Tout d'abord, avant de commencer cette deuxième partie du reportage "DÉCOUVREZ QUILLAN CAPITALE DE LA HAUTE VALLÉE DE L'AUDE", je tenais à remercier tous les Quillanais et Quillanaises ainsi que tous les internautes de la Haute Vallée de l'Aude qui m'ont témoigné leur sympathie après la diffusion de la première partie, Merci à vous tous.
L'histoire de la chapellerie qui a marqué la ville de Quillan passe inévitablement par une autre ville proche, celle d'Espéraza, par où tout a commencé ! Cela sera l'occasion de vous montrer des photos de la grande époque, 1900-1920 où l'industrie du chapeau tournait à plein régime.
Mais avant cela je vous propose de découvrir en photos quelques rues de Quillan :
Quillan les anciens bains douches transformés en Maison du Tourisme avec la statue l'abbé Félix Armand (voir la première partie)
Quillan les bains douches dans les années 1950
Quillan les anciens bains douches transformés en Maison du Tourisme
Quillan la place de la République en 2009
j'adore ces allers-retours dans le temps, Quillan la place de la République en 1900
En voici une autre, Quillan la place de la République en 1900
Photo superbe HDR pour les connaisseurs, la place de la République
La place de la République de nuit, prise du pont Vieux
Le même lieu mais de jour
L'Aude traversant Quillan
Une des rues principales du vieux Quillan
Quillan la place de la République
Quillan sous la neige
Rue de Quillan
La poste centrale de Quillan
Une des artères principales de Quillan non loin des anciens bains-douches
Je vous proposerai d'autres photos des rues de Quillan et ses environs, elles seront à l'affiche dans la troisième partie de ce reportage ...
HISTOIRE DE CHAPEAUX
Quillan est le point culminant d'un bassin d'activités vouées à l'industrie dès le XVII ème siècle (forges, scieries, moulins à farine, manufacture de drap et chapelleries très renommées).
Comment est arrivée la chapellerie dans l'Aude ?
Combattant sous les ordres de Louis XV, des habitants de Bugarach (Corbières) furent faits prisonniers en Haute-Silésie (Pologne). De retour en 1804 seulement, ils s'établirent au bord de l'Aude, à Espéraza, pour y développer le savoir-faire qu'ils avaient appris là-bas. Ce fut le début de florissantes fabriques de couvre-chefs. A début, les ressources locales en laine et en poil de lapin suffirent, mais bientôt les centres chapeliers importèrent leurs matières premières et exportèrent des chapeaux finis et des "cloches" (chapeaux semi-finis).
La chapellerie a eu une activité industrielle florissante à Espéraza dans les années 1820, la fabrication de chapeaux feutre resta artisanale jusque vers 1855, l'amélioration des techniques, l'afflux de la main d'œuvre désoccupée par l'industrie textile du drap en déclin, le développement des possibilités d'exportation grâce à l'arrivée du chemin de fer permirent une évolution sensible. La chapellerie de la haute vallée prit une importance considérable, occupant l'essentiel de la population active à Espéraza, Couiza, Chalabre et Quillan et dans les villages voisins.
Les usines de Quillan dans les années 1950
Un homme marqua l'histoire industrielle de la région de la haute vallée, Jean Bourrel :
Bien qu’il ait consacré la majeure partie de son existence à la ville de Quillan, Jean Bourrel n’en demeure pas moins un pur Espérazanais puisqu’il naquit à Espéraza le 11 novembre 1886, fils de l’industriel Jean Baptiste Bourrel et de Mathilde Barbaste son épouse.
A l’issue de solides études, il fera tout naturellement son apprentissage dans l’entreprise familiale à Espéraza (actuels établissements Monblason) où l’usine Bourrel frères occupe une place importante parmi les manufactures de chapeaux qui font alors le renom de la haute vallée de l’Aude. Après son mariage à Gincla, en 1912, et la tourmente de la Grande Guerre, Jean Bourrel est appelé par le directeur propriétaire de l’usine Huillet et Lasserre à Quillan (créée en 1908) afin de relancer la production chapelière de cet établissement récemment ravagé par une crue dévastatrice de l’Aude. Homme dynamique et remarquablement organisé, gestionnaire rigoureux, doté d’un physique de géant, Jean Bourrel qui est devenu propriétaire de l’usine à la mort de M. Lasserre en 1922, va impulser un élan novateur à son entreprise qui, avec la célèbre marque de chapeau le "Thibet", conquiert très vite un marché national et international.
