Que le temps passe vite, l'été est bientôt derrière nous ! Sympa, la rentrée ! A peine rangé ce sublime tee-shirt orange fluo que vous n'avez pas osé porter de l'été, aussitôt terminé le dernier tube de crème solaire, que la routine reprend son cours avec la rentrée scolaire. Le mot est lâché ! La voilà, la rentrée, prête à déshabiller l'été de ses atours de vacances. Eh bien non ! www.belcaire-pyrenees.com, va vous permettre d'y rester en vacances ou de vous donner des idées de villégiatures et de découvrir l'Aude de façon agréable, grâce à ce site web proche de vous. Aujourd'hui, je vous propose de découvrir un petit village fort sympathique, plein de charme au Pays de Sault, Belvis et ses deux hameaux Lamalayrède et Lapeyre. Un petit coin de paradis que nous vous faisons partager avec mon ami Henri Toustou originaire de Belcaire en Pays de Sault.
Les nombreuses photos réalisées dans ce reportage par Henri Toustou, est un parfait exemple de ce que j'attends de vous, si vous désirez mettre à la Une votre village de l'Aude !!!
Ce reportage qui vous est proposé en deux parties, vous allez pouvoir visualiser sur l'ensemble, plus de 275 photos !!!!
Je vous mets au défi, vous ne trouverez pas d'équivalent à ce reportage consacré à Belvis sur internet !
Ce fut un gros travail de préparation, mais je suis parvenu à faire, je pense quelque chose de bien, mais on peut toujours l'améliorer, si vous avez des compléments historiques à me communiquer, n'hésitez pas.
Entre parenthèse avec mon ami Henri, nous avons l'idée, de réaliser un reportage photos d'époque, sur l'aventure spéléo, à laquelle ont participé les jeunes de Belcaire entre 1970 et 1985. Nous comptons sur votre collaboration et participation, fouillez vos archives, vous qui possédez des clichés spéléo de cette période, n'hésitez pas à m'envoyer vos photos et témoignages pour une diffusion prochaine. Sans vous, ce site n'existerait pas.
Sur www.belcaire-pyrenees.com comme vous le voyez c'est éclectique !
Bienvenue en Pays de Sault
Belvis blotti à l'abri de son Roc del Castel
Le village de Belvis se situe à la porte du Pays de Sault.
Toulouse n'est qu'à 137 km, Béziers 160 km, Narbonne 130 km, Cahors 247 km, Carcassonne 69 km, Foix 56 km, Quillan 17 km et Ax-les-Thermes 38 km.
Repérez sur cette carte le village de Belvis et ses deux hameaux Lamalayrède (ou en deux mot suivant les cartes La Malayrède) et Lapeyre dont il sera question dans ce reportage en deux parties.
Zoom sur cette carte IGN vous situant la fameuse grotte préhistorique de la Cauna
Vue aérienne du village de Belvis
Zoom sur la vue aérienne du village de Belvis
Le blason du village de Belvis
Alors là, je vais me faire plaisir pour vous montrer quelques photos ; venant de Quillan, ici, nous arrivons sur le plateau du Pays de Sault par la D613 en direction de Belvis, quelle émotion ce paysage !!!
C'est bizarre cela me fait toujours le même effet.
Il n'est pas beau ce Pays de Sault !? Vous êtes dans une région qui a su garder son authenticité, malgré elle !
Nous approchons de Belvis
Belvis vu de la D613
Belvis village tranquille au Pays de Sault ouvert entre autre, au tourisme vert !
A cause de son exposition au midi, cela a donné lieu au dicton suivant :
"Belvis, pla en finèstrat, beiollo, bisto et paoûe d'estat"
Ce qui peut se traduire par : "Belvis est bien situé, bien orienté, mais peu de surface"
Belvis, vu de la D613 en venant d'Espezel
J'adore cette photo pour son angle vue, photo prise de la D613 (que l'on voit à droite) entre Espezel et Belvis
Belvis, en latin "bella visio" signifie belle vue.
Belvis se situe sur le plateau septentrional (le grand plateau) du Pays de Sault, à une altitude de 960 mètres, il jouxte les grandes forêts de Callong et Picaussel. Ce petit village du Pays de Sault, est remarquablement exposé et domine les plateaux et les gorges du Rébenty. La commune comptait en 2010, 182 habitants.
Le village est blotti en amphithéâtre au pied du "Roc del Castel", ancien site castral d'où la vue porte sur une large partie du Plateau de Sault. Autrefois, le village était entouré de "feradjals" zone de culture intensive où se trouvent les terres les plus fertiles, souvent des jardins. On ne stocke plus le foin et la paille autour des maisons et les animaux ont quitté le village. Les troupeaux se sont agrandis et sont parqués aujourd'hui dans de grands hangars aux alentours.
