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  • : BELCAIRE capitale du Pays de Sault en Languedoc Roussillon. Au départ j'ai réalisé ce site pour partager les retrouvailles 33 ans après, de 17 copines, dans cette région authentique préservée en territoire cathare au pied des Pyrénées. Mais je me suis aperçu que l'Aude n'était pas assez mise en valeur, alors amoureux de cette région et la passion étant là, j'ai réalisé des reportages pour vous présenter ce département aux lieux chargés d'histoire. Ce site a pour but surtout de vous faire découvrir cette région authentique, plein de charme qu'il faut aller visiter.
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28 novembre 2010
bandeau-HISTOIRE.jpgbandeau chateau de Foix pour le site

 

Vous êtes sur le site web numéro 1 du Languedoc Roussillon actuellement il est le plus visité ! Merci pour votre fidélité.

 

Le gardien surveillant la route reliant l'Andorre à la plaine Toulousaine à pour nom : le château de FOIX en territoire Ariègeois !

Ce château, fief de "l'hérétique", que Simon de Montfort se jure de faire  fondre pour y griller le maître.

L'histoire du château de Foix va vous être racontée dans le détail, beaucoup de détails, ce qui fait qu'il y a de nombreuses pages de texte accompagnées de nombreuses photos (plus de 200), comme jamais vous ne l'avez vu sur le web. C'est aussi pourquoi, ce reportage sera scindé en plusieurs parties, afin de ne pas rendre le téléchargement trop long.

Il faut être curieux … , je vous souhaite une bonne découverte instructive :

carte foix 01

Commençons par vous situer la Ville de Foix, qui se trouve à 128 km de Carcassonne, 92 km de Toulouse, 186 km de Narbonne et à 134 km de Perpignan en passant par Quillan

chateau de Foix 138

Le magnifique château de Foix vu de la Croix Saint Sauveur au Nord

Chateau-de-Foix 0479bis

Une plaque apposée à l'entrée du château

Foix 04 1980

Photo du château de Foix prise en 1980

chateau de Foix 135Fin d'après midi, la forteresse vue de la vieille ville de Foix côté Est  

Voici l'histoire d'un château situé sur un nid d'aigle comme les Pyrénées les aiment.

Aujourd'hui nous allons nous rendre en Ariège et plus précisément à FOIX où se situe un château magnifique qui jouit d'une renommée légendaire parmi les monuments féodaux de la région pyrénéenne.

Le Pays de Foix, terre d'histoire et de préhistoire, l'ancien comté de Foix est aussi un authentique pays montagnard.

Le château de Foix doit sa réputation à son site pittoresque et aux souvenirs historiques qu'il évoque.

Il faut savoir que ce château n'a jamais été l'objet d'une étude approfondie avant 1900. Donc toutes les études publiées au sujet du château de Foix datent de cette époque à aujourd'hui.

Le Pays de Foix n'a été rattaché à la France que tardivement, en 1607. Mais il eut à connaître les déchaînements des troupes royales lors de la croisade des Albigeois. C'est ce que vous allez découvrir ici, tous les détails historiques qui entourent la vie des comtes de Foix et leur château emblématique, dont on a fêté le millénaire en 2002. En effet, la première mention écrite, comme vous le verrez plus loin, date de 1002.

Armoiries des comtes de foix et de béarn dans la tour du c

De toutes les routes qui conduisent à Foix on aperçoit fièrement, au fond d'un cirque de montagnes, sur un roc isolé aux flancs abrupts, les trois tours crénelées du château dominant l'horizon. Du haut de la vieille forteresse l'aspect du paysage est très varié : au premier plan, sous le rocher, la ville aux rues tortueuses groupe ses maisons couvertes de tuiles rouges. Au bord de l'Ariège s'étend le grand bâtiment de l'église Saint-Volusien. Au Nord, se dresse fièrement  un bloc de calcaire et dénudé, c'est le mont Saint-Sauveur, au sommet on distingue les ruines  d'une tour de guet, qui servait d'avant poste au château. A l'Est, la vue est arrêtée par la montagne du Pech qui se relève brusquement. En se tournant vers l'Ouest, on découvre la vallée de la Barguillère, traversée dans toute sa longueur par l'Arget. Au Sud, s'étend une vaste plaine dont les contreforts de la grande chaîne pyrénéenne ferment l'horizon.

carte de l'ariège en 1850

Voici une carte du département de l'Ariège datant de 1850

carte de l'ariège en 1854Et celle-ci, au décorum représentatif date de 1854, (ces deux cartes proviennent de la BMVR de Toulouse)  

Le nom de Foix n'apparaît dans l'histoire qu'à l'occasion du martyre de Saint-Volusien, archevêque de Tours, qui avait encouru la disgrâce d'Alaric pour s'être montré favorable aux Francs. Exilé à Toulouse, il fut entraîné, en 507, par les Wisigoths lorsque, poursuivis par les armées de Clovis, ils s'enfuyaient vers l'Espagne ; arrivés au-delà de Varilhes, sur le bord de l'Ariège, ils tranchèrent la tête à leur captif. Le corps de la victime fut transporté à Foix, où il fut déposé dans un oratoire, qui fut l'origine d'une fondation monastique. Mais l'histoire du château de Foix ne commence qu'avec celle des comtes. Le premier seigneur qui ait porté le titre de comte de Foix est Bernard-Roger, fils de Roger-le-Vieux comte de Carcassonne qui  mourut en 1012 (il eut pour successeur Roger Ier qui mourut en 1038). Roger-le-Vieux en 1002, fait un testament par lequel il partage ses domaines entre ses trois fils ; à Bernard il laisse la terre et le château de Foix. C'est le premier document où l'on trouve la preuve authentique de l'existence du monument.

chateau de Foix 119Forteresse vue de l'Est  

Pendant les 11 ème et 12 ème siècles, les comtes tiennent à faire preuve de piété, qui se manifeste par des dons aux églises. Ils constituent, au profit de l'abbaye de Saint-Volusien, un vaste domaine autour de la ville et dans la vallée supérieure de l'Ariège. Le 18 janvier 1111 le comte Roger II fait transférer en grande pompe, dans une nouvelle église, les reliques du saint patron de la cité, qui reposaient dans une dépendance du château.

A la fin du 12 ème siècle, la ferveur des comtes se ralentit ; comme les autres grands seigneurs du Midi, ils adhèrent à l'hérésie albigeoise et encourent les foudres de la cour de Rome. La croisade est prêchée contre les partisans des nouvelles doctrines. Avec les comtes de Toulouse, leurs suzerains et leurs alliés, les comtes de Foix sont les plus énergiques et les plus vaillants soutiens de la cause méridionale. Quand, après la défaite de Muret en 1213, le Languedoc et l'Aquitaine se soumettent aux gens du Nord, quand Raymond VI de Toulouse renonce à la lutte, les comtes de Foix prolongent la résistance ; la légende évoquant leur souvenir, les représente comme les derniers défenseurs de la patrie romane. Victor Balaguer, le grand poète de la Catalogne a composé  une trilogie pour rappeler ces glorieux évènements ; une des parties du drame se passe au château de Foix où le comte donne le signal d'une prise d'armes contre les croisés.

chateau de Foix 001La face Ouest de la forteresse de Foix  

C'est en 1210 que Simon de Montfort pénètre pour la première fois dans le pays de Foix ; il se rend d'abord à Pamiers pour assister à une conférence où se réunissent Pierre II, roi d'Aragon, Raymond VI, comte de Toulouse, et le comte de Foix, en vue de faire cesser les hostilités. Les négociations se rompent, Montfort s'avance vers la ville de Foix ; après en avoir ravagé les environs, il en commence l'attaque si vivement que la garnison, qui fait une sortie, est même obligée de se replier en hâte vers la ville. A en croire le moine Pierre de Vaux-Cernay (l'historien de Simon de Montfort) Simon fut le héros pendant la bataille, suivi d'un seul chevalier, ils se jetèrent sur les ennemis qui se pressaient aux abords des portes, le pont levis se referma au moment où ils allaient pénétrer dans le château. Contraint de rétrograder par un chemin étroit et bordé de murailles, Simon voit alors son compagnon tombé sous les pierres que lancent les défenseurs de la place. Les habitants courent aux remparts et jettent une telle quantité de projectiles sur les assaillants qu'ils les forcent à se retirer en désordre. Après cette déroute, Montfort se retira à Carcassonne.

chateau de Foix 003  Foix 25 rue de la mairie 1920

Le vieux Foix rue des Chapeliers, la tour Ronde située au Sud domine la ville. A droite, la même rue qui s'appelait à l'époque rue de la Mairie en 1905

chateau de Foix 011  chateau de Foix 004

A droite le château vu de la place Pyrène, et à gauche, zoom sur la tour Ronde de la forteresse

En 1211, les comtes de Foix et de Toulouse sont réunis à Narbonne, où le légat du Saint-Siège essaie de les réconcilier avec l'Église Romane. A l'entrevue se trouve le roi d'Aragon, qui intervient en faveur de Raymond-Roger  (1188-1223) ; Simon de Montfort consent à lui accorder la paix, mais à la condition de livrer Pamiers. En outre, le château de Foix doit être confié au roi d'Aragon, avec autorisation de le remettre aux agents de l'Église romaine, si Raymond-Roger n'observe pas la parole donnée. Ne tenant aucun compte de cet engagement, ce prince, en 1212, recommence les hostilités qui ramènent l'armée de la croisade dans le pays où elle procède à un dégât général. La ville de Foix est prise, mais le château n'est pas attaqué. Un historien anonyme de la guerre des Albigeois constate qu'en 1212 la forteresse est imprenable par suite de sa position et grâce à la bravoure de ses défenseurs d'où il renonce à déloger les comtes de Foix et de Toulouse qui s'y étaient réfugiés.

En 1213, Raymond-Roger prend part à la désastreuse bataille de Muret où périt le roi d'Aragon ;  Raymond-Roger  charge à la tête des coalisés et ce n'est pas faute de courage et de vaillance que le combat est perdu. Après la défaite de ses  alliés, le comte de Foix se hâte de rentrer dans son fief, Simon de Montfort le fait poursuivre jusqu'à Foix, dont les faubourgs sont encore brûlés.

Raymond-Roger est accusé d'avoir favorisé la religion cathare, il ne se contente pas de se défendre, il attaque avec violence l'attitude et cruauté de Simon de Montfort et échappe ainsi à toute condamnation. Je reviendrai plus tard sur la cruauté de Simon de Montfort, vous pourrez juger.