L'usine de chapeaux de Jean Bourrel en 1900
Le fameux chapeau "Thibet" des années 30
En quelques années, Jean Bourrel va organiser et agrandir ses bâtiments de production qu’il relie par un pont de fer au centre de Quillan, le fameux "pont Suzanne", portant le prénom de sa fille, inauguré en 1928, lors du passage du président de la République Gaston Doumergue qui inaugura aussi ce jour-là le premier grand barrage sur le cours de l’Aude, à Puyvalador.
Quillan le pont "Suzanne" enjambant l'Aude, construit par Jean Bourrel en 1928 pour faciliter l'accès à ses usines
Quillan l'atelier d'appropriage de l'usine Delmas et Pont en 1900
Quillan l'atelier d'appropriage de l'usine Huillet et Lasserre en 1900
Quillan l'usine Huillet et Lasserre repris par Jean Bourrel ici à droite, photo datant de 1923
Il y a eu jusqu'à 14 usines employant une main d’œuvre de près de 3000 ouvriers, Espéraza fut le principal centre de production avec Quillan et Couiza. C'est la décennie 1921-1931 qui vit l'apogée de l'industrie chapelière, avec une production de qualité largement tournée vers l'exportation et des salaires très élevés. A cette époque, Espéraza était le 2ème centre mondial de la chapellerie. La fermeture des marchés extérieurs dès le milieu des années 1930, le poids des charges salariales, la taille insuffisante des entreprises aboutirent à la ruine de la chapellerie avant la Seconde Guerre mondiale. La fabrication du chapeau en feutre de laine de mouton comporte deux phases essentielles que sont, la réalisation de la cloche et celle du chapeau fini. Partant de la laine brute, 26 opérations sont nécessaires à la confection du chapeau. Sachez qu'il existe un Musée de la chapellerie à Espéraza très intéressant où l'on vous explique de A à Z la fabrication du chapeau et que l'entrée de ce Musée est gratuite. Le Musée est situé dans le même bâtiment que celui du musée Dinosauria.
Pour ceux que cela intéressent, voici les noms spécifiques des différentes opérations pour la confection d'un chapeau. Tout d'abord en ce qui concerne la réalisation de la cloche que l'on appelle "la foule" voici les 14 phases :
Opération de carbonnisage, de dégroudonnage, le mélange, le cardage, l'enroulage, le semoussage, le multirouleau, le foulon, la teinture, le foulon multirouleau, la dégageuse de tête, le clochage, le ponçage et le dressage.
Ensuite vous avez les 12 opérations de finition du chapeau que l'on nomme "l'appropriage" :
Opération d'apprétage, le dégageage des bords, le dressage, le rasage, le formage, le rognage, le piquage, le garnissage, le matricage, le bichon, l'écussonnage et l'emballage.
L'abandon du port du chapeau par les jeunes générations, a provoqué une régression du marché. Une seule usine reste aujourd'hui en activité sur le site Couiza-Montazels ; la plupart des autres ont été converties en fabriques de chaussures, de meubles, de mousse plastique (Espéraza) ou de panneau décoratif lamifiés (revêtement Formica à Quillan).
Espéraza en 2010
Espéraza en automne
Je vais vous présenter maintenant toute une série de photos intéressantes datant des années 1900, concernant la confection des chapeaux à Espéraza montrant les différentes étapes de fabrication d'un couvre-chef.