Belvis est le point de départ de belles balades dans les forêts de Picaussel et de Callong, le sentier GR7A passe à Belvis ainsi que le fameux sentier Cathare à proximité (voir la carte).
Et tout récemment (en 2012) un sentier des arts a été créé, parcours fléché et original à partir de Belvis, tous les ans pour la période estivale il est "rénové"
Magnifique panorama du village de Belvis
Le charme des forêts sauvages du Pays de Sault en automne
Le Pays de Sault va voir un certain nombre de châteaux émerger aux XI ème et XII ème siècles, avec la multiplication de petits seigneurs. La plupart de ces châteaux allaient donner naissance à des villages fortifiés comme Belvis. Vers 1234, le seigneur du lieu, Raimond de Niort, invita un jour son frère, Bernard-Othon de Niort, à un repas, où lui furent présenté Raimond Guillaume hérétique avec Alaman de Roaix, Raimond Roger de Toulouse, Guillaume de Rouvenac et Marquésia (fille de Pierre-Roger de Mirepoix) la femme de Raimond de Niort. Pendant ce repas ils écoutèrent les prédications des hérétiques. Les chevaliers cités étaient des faidits traqués, nous étions en pleine croisade Albigeoise, le tribunal de l'Inquisition était en place depuis 1233. Beaucoup de cathare vinrent se réfugier au Pays de Sault. Un grand nombre de chevaliers faidits du Razès qui représentaient l'un des points forts de la résistance occitane sont hébergeaient par les seigneurs du Pays de Sault.
On sait qu'à l'époque du siège de Montségur en 1243, le seigneur de Belvis, Raimond de Niort, envoya à plusieurs reprises deux de ses hommes, Escot de Belcaire et Avellanet, tous deux habitants Belvis, apporter des messages à Pierre-Roger de Mirepoix.
Pierre Roger qui s'entendait bien avec ce sergent Escot de Belcaire qui vivait à Belvis, lui demanda d'aller s'informer pour savoir "si le Comte de Toulouse menait à bien ses affaires". Il fut convenu que si tout allait bien en effet, Escot allumerait un feu sur le Vidorle (au Nord de Belvis "le Sarrat de Vidorles" altitude 985m), un sommet proche de Belvis. Quelques jours plus tard, le feu fut allumé, et par deux fois.
On sait que l'arbalétrier, Raymond de Belvis, faisait parti des assiégés de Montségur, il reçu avec vingt autres croyants et croyantes le consolament le dimanche 13 mars 1244. Ils périrent brûlés vifs le 16 mars 1244. Deux cent vingt-quatre Bons Hommes et Bonnes Femmes périrent ce jour là à Montségur, on ne connaît à ce jour, que dix-neuf femmes et quarante-quatre hommes. Les noms des autres se sont perdus avec leurs cendres.
Superbe photo de Belvis sous la neige avec un ciel bien plombé
Belvis en hiver
Le village de Belvis à la sortie de l'hiver
Une vue aérienne de Belvis, avec en arrière plans les forêts de Picaussel et de Callong
Autrefois il y avait un modeste château à Belvis sur "le Roc del Castel" qui surveillait la région et défendait ce petit village, il n'en reste plus, il a été démantelé pierre par pierre. Confisqué pendant la croisade contre les Albigeois, il fut détruit en représailles. Il communiquait à vue avec la forteresse d'Albe (Joucou).
Belvis dépendait de la seigneurie de Belfort (Aude) qui était entre les mains de la famille d'Usson au XVII ème siècle, mais avant eux, cette seigneurie fut possédée par les Villemur de 1480 jusqu'en 1714. Roger de Villemur de Paillers seigneur de Belfort et autres places fortes habitait Chalabre en 1694. Ils vendirent le 26 septembre 1714, la seigneurie de Belfort à Jean Louis François d'Usson de Bonrepaux, marquis de Bonnac. Elle changea de main vers 1784, Pierre Guillaume de Sauzède acheta le titre de seigneur et baron de Belfort et autres places, dont Belvis.
En prenant la petite route qui vous mène à Belvis par l'entrée Est, en venant du hameau de Lapeyre vous avez cette belle vue.
Belvis par l'entrée Est, en venant du hameau de Lapeyre
Entrée Est du village de Belvis, en venant du hameau de Lapeyre
Entrée Est du village de Belvis, endroit que l'on appelle "la balance" ou "poids public"
Petit local ancien rénové que l'on voit en partie à gauche du véhicule, qui abritait autrefois le système de balance publique.
Un poids public, ou bascule publique, est un ouvrage architectural.
Il est situé généralement au centre d'une ville, un village, à proximité d'une gare, d'un bureau de poste ou d'un lieu de marché, et permet de déterminer le poids de tout véhicule.
Le poids public est utilisé dans le commerce ou le transport pour évaluer le poids de marchandises ou la tare d'un véhicule.
Le "poids public communal" était un bâtiment utilisé lors des transactions entre paysans lors des foires ou marchés.