Il faut savoir que Raymond-Roger n'agit pas seulement pour défendre ses terres, mais aussi pour prendre la défense des gens de son pays contre les étrangers venus avec la croisade, qui ignorent tout des coutumes régionales. Et peu lui importe de savoir si ceux qu'il protège sont ou non cathares.

chateau de Foix 008  Foix 24 rue de la bistour 1930

C'est intéressant de comparer ces deux photos, 80 années les séparent, celle de droite date de 1930, à l'époque elle s'appelait rue de la Bistour, aujourd'hui c'est la rue Labistour. Sur la place Labistour au croisement de trois rues, on découvre la charmante  fontaine du cygne ou de l’Oie en fonte. La Tour de Labistour (en occitan, fausse tour ou bastion) qui s’élevait à cet emplacement fut l’ultime vestige de l’enceinte du XIIème siècle, rasée en 1805.

chateau de Foix 009

La vieille ville de Foix

chateau de Foix 019Je vous présenterais d'autres photos de la ville plus tard, voici la rampe d'accès piétons qui mène à l'entrée du château

chateau de Foix 018   chateau de Foix 017

A gauche, l'entrée de la forteresse, l'accès est au Nord-Est, photo de droite, en montant levez les yeux pour admirer l'architecture des premières fortifications

chateau de Foix 016

En montant au château vous commencez à dominer la vieille ville de Foix

chateau de Foix 116

Vous avez franchi la barbacane située au pied de la Tour d'Arget, vous êtes dans l'enceinte fortifiée de la forteresse de Foix

chateau de Foix 117

Pavage du moyen-âge reconstitué

chateau de Foix 114  chateau de Foix 115

A gauche, la Tour Carrée face Nord dite Tour du Milieu avec son escalier menant à la courtine crénelée reliant les deux tours carrées. A droite, autre vue de la Tour du Milieu sa face Est, cette tour date du XIIème siècle, les fenêtres à meneaux que vous apercevez, furent aménagées au XVème siècle par le père de Gaston Phébus. Vous verrez que pratiquement toutes les ouvertures comportent des grilles ou des barreaux, car le château a servi de prison.

 

En 1214, nouvelle conférence du comte de Foix à Narbonne avec le légat Pierre de Bénévent, cette fois le représentant du pape ne veut plus être dupe, et en conséquence, exige la remise effective du château de Foix, avec obligation par le comte de supporter les frais de garde. Quelque temps après, la place, occupée au nom de l'Église romaine, est confiée à l'abbé de Saint-Tibéry. Ce dernier, en s'éloignant du pays, la livre à Simon de Montfort pour la conserver jusqu'à la tenue du concile général.

Cette assemblée s'ouvre à Rome dans l'église de Latran au début de novembre 1215. La principale question à régler était la pacification du Midi de la France, dont les principaux seigneurs, vaincus par Simon de Montfort, faisaient appel au Siège Apostolique. Quelques uns viennent eux-mêmes plaider leur cause et faire valoir leurs droits auprès de pape Innocent III. Parmi eux se trouvent les comtes de Toulouse, de Comminges et de Foix. Ce dernier expose ses griefs, déclare qu'il n'a pas failli à ses promesses, que néanmoins Simon de Montfort n'a pas hésité à prendre subrepticement possession d'une place dont les armes ne lui ont pas ouvert les portes. Raymond-Roger fait alors allusion aux échecs successifs éprouvés par les Croisés devant le château de Foix, si fort qu'il se défend par lui-même. C'est justice qu'il demande, en conséquence, on doit lui rendre ses domaines. A cette réclamation, ses ennemis font maintes objections qui empêchent le pape de se prononcer. Pour connaître la vérité, il charge deux commissaires de faire une enquête, en attendant une solution, l'abbé de Saint-Tibéry reçoit ordre de reprendre possession du château, alors toujours occupé par Simon de Montfort, à qui défense est faite de faire la guerre au comte. Raymond-Roger fut loyale, mais celle de Simon de Montfort fut tout autre, qui exerça divers actes d'hostilité, pour obliger Raymond-Roger à se défendre, pour ainsi, le rendre odieux au pape et mettre en péril toute réconciliation avec l'église. Simon voulait isoler le comte Raymond de Toulouse, dans ce but, il importait de réduire à l'impuissance son plus fidèle allié, le comte de Foix, dont les états s'étendaient jusqu'aux portes de Carcassonne et de Toulouse et qui pouvait ouvrir aux Aragonais les portes des Pyrénées centrales. Au lieu d'opposer la force à la force, Raymond-Roger s'adresse au pape qui prescrit un supplément d'enquête. Simon de Montfort élude les assignations, s'il n'obtient pas l'autorisation de se faire remettre le château de Foix, au moins empêche-t-il-le d'y rentrer.

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Vous apercevez ici une partie de la Tour Ronde qui se trouve à l'extrême Sud et laTour du Milieu, les créneaux en partie basse sont ceux de la courtine reliant les deux tours carrées, sous cette terrasse il y avait un corps de logis, abritant actuellement le musée départemental de l'Ariège.

chateau de Foix 002  chateau de Foix 026

A gauche, la Tour du Milieu et sur la photo de droite, une vue des deux tours carrées, façades Sud.

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La Tour du Milieu face Nord, la courtine crénelée, avec dessous le corps de logis, dont on voit les ouvertures condamnées par des barreaux

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Quand vous avez franchi la barbacane, levez les yeux, vous pourrez admirer la face Est de la Tour d'Arget située à l'extrême Nord de cet ensemble fortifié.

chateau de Foix 021Ne vous trompez pas c'est laTour du Milieu, face Est.

Le 27 novembre 1216, le pape Honorius III, malgré les sollicitations dont il est l'objet, ordonne à l'abbé de Saint-Tibéry de faire restituer le château à son légitime propriétaire. C'était pour le comte la récompense de sa soumission aux ordres du légat Pierre de Bénévent. En cas de désobéissance de la part de Raymond-Roger, le château devait être confisqué au profit de l'Église romaine. D'autres conditions étaient encore exigées avant la remise de la place, notamment le payement d'une somme de quinze mille sous melgoriens pour frais de garde.

Les bonnes dispositions de la cour de Rome, mettent obstacle aux projets de Simon de Montfort, qui cherche querelle (tenace le bougre) à Raymond-Roger sous prétexte de la violation de la trêve.

Au commencement de 1217, il vient mettre le siège devant le château de Montgrenier (qui n'est autre que le château de Montgaillard) situé à 4,5 km au Sud de Foix, où s'était retiré Roger-Bernard, fils du comte. C'est en vain que le père fait appel aux commissaires pontificaux, en vain que ceux-ci se rendent au camp du chef des Croisés. Simon de Montfort qui n'a cure de leurs observations, fait occuper la ville de Foix, le château continue de rester en la possession de l'abbé de Saint-Tibéry qui, chaque semaine, réclame quarante livres en monnaie de Toulouse pour en assurer la garde. La veille de Pâques, Montgrenier est obligé de capituler, ce résultat consolide la situation des envahisseurs dans la vallée de l'Ariège.

C'est seulement en  février 1218 que Raymond-Roger peut enfin rentrer dans le château de Foix.

chateau de Foix 020

LaTour carrée dite Tour d'Arget datant du XI-XIIème siècle, elle a été rehaussée au XIVème siècle et couverte d'une toiture en ardoise au XVème siècle tout en conservant les mâchicoulis et créneaux.

chateau de Foix 025  chateau de Foix 027

A gauche la Tour Ronde datant du XVème siècle 1450 d'après les experts, elle est haute de 6 étages, elle est certainement la plus belle. Elle a été construite par Gaston IV. Photo de droite, lourde porte digne d'une prison ! Je vous en présenterai d'autres, elles sont splendides.

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Fenêtre à meneaux de la Tour Ronde avec banquettes, remarquez aussi les graffitis gravés sur les murs par les prisonniers quand le château servait de prison, je vous présenterai des gros plans de ces graffitis dans la deuxième partie de ce reportage.

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Les salles de la Tour Ronde sont hexagonales voûtées d'ogives avec blasons ou allégories

chateau de Foix 031  chateau de Foix 028

Différentes ouvertures de la Tour Ronde

Ce prince mourut en mars 1223, après avoir survécu à son allié Raymond VI de Toulouse et à son implacable ennemi, Simon de Montfort, tué au siège de Toulouse en 1218. Pendant sa dernière campagne, Simon de Montfort avait prouvé, par sa résistance aux instructions des légats du pape, que l'intérêt du ciel n'était pas le seul mobile de ses actions.

En 1229, les Méridionaux sont vaincus, Raymond VII de Toulouse signe la paix avec la cour de France. Après une vaine tentative de lutte, Roger-Bernard II, le nouveau comte de Foix, imite cet exemple, et le 16 juin 1229, à Saint-Jean-de-Verges, village situé à 6km au Nord de Foix, fait une soumission sans réserve aux représentants du pape et du roi. La remise du château de Foix est encore exigée comme garantie de l'exécution du traité. Le délai d'occupation fut fixé à cinq ans, au bout de cette période, la forteresse fut rendue définitivement à son maître.

sceau de Roger-Bernard II comte de foix 1229bis

Sceau de Roger-Bernard II comte de Foix 1229 

chateau de Foix 032

Différents tableaux exposés dans les tours vous explique les corps de métiers ayant contribués à la construction du château de Foix, ici le tailleur de pierre

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Ici l'architecte ayant en charge le chantier du château et le forgeron

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Une salle de la Tour Ronde au plafond magnifique voûté d'ogives

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A gauche, l'entrée de la Tour Ronde et à droite, l'escalier à vis

Le 24 février 1265, s'éteignit à l'abbaye de Boulbonne le comte Roger IV, ayant pour héritier son fils Roger-Bernard III, encore mineur. Roger IV laissa plusieurs filles, dont l'une, la quatrième, s'appelait Esclarmonde, par une clause de son testament, il ordonna qu'elle fût élevée dans le château de Foix jusqu'à l'âge de quinze ans. Elle épousa par la suite l'infant d'Aragon Jacques, qui devint roi de Majorque.

sceau de Roger IV comte de foix 1241bis

Sceau de Roger IV comte de Foix 1241 

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Splendide porte de château fort

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Différentes fenêtres à meneaux avec banquettes dans l'épaisseur des murs de la Tour Ronde

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A gauche l'escalier à vis et porche ciselé, à droite une meurtrière 

Le fait le plus célèbre qui marqua l'histoire du château de Foix, se passa au siège de mai-juin 1272.

