissant l'Ariège à Ornolac Ussat les Bains

Le pont franchissant l'Ariège et reliant Ornolac-Ussat-les-Bains à la N20

Ornolac Ussat les Bains Thermes3

Les thermes d'Ornolac-Ussat-les-Bains 

hotel napoléon

L'hôtel Napoléon à Ornolac-Ussat-les-Bains près des thermes, en bordure du parc et de l'Ariège

Ornolac-Ussat-les-Bains est une station thermale qui connut un âge d'or du temps de Louis Bonaparte, roi de Hollande et frère de Napoléon 1er, le poète Lamartine, le peintre Descamps ainsi que Madame Lafarge, née Marie Capelle, tous venaient prendre les eaux.

Madame Lafarge, l'affaire "Lafarge" comme on disait à l'époque, défraya la chronique en 1840 elle restera pour l'opinion publique une des plus grandes énigmes judiciaires, à l'image de "l'affaire Dreyfus".

La célèbre empoisonneuse du XIX ème siècle passa en effet ses derniers jours à Ussat-les-Bains, y mourut le 7 septembre 1852 et fut inhumée au cimetière d'Ornolac où elle repose toujours. Je vous raconterai les faits de cette affaire à la fin du reportage.

Son tombeau fut un véritable lieu de pèlerinage sous le second empire.

la poste d'ornolacLa poste d'Ornolac-Ussat-les-Bains 

La montagne face à Ornolac

Les montagnes le Pic de l'Auriol avec ses 988 m et le Pic de la Balme avec ses 1416 m dominant Ornolac-Ussat-les-Bains et la vallée de l'Ariège en bas

Vallée de l'Ariège Ornolac Barry d'en haut

Le barry d'en haut à Ornolac-Ussat-les-Bains vu du Clot de la Carbonnière 919 m, en face vous avez la direction du Lujat et à droite la vallée de l'Ariège

Ornolac Ussat les Bains le Barry d'en haut vu du chemin de

Le barry d'en haut à Ornolac-Ussat-les-Bains vu du chemin de randonnée menant au Lujat, avec en face le Clot de la Carbonnière

L'église romane d'Ornolac Ussat les Bains 02  L'église romane d'Ornolac Ussat les Bains

L'église d'Ornolac-Ussat-les-Bains, de face et l'arrière côté cimetière

L'église romane d'Ornolac Ussat les Bains 04  L'église romane d'Ornolac Ussat les Bains 03

L'église d'Ornolac-Ussat-les-Bains avec son magnifique clocher roman, en 1905 les murs étaient crépis de ciment gris (voir les vieilles photos ci-après) elle est plus jolie comme cela.

L'église romane d'Ornolac Ussat les Bains 05

L'église d'Ornolac-Ussat-les-Bains

La ruelle menant au chemin de Lujat et à la maison de la C

La ruelle en impasse conduisant au chemin de randonnée au Lujat à Ornolac-Ussat-les-Bains

Le lavoir d'ornolac au Barry d'en haut

Le lavoir du barry d'en haut Ornolac-Ussat-les-Bains en cours de rénovation près de la maison des chasseurs, très bonne initiative, ce lavoir va retrouver tout son cachet et son charme

ORNOLAC-USSAT-LES-BAINS 0523Le Teste de Cuing qui culmine à 1386 mètres, vu du barry d'en haut Ornolac-Ussat-les-Bains

vaches à LujatL'estive de Lujat à Ornolac-Ussat-les-Bains avec les vaches Gasconne de Philippe, je vous ferai un reportage prochainement spécial Rando de ce secteur avec le plan de l'itinéraire.

En attendant, voici quelques photos de la cabane de mon ami berger, Philippe Chaix à Lujat.

la cabane de Lujat DSC01491

La cabane de berger de Lujat à Ornolac-Ussat-les-Bains

cabane de Lujat 03IMG 1847  Photo GUY 087

L'intérieur de la cabane de berger de Lujat à Ornolac-Ussat-les-Bains, et les vaches Gasconne de Philippe

DSC01493Mon ami Philippe (une figure à Ornolac) en train de faire une démonstration, il est filmé par un journaliste sur la façon de faire le pain de berger Ariègeois

cabane de Lujat 01 IMG 1845  cabane de Lujat 02 IMG 1846

Voici Philippe faisant cuir le pain de berger au feu de bois, une fois cuit à point, il suffit de le retirer du bâton, simple et efficace !

Je suis sûr que vous voulez la recette de cette pâte à pain de berger !

Julie a la montagneJulie adore la montagne et les randonnées, c'est devenue une véritable chienne des pyrénées, et je vous prie de croire que cela monte sec !

Au XVII ème siècle, sous l'impulsion du baron d'Ornolac Louis de Fraxine, les Eaux d'Ussat établirent leur renommée. Le baron d'Ornolac propriétaire jusqu'en 1787, en fit don aux Hospices de Pamiers qui la géra jusqu'en 1982, lors de cette cession il y avait une clause obligeant cet établissement à héberger et soigner pendant 3 mois chaque année seize pauvres auxquels  il fournira gratuitement les bains et remèdes nécessaires. La station thermale, tombée en sommeil, sera vendue à des investisseurs privés (société Prodéco) le 23 février 1981, au cours d'une vente à la bougie, dans une salle de l'hôpital de Pamiers : pour 2 millions de francs (300 000 euros).  En 1996, un forage réalisé à 1100 mètres de profondeur par la Communauté de Communes, a permis d'améliorer l'approvisionnement en eau. Celle-ci surgit à une température de 57°C. Ces eaux sont sulfatées, oligométalliques, magnésiennes et calciques. Elle a retrouvé, aujourd'hui, toute sa vitalité. Cette station bénéficie d'un climat ensoleillé et particulièrement propice au repos, à une altitude de 485 mètres.

Ornolac Ussat les Bains Thermes2

Les thermes à Ornolac-Ussat-les-Bains vu du parc bordant l'Ariège 

Les eaux d'Ussat, riches en précieux éléments minéraux, on leur prête des vertus cicatrisantes, sédatives et antispasmodiques, elles agissent sur les troubles psychosomatiques comme le stress, l'anxiété, les insomnies, les migraines, les problèmes de thyroïde, la spasmophilie mais soignent également les affections neurologiques et les troubles gynécologiques liés à la ménopause. Les thermes proposent aussi un programme de remise en forme que vous pouvez suivre dans un objectif de prévention ou tout simplement "pour le plaisir". Si vous souhaitez seulement vous ressourcer le temps d'un après-midi ou plus, vous apprécierez les prestations proposées par les Thermes de remise en forme physique, sans prescription médicale, de 16h à 20h et du lundi au samedi : bains bouillonnants, douches au jet, modelages aux huiles essentielles, aquagym, sophrologie, relaxation ... Nous l'avons testé pour vous, nous vous le recommandons, s'adresser au Domaine Thermal d’Ussat-les-Bains, avenue des Thermes 09400 USSAT-LES-BAINS  Tél. 05.61.02.20.20

Lombrives 02   Lombrives

La grotte de Lombrives, vous ne pouvez pas la rater, c'est très bien indiqué sur la N20

Sur le territoire de la commune d'Ornolac-Ussat-les-Bains se trouve la grotte de Lombrives cathédrale souterraine de 100 mètres de haut qu'ornent de belles concrétions, elle domine le village, c'est une des attractions des curistes. Que vous vous intéressiez à la préhistoire, l'histoire, la géologie, la minéralogie, l'étrange lié aux mondes souterrains ou que vous soyez amateur de beauté, Lombrives est un cadre grandiose, unique qu'il vous faut voir. Plusieurs salles ont un volume immense. La salle de la cathédrale, à 250 mètresde l'entrée, est grande comme Notre-Dame de Paris ; la salle de l'Empire de Satan, à 4 kmde l'entrée est 3 à 4 fois plus grande.