Ces bâtiments existent officiellement depuis une ordonnance de Louis XII en 1498, mais c'est surtout le XIX ème siècle qui les verra s'installer en nombre dans les communes, et ils font partie aujourd'hui du patrimoine national. .
Il s'agissait alors de vérifier le poids des matières vendues ou des animaux, sous responsabilité de la commune.
Les anciennes mesures étaient en effet sources de conflits. La commune mettait alors à disposition les instruments de mesure communs à tous, et ainsi le système de pesage était considéré comme officiel.
Généralement le bâtiment est devancé d'une sorte de "benne" qui permettait le pesage des animaux, sur cette photo on distingue encore son emplacement, le véhicule est garé dessus.
Entrée Est du village de Belvis, en regardant vers le hameau de Lapeyre
Entrée Est du village de Belvis, en venant du hameau de Lapeyre
Le début de la Grande Rue à Belvis, côté Est
Belvis, vers la place Jean Grauby
Belvis, l'ancienne école
Belvis, la Grande Rue à proximité de l'église Saint-Étienne
Belvis, la Grande Rue en direction du "Buc"
Belvis, sa mairie
Belvis, réservoir d'eau potable construit en 1900, c'est en quelque sorte le château d'eau, permettant l'alimentation en eau par gravitation du village
Belvis, plaque commémorative avec les noms des différents acteurs ayant participés à la réalisation du réservoir d'eau potable construit en 1900
Belvis, la Grande Rue
Belvis, la place Jean Grauby en 1999 avant sa rénovation comme on peut le voir ci-dessous
Belvis, la place Jean Grauby rénovée en 2013, et le bassin "du milieu"
Belvis, la Grande Rue prés de la place Jean Grauby
Belvis, la Grande Rue prés de la place Jean Grauby
Belvis, prés du bassin d'en haut en 1999
Belvis, le bassin d'en haut.
Belvis, vu depuis le bassin d'en haut vers Lapeyre
Dans le village de Belvis, il y a quatre fontaines-lavoirs réparties le long de la Grande Rue, afin de permettre aux habitants, quand il n'y avait pas encore l'eau courante au XIX ème siècle, de subvenir aux besoins ménagers.
D'Est en Ouest, vous avez : le bassin du haut, le bassin du Milieu, le bassin d'en bas et le bassin du Buc qui se trouve à la sortie Ouest du village.
Belvis, le bassin d'en haut.
A la fin du XVII ème siècle, la monarchie, pour couvrir ses besoins d'argent, met en vente l'office de maire perpétuel, qui est en quelque sorte un emprunt d'État. Le roi paye annuellement quelques petites sommes, des gages. Le titulaire de l'office peut le céder en récupérant son argent. En 1700, à Belvis le sieur Quiraud en bénéficiera. Le maire préside le Conseil politique du village avec le premier consul, parfois juge.
Le 21 novembre 1706, lors d'une assemblée du Pays de Sault débattant des privilèges de la terre, des usages du bois et du sel, on trouve parmi les dignitaires : noble Urbain d'Arses, conseiller du roi, maire d'Espezel et de Belvis et Bernard Sénier, consul de Belvis. Urbain d'Arses sera désigné pour se rendre à Montpellier transmettre une requête au Magistrat Intendant. Requête qui portera sur l'impossibilité au Pays de Sault de supporter les charges supplémentaires, pour huit corps de garde.
Donc en 1706 noble Urbain d'Arses, conseiller du roi, était maire d'Espezel et de Belvis.
Un mot sur la famille Darses, elle était originaire du lieu de Cassaignes paroisse de Jean sous Monjau du diocèse de Saint-Flour en Auvergne. On connaît l'existence de trois frères en 1682, il y avait Jean sieur de Murat qui habitait l'Auvergne, Antoine prêtre nommé curé de Belvis vers 1665 et Urbain (cité plus haut) qui suivit son frère à Belvis. Ce dernier acheta des propriétés et hérita, par son mariage avec Anne de Nègre veuve de Maffre de Salva, de la seigneurie de Lapeyre ou de Quirhaut avec la coseigneurie d'Espezel.
Urbain Darses et Anne de Nègre eurent pour fils, Pierre Joseph Darses sieur de Cassaignes mousquetaire du Roi qui alla habiter à Espezel. Le second fils d'Urbain, Antoine Darses sieur de Lapeyre marié à Marguerite de Mounès eut de ce mariage un fils Jean-Louis seigneur de Quirhaut chevalier Darses qui deviendra lieutenant de cavalerie.