Après la mort du comte d'Alphonse de Poitiers et de sa femme Jeanne de Toulouse, le Languedoc est réuni à la couronne de France. C'est le moment que choisit le comte de Foix, Roger-Bernard III, pour braver l'autorité de son suzerain en essayant de faire acte de rébellion. En 1272, Géraud de Casaubon, seigneur de Sompuy (château situé en Gascogne, au diocèse d'Auch, aujourd'hui Saint-Puy, canton de Valence dans le Gers), est en contestation avec Géraud comte d'Armagnac, il lui refuse l'hommage, déclarant ne le devoir qu'au roi de France. Le comte de Foix prend fait et cause pour son beau-frère et, unissant ses forces aux siennes, s'arroge le château en litige. Les deux princes sont cités à la cour du roi pour rendre compte de leur conduite, Géraud d'Armagnac se soumet et obtient son pardon. Telle n'est pas l'attitude de Roger-Bernard, se croyant hors d'atteinte dans ses montagnes, il pousse même l'audace jusqu'à s'attaquer au sénéchal de Toulouse, Eustache de Beaumarchais. Immédiatement, cet officier envahit les terres du vassal insoumis et les fait occuper jusqu'au Pas-de-la-Barre à 15 km de Foix. C'était la partie qui avait toujours relevé du comté de Toulouse, tandis que le roi d'Aragon prétendait exercer des droits de suzeraineté dans la vallée supérieure de l'Ariège. Roger-Bernard refuse de se soumettre et il augmente ses moyens de défense, la garnison est renforcée, on pourvoit à la clôture des portes, on garnit les tours de machines de guerre et on se prépare à repousser l'ennemi.

chateau de Foix 044

Certaine salle de la Tour Ronde possède une cheminée monumentale

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Aucune fissure n'apparaît dans ces plafonds voûtée d'ogives qui datent quand même du moyen-âge, c'était des bâtisseurs extraordinaires !

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Autre salle au plafond voûtée avec sa cheminée aux dimensions plus modestes

Philippe le Hardi vint lui-même prendre la direction de l'expédition. L'armée française était nombreuse, plus forte même qu'il ne semblait nécessaire pour réduire un vassal tel que le comte de Foix. Le roi de France voulut, en faisant montre d'une grande puissance militaire, en imposer aux alliés de Roger-Bernard. Plusieurs contingents arrivent sur place, parmi les grands vassaux, convoqués à cette occasion, on remarque le duc de Bourgogne, les comtes de Bretagne, de Flandre, de Boulogne, de Dreux, de Blois, de Ponthieu, suivis de nombreux chevaliers. Un rassemblement et une réunion est fixée à Toulouse, et les hostilités débute à la fin de mai 1272, les troupes commencent par dévaster le pays. Arrivées à Foix le vendredi 3 juin, l'armée dresse ses tentes autour du château dont les abords escarpés lui interdisent l'approche directe. Le roi a juré que jamais il ne quitterait le siège avant d'avoir pris le château. Ordre est donné d'ouvrir une brèche dans le pied de la montagne, des ouvriers se mettent à l'œuvre. En voyant de tels préparatifs, le comte de Foix comprend que le roi est ferme dans ses desseins. Le 5 juin, Roger-Bernard décide d'aller trouver le roi, s'agenouille devant lui et requiert son pardon. Le roi, sans ménagement, le fait garrotter et conduire prisonnier à Carcassonne, dans une tour de la cité. La captivité du comte ne durera pas moins d'une année. Le château de Foix et plusieurs autres de la haute vallée de l'Ariège furent remis à la garde du roi d'Aragon pendant un mois, le 7 juillet, la forteresse est livrée à Philippe le Hardi. Les limites du comté sont redéfinies. A la fin de l'année 1273, Roger-Bernard recouvre sa liberté, mais ne rentre en pleine possession de ses domaines qu'en 1275.

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Gros plan sur la condamnation des ouvertures du château, n'oubliez pas qu'il a servi de prison pendant un certain temps, mais malgré tout, à l'origine les portes étaient solides pour résister aux temps et aux agressions de l'ennemi

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Éclairage différent sur ces magnifiques ogives ornées d'un blason

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On attrape mal au coup à force d'admirer ces plafonds moyenâgeux

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C'est du bel ouvrage architectural qui a quand même traversé des siècles éprouvants

chateau de Foix 058Gros plan sur ce blason à la jonction des ogives que l'on nomme clé de voûte

Cette série de mésaventures ne sert pas de leçon à Roger-Bernard, il s'attire ensuite la colère du roi d'Aragon qui venait de lui prêter aide et assistance. Jacques Ier, irrité de la voir intriguer dans les affaires de l'Aragon, le fait arrêter en 1280. Philippe le Hardi craignant que les états de Roger-Bernard, pendant sa captivité, ne soient exposés à quelque surprise, obtient, en 1281, de la comtesse le droit de faire garder le château de Foix et quelques autres places de la frontière. C'est seulement le 26 octobre 1285, que Philippe le Bel, qui venait de succéder à son père, donne ordre aux garnisons d'évacuer les places occupées.

chateau de Foix 057

Cheminée de la Tour Ronde, nous sommes à quel étage ?

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Autre porte s'ouvrant vers l'escalier à vis de la Tour Ronde desservant une petite salle éclairée par une fenêtre avec double banquette dans l'épaisseur du mur

chateau de Foix 061

Tous les plafonds de la Tour Ronde ont cette même configuration

chateau de Foix 060

Lors du recensement de leurs biens, à la demande du roi de France Philippe III le Hardi, entre 1263 et 1272, les comtes de Foix disposaient de 73 châteaux et des trois grottes fortifiées de Bouan, d'Ornolac et du Soulombrié.

chateau de Foix 062   chateau de Foix 063

Arrivé en haut de la Tour Ronde vous arrivez sur une terrasse où vous voyez l'architecture de la Tour d'Arget au Nord, et vous avez une vue magnifique sur toute la région fuxéenne.

A partir du XIV ème siècle, le château, s'il conserve sa valeur stratégique, n'a pas la même importance politique, car Foix n'est plus l'unique capitale des comtes qui viennent en héritant du Béarn, de la Bigorre, du Marsan et de grands domaines en Catalogne, d'augmenter leur puissance. Par conséquence, Ils sont obligés de se transporter et de s'arrêter là où sont engagés leurs intérêts. Pau, Orthez, font tort à Foix.

Une ville située dans le pays de Foix, Mazères, à partir de Gaston-Phoebus jusqu'à  Gaston IV, c'est à dire, pendant la seconde moitié du XIV ème siècle et pendant la première partie du XV ème, devint une des résidences préférées des comtes de Foix. C'est dans cette ville qu'en 1390 Gaston-Phoebus reçut le roi Charles VI, qu'en 1412 mourut le comte Jean Ier.

Au XIV ème et au XV ème siècle les comtes de Foix furent : Gaston Ier qui régna de 1301 à 1315, ensuite vint Gaston II de 1315 à 1343 et puis Gaston-Phoebus de 1343 à 1391.

En 1305, Philippe le Bel (1268-1314) imposa un impôt pour financer la guerre de Flandre, le Languedoc refuse de payer, le peuple se soulève et se livre à des désordres.

chateau de Foix 066

De la Tour Ronde vous pouvez admirer la terrasse crénelée de la Tour carrée dite Tour du Milieu 

chateau de Foix 069  chateau de Foix 065

La Tour d'Arget datant des XI et XIIème siècle et coiffée de sa toiture au XVème siècle, elle servait de tour de vigie

chateau de Foix 113Les toits de la vieille ville de Foix vus de la Tour Ronde du château

chateau de Foix 070L'accès au corps de logis

Le 4 novembre 1331, le comte Gaston II obtient du roi Philippe de Valois (1293-1350) l'autorisation de faire incarcérer sa mère Jeanne d'Artois, dont il avait à se plaindre. On lui reprochait la façon dont elle avait administré les états et le patrimoine de ses enfants mineurs. Enfermée d'abord au château de Foix, puis envoyée en 1333 à Orthez, elle est transférée de prison en prison jusqu'en 1343, époque où, grâce à l'intervention du roi de France elle recouvre sa liberté.

Gaston-Phoebus est né en 1331, le fait est certain, mais dans quel pays ? Dans le comté de Foix ou en Béarn ? Nul ne le sait.

En 1362, ranimant les anciennes querelles de leurs familles  au sujet de la succession de Béarn, les comtes de Foix et d'Armagnac en étaient venus aux prises à Launac. Gaston Phoebus triomphe de son rival et le fait prisonnier avec les comtes de Comminges, de Pardiac, le seigneur d'Albret et ses deux frères, les seigneurs de Terride et de Barbazan et neuf cents autres nobles ; c'est au château de Foix qu'il donne ordre de les conduire et qu'il fixe le prix de leur mise en liberté. Le 16 décembre 1362, il les assemble devant le château et, se présentant lui-même devant eux, il leur fait une déclaration pour leur apprendre "qu'il voulait bien par grâce leur accorder une ampliation de leur arrêt, ne pas macérer leur corps par la prison et les traiter favorablement comme nobles et gentilshommes". Il leur assigne ensuite pour prisons les villes de Mazères et de Pamiers, avec permission de se promener dans les environs sans pouvoir cependant découcher, les seigneurs acceptent la proposition et s'engagent de ne pas s'éloigner tant que leur rançon ne serait pas payée intégralement.

La paix entre les comtes de Foix et d'Armagnac fut définitivement conclue, le 14 avril 1363, dans l'église Saint Volusien de Foix, par l'intermédiaire des représentants du roi de France et du pape.

J'ai parlé trop vite, entre les maisons de Foix et d'Armagnac, la paix n'est pas durable, en 1376, les hostilités sont reprises de plus belle.

En 1380, quelque temps après l'avènement de Charles VI au trône, le gouvernement de Languedoc fut enlevé au comte de Foix et donné à l'oncle du roi, au duc Jean de Berry. Gaston-Phoebus ne se résigna pas à cette disgrâce et n'hésita pas à résister les armes à la main. La guerre, après avoir duré deux ans, se termina par un arrangement entre les deux parties.

Pendant ces hostilités, un parti de brigands occupait le château de Rabastens pour le duc de Berry. Gaston-Phoebus assembla un corps de troupes et délivra la contrée de cette bande qui la ravageait. Il fit pendre ou noyer quatre cents brigands ; sept de leurs chefs furent pris et conduits aux châteaux de Foix et de Pamiers où ils moururent en prison.

Gaston-Phoebus n'avait qu'un fils, soupçonnant que celui-ci, à l'instigation de son oncle maternel, Charles le Mauvais, roi de Navarre, voulait l'empoisonner, le fit mettre en prison, le jeune prince y mourut en 1381 d'une façon tragique. D'après plusieurs historiens, le fait s'est passé à Orthez, d'après d'autres auteurs qui n'en fournissent pas la preuve, ce serait au château de Foix. La mort de son fils priva Gaston-Phoebus d'un héritier direct.

En 1391, son cousin, Mathieu de Caslelbon, lui succéda, étant mineur, il fut placé sous la tutelle de sa mère Géraude de Navailles. A la fin d'août 1391, le nouveau comte tint cour plénière pour recevoir l'hommage des vassaux et confirmer les chartes des coutumes communales, la séance eut lieu au château dans une grande salle nouvellement construite.

chateau de Foix 010Le castel de Foix veille sur la vieille ville. Un sceau des comtes de Foix daté de 1241, montre le château avec deux tours carrées uniquement.