Carte grotte de LombrivesPanneau explicatif à l'entrée de la grotte

Cette grotte est classée comme la plus vaste grotte européenne ouverte au tourisme. Cette caverne a été aménagée en 1927 sur 5 km de profondeur par l'ingénieur Perpère. En fait, cette caverne fait partie d'un immense réseau souterrain reliant Niaux et qui compte plus d'une centaine d'entrées. On ne compte pas moins de 7 niveaux. Les premières fouilles à l'intérieur de la caverne eurent lieu en 1822, à l'initiative d'Adolphe Garrigou et de l'archiviste départemental Rambaud. Les deux hommes mirent au jour des crânes et divers ossements disposés en cercle autour d'une impressionnante concrétion stalagmitique, dite "Le Mammouth", sur un arc d'une centaine de mètres. Ce gisement laisse supposer un culte religieux, d'autant que les ossements  étaient entourés d'objets de bronze, d'ambre et de fer. Des campagnes de prospections eurent lieu par la suite jusqu'à la fin du XIX ème siècle (1862-1878). Plus tard Antonin Gadal (1877-1940 instituteur, écrivain érudit et chercheur passionné d'ésotérisme) eut la responsabilité de Lombrives dont il améliora la voie d'accès.

entrée grotte Lombrives

L'entrée de la grotte de Lombrives

entrée intérieur grotte de Lombrives

L'entrée de la grotte de Lombrives vue du porche intérieur

Lombrives concrétions 02

Une des salles de la grotte de Lombrives

Lombrives concrétions 01Magnifique concrétion de la grotte de Lombrives  

La grotte fut de tout temps un abri, un refuge pour les hommes ... graffitis et inscriptions nous le racontent !

 

Des premiers habitants de l'Ariège aux brigands, cathares, proscrits politiques ou francs-maçons, tous s'y trouvèrent en sécurité ! Comme eux, le visiteur ne peut que s'émerveiller devant le travail titanesque du temps dans ces lieux préservés.

La grotte a servi de refuge pendant des siècles : l'homme préhistorique du Néolithique, des brigands, des ermites, des lépreux, de simples bergers ainsi que des faux monnayeurs s'y sont abrités. La grotte aurait servi de refuge à l'évêque cathare Amiel Aicard après la chute du château de Montségur en 1244. Elle abrita des prêtres et des nobles pendant la Révolution française puis des Républicains pendant le Premier Empire. Une inscription, indiquée comme la plus ancienne (la date de 1578 est supposée) fait mention du roi Henry IV alors roi de Navarre.

Des légendes entourent la grotte de Lombrives. L'une d'elle se rapporte à Pyrène, dont on peut admirer la tombe mythique formée d'une stalagmite géante. Henry IV visita Lombrives vers 1578, on prétendait qu'il voulait s'y rendre car il connaissait la légende de Pyrène * et qu'il aurait voulu en vérifier l'exactitude. La tradition, inventée par Napoléon Peyrat (1809-1881), veut également que des cathares aient été enterrés vivants dans la grotte et que le bon roi Henry IV en aurait fait extraire les ossements pour leur donner une sépulture digne.

 

Lombrives concrétions 03 Lombrives concrétions 04

Concrétion et une jeune stalagmite en formation de la grotte de Lombrives

Plus de 30 visites différentes, sont organisées sur 3 circuits distincts dans des salles grandioses. Afin de faciliter l’accès, un petit train sur route panoramique conduit le visiteur à 130m du porche d’entrée. Les visites guidées et commentées d’une durée comprise entre 1h30mn et 7h sont un véritable spectacle visuel. Ces visites permettent, soit une synthèse sur "la vie de la roche, de l’eau des animaux et des hommes" dans LOMBRIVES, soit d’approfondir un thème (géologie, histoire, préhistoire, symbolique des parois, etc...).

 

En plus de cette caverne, la commune détient un important patrimoine souterrain avec les grottes de Sainte-Eulalie, de Bétléhem (ou de l'Hort), du Grand-Père, de Lhermite, des Églises, de Fontanet (découverte en 1972) et de Ramploques. Toutes ces grottes ont accueilli des habitants depuis les âges préhistoriques.

 

Ornolac-Ussat-les-Bains continue d'attirer des amateurs d'ésotérisme, dont de nombreux adeptes de l'ordre des Rose-Croix. Ces derniers considèrent en effet le Sabarthès** comme une terre sacrée, ultime refuge des cathares après la prise du château de Montségur.

 

Le syndicat d'initiative d'Ornolac-Ussat-les-Bains fut d'ailleurs créé par un curieux personnage cité plus haut, Antonin Gadal (1877-1940), dont le souvenir est toujours présent.

 

* Pyrène : selon une très ancienne légende, c'est une jeune femme, Pyrène, fille du souverain Bébryx de Cerdagne qui aurait donné son nom aux Pyrénées. Tombée amoureuse d'Hercule qu'il la séduite lors de son passage en Cerdagne, elle voulu le rejoindre mais fut dévorée par des bêtes sauvages. A son retour, Hercule apprit la triste nouvelle, pris de remords, il entassa sur la tombe de Pyrène des blocs tellement gigantesques qu'ils devinrent les Pyrénées.

 

** Sabarthès : région naturelle qui se confond avec le Pays de Foix et la haute vallée de  l'Ariège. Pendant la croisade contre les Albigeois Simon de Montfort ne s'aventura pas dans les vallées du Sabarthès ; il tenta seulement le siège du château de Foix. Et la vallée de l'Ariège fut l'ultime refuge des cathares, que l'Inquisition pourchassa jusqu'au début du XIV ème siècle. Je reparlerai du château de Foix si cela vous intéresse dans un prochain reportage car il a été le témoin de faits majeurs intéressants.

 

Avant de vous raconter l'affaire Lafarge et comme à mon habitude, j'aimerai partager avec vous de très vieilles photos d'Ornolac-Ussat-les-Bains, j'espère qu'elles vous plairont :

Ornolac ussat les bains 1905 02

La vallée de l'Ariège et Ornolac-Ussat-les-Bains en 1905 (vu en direction Nord)

Ornolac ussat les bains 1950 03

La vallée de l'Ariège et Ornolac-Ussat-les-Bains en 1950 soit 45 ans après la photo précédente

Ornolac ussat les bains 1905 03 L'Ariège encombré de rochers et le pont en bois à l'époque reliant la N20 à Ornolac-Ussat-les-Bains en 1905

Ornolac ussat les bains 1905 09

L'Ariège ouverture de la pêche à la truite, le pont en bois à l'époque reliant la N20 à Ornolac-Ussat-les-Bains en 1905

Ornolac ussat les bains 1905 04La vallée de l'Ariège et Ornolac-Ussat-les-Bains en 1905 (vu en direction Sud vers Ax-les-Thermes)

Ornolac ussat les bains 1905 05Ornolac-Ussat-les-Bains en 1905 Le kiosque dans le parc face aux thermes, pour information le socle du kiosque existe toujours en 2010

Ornolac ussat les bains 1905 07Ornolac-Ussat-les-Bains le barry d'en haut en 1910 avec le Teste de Cuing qui culmine à 1386 mètres

Ornolac ussat les bains 1900  Ornolac ussat les bains l'église 1905

A gauche l'église d'Ornolac-Ussat-les-Bains (au barry d'en haut) en 1905. A droite, une photo que je trouve belle, le même lieu avec le curé accompagné d'enfants dans les années 1945-50

Ornolac ussat les bains 1905 06Ornolac-Ussat-les-Bains au barry d'en haut en 1910, bonne-soeur contemplant l'église en contre-bas

Ornolac ussat les bains 1950 02Ornolac-Ussat-les-Bains au barry d'en haut, l'arrière de l'église en 1950, très belle photo !

Ornolac ussat les bains 1905 10L'avenue d'Ornolac-Ussat-les-Bains en 1905 vers les thermes

Ornolac Ussat les Bains entrée du parc avec le grand hotel

Le kiosque du parc à gauche et le Grand hôtel du parc en face à Ornolac-Ussat-les-Bains en 1900, c'est la rue qui vient du pont franchissant l'Ariège, les platanes sont aujourd'hui énormes

Ornolac Ussat les Bains entrée du parc en 1900Ornolac-Ussat-les-Bains en 1900 l'entrée du parc des thermes, le même endroit que la photo précédente

 



L'AFFAIRE LAFARGE

 

Revenons sur l'affaire Lafarge qui défraya la chronique en 1840.

Sachez que "L'affaire Lafarge" est la deuxième affaire la plus étudiée en Histoire, par le nombre de mémoire et d'articles portant sur ce sujet, après "l'affaire Dreyfus". Que madame Lafarge ait été une criminelle ou une martyre, il n'en reste pas moins certain que le drame dont elle a été l'héroïne est un de ceux des plus poignants, des plus mystérieux et aussi le plus humain vécu à cette époque.