Un aperçu du paysage vu en arrivant à Belvis par l'Est
En partant de Belvis côté Ouest en direction de Belcaire
Belvis, vu d'Espezel
Belvis, vu en venant d'Espezel
Belvis, D222 sortie Ouest, vu du "Prat Planié"
Le tracteur d'un agriculteur monsieur DELES de Belvis
Belvis dominé par le Roc del Castel, vu du "Lavadou"
Belvis, tôt le matin, le Pays de sault et la chaîne pyrénéenne vous accueille
Belvis, l'automne arrive
Belvis vu du sommet du Roc del Castel en direction de l'Ouest
Belvis dans son écrin de verdure
Belvis, l'Ouest du village le "Buc"
Belvis, vu du chemin rural longeant "les Prés de la ville"
Belvis, le quartier sud "les Prés de la ville"
Belvis, le cimetière vu des "Prés de la ville"
Belvis, le quartier les "Prés de la ville" vu du cimetière
Belvis, le quartier Ouest le "Buc" vu du cimetière
Belvis, zoom sur le quartier Ouest le "Buc" vu du cimetière
Belvis, le cimetière
Belvis, vers l'Ouest, panorama sur le plateau de Sault
Belvis, le quartier du bas vu du Sud
Les incidents de la période révolutionnaire furent limités et moins sanglants qu'ailleurs. Il y eut néanmoins des insultes et tracasseries, confiscations de biens, incendies, arrestations et emprisonnements et même une condamnation à mort concernant l'abbé Henri Beille qui fut arrêté à Roquefeuil.
Les nouvelles lois de séparation des Églises et de l'État bousculent les comportements traditionnels et mordent sur l'autorité religieuse. On demande à l'Église de faire des Inventaires, les enterrements échappent à l'Église locale, le presbytère est loué au curé, les sonneries des cloches sont réglementées par le pouvoir municipal.
Lors des désordres de la Révolution et de la désorganisation religieuse qui marqua cette période de notre histoire, les nouvelles lois exigeaient des fonctionnaires publics et par conséquent de tous les curés, le serment de fidélité à cette loi. Les prêtres ne voulurent pas les observer et la résistance fut générale. Les réfractaires furent condamnés à émigrer, ce fut ce que l'on appela le régime de la Terreur.
La lutte contre les réfractaires en possession des églises et soutenus par les fidèles fut surtout vive à Belvis et à son annexe Belfort. Le 21 janvier 1792 un arrêté fut pris pour faire marcher les troupes vers Belvis afin de rétablir et de maintenir l'ordre.
Voici un exemple de serment signé par le curé de Belvis, Joseph Bonet, datant du 6 octobre 1792, pour y prêter serment porté par la loi du 14 août 1792.
Dans cet écrit, il jure d'être fidèle à la nation, et de maintenir de tout son pouvoir la liberté et l'égalité, ou de mourir à son poste.
Pendant cette période troublée, la loi exigeait la confiscation des biens des émigrés, on vendit ceux de Dominique de Caumeille curé de Belvis en octobre 1794.
La chasse au curé était donc bien ouverte dans toute la région comme partout en France en ce 19 germinal de l'An II (29 mars 1794).
Plus tard, un fait marquant se déroula à Belvis, l'abbé Antoine Médus né à Belcaire, vicaire de Roquefeuil en 1780, émigra comme beaucoup en Espagne, il rentra en France en 1797 en se cachant, il fut trouvé dans le presbytère de Belvis. Arrêté par trois gendarmes sur mandat d'arrêt daté du 1er novembre an VI (21 octobre 1797) au moment où il tentait de s'enfuir par une fenêtre du presbytère. Mais un attroupement d'une vingtaine de villageois assaillirent les gendarmes, se qui permit à l'abbé de s'enfuir. Il y eut des représailles de la gendarmerie vis à vis des agents communaux.
Au XVII ème siècle, dans toutes les communautés du Pays de Sault; il y avait des instituteurs, des régents ou régentes comme on les appelait alors, et qu'on payait sur le budget communal, c'était presque toujours des clercs. On trouve des traces de l'existence de ces instituteurs à Belvis dés 1677. A ce sujet, à Belvis, M. Catays, ancien curé, légua deux mille livres à la communauté d'Alet-les-Bains, pour l'établissement d'une régente fixe dans sa paroisse, pour assumer l'éducation des filles.
La mairie de Belvis dispose d'archives communales intéressantes, comme par exemple, le règlement forestier imprimé en 1754, indiquant la marque et l'exploitation des coupes, les droits et les devoirs de l'adjudicataire et aussi ceux des usages. C'était la naissance du premier code forestier !
Belvis, le quartier de "l'Échartou"
Belvis, le quartier de "l'Échartou"
Belvis, le quartier de "l'Échartou", cette porte visiblement très ancienne, a résisté au temps, c'est peut-être elle, qui soutien le mur !
Belvis, le quartier "les Faijes", rue qui mène à la grotte de la Cauna
Belvis, le quartier "les Faijes", le chemin qui mène à la grotte de la Cauna
Belvis n'échappa pas au terrible choléra de 1854 et de 1856 qui sévissait dans toute l'Europe.