Le 5 août 1398, s'éteignit, en la personne de Mathieu de Castelbon, mort sans postérité, la première race des comtes de Foix, leur succession passa dans la maison de Grailly. La soeur de Mathieu, Isabelle, femme d'Archambaud de Grailly, captal de Buch, recueillit l'héritage. Leur fils, Jean Ier, leur succéda en 1412, lorsqu'il mourut, en 1436, la couronne comtale échut à Gaston son fils, encore mineur. A l'avènement de chacun de ces princes eut lieu une cérémonie d'installation pendant laquelle le souverain jura de respecter les franchises et libertés du pays, confirma les chartes de coutumes communales, reçut le serment de fidélité de ses nouveaux sujets. En 1398, le 30 septembre, pour Archambaud, les trois États de la province se réunirent à Foix, non plus au château comme sous Mathieu, mais dans le cloître de l'église Saint Volusien. En 1412, Jean Ier tint la session à Pamiers. En 1436, pour l'installation de Gaston IV, une première cérémonie fut célébrée à Mazères, quand il eut atteint sa majorité, il voulut ratifier les engagements pris en son nom, le 1er avril 1448, les états furent rassemblés à Foix dans le cloître de l'église Saint Volusien, là, il renouvela son serment et, en même temps, il promit de respecter et de faire observer toutes les libertés communales, et provinciales accordées par ses prédécesseurs... A suivre ... dans la seconde partie vous allez découvrir d'autres surprises que réserve ce château magnifique ...

 

Attention, ce reportage est en 3 parties !!

 

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27 novembre 2010
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Belcaire lauréate des trophées d avenir nov 2010

Présentation au public du complexe bois énergie à Belcaire - Photo DDM, Léa Donnat

 

BELCAIRE la capitale du Pays de Sault, lauréate des Trophées énergies d'avenir environnement a été récompensée !!

Le palmarès est tombé hier vendredi 26 novembre 2010, à l'occasion de la tenue du salon des maires à Paris, sur le stand d'EDF et du groupe Diru, son partenaire. Dix-sept collectivités ont été récompensées - Le Havre, Issy-les-Moulineaux… - et parmi celles-ci, Belcaire. La petite commune audoise de 450 âmes, du pays de Sault voit ainsi reconnue l'ensemble de ses initiatives en matière de développement durable par un collectif de grandes sociétés en lien avec le ministère de l'environnement.

C'est une belle et juste récompense qui vient saluer les efforts de ce chef-lieu de cantons. Belcaire, petite commune mais aux grandes ambitions puisqu'elle se veut positive, en matière d'énergie, à l'horizon 2020 et a su impressionner le jury dans ses actions mises en œuvre pour y parvenir. C'est d'abord le complexe bois énergie avec la plate-forme de stockages de plaquettes forestières et la chaufferie collective dont bénéficient gendarmerie, maison de retraite, école et logements privés ; c'est ensuite le toit du groupe scolaire tout équipé en panneaux photovoltaïque ; c'est enfin l'isolation thermique des bâtiments communaux avec de la laine de bois et des bardages venus des forêts voisines. «C'est le côté global de la démarche qui les a intéressés», rapporte Emmanuel Bresson, le maire, qui a reçu son prix hier à Paris.

 

Un label reconnu

Les Trophées énergies d'avenir sont au développement durable ce que le pavillon bleu est à l'eau. «Une estampille qui va nous faciliter bien des choses pour d'autres démarches. Nous allons également la faire valoir, par exemple, dans notre politique touristique. C'est un label que nous pouvons utiliser dans notre communication», explique Emmanuel Bresson. «Un vrai plus pour une petite comme la nôtre».

 

Article de Gladys Kichkoff, extrait du journal La Dépêche du 26.11.2010

 

Merci à ceux et celles qui surveillent les infos susceptibles d'intéresser tous les ami(e)s du site.

 

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17 novembre 2010
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Hommage aux marchands ambulants. Dans un passé pas si lointain, les commerçants ambulants étaient très nombreux, ils parcouraient inlassablement les campagnes, s'arrêtant dans le moindre hameau. Vendant à crédit, ils acceptaient de n'être payés qu'après la rentrée des récoltes. Les produits proposés ne semblaient pas très nombreux, mais ils sont bien adaptés à la clientèle rurale. L'épicier ambulant acceptait aussi le troc et repartait avec des œufs, des poulets et des lapins. Il sait s'adapter à la clientèle tout en ne perdant pas au change.

L'épicier ambulant tisse du lien social au volant de son camion magasin. C'est encore un métier d'avenir. Les personnes isolées, âgées guettent le camion magasin de l'épicier comme un gardien de phare attend la relève. Bien souvent dans les campagnes françaises il faut faire des kilomètres pour acheter du pain ou le moindre produit d'alimentation, car tous les petits commerces ont fermés. Les épiciers ambulants, heureusement qu'il en reste encore quelques uns pour palier à cet éloignement, sans cela, les personnes qui ne peuvent pas conduire quitteraient la région. C'est une activité bien développée dans nos campagnes qu'il faut maintenir à tout prix, pour la sauvegarde d'un monde rural en péril où déjà de nombreux services publics ont fermé.

marchand ambulant 1915

Marchand ambulant en 1915

marchand ambulant 1925

Marchand ambulant en 1925

marchand ambulant 1960Marchand ambulant en 1960 

Voici un article très intéressant de Céline Samperez-Bedos publié récemment dans le journal La Dépêche du 10 novembre 2010 

Pour une fois ce n'est pas moi qui fait le constat, lisez un peu ce qui est écrit, méditez !

Des articles comme on aime, proche des gens !

L'ÉPICIER AMBULANT AU SALUT DU PAYS DE SAULT

 

marchand ambulant au pays de sault guy toustou 01

Guy Toustou et ses premières clientes de la tournée du mardi, à Mazuby : Rose Fontvieille (à droite) et Marie-Rose Bareilla / Photos DDM, Léa Donnat

 

Depuis 14 ans, Guy Toustou ravitaille les communes et les hameaux isolés du pays de Sault à bord de son épicerie ambulante. Nous l'avons suivi une journée. Premier volet de cette épopée montagnarde.

On ne s'aventure pas en pays de Sault sans un minimum de précautions. Guy Toustou en sait quelque chose. L'hiver, l'épicier ne se déplace jamais sans sa paire de bottes en caoutchouc, une pelle, une veste supplémentaire, des pantalons de rechange et ses chaînes « achetées sur internet ». Rien à voir avec les anciens modèles « qui te mettaient comme une pelhe » parce qu'il fallait se coucher sous le camion pour les fixer. Ces chaînes-là sont quasiment révolutionnaires : « Elles se mettent presque toutes seules ! ». En ce début du mois de novembre, la neige a déjà fait une brève apparition sur le plateau. Du grésil aussitôt fondu. Pas de quoi fouetter un chat. Les gros flocons immaculés, le paysage plongé dans la ouate : « Moi j'aime ça ! C'est si beau », dit notre hôte. Même au cœur de l'hiver lorsque le verglas s'en mêle sur les petites routes qui jouent au yo-yo dans la montagne, d'Espezel à Counozouls ? Même. « Et de toutes façons, là-haut, elles m'attendent les mamies ! », rigole-t-il.

À l'assaut de la montagne, Guy Toustou ne craint ni les coups de froid, ni les coups du sort. « Je n'ai jamais manqué une seule fois ! », claironne-t-il. Salarié de la SARL Petit Louis basée à Espezel, il ravitaille, depuis 14 ans, les villages et les hameaux perchés du piémont pyrénéen, quatre fois par semaine. D'un naturel accort, il met dans sa mission toute sa bonhomie et sa générosité. À 8 heures, la journée démarre par un immuable rituel : l'approvisionnement du camion. Avant de nous embarquer à ses côtés et de partir en tournée, on l'a rejoint à ce moment plus crucial qu'il n'y parait. Car outre les fruits et légumes, le fromage à la coupe, la charcutaille, les bonbons, et autres détergents, Guy Toustou fait parfois office de pharmacien et de banquier pour rendre service à l'un ou l'autre de ses clients. L'épicerie ambulante est née voici vingt ans. Olivier Pech, patron de la SARL Petit Louis a souhaité poursuivre l'activité créée par son frère, à sa mort. « Il y avait une demande sur le plateau. L'idée, aussi, c'était de développer l'affaire, de trouver un autre débouché commercial. Mais aujourd'hui, vous savez, à part l'été, il n'y a plus grand monde là-haut. L'épicerie ambulante, c'est du lien social et on n'est pas aidé par les pouvoirs publics pour le maintenir », raconte le père Pech, alias le restaurateur Petit Louis, incontournable figure du pays de Sault. « Pendant un moment, on vendait aussi des sandalettes et des blouses. On a arrêté. Maintenant, on ne fait plus que de l'alimentaire », souligne Guy Toustou. L'été, le pays revit : les résidences secondaires familiales retrouvent leurs occupants. À l'automne, les chasseurs affluent les weeks-ends. L'hiver, les derniers habitants (les plus jeunes ont la soixantaine) font figure de résistants.

Le quadra, papa poule de deux gamins de 11 et 13 ans, avale 400 kilomètres par semaine, au volant de son épicerie ambulante. « Et 400 km en montagne, c'est 2 000 km en plaine ». Les freins du camion sont mis à rude épreuve sur l'étroit ruban de bitume où les éboulis rocheux, les chutes de pierre et les nids de poule sont d'une banalité confondante. Le commerçant a trouvé la parade : un dispositif de freinage électrique, soit « deux gros aimants posés sur le cardan » reliés via un câble à une commande manuelle qu'il actionne depuis le tableau de bord. Et c'est diablement efficace ! Nous y reviendrons, demain…

Le chiffre : 4

tournées > sur le plateau. Guy Toustou part ravitailler les petites communes isolées les mardis, jeudis, vendredis et samedis. La tournée du mardi est la plus longue, celle du samedi, la plus dense en termes de fréquentation de clientèle.