Les usines à chapeaux d'Espéraza 1900
Fabrication du chapeau Mérinos à Espéraza l'atelier la garderie
Une autre photo de l'atelier la garderie à Espéraza en 1900
L'atelier d'apprêtage à Espéraza en 1900
L'atelier des fours à Espéraza en 1900
L'atelier du bichonnage pour le chapeau Mérinos à Espéraza en 1900
L'atelier du dressage à Espéraza en 1900
L'atelier de l'appropriage à Espéraza en 1900
L'atelier du foulage à Espéraza en 1900
L'atelier de garnissage à Espéraza en 1900
L'atelier du mécanique à Espéraza en 1900
L'atelier du pannage à Espéraza en 1900
L'atelier du piquage à Espéraza en 1900
L'atelier du sablage à Espéraza en 1900
L'atelier du semoussage à Espéraza en 1900 (erreur sur la légende de la photo)
Le magasin des cloches à Espéraza en 1900
L'atelier du veloutage et du brossage à Espéraza en 1900
L'atelier du ponçage à Espéraza en 1900
L'atelier du semoussage à Espéraza en 1900
A Espéraza en 1910 tout le monde porte un couvre-chef
Les grèves du Midi en 1910 ici les grévistes des usines à Espéraza
En 1910 le Midi est en grève, les délaineurs, les mégissiers, les chapeliers, les mineurs et les charretiers, les viticulteurs manifestent avec des sommets de lutte dans les villes de : Mazamet, Graulhet, Espéraza, Salsigne, Porté, l’Hospitalet, Ginesta, Moussan. La misère sociale grondant partout, faisant naître des soulèvements. Une longue grève due aussi aux perturbations qui entraîna la mécanisation de l'industrie locale.
Comité de grévistes des usines d'Espéraza en 1910
Il me semblait insolite de vous montrer aussi le côté festif de la course du boeuf qui se pratiquait à Espéraza en 1900
La course du boeuf une fête locale d'Espéraza en 1900
Sachez qu'il y a un musée du chapeau à Espéraza avec de nombreuses machines d'époque et toutes les explications sur la fabrication de chapeau.
Et sur place il vous est possible d'acheter des chapeaux d'Espéraza
Toujours lié à l'histoire de Quillan et qui a fait sa richesse : les carrassiers ou les radeliers, les maîtres du flottage du bois !
Un reportage d'ailleurs sur le bois a déjà été réalisé sur ce site, voir ICI
Les radeliers sur l'Aude en 1910
LES RADELIERS
On ne peut pas parler de Quillan sans parler de la rivière l'Aude qui la traverse.
La force motrice de ce torrent fut très vite mise au service des habitants et l’industrialisation de Quillan s’affirma, depuis la simple création de roues d’arrosage pour les jardins, aux moulins à farine, aux tanneries, tissages de draps, et autres, sans oublier les Forges.
Le dernier moulin des bords de l’Aude, délaissé depuis longtemps, disparut à son tour pour agrandir le quai du Pouzadou, comme allait disparaître aussi l’abattoir, pour des raisons moins évidentes.
Au XVIII ème siècle, l’exploitation des forêts prit une ampleur exceptionnelle. Les créations de scieries se multiplièrent comme en témoignent les nombreuses demandes de créations de barrages. La radellerie fit de l’Aude une voie de transport du bois incontournable.
Il y avait un port à Quillan, il était situé en face du cimetière actuel.
Le flottage du bois mené par les radeliers
Les bois destinés au flottage devaient être rassemblés sur le port de Quillan pour y être contrôlés par les officiers de la Maîtrise. Ces bois provenaient des forêts domaniales (entendez par là royales) et particulières situées dans le Donnezan, le Roquefortez, le Pays de Lez, le plateau de Sault, le haut Fenouillèdes et, parfois, le Capcir. Les forêts les plus abondantes et les plus facilement exploitables étaient celles des Fanges, de Callong Picaussel, de Sainte Colombe et de la Bénague. Compte tenu du caractère torrentueux de la rivière et de l'étroitesse de son lit, le flottage s'avérait pratiquement impossible en amont de Belvianes.
La scierie de la Forge à Quillan en 1910
Il y avait le bois destiné aux moulins à scie locaux (on en comptait de nombreux dans la haute vallée de l'Aude et dans celles du Rébenty et de la Boulzane) et celui acquis par des acheteurs plus lointains, notamment la subdélégation maritime de Narbonne qui devait alimenter les chantiers de l'escadre du Levant. Dans leur grande majorité, les troncs parvenaient au port de Quillan par voie de terre. De lourds attelages, traînés par plusieurs chevaux que l'on doublait dans les côtes, allaient les chercher dans les vastes forêts du Donnezan ou du Pays de Sault, empruntant souvent des chemins que les intempéries, le charroyage incessant et le manque d'entretien rendaient extrêmement pénibles et difficiles; ces voies se transformaient en véritables cloaques lors de fortes pluies ou à la fonte des neiges. Suivant la saison, la descente sur Quillan durait plusieurs jours et il n'était pas rare de voir des attelages embourbés jusqu'aux essieux dans le Portel, dans les vallées du Saint Bertrand, du Rébenty ou de la Bruyante. Convoyer ces pesants chargements sur 20, 30 ou parfois 40 kilomètres relevait quasiment d'une épopée digne du Far West américain, les Peaux Rouges en moins. Les voituriers ou camionneurs ayant la responsabilité de ce transport étaient assurément des hommes solidement trempés, connaissant parfaitement le pays et doués d'une force peu commune.