 

Voici un résumé de cette histoire criminelle :

Marie Capelle née le 15 janvier 1816, elle se retrouva rapidement orpheline de son père colonel d'artillerie de la garde impériale, celui-ci étant tué dans un accident de chasse. Elle est élevée par ses tantes, qui lui donnent une éducation digne de son rang social : elle lit rapidement Lamartine et George Sand.

Marie Capelle descendrait par sa grand-mère de Louis XIII et de Louis XIV. Certains estiment en effet que sa grand-mère fut le fruit d'une liaison entre Félicité de Genlis et Philippe Égalité, duc d’Orléans. Cette ascendance allait avoir un impact considérable lors de son procès, tenu sous la Monarchie de Juillet et le règne de Louis-Philippe d'Orléans. La presse, que le pouvoir avait muselée par les fameuses lois de septembre 1835, allait s’empresser de dénoncer cette "bâtarde Orléaniste devenue empoisonneuse", et cela aurait bien pu faire vaciller le trône à l'époque.

capelle

Portrait de Marie Capelle veuve Lafarge

Le baron Garat, gouverneur de la banque de France, marie sa nièce le 11 août 1839, en l'église Notre-Dame à Paris, Marie Fortunée Capelle sans profession, 23 ans, à Charles Pouch-Lafarge 28 ans veuf, maître de forges au Glandier, et maire de la commune de Beyssac en Corrèze (près de Tulle) ; accablé par des difficultés financières, il sait qu’en l'épousant, il reçoit une dot de 80 000 francs or qui lui permet d’éviter la faillite. Toujours présenté comme un "brave homme, un peu bourru", Charles Lafarge aurait été un personnage vil et corrompu, rongé par la violence et sujet à des crises d’épilepsie.

Emma Pontier, cousine germaine de Charles Pouch-Lafarge, rapportera lors du procès, que sa situation financière était connue de tout le pays : "Il devait essayer un nouvel emprunt, trouver un mariage d’argent à faire ou ne plus revenir".

Ce mariage se révéla vite calamiteux pour plusieurs raisons. La fortune de Charles Lafarge n'existe pas : celui-ci avait promis à Marie Capelle une vie de notable. Quand Marie arrive au Glandier, le changement est radical entre sa vie au château de Busagny et Beyssac. En effet, Charles Lafarge a fait miroiter à sa fiancée qu’il était propriétaire du château de Pompadour en Corrèze, mais lorsque le couple arrive au Glandier, Marie découvre un ancien monastère infesté de rats et prétendument hanté.

Le Glandier est un ancien monastère fondé en 1219, suite à une donation d’Archambaud VI de Comborn, en expiation d’un crime ; il a été soutenu au cours des siècles par de nombreux bienfaiteurs ; abandonné et saccagé à la Révolution, il est acquis en 1817 par la famille Lafarge, qui implante en aval une forge industrielle en 1834.

Les Chartreux rachèteront la propriété aux Lafarge en 1860 et rebâtiront le monastère, qui abrite aujourd’hui un centre de soins.

La situation après avoir digéré la surprise s'envenime, sa belle-famille ne lui témoignera aucune affection, la mère de Charles Lafarge ne s'entend pas avec sa belle fille et le comportement de Charles Lafarge, jugé peu adepte des manières, s'accorde mal avec celui de sa femme, issue d'une famille de la haute bourgeoisie parisienne, voire noblesse car elle une bâtarde royale et de ce fait la nièce du roi, Louis-Philippe.

Alors que Charles est en déplacement à Paris, désespérée, Marie adresse une lettre à son époux, où elle lui propose de partir en lui laissant sa dot ; devant le refus de son époux, elle fait contre mauvaise fortune bon cœur et prend la maison en main tandis que Charles Lafarge cherche de l’argent par monts et par vaux.

marie capelle

La bâtisse étant infestée par les rats, Marie décide de les empoisonner avec de l’arsenic. C’est un des domestiques des Lafarge, Denis Barbier petit escroc parisien rencontré à Paris par Charles Lafarge, qui se procure le produit à la demande de celui-ci, d’abord à la pharmacie Eyssartier à Uzerche. Barbier est un homme-clé dans ce fait divers : c’est lui qui propagera la thèse de l’empoisonnement.

Charles se rend souvent à Paris, séjourne à l'hôtel de l'Univers situé au n°79 rue Sainte-Anne, il vient d’obtenir un brevet qui lui permet de diminuer les frais de chauffage dans la fabrication du fer. Il revient en Corrèze. Il repart pour affaire le 20 novembre. Le 14 décembre 1839, Marie expédie à son époux qui est à Paris, deux gâteaux qu’elle a fait confectionner par la cuisinière du Glandier. Les pâtisseries, faites avec du lait non pasteurisé, voyage en diligence entre la Corrèze et Paris, elles ne seront mangées que 4 jours après leur confection.

Le 18 décembre 1839, Charles Lafarge tombe gravement malade il souffre de brûlures d'estomac et de vomissements ; revenu à Beyssac le 4 janvier il s'alite et il décède quelques jours plus tard, le 14 janvier 1840 à six heures du matin, il avait 28 ans. Très vite, l'ambiance entre les habitants de la maison est lourde de suspicion. Sa mère fait alors courir le bruit que Charles a été empoisonné par Marie, et prévient le procureur du Roi.

Le 15 janvier 1840, la police perquisitionne et découvre de l’arsenic partout : sur les meubles, les aliments, de la cave au grenier…

Par ailleurs, sur les quinze analyses toxicologiques effectuées sur le corps de Charles Lafarge, les médecins de l’époque ne démontreront qu’une seule fois la présence "d’une trace minime d’arsenic".

La justice est saisie et une première autopsie datant du 16 janvier annonce la présence d'arsenic dans le corps de Charles Lafarge. Le 22 janvier 1840 à 9 heures du matin, Marie est arrêtée par les brigadiers gendarmes Magne et Déon, le 25 janvier 1840, Marie Capelle qui a 24 ans est conduite à la prison de Brive, le 2 mai elle comparaît devant le tribunal Correctionnel, pour une affaire de vol de diamants chez Mme de Léautaud, affaire antérieure à son mariage à laquelle elle aurait été mêlée (en réalité cela cachait une histoire d'adultère chez les Léautaud qu'il ne fallait surtout pas ébruiter). Elle est condamnée pour cette affaire à deux ans d'emprisonnement le 15 juillet 1840. Elle est ensuite déférée devant la Cour d'assises de Tulle le 2 septembre 1840, pour la première audience du procès d'empoisonnement qui aura lieu le 3 septembre. Le procès débute et, au fil des audiences, la foule est de plus en plus nombreuse et les badauds se bousculent dans la salle des Pas-Perdus pour y assister. Des dizaines de témoins vont se succéder à la barre. Elle est défendue par quatre avocats, Maîtres Paillet, Lachaud , Desmont et Bac.

 Le 7 septembre le corps de son mari est exhumé pour une contre expertise, et les experts trouvent des traces d'arsenic.

Malgré les analyses négatives effectuées par des chimistes de Tulle et de Limoges, démontrant l’absence de traces arsenicales, le ministère public persiste et demande une nouvelle autopsie du corps de Charles Lafarge.

Mathieu Orfila, doyen de la faculté de médecine de Paris, inventeur de la toxicologie et de l’appareil de Marsh qui détecte les traces d’arsenic, prince officiel de la science et royaliste convaincu proche du pouvoir orléaniste, est dépêché de Paris : à la surprise générale il décèle par des manipulations, considérées aujourd’hui comme étant douteuses, une quantité minime d’arsenic dans le corps du défunt.

Aussitôt fait, il repart à Paris en emmenant dans ses bagages les réactifs utilisés pour la contre-expertise.

La présence de l’arsenic dans le corps de Lafarge est donc le fil rouge du procès.

Maître Théodore Bac l’a bien compris et tente le tout pour le tout : il demande à Raspail, brillant chimiste à Paris, de mettre sa pierre à l’édifice dans le système de défense.