« A la base, je suis menusier' mais j'ai travaillé à la scierie avant l'épicerie. Je ne pourrais pas tenir dans la boutique. Il me faut bouger !» Guy Toustou

 

«Un nouveau laboratoire en germe»

Maisons closes, rares habitants : ce qui frappe sur le plateau, c'est l'abandon. Même s'il constate la décrue de la démographie et les effets d'une désertification cruelle, l'ethnologue et photographe Jean-Pierre Piniès reste optimiste sur le devenir de cet étonnant pays. En 1975, il fit partie de la cohorte de chercheurs, historiens, médecins, préhistoriens et autres linguistes venus participer à une enquête globale initiée par Jacques Ruffié et Jean Guilaine. Pourquoi Sault ? « Parce que la civilisation traditionnelle était en train de finir, sauf là. Ce pays était un extraordinaire laboratoire », se souvient le vice-président du GARAE (groupe audois de recherche et d'animation ethnographique). Inchangées depuis le Moyen-Âge, certaines techniques agricoles subsistaient. Itou pour la tradition orale solidement implantée et incarnée par le grand conteur Pierre Pous. « Et puis, il y avait une forme de sociabilité dans l'entraide, dans l'organisation quotidienne ». Cette société brille aujourd'hui de ses derniers feux. Mais n'a pas dit son dernier mot : « Quelque chose de nouveau va se faire, que nous ne verrons sans doute pas. Il a fallu quatre à cinq siècles pour que se bâtisse ce qui s'achève, alors… », sourit-il. Son regard se porte sur les « nouveaux néo-ruraux, moins portés par l'idéologie de la vie en communauté que la première vague issue de mai 68 ». Ces « nouveaux » pensent leur rapport à l'agriculture à l'aune de l'écologie et de ses enjeux. « Et cela redeviendra un laboratoire formidable. Pour le moment, tout ceci est en germe », analyse-t-il. Il voit dans la forêt qui a regagné du terrain des potentialités agricoles : de nouveaux paysages comme de nouveaux horizons à conquérir. « Très peu de fils ont repris les exploitations et c'est vrai qu'aujourd'hui, ce sont les derniers autochtones qui vivent dans ce pays. Une génération a manqué mais je crois que ce sont les petits-fils et les arrières petits-fils, très attachés à leurs racines qui reviendront dessiner le nouveau visage du pays de Sault ».

C. S.-B.

« Entre gestes et mémoire »

« Chez eux tout, au-delà de la monotonie et de la trivialité du quotidien, tout est harmonieux, car tous les gestes, y compris les plus simples, même au moment des plus grands efforts, s'éloignent de la brutalité ou de la force exhibée pour elle-même et composent les figures d'un ballet, à la limite du perceptible, qui ordonne les formes et donne sa saveur au bon déroulement des heures et des jours », peut-on lire dans l'ouvrage de Jean-Pierre Piniès qu'il aussi abondamment et soigneusement documenté. Les images déroulent un rythme hors du temps, agricole et pastoral.

 

marchand ambulant au pays de sault guy toustou 02

« Je ne peux pas les laisser seuls là-haut »

Un autre jour : Toujours en compagnie de Guy Toustou, l'épicier itinérant que nous avons suivi aujourd'hui, lors de sa tournée du mardi au Pays de Sault.

Tut ! Tuuuuut! ça, c'est le coup de klaxon intempestif et répété de Guy Toustou qui signale son arrivée. La pluie a laissé la place au soleil. Sur la petite route qui serpente dans la forêt, le bitume détrempé prend feu : les frondaisons rougeoyantes d'automne se mirent sur la chaussée. Lentement mais sûrement, la camionnette de l'épicier prend de la hauteur. La roche prédomine maintenant. « On est dans une zone où il y a des chutes de pierre en permanence ! », prévient-il. Premières maisons groupées comme une nichée. Nous voici à Mazuby. Savante manœuvre pour garer l'épicerie sur roues, puis l'ouvrir sur le flanc pour déplier le rayon des fruits et légumes. Il n'y a pas long à attendre. Du fond d'une ruelle, bonnet vissé sur la tête et panier de ménagère au bras, surgit Rose. « Ah ! C'est ma chérie ! Si elle avait quarante ans de moins, je l'épouserais ! », taquine Guy, malice au coin de l'œil. Rose Fontvieille, 82 ans, rigole de bon cœur. « Moi, je prends tout ici. Tant qu'il viendra, ça nous ira bien. Il maintient le rural. De toute façon, je n'ai pas de voiture », confie cette fidèle cliente. Il y eut bien un restaurant qui faisait office d'épicerie dans le village. Fermé après la guerre. Et 200 habitants dans les années 30, la moitié dans les années 50, 22 aujourd'hui. Partout dans les villages du pays, la plupart des bâtisses sont des résidences secondaires familiales repeuplées aux beaux jours.

« Il faut même que je lui remplisse le chèque ! », s'exclame l'épicier sous le regard complice de Rose. « C'est comme une grande famille ! », poursuit le commerçant. Ici, une vieille dame qui lui tend son porte-monnaie ou sa liste de provisions. Là, il raccompagne une autre habituée sur le pas de sa porte en lui trimballant son panier bien garni. Et toujours un mot gentil, un sourire. La fois d'avant, il a même livré des chrysanthèmes. Son métier ? Une mission. « Je ne peux pas les laisser seuls là-haut ». L'inverse est vrai aussi. « Ses petites mamies » lui offrent des gâteaux faits maison. À Mazuby, avant de filer vers Aunat, on a sacrifié au rite de la pause chez Antoine et Marie-Rose Bareilla. Sur la table, un pot de café fumant et des madeleines en rond sur une assiette.

Table gargantuesque

Et ce mardi, comme tous les mardis de tournée, quand l'estomac gargouille sur le coup d'une heure, Françoise Petit, maîtresse femme qui cache sa tendresse sous un caractère bien trempé ouvre grand sa porte et sa table gargantuesque à Escouloubre. Pâté de sanglier, soupe gratinée, bœuf en sauce, pâtes de coings parfumées… Dans le temps, cette Quillannaise qui a suivi son éleveur de mari, aujourd'hui retraité, tenait un restaurant dans le village. Elle mitonnait des plats, tout ce qu'il faut de bon et roboratif, pour les ouvriers, les artisans et autres gars de l'EDF qui bossaient dans le coin. Le restau a fermé. Les artisans ont suivi le mouvement et quitté le plateau. Pas Françoise, 60 ans, ni Roger, 67 ans, son époux, pompier bénévole rangé du camion rouge. « Dans le temps, il y avait quinze pompiers ici », se souvient l'ancien éleveur d'une quarantaine de gasconnes. Les paysans se comptent aujourd'hui sur les doigts de la main : trois sur la commune.

À Escouloubre-les-Bains, la route serpente au fin fond de la vallée, près de la Bruyante et de l'Aude qui partagent le même lit. Une odeur de soufre. L'eau chaude surgit de la roche. Les anciens hôtels thermaux ont fermé leurs portes depuis belle lurette. La camionnette fait halte deux fois. Dont une à la sortie, devant la maison de poupée de Josette Drevon, 65 ans, emmitouflée dans une robe en laine qui n'en finit pas et d'une longue écharpe turquoise. Elle n'a qu'une bicyclette pour ses déplacements. Et des doigts de fée qu'elle emploie à broder, peindre et tricoter. « Je suis sans voiture, sans rien, sans mari. S'il ne venait pas, je serais marron ! C'est mon épicier, mon kiné ! », s'amuse-t-elle, rapport à cette fois où il lui a massé ses épaules endolories par un torticolis tenace. « Josette, la prochaine fois, j'aurai un de ces pâtés de tête… Tu m'en diras des nouvelles ! »

Le chiffre : 100

km > de tournée. C'est, à quelque chose près, le nombre de kilomètres parcourus par Guy Toustou, lors de sa tournée du mardi, d'Espezel à Counozouls avec arrêts à Mazuby, Aunat, la Bessède-de-Sault, Escouloubre-les-Bains, Escouloubre, Le Bousquet, Buillac et Counozouls.

« Je me suis lancé dans cette activité complémentaire de ma boucherie à Axat. ça diminue un peu chaque année. C'est la fidélité qui nous maintient » Yves Tissandier, boucher itinérant croisé à Escouloubre.


 

Merci au Journal La Dépêche de me permettre d'effectuer ce relais d'information.

 

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9 novembre 2010
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Sur ce site on trouve des sujets éclectiques, la preuve :

Christian Rouzaud qui connaît parfaitement bien le Pays de Sault, m'a adressé un second reportage sur la culture du Chanvre que j'ai intitulé :

Retour à la culture du chanvre en Pays de Sault, pourquoi pas !

Je me suis permis de rajouter quelques photos de mon cru et je souligne que le chanvre, dans le domaine de la construction, a un fort pouvoir isolant, pensez-y lors de vos innovations de vieilles maisons et lors de constructions neuves. Le renouveau du chanvre, un végétal et un matériau d'avenir !

photo ancienne du chanvre 11 1900

Le teilleur de chanvre en 1900 dans la Bresse

Le CHANVRE

par Christian Rouzaud : 

J'ai réalisé une recherche, sur la culture du chanvre en général, et aussi sur les époques et un lieu de culture en Pays de Sault. Je pense que vous savez, que chacun de nos villages cultivait le chanvre et en vivait. Cela pourrait être de nos jours une culture d'appoint, et même de remplacement, au cas où !! la pomme de terre, serait victime d'attaques, diverses maladies etc. Si vous êtes intéressé par ma communication, faites le moi savoir. J'aimerais que cette recherche soit publiée, et fustige les agriculteurs, pour leur avenir et leur sécurité.

champ de chanvre cultivé a usage industriel

Champs de chanvre indien cultivé à usage industriel

Le chanvre : cette communication après une recherche, porte en général, sur le chanvre non psychotrope (substance chimique naturelle ou artificielle, dont l’effet s’exerce sur le psychisme).

 

Le chanvre, est aussi connu sous le nom latin de CANNABIS, c’est une espèce de plante annuelle  dont la tige ligneuse est rigide, et d’une vingtaine de millimètres de diamètre. Sa graine, est appelée Chènevis. La chènevotte ou bois de chanvre, désigne la tige centrale de chanvre dépourvue de son écorce L’écorce du bas des tiges permettait de constituer de petites bûchettes de quelques centimètres de long dont une extrémité était trempée dans du soufre fondu, et on obtenait ainsi des allumettes. L’écorce servait aussi à la fabrication des litières absorbantes pour les animaux.

cannabis-sativa

La sous espèce, est nommée chanvre indien

Le chanvre fut très largement utilisé par le passé, et il côtoie l’être humain depuis le néolithique. Il proviendrait d’Asie, et s’est répandu dans tous les continents. Les fibres, servaient à confectionner des vêtements en Chine 600 ans avant J.C., en Europe au moyen âge. La première bible imprimée par Gutenberg, l’aurait été sur papier de chanvre. Les vêtements royaux occidentaux étaient souvent constitués de mélanges de chanvre et de lin. Le papier de chanvre est utilisé jusqu'au XIXème siècle. Au début du XXème siècle, en Europe, les fibres de chanvre furent remplacées par le coton, originaire des États-Unis. Plus récemment, ces fibres résistantes et à portée de main, ont servi à fabriquer des vêtements militaires lors des deux guerres mondiales. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles furent remplacées par des fibres synthétiques, au tissage plus régulier. Les fibres ont longtemps été utilisées pour fabriquer les billets de banque, avant d’être remplacées par de l’ortie (les fibres de la tige des orties, servaient autrefois en Pays de Sault, à fabriquer de la ficelle d’ortie). Elles sont également utilisées pour les cordes et cordages, et ont été utilisées pendant longtemps pour les voilures des bateaux.