La propagation est foudroyante, il suffit d'un colporteur pour infester tout un village. A Belvis en une seule journée le médecin verra 283 malades, plus de 90% de la population fut atteinte. Il y avait plus personne pour porter les morts et creuser les fosses. Durant cette période il y eut au total 117 morts à Belvis. Au total, il y eut 1239 morts du choléra au Pays de Sault soit 10% de la population. Le Pays de Sault restera longtemps traumatisé et ne retrouvera jamais sa démographie de 1851. Après la grande guerre de 14-18, et la mécanisation du monde rural, l'exode pris un rythme accéléré, c'était la fin d'une époque.
La démographie au Pays de Sault est fragile: en 1836 il y avait 840 habitants à Belvis, quarante ans plus tard, en 1876 : 649 ; en 1906 : 550 ; en 1954 : 334.
Au hameau de Lapeyre en 1846 il y avait 127 habitants contre 49 en 1954.
Voici encore quelques chiffres qui montrent la dégringolade de cette démographie au Pays de Sault qui compte 24 communes, 3796 habitants en 1946, 2069 en 1975 et 1587 en 1990.
De cela, chacun en est conscient et plus encore les élus locaux, soucieux de la survie et du développement de leur communauté. Le Pays de Sault ayant gardé toute son authenticité, c'est pour cela qu'il faut entre autre développer de nouvelles activités tournées vers le tourisme. Le Pays de Sault c'est plus de vingt mille hectares de forêt.
Au loin, Belvis, voici une succession de photos prisent du village de Mazuby
Belvis, vu de Mazuby
Zoom sur Belvis, toujours vu de Mazuby
Zoom sur Belvis, toujours vu de Mazuby
Zoom sur Belvis, toujours vu de Mazuby
Belvis au fond, photo prise du "Bac du Pinet" 1196 mètres d'altitude, massif situé sur la commune de Belcaire, à vol d'oiseaux cela fait une dizaine de kilomètres
LA CAUNA DE BELVIS
A ce jour, les plus anciens témoignages de la présence humaine sur le plateau de Sault ont été identifiés dans la Cauna de Belvis. La grotte de Belvis, dite la "Cauna", présente, à n'en pas douter, les plus anciennes traces du peuplement humain du Pays de Sault.
Prés du village de Belvis, il y a la grotte préhistorique de la Cauna, classée aux monuments historique en 1989. Cette grotte est creusée dans une étroite faille calcaire, à 250 mètres à l'Ouest des premières maisons du village. Les fouilles réalisées à l'intérieur de la grotte de 1968 à 1986, ont révélées un gisement stratigraphique intéressant, avec pratiquement toutes les séquences du paléolithique supérieur et en particulier un bel horizon de la culture châtelperronienne. Ce gisement est le plus élevé de toute la chaîne pyrénéenne.
Cette grotte bien exposée, face au sud, domine les plateaux du Pays de Sault et les gorges du Rébenty serpentant non loin de là. Il y a environ 35 500 ans avant Jésus Christ, un groupe de chasseurs fut le premier occupant de cette grotte. Ces chasseurs occupèrent la grotte d'après les constatations que pour une courte durée. Et puis, près de 23 000 ans s'écoulèrent avant que d'autres hommes vinrent occuper la place. Les datations effectuées dans cet habitat par la méthode du radiocarbone font remonter cette occupation à un peu plus de 12 000 ans, c'est à dire vers la fin du paléolithique supérieur, grotte du châtelperronien et du magdalénien supérieur. L'aire d'habitation de la grotte s'étend sur une superficie de 62 m². Lors des fouilles entreprises, les principaux objets recueillis (pierres taillées, os sculptés, tête de harpon, armatures de sagaies, outillages et armes de chasse en pierre et en os, œuvres d'art, faune, etc.) sont exposés dans le musée de la préhistoire de Belvis qui se situe dans l'ancien presbytère. Petites précisions : des objets intéressants découverts dans la grotte de Gardouch située à Belcaire sont aussi exposés dans ce musée.
Le musée se visite sur rendez-vous préalable 48 heures à l'avance.
Horaires d'ouverture :
Du 01 janvier au 31 décembre - De 08:00 à 12:00 et de 15:00 à 18:00
MUSEE DE LA PREHISTOIRE LA CAUNA
11340 BELVIS
Tél : 33 (0)4 68 20 35 66 - 33 (0)4 68 20 75 85
Email : mairie.belvis@wanadoo.fr
Si l'archéologie du Pays de Sault vous intéresse, sachez aussi, que j'ai réalisé un reportage en février 2010, qui a pour titre "Grotte préhistorique à BELCAIRE ! Datant de l'âge de Bronze ancien" que vous pouvez visualiser ICI
Belvis vu du chemin menant à la grotte de la Cauna
La grotte de la Cauna, vue depuis le cimetière de Belvis
Zoom sur l'entrée de la grotte de la Cauna, photo prise depuis le cimetière de Belvis
L'entrée de la grotte est interdite, le sol est protégé par des tôles afin de préserver le site pour les fouilles à venir et pour les archéologues des générations futures
Voici un exemple des objets archéologiques trouvés et visibles dans le musée de Belvis
A noter aussi, que dans la forêt domaniale de Picaussel (commune de Belvis) on trouve un vaste gouffre connu des spéléologues, appelé "gouffre de Bareng". Il a une profondeur de 80 mètres, avec tout un réseau de galeries exploré sur 300 mètres à ce jour.