Raspail mettra trente-six heures pour arriver à Tulle mais arrivera quatre heures après que le jury se sera prononcé. Il est trop tard pour démontrer une présence dite "naturelle" de l’arsenic dans tous les corps humains. L’arsenic confiné dans les os des individus est une réalité.

Il aura néanmoins cette phrase : "On a trouvé de l’arsenic dans le corps de Lafarge ? Mais on en trouverait partout, même dans le fauteuil du président !".

 

Entre une belle-mère machiavélique, voulant à tout prix préserver le patrimoine de la famille, et un avocat général borné, l’étau se resserre progressivement sur Marie.

La plaidoirie de Maître Paillet dure sept heures et le verdict tombe après les nombreuses batailles entre experts et contre-experts et sans d’ailleurs que l’auditoire ait été convaincu par l’accusation.

Le 9 septembre 1840 elle est jugée coupable et elle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à une peine d'exposition d'une heure sur la place publique de Tulle.

Elle est envoyée au bagne de Toulon, mais son état de santé se dégrade rapidement, Louis-Philippe 1er va commuer sa peine en détention criminelle à perpétuité.

Le 11 novembre 1841, elle est transférée à la prison de Montpellier. Son état de santé se dégrada encore, le 22 février 1851 elle est transportée à la maison de santé de Saint Rémy.

Elle sera graciée par Louis Napoléon III et sortira de prison le 1er juin 1852, rongée par la tuberculose. Elle se retirera dans le petit village d'Ornolac-Ussat-les-Bains où elle décédera trois mois plus tard le 7 septembre 1852, elle avait 36 ans, et sera enterrée dans le petit cimetière d'Ornolac situé derrière l'église.

Ornolac Ussat les Bains Eglise

L'arrière de l'église d'Ornolac Ussat les Bains avec son petit cimetière à gauche

la tombe de Marie Capelle à Ornolac

La tombe de Marie Capelle dans le petit cimetière d'Ornolac Ussat les Bains

Durant toute la durée de son emprisonnement, elle écrivit un journal intime d'une grande qualité littéraire, publié sous le titre "Heures de prison" (éditions Librairie nouvelle). Si cela vous intéresse je possède l'ouvrage numérisé datant de 1854 en format PDF (9,4Mo), pour l'obtenir il suffit de m'envoyer un email.

 

A l'époque, la piste de l'intoxication alimentaire n'a pas été abordée. Charles Lafarge s'est senti mal après l'absorption d'un chou à la crème envoyé par son épouse. D'où l'accusation d'empoisonnement. Mais Charles Lafarge a pu tout simplement décéder à cause du gâteau, fait avec de la crème et du beurre, non pasteurisé cela va de soi, et qui avait en outre voyagé trois jours. Une enquête, menée en 1978, aurait démontré que Charles Lafarge serait en réalité mort de la fièvre typhoïde, dont le bacille était, à l’époque, mal identifié.

 

Cette affaire sera particulièrement suivie par des milliers de lecteurs de grands journaux parisiens et dans la France entière. De nombreuses publications accompagneront le procès et les années de prison de Marie Lafarge.

Un coup monté, une erreur judiciaire, un crime parfait  … "L’affaire Lafarge" restera pour l’opinion publique une des plus grandes énigmes judiciaires, à l’image de "l’affaire Dreyfus".

Écrivains, journalistes, juristes s’intéressent encore aujourd’hui à cette mort suspecte. En 1937, "L’affaire Lafarge" a même été adaptée au cinéma par le réalisateur Pierre Chenal…

 

L'avancée de la science a tout de même permis à Marie Fortunée Capelle, veuve Lafarge d'être réhabilitée par l'académie de médecine de Paris.

Philippe le berger d'Ornolac en 2007

Une petite dernière photo pour une dédicace à mon ami Philippe Chaix, berger à Ornolac, qui aime sa région et ses montagnes, ensemble nous aurons l'occasion de parler de son métier dans un prochain reportage, ... j'ai du pain sur la planche comme on dit !

 

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18 septembre 2010
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Merci à mes correspondant(e)s qui m'ont signalé cette excellente initiative qui fait progresser le tourisme vert au Pays de Sault qu'il est impératif de développer dans cette belle région préservée à caractère authentique, toutes les idées pour faire progresser ce bien être qu'est le contact avec la nature seront les bienvenues et encouragées, il y a encore des choses à faire, on y vient doucement mais cela progresse, encore Bravo pour celle-ci  !!

 

Article paru dans le journal LaDepêche Publié le 17/09/2010

 

Belcaire. 17 panneaux pour la randonnée en pays de Sault

Au sud-ouest du département de l'Aude, le plateau de Sault est bien connu de tous les amoureux de la nature et surtout des promeneurs et randonneurs. Cette année, à l'intention de ces derniers, la communauté de communes du Pays de Sault vient de mettre en place des panneaux explicatifs au départ de chacune des 17 boucles de randonnées.

Ces circuits de rando, inscrits au Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée, ont déjà fait l'objet de l'édition d'un topo-guide disponible gratuitement à la maison de la montagne à Roquefeuil et à l'office de tourisme à Belcaire. Les nouveaux panneaux de 200x90 cm offrent quant à eux davantage d'indications topographiques ainsi que des textes et photos permettant au randonneur de se faire une idée plus précise de la nature du circuit. Financé par le conseil général, la communauté de communes du Pays de Sault, et l'office de tourisme pour les panneaux de Belcaire, ce nouvel aménagement stigmatise le souci de ce territoire de développer un tourisme vert et authentique.

Le plateau de Sault compte 17 boucles de randonnée PDIPR dont plusieurs à thème (flore, faune…) et le circuit le plus haut du département : le circuit de l'Ourtiset, qui culmine à 1934 m.

Renseignements : office de tourisme du Pays de Sault 04 68 20 75 89 ou communauté de communes du Pays de Sault 04 68 20 65 69

 

17 septembre 2010 installation panneaux randos à Belcaire

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11 septembre 2010
bandeau texte vous avez la parole

 

Prologue : Lors de vacances, il y a ceux qui mémorisent tout simplement les images de ces nouveaux paysages qu'ils découvrent ; il y a aussi ceux qui prennent des photos pour immortaliser ces instants merveilleux ; et il y a ceux qui font l'un et l'autre mais plus encore, puisqu'ils ajoutent des commentaires leur permettant ainsi de garder graver à tout jamais un regard émerveillé ou déçu ; et il y a, pour terminer,  ceux qui prolongent leur voyage en "poétisant" le tout par l'écriture de textes qu'ils ont envie de partager avec  vous comme Marie-Claude ...

 

QUELQUES MOMENTS A MONTSÉGUR

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Moments privilégiés ! En ce début de juin, pas encore d’effervescence touristique comme  le laisse craindre l’importance du parking au pied du pog. Tout au plus une dizaine de voitures.

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moment privilégié

Moments de fascination au belvédère du Pas de l’Ours, première apparition lointaine de la forteresse sur son roc.  Une étendue immense,  grandiose, s’offre au regard. Au-delà du pog de Montségur, les lignes des crêtes se confondent  en courbes infinies dans un camaïeu de gris-bleu en harmonie avec un ciel nuageux. Espace infini où il semble que rien n’a changé depuis 700 ans. 

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fascination

Moments d’émotion historique au fil de la montée. Symboliques, des buis odorants témoignent de la vie qui s’est renouvelée  en ces lieux depuis des siècles. Les pierres  à  la couleur quasi métallique  portent la trace des milliers de pas qui s’y sont posés.

 

 

Moments d’équilibre précaire sur la crête sommitale de cette cité du vertige au surnom bien mérité. Instabilité accentuée par un vent violent qui emmène, mais rassurée par un bâton de pèlerin  qui donne  la sensation de tenir au  sol.

 

Moments d’émerveillement devant le contraste entre le présent qui se rappelle  à nous dans le lointain septentrion , face à l’austérité  sauvage de la résurgence  d’un passé  au sud .

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 émerveillement

Moments d’isolement propices à une forme de recueillement dans cette sorte de sanctuaire. Quand tout le monde est parti,  nous restons seuls sur ce lieu chargé d’une histoire qui étreint au point d’en faire oublier les pierres des murs construits ultérieurement.

Là ? Ici ? Un peu plus loin ? Beaucoup plus loin ? On n’a pas besoin de le savoir exactement. Univers transcendant… Force destructrice…Puissance d’un idéal… On aurait pu  quand même « les » laisser vivre encore un peu !