Il a été peu à peu interdit ou fortement réglementé au cours du XXème siècle en raison de ses propriétés psychotropes.

feuille du chanvre indien

Feuille de chanvre indien

Multiples utilisations

Le chanvre, connaît de multiples utilisations, telles les tissus, les cosmétiques, l’isolation phonique et thermique, la fabrication d’huiles, de cordages, de papier à cigarettes, de litières, l’utilisation sous la forme de combustible, en papeterie, pour l’alimentation humaine, animale (tourteaux, résidus de l’extraction de l’huile), comme biocarburant, pour des usages médicamenteux. La filière chanvre, trouve un regain d’intérêt, avec l’augmentation du prix du pétrole, et la prise de conscience environnementale. Les pays européens, et les collectivités locales tentent ainsi de favoriser à nouveau la culture du chanvre.

L’huile de chanvre, a été utilisée comme combustible pour moteur (notamment, par Rudolf Diesel) lors de la création de son moteur diesel ; le gazole arrivera plus tard. Henri Ford, a même utilisé le chanvre en 1941, pour la construction, d’une voiture « végétale », dont la carrosserie, et les pare-chocs, étaient faits de chanvre, de sisal, et de paille de blé.

 L’huile obtenue par pressage du chènevis jouit d’une excellente réputation diététique, en raison de sa teneur en acides gras de type Oméga 3 ;  non-filtrée, elle a une couleur verte très foncée, presque noire. Elle a un goût de noisette pour certains. On la trouve en vente dans les boutiques bio et des boutiques spécialisées de vente d'huile, producteurs et revendeurs. En 2007, son prix de vente moyen est proche de quarante euros, rapportée au litre. Les contenants trouvés sont de vingt-cinq centilitres. Les chènevis, peuvent être broyés pour obtenir la farine de chanvre qui ne contient pas de gluten, auquel de nombreuses personnes sont allergiques. A la fin des années 1990, sont apparues les bières de chanvre, car les inflorescences femelles à faible teneur en THC* (Tetrahydrocannabinol = principe actif du cannabis, qui  varie entre 2 et 4  pour cent ; la graine ne contient pas de THC), y remplacent le houblon, apportant ainsi amertume  et parfums (notes citronnées, poivrées). On trouve aussi de la limonade de chanvre, du sirop de chanvre, du thé, et de l’absinthe au cannabis. L’huile de chanvre, est aussi utilisée dans les peintures, vernis, encres et autres produits techniques : l’huile tirée de la graine de chanvre, est siccative à l’instar de l’huile de lin.

Principaux usages du chanvre

Usage médical

Dans les  pays où il est autorisé, le cannabis médical est employé dans une très grande variété de maladies : nausées   anorexie ?  Spasmes troubles du mouvement, douleurs, glaucome, épilepsie, asthme, traitement des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, ainsi que pour stimuler l’appétit chez les malades du SIDA.

 

Surfaces de chanvre

Après avoir connu son apogée au milieu du 17ème siècle (176000 hectares cultivées en France), avec pour débouchés la papeterie, et la marine à voile, les surfaces en chanvre ont été réduites à quelques centaines d’hectares  en 1960 (700 hectares) du fait de l’émergence de l’utilisation du coton, des fibres synthétiques et de l’arrivée de la marine à moteur. Depuis les années 2000, les surfaces ont augmenté à nouveau et atteignaient 8000 hectares. Les cultivars cultivés aujourd’hui en France, ont des teneurs en THC, extrêmement faibles (la communauté européenne imposant un taux inférieur à 0,3 pour cent).

champs de chanvre indien 02

Le chanvre indien culture industriel

La  culture industrielle

Le chanvre industriel, est une plante à racine pivotante, pouvant dépasser 4 mètres de haut, autrefois cultivée pour les fibres contenues dans sa tige, produisant la filasse, ou pour ses graines. Plante rudérale (qui croît aussi dans les décombres) et robuste, sa culture en Europe, ne nécessite l’emploi d’aucun pesticide. C’est en revanche, une culture qui nécessite des apports de potassium et d’azote : dans la littérature technique on trouve des préconisations de 80 à 150 kg d'azote par hectare. À titre de comparaison, une culture de maïs destiné à l'ensilage, dont le cycle de végétation recouvre sensiblement la même période que le chanvre, nécessite environ 200 kg d'azote/ha. Les cultivateurs de chanvre industriel, qui cultivent légalement en Europe, sont généralement des cultivateurs de grande taille. En France, la culture de chanvre, les outils et les métiers associés, ont laissé de nombreuses traces dans la toponymie et l’anthroponymie (noms de lieux et de personnes). Par exemple, la célèbre avenue de la cannebière à Marseille. En effet, Cannebière (avec 2 n) en Langue d'Oc, désigne une plantation de chanvre. Selon certains, il y avait culture de chanvre à cet endroit ; selon d'autres, il ne s'agissait que de fabriques de cordes et de voiles liées aux activités du port. Du côté de Nice on trouve li Chanabieros francisé en les « chanebières ». Au nord de la Loire, la plantation de chanvre était appelée chennevière, un terme que l'on retrouve dans des noms de lieux (Chennevières-sur-Marne) ou de personnes, parfois déformé en « chêne vert ». Le terme employé aujourd'hui est chènevière.

récolte du chanvre

Récolte du chanvre industriel

récolte du chanvre 02  photo ancienne du chanvre 07 1900

Récolte du chanvre

Le chanvre dans la construction

On peut fabriquer les murs ou les dalles en béton de chanvre (mélange de chaux, et de chènevotte). La laine de chanvre est aussi un très bon isolant, concurrentiel des laines minérales (laine de verre), parce qu’elle ne pose pas de problème sanitaire (amiante et laine de verre sont cancérogènes car leurs fibres très petites sont capables de pénétrer dans les bronches). Des productions de blocs de chanvre se développent en Isère et en Champagne Ardenne (premier producteur européen).

La brique de chanvre ou bloc de chanvre est un matériau de construction isolant dans la masse. Elle est composée de chènevotte (partie centrale de la tige du chanvre) et de chaux aériennes et hydrauliques.

C'est une alternative aux matériaux conventionnels. Elle trouve sa place dans le panel de solutions de construction satisfaisant le besoin d'économie d'énergie, l'exigence du développement durable et la demande de construction d'habitat sains. Ce matériau est utilisé pour la construction de bâtiments labellisés "BBC Effinergie", c'est à dire conformes à la réglementation thermique RT 2012 qui sera d'application obligatoire à partir de fin 2012.

La construction en béton de chanvre en France date du début des années 1990. La brique de chanvre permet une utilisation aisée de ce matériau pour la construction ou l'isolation.

En 2009, environ 200 maisons en blocs de chanvre auront été fabriquées. La quasi totalité des blocs de chanvre commercialisés sont fabriqués par la société Chanvribloc, si vous êtes intéressé et aussi curieux, allez jeter un oeil sur le site à cette adresse   : www.chanvribloc.com  

constructions en blocs de chanvre

constructions en blocs de chanvre d'un fort pouvoir isolant

Blocs de chanvre ep 15cm

Élévation d'un mur isolant avec des blocs de chanvre ép. 15cm

Composites plastiques

Le chanvre peut être utilisé en remplacement des fibres de verre dans des matrices thermoplastiques ou thermodurcissables par exemple dans des meubles de jardin, des bardages, les plinthes et huisseries, les pièces d'habillage intérieures d'automobiles comme les panneaux de portes ou les doublure des coffres. En 2003, environ 25 000 tonnes de fibres naturelles furent utilisés en Europe dans la fabrication d'automobiles dont 13 % de chanvre.

champs de chanvre indien

Champs de chanvre industriel 

Législation sur le cannabis

La détention, le commerce et la consommation de marijuana, sont interdits dans la majorité des pays du monde au cours du 20ème siècle.

Depuis les années 2000, certains pays ont commencé à distinguer l’usage médical du cannabis de sa consommation récréative, c’est le cas de trois pays : le Canada, les Etats-Unis, et les Pays Bas. Les particuliers, peuvent utiliser les chènevis pour un usage strictement personnel, leur production, leur utilisation, et leur culture à usage commercial ou pour toute activité professionnelle sont soumises à autorisation ; ces variétés, sont en fait du chanvre non psychotrope, et plusieurs variétés sont autorisées en France.

tige du chanvre avec mise en évidence des fibres

Tige de chanvre avec mise en évidence des fibres

La culture locale autrefois dans le Pays de Sault

D’après Maurice Sarda, ancien instituteur à Mazuby : Dans les années 1700, on cultive le chanvre à Mazuby, dans les chènevières locales. Le chanvre, est cultivé dans une bonne terre, soit un CANABAL, ou CARBENAL. Il sème en mai à la volée. Naissent alors des pieds mâles assez grêles : la « FEMENELA », et des pieds femelles plus vigoureux : « Lo CARBE ». Les hommes, arrachent les premiers plants courant Août, et les autres en septembre. Quand les graines de Chènevis « Lo CANABON », sont mûres, on obtient, celles-ci, en battant le chanvre au fléau, ou en utilisant un peigne ; on garde des graines pour d’autres semailles, et le reste pour la volaille.

photo ancienne du chanvre 03 1900

Le broyeur de chanvre breton

photo ancienne du chanvre 09 1900 broyage du chanvreLe broyage de chanvre dans le Lot en 1900

Assemblées en MOYETTES

Dans le champ, les tiges sont assemblées en petits fagots ou gerbes, dressées en moyettes pour le séchage (dizain). Ensuite, les tiges, sont étendues sur un chaume : l’Aigador (pour égoutter), pour le rouissage qui va dégager les fibres. Celles-ci, séchées au feu subissent alors le  TEILLAGE, qui sépare la filasse « fialassa » de l’écorce « TELHA ». A l’aide d’une broie, la « BARGA, on glisse une poignée de chanvre sur les couteaux horizontaux, et on abaisse les lames mobiles, écrasant les tiges systématiquement.

Après avoir fait un gros paquet, on l’étend dans un baquet allongé « Lo Nauc », creusé dans le tronc d’un hêtre, et on frappe avec une massette en bois « La Massa », pour détacher la teille, adhérent à la filasse. Les hommes, utilisent ensuite un gros peigne « ou séran- lo PENCHE », afin de séparer, les différentes sortes de filasse, qui sont « lo Prim », la filasse la plus longue et la plus fine, choisie pour les draps fins, et les chemises, l’étoupe ou estopa pour les draps grossiers ; les résidus ou « BORRIER »pour faire sacs et bourrasses.

photo ancienne du chanvre 02 1900   photo ancienne du chanvre 06 1900

A gauche, une fileuse de chanvre dans le Tarn-et-Garonne en 1900 et à droite, une dévideuse de chanvre avec son rouet dans la Haute-Loire en 1910

Le filage et le blanchissage

Les femmes, filent ensuite dans les longues soirées d’hiver, et sucent constamment un noyau pour faire de la salive, à mettre sur les doigts, pour tirer le chanvre mis en quenouille, et le tordre en l’enroulant sur le fuseau. Le tout, est ensuite mis en écheveaux « las Madaissas  », à l’aide d’un dévidoir « l’ASPIA ».