Une magnifique vue d'ensemble vers l'Ouest du plateau de Sault prise du Roc del Castel à Belvis
Jusqu'au début du XXème siècle, un vieux grand chemin empierré joignait Quillan à Ax-les-Thermes par Coudons et Belcaire, c'était la D613 que vous connaissez aujourd'hui.
A quelle date la D613 fut-elle goudronnée ? Si vous en avez le souvenir contactez moi, je ne connais pas la date exacte, mais les travaux furent très certainement réalisés après la guerre 38-40 entre 1946 et 1955.
L'église Saint-Étienne de Belvis et son lavoir rénové en contre bas
Place Jean Grauby à Belvis, le lavoir restauré récemment en contre bas de l'église Saint-Étienne, que l'on nomme : le bassin du milieu.
L'attachement aux petits patrimoines des villages est important comme la rénovation des fontaines, des lavoirs, des calvaires, des places, ... etc, ceci est encore un bel exemple.
Ce fut long pour cette prise de conscience, mais c'est en bonne voie au Pays de Sault, admettez quand même, que c'est plus beau qu'avant !!??
Un cadre de vie agréable n'est pas négligeable, certes cela a un coût, mais le résultat est là !
Plaque commémorative de la place Jean Grauby
La nouvelle place Jean Grauby à Belvis refaite entièrement, avec son bassin du "Milieu"
L'ÉGLISE DE BELVIS
Dédiée à Saint-Étienne, premier martyr chrétien, l'église relevant du baillage de Sault, était unie à la collégiale de Saint-Paul-de -Fenouillet, laquelle avait pris la relève de l'abbaye de Saint-Jacques de Joucou dès 1459.
Ce lieu de culte aurait pour origine, un sanctuaire dédié à Notre-Dame, qui était probablement situé au lieu-dit "Vidorles", sur le chemin du hameau Lamalayrède, nommé "Sarrat de la Maire de Dious" qui se traduit par "Colline de la mère de Dieu", à 3km au Nord de Belvis. Ce sanctuaire ou prieuré, aurait existé depuis le VIII ème siècle.
Les archives concernant l'église de Belvis sont rares, son architecture néo-romane existait au XVII ème siècle. Le maître autel provient de l'église Saint-Nazaire de la cité de Carcassonne dont il fut ramené, en 1677, par l'abbé Antoine Darses, curé de Belvis. Le maître autel fut restauré en 1960.
Un acte daté du 27 octobre 1845 fait état du délabrement du clocher qui nécessite des réparations urgentes. Le 18 juin 1875 autre relevé des dégradations, le toit et le clocher sont en mauvais état, en 1922 l'église est menacée de fermeture car la nef présentait des lézardes, la chapelle Sud était hors d'usage, la toiture du chœur était dans un état lamentable et toujours ce clocher qui menaçait ruine. Élection communale, le 22 avril 1923, un nouveau maire, Antoine Crestia est élu, à la suite des travaux de rénovation furent entrepris.
En 1848, on vola dans l'église 97 chaises plus les agenouillers.
Vers 1860, le cimetière situé devant l'église, fut déplacé tout en conservant la croix centrale. Lors de l'épidémie de choléra de 1854, un autre cimetière aurait existé aux Calcades, dans le bas de Belvis près de D613.
Les deux cloches datent de 1632 et 1646, l'église fut saccagée à la Révolution, les cloches furent volées et restituées par la suite.
Dans l'église Saint-Etienne, à voir absolument, 2 anges adossés en bois polychrome et doré du XVII ème siècle ; Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame-de-Belvis, statue en bois polychrome du XIVème.
Belvis, l'église Saint-Étienne
Belvis, l'église Saint-Étienne
Les cloches et le porche de l'église Saint-Étienne de Belvis (cliquez sur la photo pour agrandir)
Belvis, l'église Saint-Étienne
Le porche de l'église Saint-Étienne de Belvis
Belvis, derrière l'église
La croix de la "Mission" implantée le long de la route menant au hameau de Lamalayrède, la photo ci-dessous du même lieu date de 1950
La croix de la "Mission" photo prise en 1950
Au sujet de cette statue Notre-Dame de Belvis, protectrice du voyageur en Pays de Sault, elle proviendrait selon la tradition, des ruines de l'église Notre-Dame de Bidorles. Cette statue en bois peint d'un mètre de haut, qui est toujours dans l'église de Belvis, daterait du XIV ème siècle, mais plus probablement du XVI ème siècle, car on trouve trace de sa restauration en 1640.