Ensuite les équipages de radeliers ou plus exactement de carrassiers, pour employer le terme languedocien couramment usité pour les désigner acheminaient tous ses de troncs de mélèzes ou de sapins grossièrement émondés, pesant souvent plus de 100 kg chacun, et qui vont avoir à parcourir près d'une centaine de kilomètres sur un fleuve pas toujours très sage, au lit encombré de pièges divers par voie d'eau en confectionnant des radeaux, c'est ce que l'on appelle le flottage du bois. Sachez qu'à l'époque, le débit de l'Aude était nettement supérieur à celui d'aujourd'hui, les berges plus touffues et moins domestiquées, le lit plus encaissé, conditions qui rendaient encore plus périlleuse la navigation, son débit oscillait entre 3000 et 5000 mètres cubes secondes. Certains radeliers ralliaient Carcassonne en une journée puis continuaient à voguer avec leur chargement jusqu'à Narbonne et revenaient à Quillan par la route.
Chargement de bois dans la forêt de Callong à l'ouest de Quillan vers Coudons en 1900
Descente du bois de la forêt de Carach (située au sud-Ouest de Quillan) vers Quillan en 1900. Le chargement était tiré par des boeufs empruntant des chemins très difficiles.
Le bois venait aussi d'Axat forêt des Fanges en 1905
Les mules étaient misent aussi à contribution pour le transport du bois
La scierie d'Axat sur les rives de l'Aude en 1900
La scierie Pons à Quillan en 1910
A l'entrée des gorges de Saint-Georges près d'Axat se trouvait l'usine électrique photo de 1910
En 1889-90, la ville de Quillan est alors éclairée par quarante et une lanternes au pétrole ; la ville s'est agrandie et le besoin d'un nouvel éclairage est de plus un plus nécessaire. Le maire désigne une commission dont la mission sera de rechercher un nouveau système d'éclairage. La ville optera pour l'éclairage à l'électricité.
Quillan, utilisant la force hydraulique de l’Aude, fut la première ville du département éclairée à l’électricité le 28 juin 1891. L'installation d'éclairage public comprendra 67 lampes dont le pouvoir éclairant total sera deux fois et demie plus intense que l'éclairage actuel. Elle conserve à ce jour son usine électrique et sa régie municipale d’électricité.
Joachim Estrade
Pour la petite histoire, Joachim Estrade né le 9 janvier 1857 à Beyrède-Jumet (Hautes Pyrénées), fils de Jean Estrade, instituteur communal à Camous et de Jeanne Marie Mont, son épouse. Mis en pension au collège à Carcassonne où il prépare les Arts et Métiers et y est admis en 1873. Il en sort en 1876 major de sa promotion.
Il entre aux Ponts et Chaussées où il travaille aux chemins de fer. C'est ainsi qu'il est amené à connaître la haute vallée de l'Aude et ses habitants. Or dans les années 1880-90, on parlait beaucoup de l'éclairage par l'électricité, il fait un projet pour l'éclairage public de la ville de Quillan et le soumet aux édiles municipaux. Adjudicataire, l'éclairage public de Quillan avec 67 lampes remplaçant trois douzaines de lampes à pétrole, va lui servir de banc d'essai.
Joachim Estrade conçut le projet de transporter sur une centaine de communes de l'Aude plusieurs milliers de KW sous une tension alternative de 20000volts. Cette décision, pour l'époque, était très audacieuse et les soutiens étaient rares. Pour ce faire, il créa une filiale, la "Société méridionale de Transport de Force" qui mit en service fin 1900 une première grosse centrale hydroélectrique dans les gorges de Saint Georges. Un canal d'amenée permettait de disposer d'une chute de 100m alimentant des turbines Pelton pour une puissance totale de 4000 à 6000cv suivant les saisons. Le transport du courant se faisait par une ligne en courant alternatif à 20000 volts. On imagine facilement les problèmes posés par l'installation d'une ligne dans un relief aussi accidenté (crêtes à 1000 m) et les problèmes ensuite de l'exploitation d'une ligne à haute tension (orages, vent, neige, tenue des isolateurs, oiseaux de proie provoquant des court-circuits, animaux nuisibles dans l'usine, etc.) Après l'incendie de cette première usine, une deuxième est construite en 1914 à Gesse avec une chute de 200m, une puissance de 6000kw et une ligne de transport à 35000 volts.