Les écheveaux, sont placés ensuite dans un  « DORG » en terre cuite, au coin du feu. Le tout, est couvert d’un vieux drap ou « CENDRIER », contenant la cendre de bois. Avec une casserole à long manche, « le CACET », elles versent l’eau chaude sur les cendres. Comme pour la lessive, l’eau dissout la potasse de la cendre et nettoie ainsi la filasse. Le « LESSIU », ou jus de lessive récupéré, resservira maintes fois, car le blanchissage dure des heures et même plusieurs jours et nuits. Les écheveaux, sont ensuite rincés et séchés. Avec un dévidoir en croix, « Lo DAVANEL », dont on règle les chevilles, ils sont mis alors en pelotes. Le chanvre est alors prêt, et peut être apporté chez le « TEISSEIRE » ou tisserand.

fibre du chanvre

De la fibre de chanvre 

photo ancienne du chanvre 08 1900

Le rouissage du chanvre en 1910 dans le Maine-et-Loire

Le Rouissage ailleurs

Les tiges groupées en javelles ou gerbes, étaient mises à rouir pendant une ou deux semaines dans l’eau, surtout dans les petits ruisseaux, et même dans les lavoirs.

Une fois rouies, les tiges étaient lavées et étalées sur le sol pour blanchir à la rosée. Mises ensuite à sécher en plein air, puis transportées au moulin, pour être foulées (moulins à foulons), et écrasées sous une meule tronconique à grain fin appelée « maille », elles étaient finalement rangées en attendant  les journées d’hiver, où femmes et enfants  les « teillaient » et en extrayaient la filasse, qu’ensuite on peignait ,filait, et teignait.

La toile de chanvre, servait à confectionner, chemises, pantalons, draps, linceuls, cordes et cordages

Christian Rouzaud  11340 Espezel

 

*THC : principe actif du cannabis

outils pour le chanvre musée de Belvis

  Quelques outils utilisés localement pour le traitement du chanvre, et exposés au musée de Belvis (11)

DOMPIERRE ORNE MUSEE DES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES ROUE  Traditions populaires, rouet, le travail du chanvre


 

Voici quelques infos, pour compléter le reportage sur le chanvre de Christian Rouzaud

Le chanvre (Cannabis sativa L.), connu aussi sous son nom latin cannabis, est une espèce de plante annuelle, de la famille des Cannabaceae.

L'espèce Cannabis sativa L. a été subdivisée en de nombreuses sous-espèces. Cette division est discutée par les botanistes : certains ne considèrent pas les différences entre les sous-espèces comme suffisamment significatives pour la justifier. On peut néanmoins différencier quatre phénotypes bien distincts. La graine de chanvre est appelée chènevis.

graines de chènevis Graines de chanvre appelées chènevis 

Le chanvre fut très largement utilisé par le passé, et il côtoie l'être humain depuis le Néolithique. Il a toutefois peu à peu été interdit ou fortement réglementé au cours du XXème siècle en raison de ses propriétés psychotropes.

Le chanvre connaît de multiples utilisations, telles les tissus, la construction, les cosmétiques, l'isolation phonique et thermique, la fabrication d'huiles, de cordages, de litières, l'utilisation sous forme de combustibles, en papeterie, pour l'alimentation humaine, l'alimentation animale, comme biocarburant, pour des usages médicamenteux, pour un usage récréatif ou comme matériau composite, en association avec des matières plastiques. La filière chanvre trouve un regain d'intérêt avec l'augmentation du prix du pétrole et la prise de conscience environnementale. Les pays européens et les collectivités locales de ces pays tentent ainsi de favoriser à nouveau la culture du chanvre.

Il existe 4 sous-espèces de chanvre :

    -  Cannabis sativa subsp. sativa, ou chanvre cultivé

    -  Cannabis sativa subsp. indica, ou chanvre indien

    -  Cannabis sativa subsp. spontanea, ou chanvre sauvage

    -  Cannabis sativa subsp. kafiristanica, ou chanvre afghan

  champs de chanvre indien

champs de chanvre indien 

La sous-espèce Cannabis indica qui nous intéresse est réputée pour ses fibres, elle a largement été utilisée dans le passé et l'est encore à l'époque actuelle pour les multiples applications qu'elle permet (tissus, construction, cosmétique, isolation, huiles, cordages, litières, combustibles, papeterie, alimentation humaine, alimentation animale, agrocarburants, usage médicamenteux, usage récréatif, matériaux composites en association avec des matières plastiques...). Les semenciers de l'Union européenne travaillent à la création de cultivars sélectionnés génétiquement et qui constituent le chanvre cultivé légalement en France. Le but est de réhabiliter la filière chanvre afin de répondre aux nouveaux défis énergétiques et environnementaux. Ces cultivars font l'objet d'un programme de sélection génétique intensif afin de minimiser leur teneur en THC. Son cycle de vie est plus long que celui des autres sous-espèces, sans doute à cause de la photopériode des régions équatoriales. Sa tige est souple et creuse.

photo ancienne du chanvre 01 bis 1900Le travail du chanvre présenté ici en 1910 

Travail du chanvre : le tissage

Avant de pouvoir être tissé, le chanvre devait subir toute une préparation : le rouissage, le broyage, le teillage et le peignage.

Une fois récolté, il était roui (macération), séjournant dans l'eau une dizaine de jours pour que les fibres se détachent. Ensuite, on le broyait sous la « braie » et on le passait au seran qui séparait ce qui pourra être filé au rouet et l'étoupe qui ne pourra pas l’être. Au XVIIIème siècle, ce travail préliminaire du chanvre était effectué par les agriculteurs qui trouvaient là une source de revenu supplémentaire. C'étaient avant tout les femmes qui filaient. Il faut différencier cette production familiale de l'activité des tisserands. Bon nombre d'entre eux recevaient le fil d'un marchand-lissier qui récupérait ensuite la toile de chanvre pour la vendre en France et à l'étranger, ramenant en échange épices ou produits divers.

Aujourd'hui, le défibrage du chanvre est mécanisé.

Récolte du chanvre textile en Haute-Saône à l'aide d'uneRécolte du chanvre textile en Haute-Saône à l'aide d'une faucheuse à barre de coupe double 

photo ancienne du chanvre 10 1900 broyage du chanvre    photo ancienne du chanvre 05 1900

A gauche, vieille paysanne vendéenne broyant du chanvre en 1910 et à droite un teilleur de chanvre dans la Bresse en 1905  

Un teilleur est un ouvrier qui rompt les brins de chanvre et sépare les chenevotes de l'écorce qui se doit filer.
On trouve aussi des noms comme escoucheur, c'est un batteur de lin ou de chanvre pour en sortir les fibres. 

Papier

Le chanvre est ou a été utilisé dans la fabrication de divers papiers. Le chanvre est utilisé notamment dans les billets de banque, le papier bible et le papier à cigarette.

En cuisine

On l'utilise également pour ses propriétés nutritives, sous forme d'huile ou de graines, appelées chènevis. Ces deux éléments du chanvre ont été consommés couramment jusqu'au XIXème siècle en France. Ils commencent depuis peu à y être redistribués.

Le chènevis contient entre autres :

  • 32 % de glucides, dont 83 % de fibres
  • 32 % de lipides
  • 23 % de protéines, sources des 8 acides aminés essentiels

On y trouve des vitamines du groupe B (hydrophiles) et de la vitamine E (lipophile).

L'huile de chanvre contient :

  • 10 % d'acides gras saturés
  • 13 % d'acides gras mono-insaturés (AGMI)
  • 77 % d'acides gras poly-insaturés (AGPI) dont 59,5 % d'oméga 6 (acide linoléique) et 17,5 % d'oméga 3 (acide gamma linolénique en majorité, acide stéaridonique).

Les chènevis peuvent être broyés pour obtenir la farine de chanvre, qui ne contient pas de gluten auquel de nombreuses personnes sont allergiques.

Il existe, d'autre part, différentes boissons utilisant du chanvre :

  • Limonade de chanvre
  • Bière chanvrée
  • Sirop de chanvre
  • Thé de chanvre
  • Absinthe au cannabis

immersion du chanvre, huile de Théodore von Hörmann peintre autrichien du XIXème siècle

Bière de chanvre

À la fin des années 1990, au confluent du renouveau du chanvre et de l'essor des microbrasseries, sont apparues les bières de chanvre. Les inflorescences femelles de chanvres à faible teneur en THC y remplacent le houblon. Elle apporte amertume et parfums (notes citronnées, poivrées).

Cosmétique

En raison de son équilibre en acides gras poly-insaturés, l'huile de chanvre est très nourrissante pour la peau. La présence d'oméga 3 lui confère des propriétés anti-inflammatoires, anti-desquamantes (peaux très sèches). Non commédogène, elle renforce le film hydro-lipidique de l'épiderme et contribue à diminuer les pertes d'eau transcutanées. Elle renforce la cohésion entre les différentes couches de kératinocytes. L'utilisation d'une huile raffinée permet d'obtenir des émulsions sans odeur désagréable et stables dans le temps

Alimentation

La graine de chanvre est appelée chenevis.

On tire des chènevis de nombreux produits alimentaires.

L'huile issue de chènevis contient 8 % de graisses saturées, 55 % d'acide linoléique et 25 % d'acide α-linolénique. Seule l'huile de lin contient une plus grosse proportion d'acide α-linolénique, mais l'huile de chènevis contient plus d'acide gras essentiel (80 % du volume total de l'huile). De plus, ces proportions sont idéales pour l'alimentation humaine et animale.