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isolement

Moments  d’attente solitaire pour notre cousine restée en bas dans la voiture en raison d’un handicap qui l’empêche d’accéder aux terrains difficiles.

 

Moment  décevant du retour à la réalité en visitant le village vers lequel  s’approche le pog, telle la coulée de lave d’un volcan.

Pourquoi être déçu ?

Je n’attendais tout de même pas qu’au détour du chemin, Esclarmonde m’apparût  sous une longue cape blanche.

Souhaiter que la vie se perpétue, revient à tolérer les marques du présent, même si elles paraissent plus ou moins esthétiques, à louer une ordonnance non dénaturée par une mise en forme artificielle et surfaite. Ainsi se cultive l’authenticité ; ici la vie existe, calme, permanente, ordinaire, exempte encore  du flux estival…

La campagne avec ses privilèges et ses désagréments…

 

 

DE L’EAU …ENCORE DE L’EAU…PAS TOUJOURS…

 

Mais où donc est l’eau ?

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Après  Fougax - et - Barrineuf, une route presque forestière suit  la sauvage et verdoyante vallée de l’Hers. Pélail, visible du belvédère du Pas de l’Ours, est le seul hameau aperçu le long de cette route qui s’interrompt au bout de quelques kilomètres. Puis,  un sentier la continue en longeant un torrent que l’absence d’eau rend étonnamment muet. C’est le lit de l’Hers.

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Les gorges de la Frau

 

Entre hêtres et résineux, parmi les buis odorants, nous montons avec le seul accompagnement des cris et chants d’oiseaux, des bourdonnements des insectes, et bientôt des gouttes de pluie sur les feuillages. Si l’eau ne se montre pas au fond de l’Hers, elle devient  présente dans l’air… Nous suivons ce lit encombré de pierres moussues  mais parfois  nous le laissons tout au fond de la vallée encaissée et profonde. Le soleil intermittent ne parvient qu’à éclairer  le sommet des falaises impressionnantes de la montagne de la Frau, qui, avec le plateau de Sault,  enserrent ces gorges. Elles  forment  la limite entre deux départements : Ariège et Aude et deux  régions administratives : Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

Axe économique important du XIème siècle au XVIème siècle,  reliant l’Ariège à la Catalogne,  c’est une partie du sentier dit des Bonshommes. Les derniers Cathares l’ont emprunté,  allant de maison amie en abri précaire, pour trouver refuge dans les hautes terres catalanes vers Urgell ou Berga.

Parfois, un arbre colonisant la paroi rocheuse,  nous montre les prouesses qu’il peut faire pour s’enraciner dans un espace aussi inconfortable  qu’exigu. Bicéphale ; ses racines se mêlent aux troncs pour former un enchevêtrement inimaginable. 

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Limaces noires et escargots  témoignent de  l’humidité ambiante. Les bois morts nécessaires à la présence de nombreuses espèces végétales et animales, assurent le maintien et l’évolution naturelle de la biodiversité dans cette réserve biologique intégrale. La lumière,  qui, à cette heure, ne vient pas jusque là, est donnée par le jaune éclatant et parfois l’orange  des adonis des Pyrénées.

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Le bleu partagé par les gentianes, les ancolies, est aussi  minutieusement distribué dans les myosotis dont  la signification du nom en allemand prend ici toute sa  justesse……VergissmeinnichtNe m’oubliez pas… Inoubliable, une promenade en ces lieux sans qu’aucune rencontre ne trouble ce privilège de complicité unique avec la nature.

 

Si l’Hers, au fond des gorges,  était à sec, à l’ouest l’eau est présente.

Parfois  cachée comme celle des multiples conduites forcées qui appartiennent  aux Pyrénées comme les phares au bord de la  mer. Elles dévalent le long des versants, traversent parfois la route qu’elles surplombent ou la  suivent consciencieusement comme dans la vallée du Vicdessos.

Au delà d’Ax-les-Thermes, après la traversée d’Orlu et le village d’Orgeix où un joli pont,   devant l’église,  propose  une vue de carte postale, on s’enfonce dans la vallée de l’Oriège. Dans un enclos, quelques chevaux de Mérens se protègent judicieusement du vent en se tenant tête bêche.

Après avoir dépassé la maison des  loups, on s’élève par une petite route jusqu’à la réserve nationale de faune sauvage d’Orlu. Invisible, ici, l’eau ne l’est plus. Des escarpements rocheux,  ruissellent les eaux vives qui se divisent ou se rejoignent en de multiples confluents.

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Images vivantes d’un poème écrit autrefois par Emile Verhaeren.

« L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse. »

Tous ces ruisselets arrivent à l’Oriège, qui court  en bas après avoir bondi et rebondi sur les rochers en de multiples petites cascades. Là est toute la raison d’un paysage à l’abondance verdoyante et reposante. Pas d’eau, pas de verdure ! Inévitablement. Les gentianes jaunes promettent leur floraison  tandis que les grappes des asphodèles blancs  foisonnent.

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Plus inattendu,  mais pas tellement souhaité, est le clapotis  des gouttes de pluie,  me punissant d’avoir osé écrire un jour : « Ne pleut-il jamais dans ce pays ? » Certes la pluie est nécessaire mais on ne peut croire comme Gribouille que le fait de se cacher dans un ruisseau soit la panacée  pour se mettre à l'abri de la pluie. Demi-tour donc lorsque cela s’intensifie, d’autant plus que la Dent d’ Orlu, si belle derrière nous à la montée,  devient carrément invisible.

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Rien d’étonnant quand on veut écrire sur l’eau, que tout se termine…trempé sous la pluie.

 

A Ax-les-Thermes où il pleut encore, quelques disciples de Gribouille, prennent un bain de pieds assis au bord du bassin des Ladres. «  Libres d’accès et d’usages à toutes les époques, [ces] eaux chaudes  servaient tout autant à laver la laine, ébouillanter le cochon et faire la soupe,  qu’à soigner le corps »  (OT -  Ax-les-Termes)

 

Et un jour suivant, l’eau s’accorda un crescendo éblouissant.

Au fond de la vallée du Vicdessos, torrent au courant bien emmené, bien au-delà d’Auzat, se découvre le  hameau de Marc. Si l’on passe le petit pont, on s’élève vers toutes ces maisonnettes en pierres sèches. Plus souvent  gîtes de vacances que des demeures permanentes,  leur restauration non dénaturée ne contrarie pas les souvenirs d’un passé local. Vestige d’une autre époque, l’ancienne école est devenue un écomusée et une « miellerie », domaine de Maya, surnom que se donne l’apicultrice. Le préau est désormais surveillé par un ours-ruche, en bois sculpté, habité d’abeilles qui entrent et sortent par ses narines. Une corde à grimper suspendue à une poutre et des porte-manteaux d’un autre âge, rappellent un passé révolu et combien plus sonore. Car, le village est vide de présence humaine comme le sont tous ceux où le tourisme a pris ses aises. Calme, on ne peut pas vraiment le dire. Avant de franchir le pont, se fait entendre le grondement de l’eau  du torrent qui surgit  d’un étranglement.  Cela  devient aussi assourdissant qu’une chute alimentant  la turbine d’une usine … d’autrefois.

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Ceux qui se plaignent, à la campagne, du chant des coqs et du tintement des cloches doivent absolument perdre l’intention de louer un de ces gîtes (peut-être très bien insonorisés) qui surplombent  à la verticale le lit du torrent.

 

Invisible aussi pour nous, et sans regret  de notre part, l’eau qui est tombée du ciel  sur notre lieu de séjour, pour dévaler la pente en notre absence. Elle a fait craindre  à notre propriétaire  l’inondation de l’appartement. Accompagnée de grêle, elle a laissé des rigoles pleines d’eau entre les salades et des feuilles de courgettes en dentelle. Ce déluge n’était pas une vue de l’esprit.

 

« Été mouillé été qui mouille

C’est la fête à la grenouille

Eté qui mouille, été mouillé

Tous nos rêves sont noyés… »

 

On pourrait penser que la chansonnette ait trouvé  ici toute sa raison d’être. Pourtant si, comme le dit le proverbe, « en juin trop de pluie et le jardinier s’ennuie », nous ne nous sommes nullement ennuyés. C’est vrai que nous ne sommes pas jardiniers !