Dépassant le problème de la seule production d'électricité, un barrage est construit ensuite à Puyvalador pour régulariser le cours de la rivière, très demandé par les agriculteurs pour l'irrigation, et permettant aussi d'exploiter par d'autres usines toute la haute vallée de l'Aude. Ce barrage poids, le seul à cette date barrant une vallée des Pyrénées, permet une retenue de 10 millions de m3 et est inauguré en 1928 par le Président de la République Gaston Doumergue, le premier discours étant celui de Joachim Estrade, accueillant les invités.
Joachim Estrade est décédé le 13 février 1936 et est inhumé à Caunes Minervois.
Il n’est pas vain de rappeler que la vie près de l’Aude n’est pas toujours sans dangers. Trois ou quatre fois par siècle, l’Aude, paisible fleuve côtier, se transforme en un torrent dévastateur.
Les vieux Quillanais le savent bien, eux qui ont été victimes de la trop fameuse crue de 1917. Plus près de nous qui se souvient des inondations du 13 septembre 1963. Le 21 mars 1974, une nouvelle fois l’Aude se mit en colère. Les riverains avaient de quoi être inquiets : l’eau charriant arbres et détritus de toute sorte avait envahi leurs caves et leurs rez-de-chaussée. L’usine "FORMICA" était évacuée. Tout danger n’est jamais écarté aux bords d’un torrent.
L'usine électrique près d'Axat en 1910 à l'entrée des gorges de Saint-Georges
Le rafting est pratiqué dans le défilé de Pierre Lys près d'Axat
Et pour conclure cette deuxième partie, Marie-Claude P. a voulu participer à sa manière à ce reportage et elle m'a proposé ce joli texte :
COUP DE CHAPEAU
Texte écrit par Marie-Claude P. en hommage à tous ces ouvriers et ouvrières qui ont œuvré pour le succès de la chapellerie de la Haute Vallée de l'Aude
(Sur l’air de la chanson composée par Serge GAINSBOURG, interprétée par Régine : LES P’TITS PAPIERS)
Souvenez-vous de ces chapeaux,
Qu’ils soient pointus, ronds, ou lustrés,
De haute forme, plat ou melon,
A bords étroits ou retroussés,
A larges ailes, à deux bonjours(1),
Chapeaux de roses ou bien de plumes,
Ornés de fleurs ou bien d’oiseaux.
Découvrez-vous ou coiffez-vous,
Enlevez-le ou mettez-le,
Enfoncez-le ou tirez-le,
Portez-le ou tortillez-le,
Donnez en un ou quelques coups,
Ne travaillez pas du chapeau,
Attention de n’pas l’avaler.
Souvenez-vous de ces chapeaux,
Chapeau de plage ou de magie,
Chapeau chinois,
Chapeau d’gendarme,
Chapeau d’cow boy.
Laissez parler les vieux chapeaux,
Chapeau de jardin,
Chapeau de ville,
Chapeau de pluie,
Chapeau de soleil,
Souvenez-vous.
N’oubliez pas les chapeliers,
Tous les fouleurs et les ponceurs,
Les emballeurs et les piqueurs,
Les bichonneurs, les garnisseurs,
Les sémousseurs et les cardeurs,
Les panneurs et les apprêteurs (2),
En ont bavé des ronds d’chapeaux.
Ne brûlez(3) pas les vieux chapeaux,
De cuir, de feutre, de paille, de soie,
De toile, de v’lours ou de papier,
Souvenez-vous.
(1) Dans le folklore bourbonnais, la femme porte un chapeau de paille (dit à 2 bonjours) relevé à l’avant et à l’arrière ; ce qui lui permet de saluer deux fois.
(2) Pour n’oublier personne le texte cite toutes les actions nécessaires à la fabrication d’un chapeau que l'on peut lire dans le reportage de Jean-Pierre.
(3) Une coutume ancienne veut qu’un père, après avoir marié sa dernière fille, brûle son chapeau le lendemain. S’en suit une danse autour du feu.
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