Bidorles ou Vidorles, hameau aujourd'hui disparu sans laisser de traces, était une paroisse au XII ème siècle située proche et au Nord de Belvis. Bidorles ou Vidorles se trouvait vraisemblablement dans la partie la plus large du vallon conduisant au hameau de La Malayrède, sorte de vaste clairière enfoncée dans un coin entre la forêt de Callong et celle de Picaussel qui disparue par la suite. On trouve des traces écrites de l'église Notre-Dame de Bidorles qui est citée dans deux actes, une première fois en 1148 et une seconde fois en 1255. Hypothèse : les épidémies de peste du XIV ème siècle notamment en 1348, ont certainement contribuées à l'abandon du village et à sa destruction par la suite.
Statue Notre-Dame de Belvis, protectrice du voyageur en Pays de Sault (XIV ème ou XVI ème siècle)
Un curé au caractère bien trempé, marqua son temps à Belvis, l'abbé Pierre Moulis, né à Camurac le 24 décembre 1872, fut ordonné prêtre le 19 décembre 1896, d'abord curé de La Fajolle, puis curé de Belvis pendant 44 ans. Il était l'historien du Pays de Sault !
Voici une photo de l'abbé Pierre Moulis (1872-1948)
A signaler, croix des chemins et carrefours disparues pour des causes diverses dans les alentours de Belvis :
- Croix Verdier à 2 km au Sud-Ouest, petite croix de pierre sans piédestal.
- Croix de l'église de Quirhaut à 3 km à l'Est.
- Croix blanche, seul le socle est resté.
ANCIENNE MAISON DE PRESTIGE A BELVIS : L'HÔTEL ROUANET
L'hôtel Rouanet de Belvis, qui était la gloire culinaire du village. Éloi Rouanet né à Saint-Pons dans l'Hérault, le 12 mars1899 décédé en 1975, il fut un très grand cuisinier, qui gravit tous les échelons dans de grands restaurants, comme le "Chapon Fin" à Bordeaux, l'hôtel du Palais à Biarritz, le Ritz à Paris, le Taure à Toulouse, il fut pendant 12 ans chef de cuisine des palaces de la chaîne Transatlantique, etc. En 1941, il décide d'ouvrir, avec son épouse Marguerite Grauby originaire du Pays de Sault, une auberge avec un restaurant et quelques chambres. Le petit village de Belvis était perplexe. Mais l'auberge attira des touristes de tous les pays, le livre d'or de l'auberge témoigne de personnages de grand renom, comme, le général De Gaulle, Winston Churchill, Gina Lollobrigida, Pierre Daninos, Raymond Escoffier, de sénateurs, des personnalités du monde entier, etc... Il adorait le Pays de Sault, il l'a fait connaître dans le monde entier !
Belvis, la Grande Rue en remontant vers l'église, à gauche l'ancien hôtel Rouanet
L'ancien hôtel ROUANET, aujourd'hui il ne reste que le nom sur le fronton de la maison
Belvis, la Grande Rue
Belvis, la Grande Rue
Belvis, le presbytère
Belvis, photo prise du presbytère
Belvis, la Grande Rue vers la mairie
Belvis, la Grande Rue
Belvis, la Grande Rue en direction du "Buc", le tracteur de monsieur Renaud
Belvis, la Grande Rue vers le bassin du Bas
Belvis, la Grande Rue, passage permettant l'accès aux jardins au Sud du village
Belvis, certaines maisons ont la date de leur construction gravée sur le mur, comme ici 1762
Belvis, la Grande Rue, en regardant vers la mairie
Belvis, la Grande Rue, le seul magasin multiservices qui rend bien service aux habitants !!
Belvis, la Grande Rue, le seul magasin multiservices qui rend bien service aux habitants !!
Pour que ces boutiques survivent, la logique veut, qu'il faut que les habitants y fassent leurs achats, sinon ils fermeront.
Belvis, la Grande Rue
Belvis, la Grande Rue, nous arrivons au bassin d'en bas
Belvis, le bassin d'en bas
Belvis, le quartier du bassin d'en bas
Belvis, le quartier du bassin d'en bas
Belvis, le bassin d'en bas et la route menant au hameau de La Malayrède (ici en deux mots)
Belvis, le quartier "le bassin d'en bas"
Belvis, le bassin d'en bas, la Grande Rue en direction du Buc sortie Ouest
Belvis, le quartier "les Roches"
Belvis, le quartier "les Roches"
Belvis, le quartier "les Roches"
Belvis, le quartier "d'en Bas"
Belvis, le quartier "d'en Bas"
Belvis, le quartier "d'en Bas", monsieur Marin assis sur le banc à l'ombre de sa maison
Belvis, le quartier "d'en Bas"
Belvis, le quartier "d'en Bas"
Belvis, le quartier "d'en Bas"
Belvis, le chemin du Rigal
SENTIER DES ARTS A BELVIS
Tout récemment (en 2012) un sentier des arts a été créé, parcours fléché et original à partir de Belvis ouvert à tous, et tous les ans pour la période estivale ce sentier particulier est "rénové". J'ai d'ailleurs réalisé un reportage sur l' inauguration de sa première édition, que vous pouvez voir ICI si cela vous interpelle ....