 

Entre Camurac  et Prades, un  berger, abrité sous un parapluie,  surveillait  son troupeau depuis la route. En souriant, il nous salua d’un grand geste du bras. Ce n’est pas lui qui viendra  contredire la fin de la chanson :

« Qu’elle est belle la vie par tous les temps »

 

 

PASTORALEMENT

 

Au-delà de Vicdessos, plusieurs itinéraires sont offerts. L’une des routes conduit vers le port de Lers en suivant les pentes ombragées d’une vallée profonde entaillée par une jolie cascade. L’ascension est bientôt interrompue par trois petites chèvres.  L’une est couchée au milieu de la route, obligeant à l’arrêt. Le temps de chercher un appareil photo, une seconde s’allonge à côté de l’autre, comme pour demander qu’un droit de passage soit acquitté. Racolage passif ? Bientôt, une voiture vient rompre le charme de cette scène bucolique, se range à notre gauche, tandis que la passagère distribue du pain que les demoiselles se disputent en de folles cabrioles. Tant pis pour l’instantané manqué !

Nous poursuivons la montée, ne croisant que des cyclistes, plus sûrement en entraînement d’une prochaine cyclosportive qu’en vraie promenade champêtre. Au sommet du col, le soleil, qui nous avait accompagnés jusque là, part ailleurs. Un versant de la montagne est occupé par un troupeau de vaches « ariégeoises »  que notre venue ne dérange pas. La plupart restent calmement  couchées à ruminer dans un pacage limité par un fil de fer barbelé. Au tintement cristallin de quelques clarines, se mêlent  bientôt les voix claires de jeunes enfants. Ils apparaissent bientôt au sommet et descendent à la queue-leu-leu, suivant un  invisible sentier en lacets. S’agit-t-il d’une sortie organisée du mercredi ?…d’une classe-découverte ?…botanique ? La flore, dans sa richesse et sa variété, le justifierait. Le groupe s’arrête de temps en temps pour des observations collectives. Quelques enfants distraits, devancent  les autres en courant jusqu’à la clôture qui les sépare de la route. L’un d’entre eux ose jouer le cavalier seul en passant sous le fil. Il se voit rappelé à l’ordre immédiatement. Sa récidive lui vaudra une nouvelle semonce, ainsi qu’une menace de sanction au retour. Il se tiendra obéissant. C’est remarquable : souvent les familles exercent une attention bien moins vigilante que les collectivités, sous prétexte d’accorder de l’autonomie aux enfants. Cette promenade pastorale s’achève quand le cheptel se répartit dans les deux minicars qui les attendent et descendent sur Vicdessos.

 

La route serpente en descendant dans les pâturages d’estive, la montagne offrant de véritables floralies.

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Ancolies tournant le dos

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Une étonnante diversité botanique éclaire le  paysage alors que les nuages s’amoncellent dans un ciel gris. Que de fleurs ! Je ne peux en nommer que quelques unes. L’une d’elles, fleur d’un souvenir : l’Ancolie des Pyrénées au bleu si lumineux. Pour moi, la plus belle de la montagne par sa corolle si majestueuse et ouvragée. Je l’avais découverte un jour de juillet 1977, à la Hourquette d’Ancizan, près du col d’Aspin. Sacrilège ! J’en avais cueilli une et l’avais fait sécher avant de l’envoyer à une amie, elle aussi éprise de montagne. Comme passée au rouleau compresseur, la pauvre fleur avait perdu toute sa grâce et sa beauté en même temps que sa couleur incomparable. La réponse ne s’est pas fait attendre.

« Comment as-tu pu cueillir une Ancolie ? Dans les Alpes, ce sont des fleurs protégées qu’il est interdit de cueillir ? Ne cueille pas les fleurs sauvages. Contente-toi de celles qui sont cultivées à cet effet ! »

La leçon a été entendue. Depuis, je ne cueille plus de fleurs au détour des chemins. Je déplore ceux qui le font. Je regarde ou je photographie.

 

Au fond du vaste cirque, se découvre l’étang de Lers, théâtre d’une autre occupation de plein air. Un ponton accueille des pêcheurs de truites. Activité occasionnelle et organisée. On s’étonne  que des lignes, lancées à 90° l’une de l’autre, ne s’emmêlent pas. Ces truites doivent être sourdes pour ne pas entendre les caquetages de tous ces pêcheurs d’un jour. Pour un poisson, mordre en  ces conditions, revient à être affamé ou suicidaire.

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Dans une étendue chahutée de rochers, la route  s’élève maintenant vers le col d’Agnes, tout en se rapprochant de plus en plus des nuages. Au sommet du col, un panneau rappellera la plaque lue  au bord de l’étang de Lers, à la mémoire de ceux qui sont passés ici au péril de leur vie  pendant la seconde guerre mondiale. Une carte d’orientation mentionnera les différents itinéraires plus ou moins directs qui transitaient en ces lieux. Pendant des siècles, les Pyrénées furent un espace de contact et d’échange entre les peuples. Emmanuel LE ROY LADURIE, dans son étude passionnante « Montaillou village occitan de 1294 à 1324 » ( folio histoire n° 9) raconte comment les pâtres montaient  et descendaient, accompagnant les troupeaux de moutons qu’ils faisaient estiver sur le versant français(ou plutôt fuxéen) alors qu’ils étaient hivernés en Catalogne. Transhumance de bétail… Transhumance des hommes. L’historien souligne tout l’apport culturel de ces mouvements. « Les cabanes d’estive montagnarde sont donc un dépositaire tout indiqué pour reliquats culturels : ce rôle de dépositaire, elles le tiennent également vis-à-vis des survivances du catharisme, qu’elles préserveront le plus longtemps possible à l’abri des polices de bas pays, par transmission orale, de berger vieux à berger jeune. 

…Dans un monde illettré et dépourvu de réseau postal, le berger salarié – chaussé de ses bottes de sept lieues – peut fonctionner comme messager ; il est chargé de transmettre des missives orales, pour le compte de son patron, relativement à telle ou telle affaire, ovine…, ou bien cathare et ultra secrète. »

Ce berger transmetteur d’informations, est- il si éloigné de ceux qui sont évoqués par ces mots

« …aidés par les bergers et autres patriotes. » ?

 

Mais l’arrivée au sommet du col d’Agnes est remise à plus tard par une autre déambulation qui se profile depuis le lacet supérieur. En file indienne, au pas lent et régulier qui leur sied, vaches et veaux descendent vers une autre pâture, tintant de toutes leurs clarines.

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Les voilà, mes Ariégeoises , de race Gasconne, recherchées depuis le début de notre séjour. Beiges à la naissance, les petits veaux blanchiront pour devenir adultes et prendront comme leurs mères cette belle couleur gris perle. Un taureau se distingue par son avant-train noir. Que ces vaches doivent être belles à leur montée en estive, leurs cornes enrubannées de pompons multicolores ! Dommage que l’éloignement m’empêche de proposer mon aide  à la réalisation de ces pompons de feutre. Cela me changerait de mes vaches poupées de chiffons. Nous stoppons   devant une voiture à l’arrêt que nous saurons être celle des éleveurs  encadrant et guidant le troupeau. Nous sortons. Je suis le conseil donné par mon mari en Franche-Comté quand, dans un chemin,  nous nous sommes trouvés face à mes filles préférées,  des Montbéliardes, de retour à  l’étable. Je reste immobile   pour ne pas les effaroucher. C’est curieux comme ces animaux si placides, d’apparence insensible, sont déconcertés par des présences humaines  inattendues. Ainsi, la meneuse du troupeau, après avoir tourné la tête dans notre direction, s’immobilise, dubitative,  au bord de la route.  Derrière, tout le troupeau se fige, comme nous devant. Au bout d’un certain temps,  la troupe s’ébranle d’un même pas tranquille. Les bêtes passent à ma droite sur la route ou à  ma gauche sur le talus. Je me retrouve au milieu du troupeau, pas très rassurée.  Courageuse mais non téméraire,  j’aime les vaches… quand une clôture nous sépare.  Mais je ne bronche, ni ne bouge,  n’osant  même pas les photographier. Chacune s’arrête à ma hauteur, me regarde des ses gros yeux ronds soi-disant inexpressifs. « Tu ne me fais rien ?  Je ne te fais rien. » Semblent-elles me dire.  Puis, guidées activement par Pilou le chien, encadrées par les éleveurs,  elles s’engagent  dans l’espace qui leur est dévolu. Même les petits veaux, souvent si prompts  à  gambader, suivent avec beaucoup de discipline. L’un de ceux-ci, pour ne pas perdre de temps, se met à téter sa mère.