Alimentation animale

Des chènevis sont incorporés aux mélanges pour oiseaux domestiques (canaris, perruches), aux côtés de graines d'alpiste et de millet. Le chènevis est également utilisé comme amorce pour la pêche au gardon et au brême. Une fois trempées et cuites, les graines sont enfilées sur l'hameçon où elles servent d'appât. Enfin, les tourteaux (résidus de l'extraction de l'huile), riches en protéine, peuvent être avantageusement valorisés en alimentation du bétail, en particulier des vaches laitières.

litiére de chanvre

litière de chanvre indien  pour animaux 

Production

Le renouveau du chanvre industriel en France et en Europe résulte de l'augmentation des prix du pétrole, des obligations de recyclage des matières et des perspectives environnementales. La France est aujourd'hui leader européen avec une production annuelle de 50 000 tonnes (100 000 tonnes dans l'Union européenne), et la plus large variété mondiale de semences industrielles certifiées.
Au plan industriel, le chanvre présente l'avantage de produire deux matériaux distincts et complémentaires :

  • la chènevotte (ou bois de chanvre) très légère (densité 0,12)
  • et la fibre avec un haut module de résistance à la traction

Sont visés les marchés du bâtiment et de la plasturgie automobile où les fibres de chanvre permettent la réduction du poids des pièces, ainsi que l'amélioration des perspectives de recyclage et de protection de l'environnement.
La FNPC (Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre) est en même temps un syndicat de producteurs et un producteur de semences de chanvre industriel. Depuis peu, la recherche sur le chanvre industriel en France est fédérée par l'Institut Technique du Chanvre (ITC).

photo ancienne du chanvre 12 1910 fileuse de chanvreUne autre belle photo que je vous ai gardé pour la fin, une fileuse de chanvre entouré de deux galants bretons en 1910 

Bibliographie

       - Pierre Bouloc (coord.), Le chanvre industriel, production et utilisations, éditions France Agricole, juin 2006

Quelques documents anciens très intéressants :

       - Agriculture par A. Bourguignon 1877

       - Recueil de mémoires sur la culture et rouissage du chanvre 1787

       - Manuel du cordier par M Boitard 1839

Autre source : Article Chanvre de Wikipédia en français

 

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31 octobre 2010
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 Bienvenue sur le site à Christian Rouzaud, en effet, j'ai contacté Monsieur Christian Rouzaud suite à une conférence à laquelle il participait à Espezel. Son intervention concernait entre autre, un pont de pierre d'origine gauloise situé sur le territoire de la commune de Mérial dans l'Aude. J'ai été touché comme lui, de voir un patrimoine historique se délabrer par manque de soins et tomber dans l'oubli. Il est encore temps de sauver ce pont dans un site remarquable que sont les gorges du Rébenti.

Étant intéressé par tout ce qui a trait à l'histoire, je lui ai demandé s'il voulait bien écrire un article au sujet du pont, afin de le publier sur mon site internet. Il a accepté et je l'en remercie beaucoup d'avoir partagé ses connaissances du Pays de Sault qu'il connaît très bien.

C'est un passionné qui a une large ouverture d'esprit, mes pages lui sont ouvertes, il peut me contacter quand il le souhaite, s'il veut publier d'autres articles. 

Carte IGN Mérial 01

Une carte pour vous situer le village de Mérial dans les gorges du Rébenty, non loin de Belcaire

carte de cassini 01

Voici une carte de Cassini du Pays de Sault de 1750

 

SAUVER LE PONT GAULOIS DE MÉRIAL

 Patrimoine historique du Pays de Sault !!

par Christian Rouzaud

On appelait autrefois ce pont, d'origine gauloise "Le pount des cas" (c'est à dire où l'on jetait les chiens dont on voulait de défaire).

Ce pont est entrain de disparaître dans la végétation luxuriante des lieux. Il se situe sur la COUME (ou combe) du Bac d'en Bournac rive gauche de la rivière REBENTI (je tiens à ce que Rebenti soit écrit avec un I, voir carte de Cassini), au-dessus de la route départementale N° 107, reliant Niort de Sault, au col du Pradel. Contrairement à ce qui a pu être écrit, il fait partie de la commune de Mérial. Cet ouvrage d'art, est très vite visible ; en dix minutes on le découvre.

A l'éclatement du village de GEBETZ  (vers 1700), deux hameaux virent le jour : Lafajolle et Mérial. Ceux-ci, n'avaient ni église, ni cimetière. Aussi les morts de Lafajolle étaient-ils transportés au village de Niort de Sault pour leur sépulture. Le chemin utilisé passait du côté ensoleillé, rive gauche du Rebenti. Ce chemin l'hiver était long et difficile, contournant des précipices, rendant le transport des morts très pénible. Le dernier voyage ! Afin d'éviter une grande combe, celle du Bac d'En BOURNAC, les habitants construisirent le "PONT DE PIERRE". Ce pont daterait selon l'étude d'un spécialiste de l'époque gauloise, et avait une grande utilité, car la route actuelle était bien loin d'exister. Dans son aspect, ce pont est uniquement construit avec de la pierre locale, avec un liant de chaux faible. Sa voûte à une hauteur depuis la combe de 25 mètres. Qui a pu le construire? Les paysans locaux, et avec quel architecte ? A partir de 1754, quand Lafajolle eut son cimetière, ce pont fut moins utilisé. A proximité, est une carrière dite "de marbre", on peut envisager l'hypothèse, que ce pont aurait aussi servi, pour le transport de minerai de fer venant de l'Ariège proche, vers la forge de Mérial, ou peut-être le passage d'armées au cours d'une histoire locale que nous connaissons si peu ; qui sait !!! Hélas ce pont, chef d'œuvre, construction historique, merveille du Pays de Sault, est entrain de se dégrader, et une partie du tablier est déjà tombée, petit à petit il disparaîtra. Ne peut-on sauver cette merveille du Pays de Sault ???

 

Christian Rouzaud  11340 Espezel

(Le texte ci-dessus est la propriété de Christian Rouzaud ainsi que les photos du pont).

Juin 2017 dernières nouvelles le pont n'est pas d'origine gauloise :

Christian Rouzaud vient de me communiquer cette information après avoir effectué des recherches dans les archives : "Le pont de Mérial n'est pas apparemment un pont gaulois, mais il est le pont de l'archevêque construit à partir de 1670. J'ai trouvé un document d'archive qui le prouve. Bonnes salutations".
L'archevêque de Narbonne officiant à cette époque de 1659 à 1673, était François Fouquet (1611-1673).

Portrait de l'archevêque François Fouquet.

Traduction du document des Archives transmis par Christian Rouzaud en juin 2017.

"Vers 1774 le cardinal de Bonez y érigea la paroisse de Gebex comprenant Mérial et La Fajole. Plus tard et jusqu'à la Révolution La Fajole releva des archevêques de Narbonne. L'un des prélats fit construire de part la rive gauche du Rebenty le pont actuel de l'archevêque pour traverser le ravin encaissé de la Coume d'en  Bournac".

Pour info :

- Carte IGN, le Soula d'Embournac à La Fajolle existe au Sud Ouest de ce village. S'écrit aussi "Soula d'En Bourna" sur le plan cadastral. Dans ce texte ne s'agit-il pas du pont du Rouby ? D'après Christian Rouzaud il ne s'agit pas du pont du Rouby situé à La Fajolle ; et concernant le cardinal cité dans le texte, il s'agirait du cardinal Pierre De Bonzi (1631-1703).

L'enquête continue pour compléments d'informations !

Portrait du cardinal Pierre de Bonzi.

Portrait de l'archevêque Arthur Richard Dillon.

En 1774, Arthur Richard Dillon (1721-1806) était l'archevêque de Narbonne à l'époque indiquée dans le texte. Il est né le 14 septembre 1721 à Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, il est nommé évêque d'Évreux le 26 septembre 1753, puis archevêque de Toulouse le 2 août 1758, il est nommé archevêque de Narbonne le 21 mars 1763 et meurt dans sa charge le 5 juillet 1806 à Londres, il est le dernier archevêque de Narbonne. Administrateur visionnaire et entreprenant, en relation avec les physiocrates et les encyclopédistes, grand seigneur, il se consacra beaucoup moins à la direction spirituelle de son diocèse qu'à son bien-être temporel. Il fit réaliser de nombreux travaux d'utilité publique, des ponts, des canaux, des routes, des ports, etc.

 

carte de cassini 02

Gros plan sur cette carte de Cassini

Carte IGN Mérial 03

Extrait de carte IGN. Le pont gaulois de Mérial se situe dans le rond rouge

Pont Gaulois de Mérial IMG 2368

Voici une série de clichés pris par Mr Christian Rouzaud en 2009 du pont gaulois enjambant le Rébenti. Le site est envahi par la végétation qui contribue à la ruine de ce vestige faisant parti du patrimoine du Pays de Sault. Il serait temps de s'en occuper, de le rénover avant qu'il ne soit trop tard.

Pont Gaulois de Mérial IMG 2367

Une rénovation et aménagement adapté, pour admirer ce pont serait un atout touristique certain pour les gorges du Rébenti et sa région

Pont Gaulois de Mérial IMG 2361

Qu'en pensent les responsables du Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine de l'Aude n°77 rue Trivalle à Carcassonne ?

Sont-ils informés de l'existance de ce patrimoine et de son état ?

Pont Gaulois de Mérial IMG 2364

La végétation a repris ses droits, le temps presse !! Le pont gaulois date probablement de la fin du 4ème siècle ou du début du 5ème siècle.

Une question qui me vient à l'esprit : y a t'il des vestiges d'une route romaine dans ce secteur ?

Pont Gaulois de Mérial IMG 2356

Il est certainement possible de réhabiliter ce pont de l'époque gauloise

2009-04-05-Pont de pierre et carrière   2009-04-05-Pont de pierre et carrière (6)

A gauche, gros plan sur les pierres du soubassement d'une arche, utilisées pour la construction de ce pont. A droite, Jean Jacques Soulet, architecte en Ariège, qui est venu dater le pont, il est sur le site de la carrière de marbre située à proximité, le pont gaulois aurait servit entre autre, à la circulation des blocs de marbre vers Quillan.

Les Volques Arécomiques étaient le nom d'un des peuples gaulois vivant dans la Gaule Narbonnaise à l'époque de la construction du pont.

Christian Rouzaud

Mr Christian Rouzaud

Christian est très connu au Pays de Sault, pour ceux qui ne le connaisse pas encore, je vous le présente en quelques mots, car nous aurons certainement l'occasion de le lire, car il possède une certaine quantité de documents sur le Pays de Sault qu'il nous fera découvrir je l'espère sur le site :

Christian Rouzaud qui est né à Espezel il y a un peu plus d'une soixantaine d'années. Membre de la Société des Arts et Sciences de l'Aude et de la Société d'Études Scientifiques de l'Aude.

Amoureux de la nature et de son pays après avoir fait des études il est admis au sein d'un grand corps de l'administration française : "les eaux et Forêts" qui deviendra, par la suite l'O.N.F. (Office National des Forêts). Soucieux de comprendre les mécanismes profonds qui régissent la vie en montagne, il a récolté patiemment, pendant de longues années, une foule de renseignements précieux. Il a effectué, en quelque sorte un long et minutieux travail de mémoire. Choqué par la désertification d'une microrégion qu'il adore, le Pays de Sault, il a récolté des témoignages humains qui n'ont pas de valeur historique à proprement parler, mais qui ont le mérite de cristalliser une époque à jamais révolue.

Il est aussi correspondant local du journal "L'Indépendant. A quoi servirait d'avoir amassé tant de savoirs, si c'était uniquement pour sa satisfaction personnelle ? Christian Rouzaud l'a bien compris, il fallait que ce long travail ne soit pas vain. Christian a donc choisi de soumettre au journal "L'Indépendant" de nombreux articles qui parlent de la vie au Pays de Sault et ils ont été publiés.

 

 

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