LE MAQUIS DE PICAUSSEL
Dans la forêt de Picaussel, se sont déroulés des événements tragiques pendant la seconde guerre mondiale sous l'occupation allemande. Je ne vous donnerai pas plus de détails car j'ai réalisé en août 2009 un reportage sur ces faits de la résistance audoise, vous pouvez le consulter ICI , c'est intéressant car dans ce reportage, un sentier de randonnée est associé à la découverte de notre histoire parfois tragique.
Belvis en hiver, route D222 côté Ouest en venant d'Espezel, le quartier "le Buc"
Belvis, mur de soutènement à l'entrée Ouest du village
Belvis, une niche dans le mur de soutènement à l'entrée Ouest du village, stèle commémorative en souvenir de Pierre Pibouleau, fusillé le 6 juillet 1943
Belvis, route D222 côté Ouest en venant d'Espezel, le quartier "le Buc"
Belvis, la fontaine-lavoir rénovée du "Buc"
Belvis, la fontaine-lavoir rénovée du "Buc"
Belvis, la fontaine-lavoir rénovée du "Buc"
Belvis, la fontaine-lavoir rénovée du "Buc"
Belvis, la fontaine-lavoir rénovée du "Buc"
Belvis, route D222 côté Ouest en venant d'Espezel, le quartier "le Buc"
Belvis, l'entrée Ouest du village
Belvis, l'entrée Ouest du village "le Buc"
Belvis, de plus en plus de constructions de ce type, émergent au Pays de Sault
Belvis, à l'Ouest "le conte" paysage prés du carrefour de la D222 et D613
Belvis, "le Buc" et le chemin du "Rigal" à gauche
Belvis, entrée du village Ouest "le Buc"
Belvis, entrée du village Ouest "le Buc"
Belvis, le cimetière vu du "Buc"
Belvis, vu du chemin rural au Sud
Belvis, vu du chemin rural au Sud
Belvis, source "Font du Saule" le long du chemin rural au Sud
Belvis, vu depuis le chemin rural au Sud
Belvis, vu depuis le chemin rural au Sud
Belvis Ouest, une vue prise du quartier "le Buc"
Belvis, "font blanche" à l'Ouest de du village le long du chemin de randonnée
Le hameau de Lapeyre au loin vu de Belvis, notre prochaine destination (2ème partie de ce reportage)
La magnifique forêt de Callong avec ces arbres immenses (cliquez sur la photo pour agrandir)
Belvis Est
Un panorama vu de Belvis en direction du hameau Lapeyre
Les montagnes bordant le plateau de Sault, vu de Belvis
Un panneau d'information implanté prés de l'église vous indique les chemins de randonnées aux alentours de Belvis.
Un conseil : des cartes topo-guides gratuites sont aussi disponibles à l'Office du Tourisme de Belcaire
Et voici, les habitués du site le savent, dans chaque reportage je vous propose quelques photos anciennes de ce que fut Belvis au début du XX ème siècle ...
Belvis en 1900
Belvis en 1900, remarquez sur cette photo que la route au premier plan, c'est la D613 qui n'était à cette époque qu'une voie empierrée
Belvis la Grande Rue et quelques habitants du village en 1935
Belvis le rocher de la Caoune avec l'entrée de la grotte préhistorique la Cauna en 1900
L'église de Belvis en 1900
L'église de Belvis en 1908
Belvis en 1905, la Grande Rue, photo prise prés du "bassin d'en bas" que vous pouvez voir ci-dessous sur cette photo prise en 2013
Belvis, le bassin d'en bas en 2013
Belvis, le bassin d'en bas en 1999 et la Grande Rue
Belvis en 1910 route Ouest passant par "le Buc" (la fontaine lavoir en bas à gauche)
Belvis, la fontaine et le réservoir en 1900, nommé aujourd'hui "le bassin du milieu"
Belvis, bâtiment de la colonie en 1955 et qui sera ensuite un presbytère
Belvis, en 1950
Belvis, en 1950
Belvis, en 1950
Belvis, en 1950
Belvis, en 1955
Belvis, dans les années 1970
Belvis, le café tabac en 1975, et les photos ci-dessous en 2000 et 2013
Belvis, le café tabac en 2000
Belvis, le café tabac en 2013
Belvis, en 2012