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Une autre vache lèche consciencieusement le feu arrière droit de notre voiture. Quel délice la poussière des routes ! Si la plupart des membres de la troupe soulagent   vite leur  appétit dans le nouveau lieu de pâture, deux vaches et leurs veaux restent en expectative sur le bord du talus. Vont-ils passer ? Ne vont-ils pas descendre ? Je change de place pour leur laisser libre passage. Rien n’y fait.

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A  notre retour du col d’Agnes, nous trouverons  cette gente bovine restée là, couchée sur le talus, alors que les éleveurs sont partis.  Plus que méfiantes et peureuses, ces bêtes  seraient-elles récalcitrantes, voire contestataires ? L’une a poussé  la rébellion à être allée brouter toute seule de l’autre côté de la route. Quel caractère ! Le garçonnet du port de Lers fut moins libre de ses agissements…

 

Nous revenons sur nos pas vers l’étang de Lers pour prendre la route en direction de Massat.  Descentes et arrêts solitaires dans la vallée sauvage des Cartignous, par Mouréa et Port. Subsistent, plus ou moins restaurées, de rares granges en pierres sèches. Des toits aux lauzes rangées en écailles de poissons, selon une technique particulière et harmonieuse, s’appuient sur des murs solides où chaque pierre,  à nulle autre pareille, occupe une place qui lui semble réservée.

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Après le col des Caougnous, le col de Port est notre dernière étape. Ici, en 1972, un événement a troublé le calme pastoral. Une idée était née dans l’esprit de deux amis, Alain DARCHY, journaliste et reporter à la télévision, spécialiste en aéronautique et Georges BONNET, pilote d’essai. Leur projet audacieux consistait à poser un avion de tourisme à l’entrée de la grotte préhistorique de Bédeilhac, puis d’en décoller. Cet acte intrépide, idée pas si folle,  s’inscrivait dans les péripéties  autour  du passé récent de la grotte. Parti de Saint-Girons à bord d’un avion de tourisme Rallye, Georges BONNET choisit de prendre un cap direct en franchissant la barrière montagneuse du col de Port. Il réussit l’exploit d’atterrir à l’entrée de la grotte, puis il décolla et renouvela l’expérience avant de s’envoler à nouveau*. La réplique de l’avion qui figurera à l’entrée de la grotte, ne sera là que pour rappeler un événement qui sortait de l’ordinaire, sans espoir de virée dans cet espace protégé.

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vue en direction de Tarascon depuis le col de Port

Avant de suivre la vallée du Sauvat, pour descendre sur Tarascon et traverser le village de Bédeilhac, un concert inattendu nous fut offert par le dernier troupeau rencontré. Actives en cette fin d’après-midi, les vaches paissaient,  parmi les genêts en fleurs et les pousses de fougères. Symphonie pastorale improvisée par toutes ces clarines aux sonorités variées.

 

 Ainsi s’acheva une pérégrination trop brève à notre gré, approche d’une promenade qui se voulait plus bucolique si le temps l’avait permis.

 

* « Tango Roméo, Bravo ! » Christian Falliéro

 

 

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3 septembre 2010
Bandeau les poesiciens 

"Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi." (proverbe chinois)

 

Voici l'histoire d'une rencontre avec des personnages peu ordinaires.

Ornolac-Ussat-les-Bains. Une belle journée de juillet en Ariège touchait à sa fin, l'air était doux, le calme planait sur les montagnes environnantes que l'on pouvait presque toucher du doigt. Le ciel était clair, le soleil faisait sa révérence du coté du pic des Trois Seigneurs, le souper terminé, nous décidâmes de faire une petite balade dans le haut du village dénommé Barry d'en Haut en compagnie de notre petite chienne Julie, qui trépignait d'impatience pour aller gambader sur les chemins montagneux du Teste de Cuing qui domine avec ces 1383 mètres le petit village d'Ornolac et sa forêt de Lujat. La seule et unique route très pentue (plus de 10%) traversant Ornolac se termine en cul-de-sac au pied de son église au clocher roman. La nature réfléchie, le silence règne, celui-ci n'est rompu que par le bourdonnement des insectes s'afférant sur les plantes odorantes avant la tombée de la nuit. Des personnes âgées assissent sur un muret sont en pleine discussion, "oh ! le beau petit chien", réflexion qui déboucha sur une petite conversation agréable avec les vieux du village, puis nous continuons notre ascension vers l'église, la dépassons pour déboucher au bout d'une petite ruelle, devant un ancien lavoir alimenté par une source et dont la charpente de l'édifice est en cour de rénovation. C'est à ce moment là, que des voix accompagnées de musique se firent entendre, elles provenaient d'une petite maison récemment restaurée (nous apprendrons par la suite que c'est la maison des chasseurs du village). Nous étions au bout "du monde" le chemin prenait ensuite la relève pour monter en direction des ruines de Lujat. La porte de la maisonnette était grande ouverte, visiblement il y avait des festivités, quatre hommes et un petit garçon se tenaient à l'intérieur, deux d'entre eux jouaient de la guitare et chantaient. Nous marquâmes un temps d'arrêt avant de nous engager sur le chemin herbeux et empierré par la main de l'homme, car la mélodie qu'ils jouaient était belle. Julie avait hâte d'être lâchée dans la nature "enfin libre", quand un des personnages nous aperçu et nous fit signe de nous approcher. Après avoir hésité, on ne voulait pas gêner cette intimité, comme il insistait on gravit les marches pour rester dans l'encadrement de la porte à écouter la fin de la chanson. Après nous avoir invités à nous asseoir, chacun se présente, Philippe CHAIX le berger, Daniel CROUZIL professeur de musique, Daniel CONTE instituteur à la retraite et André SOUM professeur de français à la retraite et Quentin le fils de Philippe. Nous eûmes l'explication de cette réunion festive, les amis fêtaient ensemble l'anniversaire (49 bougies) de Philippe en toute simplicité et ils profitaient de l'occasion pour répéter un spectacle qu'ils allaient donner du côté de Font-Romeu.

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Photo de gauche, Daniel CROUZIL et Daniel CONTE. Photo de droite, Daniel CONTE  

Notre soirée fut des plus agréables, bercée de chansons évoquant des thèmes du terroir. Nous fûmes subjugués devant se professionnalisme musical et les textes poétiques bien ciselés  ... ouuulala ... je ne vous dis que ça, cela vous entraîne sur une autre planète, car les voix sont envoûtantes avec des accords de guitare acoustique que j'envie !

Philippe Chaix (le berger) très sympa propose aussi un spectacle sur le thème du pastoralisme avec des textes de sa composition, il accompagne très souvent nos trois saltimbanques lors de leurs déplacements.

Nous fîmes connaissance de Nadine,  la femme de Philippe qui arriva avec la soupe à l'oignon à laquelle nous fûmes conviés, l'invitation nous toucha, après la tarte maison aux prunes et champagne pour fêter dignement cet anniversaire, on nous fit l'honneur en exclusivité de nous jouer tout un récital de Brassens, Ferrat, Moustaki, je ne vous cache pas le plaisir que l'on a eu  à écouter cette poésie française si bien chantée. Le spectacle se prolongea jusque tard dans la nuit, Julie attendait patiemment sa balade dans la nature, j'espère que ses oreilles ont appréciées ces récits ariègeois autant qu'aux nôtres. Nous ne sommes pas prêts d'oublier cette soirée entre amis comme on en fait plus. Laissez-vous emporter par le vent d'Ariège ...

Je terminerai ce récit de cette soirée sublime par ce proverbe :

 "Il y a quelques rencontres dans la vie où la vérité et la simplicité sont le meilleur manège du monde." (Jean de la Bruyère)

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Photo de gauche, Philippe CHAIX et André SOUM. Photo de droite, André SOUM et Daniel CONTE

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Philippe CHAIX et son fils Quentin. Quentin et Julie

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Photo de gauche, Daniel CROUZIL et Daniel CONTE. Photo de droite Daniel CROUZIL

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Daniel CONTE

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Philippe CHAIX et André SOUM

Comment les remercier pour cette belle soirée ? Une dédicace sur mon site de ce groupe merveilleux, talentueux était la moindre des choses et j'avais envie tout simplement de partager avec vous ce moment de générosité :

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Le trio "Les Poésiciens" composé de Daniel Conte, Daniel Crouzil et André Soum se produisent régulièrement en Ariège depuis 1998 mais également hors département (Haute Garonne, Pyrénées atlantiques, Hérault, Pyrénées orientales, Aude). Ils ont déjà quatre albums enregistrés qui ont pour titres : Empreintes 1999, Rencontres 2002, Regards 2006, Ils descendent de n'importe où 2009. Deux membres du groupe abordent aussi le répertoire de Brassens, Ferrat, Moustaki, F. Leclerc...

 

Je vous propose d'écouter un titre "Il souffle un vent d'Ariège" extrait de leur premier album "Empreintes" (cliquez sur la petite flêche à gauche)

 

 

Empreintes 1999  Rencontres 2002  Regards 2006  Ils descendent de n'importe ou 2009

Les quatre CD enregistrés avec dans l'ordre : "Empreintes" 1999, "Rencontres" 2002, "Regards" 2006, "Ils descendent de n'importe où" 2009 

Un autre album est en préparation, sa sortie est prévue en 2011.

Associé au groupe "Les Poésiciens", Philippe Chaix (berger d'Ornolac) les accompagne parfois et offre un spectacle sur le thème du pastoralisme. 

Je sens que vous restez sur votre faim et que vous voudriez bien les entendre ces "Poésiciens" rien de plus simple, ils ont un site internet où quelques morceaux sont à écouter :

www.myspace/poesiciens

Je comprends aussi que vous n'êtes peut-être pas convaincus quand je vous affirme qu'ils sont "BONS", qu'ils ont du talent, aussi pour vous persuadez, voici quelques articles de presse les concernant :

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Journal La Dépêche du 19 novembre 2009

Saint-Jean-du-Falga. Soirée contes avec Olivier de Robert et les Poésiciens.

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Les Poésiciens Daniel CONTE, André SOUM et Daniel CROUZIL. Photo DDM, C.B.

C'est à une soirée organisée par la commission d'animation de Saint-Jean-du-Falga qu'était conviée gratuitement la population afin de partager quelques instants de convivialité autour d'une « castagnade » géante et d'un verre de vin nouveau.

L'occasion de se rappeler les veillées d'antan où les personnes d'un même hameau partageaient près de l'âtre ces moments de bonheur simple. On se racontait le travail d'une journée bien remplie, on faisait des projets, quelques remarques sur un voisin pas toujours aimable, on comparait le prix d'un bout de tissu pour la future blouse de l'écolier avec le prix de la douzaine d'œufs, on avait une pensée pour les absents (pas ceux qui ont toujours tort), on évoquait l'ours, on avait des valeurs, le respect des choses bien faites, l'amour des siens, le sens du partage. C'est ce qu'a voulu rappeler, avec beaucoup d'humour, Olivier de Robert, conteur de talent, lors de cette soirée. Grand, vêtu de noir, un superbe couvre-chef… il conte, entre autres, « La Chèvre de Monsieur Seguin » et à travers elle l'importance de rester attaché à des valeurs morales, au respect d'autrui, à notre sens de la liberté.

Quant aux Poésiciens (MM. Soum, Crouzil et Conte), ils ont offert aux spectateurs un moment de pure poésie : des textes évocateurs empreints de vérité à la fois douce mais parfois douloureuse, des éclats de vie, un amour inconditionnel pour l'Ariège et une musicalité parfaite épousant des mots étudiés. Bref, une grande soirée réussie, populaire, loin des programmes aseptisés que pouvait offrir le petit écran.

 


 

Journal La Dépêche du 29 novembre 2009

Les poésiciens sont à découvrir !

Un sympathique groupe d'Ariégeois à rencontrer.

Depuis une décennie, ces trois baroudeurs de grands chemins Daniel Conte, Daniel Crouzil et Dédé Soum trimballent leurs âmes naïves et désuètes de troubadours du 21è siècle sur les sentiers de la création. Au gré des circonstances, ils font étape dans des veillées d'un autre temps à la rencontre d'un inaccessible idéal de vie, à la recherche du miroir que leur offrirait le regard des autres, mais dotés d'un talent artistique qui vous pose son empreinte bien plus ressentie qu'appréhendée. Vous passez une soirée avec ce triangle de scaldes, simplement pour vous distancier des programmes aseptisés d'un écran LCD et vous retournez au bercail, subjugués par la force de séduction des rimes, des doubles croches et des voix envoûtantes qui vous ont transportés, l'espace d'un récital, vers des horizons que vous pensiez à jamais circonscrits dans l'enclos du rêve ...

 


 

Journal La Dépêche du 05 avril 2010

Castillon-en-Couserans. Les Poésiciens plébiscités par le public.

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Les gourmets-spectateurs ont été entièrement conquis d'abord par le couscous « Nine », ensuite par le concert donné par Les Poésiciens. André Soum, le saltimbanque qui jongle avec les mots ; Daniel Conte, le barde à la voix chaude, et Daniel Crouzil, le musicien, ont fait rêver en évoquant des thèmes du terroir ; il suffisait de fermer les yeux pour sentir l'odeur du feu de bois, voir la nature, la forêt, la montagne, imaginer la rencontre avec l'ours, être avec les chercheurs d'or dans la Bouigane, goûter aux vins de l'Ariège, « là-bas, sur les coteaux de Montégut-Plantaurel ». Comme un symbole de ces valeurs fortes auxquelles le public a tout de suite adhéré, le cartable d'école tout en cuir d'André Soum, patiné par les années, acheté chez Caujolle dans les années « 40 », un parfum de communale, de liberté, un cartable ouvert d'où sont sortis des souvenirs, « sur la route de mon village j'ai rencontré l'hiver blanc », « la maîtresse d'école »… Musique, poésies, chansons se sont enchaînées avec les récits du berger Philippe et de son fils Quentin, tous deux venus d'Ornolac pour raconter le passé, le présent, le futur « pour une vraie montagne qui vive encore ».

 


 

Journal La Dépêche du 10 juin 2010

Montgailhard. Les Poésiciens de passage à la bibliothèque.

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Les Poésiciens ont répondu présent à l'invitation des bénévoles de la bibliothèque qui ont organisé récemment une soirée alliant poésie et musique. Daniel Conte, André Soum et Daniel Crouzil ont entraîné leur auditoire sur les chemins de l'émotion et de l'évasion avec un léger détour sur un passé plus ou moins proche qui a ravi les grands comme les petits.

Ce trio plein d'humour et de talent a conquis le public grâce à la magie des mots associée à l'envoûtante musique. Les textes minutieusement choisis rappellent les racines ariégeoises comme « Le Petit Cheval » qui envoie un petit clin d'œil au village de Mérens ou encore l'éternel charme de l'enfance et de l'innocence avec « Les Jardins de ma mère ». Un instant de douce rêverie qui efface momentanément la triste réalité qui nous entoure. A la fin de la soirée, les Poésiciens ont offert trois livres de poèmes à la bibliothèque et donné rendez-vous aux personnes présentes le 15 juillet, aux Forges de Pyrène, pour leur prochain passage sur scène. Un superbe moment qui s'est achevé avec le traditionnel verre de l'amitié.

 


 

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La soirée se termine, quel accueil, j'en suis encore étonné, et épaté !!  André Soum, moi-même, Quentin, Philippe Chaix, Daniel Crouzil et Daniel Conte, Merci.

 

Je leur souhaite bon vent et je ne peux que convier les maires des villages du Pays de Sault et d'ailleurs, à les contacter (Tél. 05.61.05.32.33) afin de monter une soirée musicale avec eux, et si on vous annonce la venue des "Poésiciens" proche de chez vous,  allez les voir, vous ne le regretterez pas, vous passerez une excellente soirée. Je ne comprends pas pourquoi TF1,  France2  ou FR3, ne les a pas encore repéré et qu'il n'organise pas une soirée spéciale avec eux !!

 

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